Pendant la semaine du 5 octobre, nous sommes allés tous les matins en consultation au CHU de Brazzaville, en empruntant exactement ce trajet, depuis notre hôtel.
Le quartier entourant le CHU est constitué principalement de petits immeubles construits dans les années soixante, généralement en très mauvais état : l'eau courante n'y fonctionne plus, et les gens montent des bonbonnes d'eau dans leurs appartements, qu'ils stockent parfois sur les balcons.
Ces immeubles sont entourés de petites constructions plus récentes, en tôle et agglos de ciment, édifiées avec de très modestes moyens.
À gauche, le mur d'enceinte de l'hôpital.
Les principaux bâtiments de l'hôpital ont été construits en deux phases, en 1956-58, puis en 1988-90.
Il s'agit d'un transfert direct, sans adaptation particulière, d'un modèle à la française, qui a d'ailleurs été financé par la France.
Sur la place bordant l'accès du public, quelques petits commerces
et surtout, une incessante noria de taxis et petits cars,
ainsi qu'un marché qui se tient du lever au coucher du jour.
Les familles des patients hospitalisés sont souvent venues de loin, en empruntant des moyens de transports très lents.
On vend là non seulement de quoi se nourrir et apporter à manger aux malades, mais aussi des médicaments, et du nécessaire pour l'hospitalisation : compresses, cathéters…
Les gens n'aiment pas que l'on photographie cela.
Ici, il n'est pas autorisé de photographier. L'administration l'a refusé.
Ce petit bâtiment est celui de la salle de consultation.
Le professeur Cardorelle qui dirige ce service de pédiatrie a obtenu de la direction du CHU la permission de tenir gratuitement pour les patients les consultations qui vont s'y dérouler.
L'un des petits patients a accepté de poser devant l'hôpital pour nous.
La mission consiste en deux choses :
revoir des enfants qui ont subi une opération chirurgicale il y a quelques années, pour vérifier que l'évolution de leur santé est bonne,
et repérer de nouveaux petits patients qui auraient besoin d'une intervention qui se déroulerait en France.
Dans ce cas,
Mécénat Chirurgie Cardiaque - Enfants du monde prendra en charge leur accueil en France dans des familles bénévoles, leur scolarisation pendant leur séjour, le coût de l'intervention chirurgicale, et le suivi scolaire à leur retour.