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Tu fais référence à la musique occidentale des films d'Ozu.
C'est l'une des particularité de la culture japonaise contemporaine : un mélange entre un mode de vie, une manière d'être, qui leur est propre avec des traditions fortes extrêmement présentes, et l'adoption de pans entiers de la culture occidentale.

Sans vouloir faire de hiérarchie entre les cultures, on peut penser que certains modèles musicaux sont tellement aboutis, et en même temps tellement faciles d'accès, qu'ils ont conquis le monde. Ne serait-ce pas le cas de l'orchestre classique européen, puis du jazz et de ses avatars ?

En même temps, lorsqu'on connaît la musique de film japonais, après en avoir vu et entendu une certaine quantité, on s'aperçoit qu'il y a une atmosphère, et un mode d'écriture, qui leur est propre. Il est vrai que ce n'est pas immédiatement frappant lorsqu'on découvre les premières fois, étonné que l'on est que la référence soit ainsi quasi totalement occidentale.

Le cinéma d'Ozu me semble une bonne entrée dans l'univers cinématographique classique japonais, facile d'accès, et si abouti esthétiquement.

Pour en revenir au commentaire de Peppino, je me demande si ce qu'il dit de la différence de perception entre les photos de la ville japonaise en noir et blanc et les photos en couleur n'est pas dû au fait que sans couleur, l'on perd le repère du monde contemporain exprimé par les couleurs des vêtements par exemple, pour ne plus voir que la spécificité japonaise qui, même dans la ville d'aujourd'hui, est reconnaissable.

C'est la réflexion que je me suis faite en travaillant la photo ci-dessous : cette rue n'a pas dû beaucoup changer depuis Ozu, mais les habits des gens, si !




La ville japonaise, c'est aussi des foules de gens qui déambulent calmement et gaiement, dans de petits quartiers dont tous les rez-de-chaussées sont ouverts et dégorgent de bonnes choses à manger.

Miyajima, île d'Itsukushima, une fin de journée de février
    Tokyo
  • Message par Piga, dimanche 19 mai 2013 à 14h54
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coignet a écrit :
Toute participation est bienvenue.

Alors... Comme la ville japonaise me fascine également, et en attendant de rassembler mes images dans un ensemble cohérent, quelques réflexions qu'elle m'inspire :



Au premier coup d’œil on ne remarque pas l'espace (environ 50 cm) entre les immeubles. Aberration, dans une ville et un quartier (Tokyo, Asakusa) où le foncier est hors de prix et les logements exigus ? Non, normes anti-sismiques, pour éviter un phénomène de résonance entre immeubles en cas de séisme, qui se traduirait par l'inévitable effondrement du château de cartes...


Du même endroit - je me suis juste retourné de 180° - immeubles bas, quasiment un village...


Un pâté de maison plus loin, le paysage ne change guère.


Frappant aussi, la ville est tournée vers ses habitants. Peu d'interdictions, plutôt des invitations. Ah, si, interdiction de fumer dans pratiquement tous les centres-villes - sauf aux endroits prévus pour.


Dans le quartier d'Ebisu également (où, soit dit en passant, il y a le Tokyo Metropolitan Museum of Photography, à côté duquel notre MEP fait figure de musée de sous-préfecture)...


...avec, quand les distances à franchir sont trop longues, des passages couverts (quand il pleut à Tokyo, il pleut !), avec parfois des tapis roulants.


Tiens ? "Maman", à Roppongi Hills ; ma dernière rencontre avec cette sculpture, l'an dernier à Bâle (Fondation Beyeler), dans le cadre d'une rétrospective Louise Bourgeois.


Lors de mes premiers séjours à Tokyo j'avais surtout photographié les gratte-ciels. Cette fois-ci j'avais plus de temps, le temps de me perdre dans les nombreux villages de Tokyo - ici le quartier de Yanaka, loin de tout - juste deux stations de métro du trépidant quartier de Ueno...
















Un autre aspect sur lequel je reviendrai est celui du rapport que les citadins japonais entretiennent avec leurs rivières, ici la Sumida - dont on ne peut pas vraiment dire que ses rives soient mises en valeur...



(à suivre)
Plog

  
Félicitations, c'est vraiment ça, on y est.
J'avais abandonné ce fil m'apercevant qu'on ne s'improvise pas documentariste, et que je n'avais pas du tout la matière nécessaire.

Tu sembles l'avoir !

J'aime particulièrement revoir les ambiances de quartiers comme Yanaka.
    Kyoto

  

  
Rigueur japonaise ?
  • Message par paga, vendredi 28 juin 2013 à 20h43
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hédoniste nihiliste
Tromer a écrit :
Rigueur japonaise ?


C'est le quartier de ChinaTown? :mask:

  
En dehors des grandes artères accueillant bureaux, commerces et sièges sociaux, c'est presque partout comme ça.
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