le Pirate Forum
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Il y a quelques semaines, je présentais une partie de mon activité sur le fil "Centres anciens, logement social en France : un exemple".

Ce jour là, nous avons fait une présentation publique de l'opération alors que le coup d'envoi des démolitions était lancé.


Philippe Laurent présente l'opération aux côté de Catherine Flachère, chef du service Habitat de la DDE.

On y voyait des engins de chantier briser impitoyablement de vieilles maisons, en attente de reconstruction.

... 12 oct 2007



Aujourd'hui, la plateforme qui va recevoir les fondations du bâtiment à venir est prête.

Ça commence comme ça, et ça fait toujours plaisir, car cela signifie que de longues heures de dessin, réunions, rêves, plaisir d'imaginer, sont sur le point de connaître une matérialisation.



Puis le terrain se libère.

... 28 nov 2007

... 28 nov 2007

  
...12 décembre 2007
...12 décembre 2007

Après le passage du géomètre, tracé des fouilles à réaliser pour couler les fondations.

  
...19 décembre 2007
...19 décembre 2007

Préparation des fonds de fouilles avant de couler les fondations.

  
coignet
Préparation des fonds de fouilles avant de couler les fondations.
Parce que ces coulées de béton ne s'appellent pas encore "fondations" ?
Il y a des pré-fondations dans un bâtiment ??

  
Oui ! Un béton "de propreté" en fond des fouilles, avant de positionner correctement les ferraillages, et de couler les fondations proprement dites.

  
Dans un premier temps, sur le béton de propreté, le géomètre implante rigoureusement les axes des murs porteurs.

9 janvier 2008

Puis les ferraillages sont préparés et disposés,

9 janvier 2008

avant d’être noyés dans le béton.

9 janvier 2008

La méthode pour s’assurer que le béton sera exempt de cavités et bien réparti reste très artisanale.

9 janvier 2008

Enfin, on répartit proprement l’arrêt de la coulée en attente de la prochaine livraison de béton.

9 janvier 2008

  
Cette semaine, on prépare les ferraillages et les coffrages de l’élévation du sous-sol.
L’une des façades du bâtiment, implanté en limite du village, donnera sur la campagne.

16 janvier 2008

La façade principale fera face à l’église, à droite, et à l’Hôtel de ville, en fond de perpective.

16 janvier 2008

maquette d’étude de la place publique (esquisse).
L’immeuble en projet n’est pas représenté intégralement sur la maquette.

À partir des ferraillages en attente, on prépare les murs et poteaux porteurs. Au premier plan, coffrage pour couler le premier poteau de béton armé.
On voit en arrière plan les façades de l’autre rive de la rue contre laquelle le nouveau bâtiment est implanté.

16 janvier 2008

  
Les poteaux du sous-sol du premier volume du bâtiment sont coulés. Le décoffrage est en cours.

23 janvier 2008

On prépare les banches pour les murs périphériques enterrés :

23 janvier 2008

Les banches sont complétées par des éléments spécifiques préparés sur mesure : les boiseurs découpent les éléments de leurs coffrages.

23 janvier 2008

Le calage des banches est en cours.

23 janvier 2008

Comme j'ai oublié d'emporter mon numérique du super-marché, j'ai fait ces superbes clichés avec mon téléphone portable... Admirez sa mauvaise qualité !

  
La forêt de poteaux est en pleine croissance

30 janvier 2008

ce qui demande de la peine physique

30 janvier 2008

et des quantités impressionnantes d’acier.

30 janvier 2008

L’assemblage se fait de manière minutieuse

30 janvier 2008

et demande des gens qualifiés et responsables.

30 janvier 2008

Ils réalisent sans y penser spécialement des sujets pour photographes (photo con ??)
Ici, pour faire plaisir à Line Piano, je passe mon fichier numérique en noir et blanc.
Il faut dire que ce matin, il faisait très gris, et que les couleurs sont pauvres.

30 janvier 2008

La réunion hebdomadaire de chantier est aussi un moment de travail pour un pirate :

30 janvier 2008

On y fait des choses étranges, comme choisir des couleurs de faïences.

30 janvier 2008

À la semaine prochaine !

  
J'aime bien ton feuilleton et j'admire les ouvriers qui construisent nos maisons. (Et ceux qui en font les plans aussi )
Le petit un peu chauve sur la dernière, c'est pas un fou des couleurs qu'on a déjà vu ici ou ailleurs ?
:cool: Au fait je sais pas si c'est un "fil sans parole" ici :oops:

  
Tromer se laisse aller
J'admire les ouvriers qui construisent nos maisons. (Et ceux qui en font les plans aussi )
Ha, il y en a donc qui regardent, et même qui apprécient le travail de ceux qui construisent.

Non ! Ce n'est pas un fil sans paroles :mrgreen: :pyrh:

Ceux qui construisent : je les admire aussi.
Ceux qui font les plans : quand ils aiment leur métier, ils s'amusent en travaillant, c'est pas mal, non ?
C'est souvent très long, et ça part de quelques graffitis sur papier :

en automne 2003 :


(esquisse du concours d'aménagement)

en hiver 2004 :


(dessin pour expliquer le bâtiment aux élus)

en janvier 2005 :


(documents de permis de construire)

et en janvier 2008, documents pour la réalisation des espaces publics autour de l'immeuble,
dont l'étude vient juste d'être achevée :




(documents de consultation des entreprises)

  
Puisque ce n'est pas un fil sans paroles :rollv: ...

C'est justement le suivi du chantier qui est intéressant !
Je n'étais pas intervenue plus tôt, car dans ce genre de feuilleton, on attend d'avoir un peu de recul, de voir les murs sortir de terre, de voir les hommes au travail pour se rendre compte du travail réalisé. Car comme pour beaucoup d'entre nous, ce chantier est mon premier chantier observé en temps réel. Au début, on ne sait rien, rien des fouilles, des pré-fondations, du béton de propreté, rien des ferraillages qu'il faut positionner comme il faut, rien de ce travail commun entre les géomètres-architectes-maçons, certains termes nous sont même inconnus ("banches", "boiseurs", etc)
Alors je regarde, j'observe, j'apprends.
Ce que j'aime, c'est de voir tous ces hommes aux compétences diverses, tous ces métiers différents qui travaillent dans un même but, ensemble, ou chacun à son tour.

J'attends le mercredi soir à chaque fois avec intérêt (car il semble bien que ce soit à chaque fois le mercredi, non ?) pour voir l'état d'avancement du chantier.

D'ailleurs : est-ce ainsi une vitesse normale d'avancement de travaux ? Pas trop gêné par les intempéries en cet hiver ?

  
marielle
...je regarde, j'observe, j'apprends...


Moi aussi. Bravo à tous ceux qui travaillent sur ce chantier.
C'est bien didactique.

A Buenos Aires, on devine l'existence d'un chantier à cause de l'odeur persistent del asado (barbecue). Entre midi trente et deux heures de l'après-midi, un buen asado et un peu de rouge, pour pouvoir reprendre plus tard...la sieste :rollr:
Voilà, c'est la tradition des macons de bs as !
touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/

  
Garotinho, chez nous, sur les chantiers, il y a aussi le rouge, mais également le saucisson et la baguette !
En raison de la présence d'une importante main d'oeuvre non originaire de France et dont les références culturelles diffèrent, il y a aussi de plus en plus de thé à la menthe. Personnellement, je préfère me faire offrir un thé sur un chantier, plutôt qu'un verre de rouge.

Marielle : le terme "préfondations" que tu utilises n'existe pas ! Mais en effet, on coule du béton, dit béton de propreté, en fond des fouilles, avant de réaliser la fondation armée proprement dite.

La rencontre de tous les métiers est en effet l'un des aspects magiques du chantier, chacun jouant son rôle.
Nous dessinons, puis il y a implantation, et exécution. L'équipe de maîtrise d'oeuvre est déjà pluri-disciplinaire : autour des architectes, auteurs du projet, il y a un ingénieur structure, qui aide au dimensionnement des ouvrages, car nous procédons par abaques et de manière plus ou moins empirique, résultat de l'expérience : l'ingénieur valide nos choix, ou les critique, puis calcule les ouvrages en vue de leur exécution : dosage des ciments, dimensionnement des aciers ; puis sur ce type de projets publics, un ingénieur thermicien, pour le calcul des isolations thermiques et de la puissance du chauffage ; et un spécialiste "fluides" pour le dimensionnement des canalisations diverses. Enfin, nous travaillons avec un économiste de la construction, qui établit le décompte de toutes les taches et matériaux, pour en faire le chiffrage estimatif, et établir les bordereaux quantitatifs de remise des prix des entreprises lors de l'appel d'offre.

Sur le chantier, se croisent des corps de métiers divers, ceux qui donneront sa physionomie au bâtiment, comme les maçons, charpentiers, couvreurs, menuisiers, ceux qui feront les finitions, plaquistes et plâtriers, peintres et carreleurs, et ceux qui font ce qui ne se voit pas, les électriciens, plombiers et chauffagistes.

Quand l'ambiance d'un chantier est bonne, c'est enrichissant pour tous, et il y a le partage de la réalisation commune de la construction, entre des gens de tous horizons.

Intempéries, rythme de chantier ?
Dans cette région, il y a peu d'intempéries. Le chantier a commencé avec du retard. Mais depuis le début de l'année, il avance au rythme normal pour ce type d'ouvrage. Normalement, vous devriez voir déjà certains planchers du premier niveau habité dans deux semaines. Ils seront réalisés au moyen de prédalles, qui sont des éléments de béton armé préfabriqués en usine sur mesure pour le chantier, et qui forment la partie basse de l'épaisseur du plancher en béton armé : un treillis métallique soudé sera disposé sur les prédalles, et elles serviront à la fois de coffrage perdu et de partie inférieure de la dalle du plancher. Les prédalles doivent comporter toutes les réservations nécessaires aux autres corps de métiers : passages de gaines diverses et de canalisations. Ces réservations sont tracées sur plan avant le chantier, puis incorporées par l'ingénieur structure dans le dessin des prédalles, et vérifiées et éventuellement modifiées par les corps d'état concernés : les plombiers, chauffagistes, et électriciens. L'architecte coordonne, vérifie si tout est cohérent avec le dessin initial du projet, éventuellement modifie avant de donner son accord pour la fabrication.
  • Message par insoL, samedi 2 février 2008 à 10h25
    citer

Très intéressant et didactique.
Je me permets de souligner les commentaires de deux images : "L'assemblage se fait de manière minutieuse … et demande des gens qualifiés et responsables."
En effet, on oublie trop souvent de signaler la très haute responsabilité et la conscience professionnelle des ouvriers.

J'ajoute une comparaison, qui pourrait étonner, entre l'architecte et le metteur en scène de cinéma (nous sommes entre gens d'images, non ?).

En effet, non seulement il y a une même "pluri-disciplinarité" dans les métiers du cinéma et de la construction … comme les mêmes "écarts de qualité" dans la production, pouvant aller du chef s'œuvre au navet.
Mais, et c'est là que je voulais en venir, le même rapport entre l'espace réel et sa représentation.

Sauf que l'architecte représente en deux dimensions (projections orthogonales) et perspective (projection conique) ce qui sera un espace réalisé ("à vivre"), alors que le metteur en scène (et ses collaborateurs) partent d'un espace réel, ou réalisé, ("vécu") en décidant des points de vues et cadrages en vue de sa projection (perspective) sur la surface d'un écran.

Quant au "trouble" qu'évoque Coignet (Mesurer les cavités du cœur) à propos des "vues en coupe", et donc de la "représentation en plan", d'un organe vivant, cela mériterait une "attention" dont on est peut-être pas toujours suffisamment conscient (rapport du réel avec sa représentation "objective"). :cool:

  
Je suis pleinement en accord avec l'image du metteur en scène proposée par insoL. Notre rôle, pour une production d'une autre nature, est similaire : travail de conception, projection dans l'avenir, création, mais aussi rôle de coordination, de préparation pour la réalisation, et nécessaire connaissance du travail manuel et technique des divers intervenants.

Aujourd'hui, je vais montrer le travail des ferrailleurs-coffreurs responsables des ouvrages de béton armé.

Les principaux murs du sous-sol, niveau des parkings et caves, sont en cours de construction. Voici, ci-dessous, la future cage d'escalier.

06 février 2008

Vous voyez, ci-dessus au premier plan, une réservation préparée dans les banches, pour liaisonner ultérieurement les poutres en béton armé qui porteront le plancher de l'étage. Vous pouvez voir également que deux poteaux, et deux poutres, seront coulés, de part et d'autre d'une fente dans le mur : il s'agit d'un joint de dilatation, nécessaire pour absorber les dilatations inévitables du bâtiment.

06 février 2008

Ces réservations dans les banches sont préparées en chaque point où il doit y avoir liaisonnement avec un ouvrage qui sera coulé ultérieurement. Par exemple, ci-dessus, on voit une engravure préparée verticalement pour liaisonner un mur en cours de préparation, et une horizontale, destinée à recevoir le premier palier de l'escalier.

06 février 2008

Avant de coffrer, puis couler, il faut préparer les ferraillages. Certains éléments sont préparés en usine sur les spécifications de l'ingénieur en structures, comme les ferraillages des poutres et poteaux. Les ferraillages courants des murs et planchers sont constitués de treillis soudés. Tous les petits ferraillages de liaisonnement sont préparés sur place, sur le chantier. Un spécialiste prépare chaque pièce sur mesure.

06 février 2008

Puis elles sont mises en place.

06 février 2008

Une fois l'ensemble préparé, on dispose la dernière banche au moyen de la grue.

06 février 2008

A la semaine prochaine !

Nikon S-200 - plus tard dans la semaine, des photos au Leica et au 15mm.

  
Cette semaine, les coffrages des poutres du sous-sol de la première partie du bâtiment sont en place.


13 février 2008

13 février 2008

13 février 2008

Nikon S-200

  
Vous vous demandez certainement ce qu'ils font, sur ce chantier, depuis 15 jours ?


27 février 2008

Ils rangent sagement leur matériel,

27 février 2008

discutent de la marche à suivre, (à gauche le chef de chantier, au centre le chef d'équipe des coffreurs, et à droite, l'ingénieur en structure)

27 février 2008

installent d'imposants ferraillages,

27 février 2008

et continuent à couler des murs enterrés.

Nikon S-200

  
Aujourd'hui, on prépare les coffrages spéciaux pour le soubassement de la façade, qui sera coulée en béton teinté, rainurée, et sablée.

05 mars 2008

Un coffreur prépare ses gabarits pour caler les banches et les raccords divers, autour des portes et fenêtres.

05 mars 2008

05 mars 2008

Nikon S-200

  
Aujourd'hui, on vérifie, juste avant de couler le soubassement du mur de façade , la mise en place des banches sur mesure dont vous avez vu la fabrication la semaine dernière.

12 mars 2008

Le camion toupie qui livre le béton spécial est en position.

12 mars 2008

Ce béton est composé spécialement pour le chantier d'un sable jaune local, ainsi que de graviers de la vallée de la Durance. Sa finition devra être particulièrement soignée, et les premiers essais n'ont pas été vraiment concluants : la matière est belle, mais le décoffrage n'a pas été exécuté dans les règles de l'art...

Parallèlement, on prépare les premiers planchers : les prédalles sont en place.

12 mars 2008

Nikon S-200

  
C'est que ça donne soif tout ça !
Tiens gars, j'prendrais bien une chtite bolée à c'theure :wink:
:cool: On fait collation: une tranche de pain de 2 et des rillettes...

  
Oui, bonne idée, et aussi une pige de huit !

  
19 mars 2008

Cette semaine, pour la première fois, on devine le futur bâtiment !

  
Après de longs mois d'attente, les grandes manœuvres commencent.
C'est souvent ainsi, sur un chantier : on prépare, longuement, minutieusement, jusqu'au jour où l'on commence à percevoir le bâtiment, et peut se rendre compte si on ne s'est pas trop trompé.

26 mars 2008

Aujourd'hui, on travaille un peu partout : le plancher haut du sous-sol a été coulé, et on met en place les banches pour le refend du rez-de-chaussée.

26 mars 2008

26 mars 2008

26 mars 2008

Pendant ce temps, une autre équipe prépare le sablage du béton du soubassement. Ce béton spécial décrit la semaine dernière sera rainuré, et sablé, pour lui donner une allure s'approchant de la pierre bouchardée. Ceci sans renier le matériaux béton lui-même : sa composition est faite pour donner à lire sa composition, la couleur du sable et des graviers sélectionnés.
Préparation du matériel pour sabler le mur décoffré la semaine dernière.

26 mars 2008

Les tasseaux disposés dans les banches pour créer les rainures sont encore en place, et on cloue dessus des planches de protection pour que les arêtes restent vives et non sablées.

La référence, pour ce choix esthétique, est celle de la pierre bouchardée classique, dont les arêtes restent brutes de taille :

Port-Vendres, XVIIIe siècle.

Le sablage est un moment où le travail du maçon est particulièrement spectaculaire ; sous le jet puissant, le parement éclate et libère les granulats du béton

26 mars 2008

Dans une gerbe de poussière et de sable.

26 mars 2008

Sachant qu'on n'aura pas non plus ce résultat, tel que le tailleur de pierre du moyen-âge savait offrir, on espère bien donner un bâtiment dont le traitement architectural, bien que simple et modeste (il s'agit de logement social), aura un peu plus de vigueur que ce qu'on voit couramment...

26 mars 2008, prieuré de Carluc, entre Reillane et Céreste.

  
Le premier corps de bâtiment est en train de recevoir enfin ses niveaux supérieurs.
L'immeuble sort cette fois de terre.

16 avril 2008

Le traitement du soubassement est achevé.

16 avril 2008

Les premiers corps d'état du second-œuvre commencent à intervenir. Voici l'électricien qui positionne ses gaines dans les ferraillages des dalles du plancher du premier étage.

16 avril 2008

16 avril 2008

Leica R5, Agfa APX-100, 2/50 (photos 1 & 2), 2/90 (photos 3 & 4)
(pour cause de vol du Nikon S-200, retour à l'argentique)
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