Ce qui est difficile, pour ce type d'image, c'est de trouver la lumière qui permet de saisir les reliefs et le grain des matériaux. Ça demande souvent de repérer, et revenir.
Les maçonneries de galets sont particulières. Tout l'art du maçon consiste généralement à assembler des moellons plus ou moins taillés (équarris) en fonction de la qualité de la pierre, de la manière dont elle est litée, et du prix qu'il est payé (temps passé). Le galet est le pire matériau : difficultés d'adhésion des mortiers, quasi impossibilité de monter les lits de la maçonnerie. Mais c'est l'un des matériaux les moins chers, lorsqu'on est près d'un grand fleuve : un matériau de ramassage abondant et délaissé. On en trouve ainsi en Garonne, dans le Rhône, etc.
Le maçon doit alors faire face à ces difficultés de montage de son mur. On trouve deux techniques, souvent mêlées : on noie les galets dans un bain de mortier, disposé entre des banches (comme pour le montage d'un mur de pisé), rangs après rangs ; ou on cherche des éléments de montage intermédiaires, qui assurent la stabilité : blocs de pierre taillée, ou brique, en alternance avec les galets.
Généralement, le maçon a cherché à produire un effet esthétique dans ce jeu d'alternances, disposant par exemple les galets en "arêtes de poisson" : la photo de Marielle en est un superbe exemple.
Et voir ci-dessous : (alternance de briques "foraines" et de galets)
Note : le mur de galets se généralise à partir du XVIIIème siècle seulement, car il ne peut être mis en œuvre sans mortier abondant. Avant la généralisation des fours à chaux, et la démocratisation de l'accès aux mortiers de bonne qualité, la règle était de monter des murs avec le moins de mortier possible. Lorsqu'on était trop modeste pour avoir accès aux moellons équarris, il restait à monter sa masure en bois, terre et paille, et autres matériaux très modestes, ce qui explique que ce bâti a complètement disparu aujourd'hui.
Allez, pour déterrer ce fil qui le mérite (j'adore Pérouges ! Et le caveau Saint-Vincent est le seul endroit où je trouve du Manicle...), une petite à la manière de... J'avoue avoir pensé, au moment de cadrer, à sa superbe photo (New Mexico , 2001) devant laquelle j'étais resté scotché un bon moment lors de son expo au Jeu de Paume (2006, je crois ?). Mais il ne suffit pas d'utiliser le même matériel...
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