le Pirate Forum
    Photos de tournages de PVDD

J'ouvre un fil dans lequel je compte vous laisser voir des éléments de mon parcours de photographe à travers des photos prises lors de tournages de films. Que ce soit des films d'étudiants ou des films professionnels. Et en guise d'introduction, voici une série qui date de 2005 où j'expérimente des tas de choses avec un modeste Nikon Coolpix, parfois équipé d'une bonnette grand angulaire. Vous verrez que je me moque copieusement du format de cadre académique. La plupart de ces photos étant prises sans viser, je cadre après la prise (et donc on pourrait dire que je ne recadre pas ...).
Le but c'est de partager ces images avec vous. L'appareil, ses performances très réduites, m'a permis de chercher d'autres limites. Le plaisir n'en a été que plus grand lors du passage au Leica M8 en avril 2007.



mouvement rotatif au grand angle, associé à un temps de pose long


variations de rouge


mouvement de travelling


trois silhouettes


une scène du film


perdu dans ses pensées, les betteraves et dans la brume


éclairer, oui mais quoi?

A suivre... Vos remarques et commentaires sont les bienvenus, même si ces images sont loin maintenant.

Suite de l'épisode précédent.
A l'époque, j'ignorais comment retoucher les photos et le seul outil dont je disposais c'était "iphoto".
Sur ce Coolpix je mettais un maximum de réglages en mode manuel et j'étais assez souvent en basses lumières. Donc une approche du flou de bougé mais aussi l'apprentissage d'une certaine "chorégraphie" avec le sujet, qui a donné de beaux résultats.



Ici le gars est ligoté sur une chaise de bureau avec le fil du téléphone (oui, avant il y avait un fil!), et on le tire vers l'arrière. J'accompagne le mouvement.


La demoiselle aux longues jambes se relève. J'accompagne le mouvement et la lumière fait le reste


la demoiselle en question, un instant plus tard. Malheureusement, le grain est très vilain si on pousse trop il y a des erreurs. Bien sûr il existe des logiciels mais à l'époque, c'est tout ce qu'on pouvait faire.


ces deux personnages dansent et en tournant avec eux j'ai capté cet instant


Le garçon est en reflet dans la vitre de la voiture qui démarre. La grande profondeur de champ de ces optiques ultra-courtes a déjoué le piège de la mise au point du reflet.



ce qui a déclenché cette image c'est le ciel et les arbres qui se reflètent sans aucune couleur dans le cadre de l'arrière-plan. Ce cadre est équipé d'un filtre et est destiné à corriger la qualité colorimétrique de la lumière des projecteurs.

A suivre...

Et voilà pour suivre, toujours dans la même série:



dans un ascenseur, avec un éclairage verdâtre (blafard). Le grain est important mais l'intérêt réside dans la composition à trois personnages, une équation souvent difficile.


Ici aussi trois personnages dans la profondeur/


un peu de clair/obscur


un cadre dans le cadre


un portrait en contre-nuit... :-) car il s'agit de lumière artificielle. La compensation, c'est ma présence qui la crée en raison de mes vêtements clairs sans quoi on ne verrait pas le visage.


ce qui est écrit sur la camionnette c'était le titre du film et à la fenêtre, c'est la comédienne principale, d'où l'intérêt sémantique de cette image.

A suivre.

  
C'est vraiment intéressant, pour deux raisons principalement, me semble-t-il :
parce que ces photos sont faites dans un environnement professionnel, de travail de mise en scène (il en reste toujours quelque chose) ;
et parce qu'une distance est donnée par le côté léger qui est fait de la technique.

Je trouve amusant la manière que tu as de cadrer a posteriori, sans te soucier de format homothétique de quoi que ce soit.

coignet
ces photos sont faites dans un environnement professionnel, de travail de mise en scène (il en reste toujours quelque chose)
Je trouve amusant la manière que tu as de cadrer a posteriori, sans te soucier de format homothétique de quoi que ce soit.


Merci pour ton appréciation.
Oui, il faut savoir qu'un tournage de film de fiction est quelque chose de très lent (10 semaines pour 90 minutes en général). Chaque scène est mise en place, répétée et tournée de nombreuses fois.
ça laisse le temps de voir ce qui se passe et de se placer pour une photo. Les éclairages sont réglés et dirigés. Les personnages sont coiffés, maquillés, habillés et un décor est composé qui mette les comédiens en valeur.

A propos du format homothétique, le cinéma a pratiqué de nombreux formats différents et la télévision suit lentement le mouvement qui est parti du carré 1:1 et qui s'aplatit progressivement (1,33:1) jusqu'à un rapport de 2,4:1 (cinémascope), plus proche du format "boîte aux lettres" que du carré.
Et donc les mises en place au cinéma tiennent compte de ce format très rectangulaire et si pratique pour situer trois personnages. De plus, la projection sur grand écran compose avec l'angle de vision naturel de l'oeil. Voilà pourquoi les choses sont différentes si on compare avec la photographie dont les images ont le plus souvent une dimension très modeste.

  
Philippe,
j'ai prends un grand plaisir à regarder tes photos
d'une part parce que j'aime le cinéma comme spectateur et d'autre part pour tes cadrages, tes recherches sur le mouvement donnant à l'ensemble un style très dynamique

Proteus
Philippe,
j'ai prends un grand plaisir à regarder tes photos
d'une part parce que j'aime le cinéma comme spectateur et d'autre part pour tes cadrages, tes recherches sur le mouvement donnant à l'ensemble un style très dynamique


Merci. Il s'agit effectivement de recherches car dans ce cas-ci il n'y a pas d'enjeu.
Je devais encadrer ce tournage d'étudiants (je suis professeur de son) et je me suis pris au jeu de la photo "de plateau", en essayant plein de techniques.
Il y avait si peu d'enjeu que lorsque j'ai fait faire des tirages (A4 environ et c'est pas bon marché), la direction de cette école de cinéma n'a pas jugé utile de les exploiter (les encadrer et planter des clous).

Mais ce n'est pas grave.

Il y aura d'autres promenades photographiques...
    Facteur Chance

Et voilà que pour bien finir l'année un téléfilm me tombe dessus. ça me donne l'occasion de m'exercer au M7 acheté d'occasion à Londres il y a trois semaines.



1 (M7)
Nous tournons avec un nouveau type de caméras numériques (RED) avec un grand capteur qui permet l'utilisation d'optiques prévues pour le film 35mm. Une grande rigueur est nécessaire pour faire la mise au point d'autant que le film que nous tournons se passe essentiellement de nuit (nous avons des horaires de travail inversés avec des journées qui se terminent à 5h du matin). Beaucoup de plans sont tournés à deux caméras. Avant le tournage, plein d'essais sont nécessaires et à l'usage, il s'avère que le capteur n'est pas très fixe et que des réglages sont nécessaires quasiment à chaque changement d'objectif...


2 (M7)
Michel, le Chef Opérateur, a choisi de travailler "au pied de la courbe", c'est à dire en basses lumières. Je me retrouve à faire mes photos d'ambiance de plateau à 1,4 et au 30 ème quand tout va bien (ici, c'est de la TX400 mais je suis en train de me demander si je ne préfère pas l'Ilford HP5+).


3 (M7)
Un des rôles est un petit chien (Jack Russell). On le voit ici avec son dresseur. C'est passionnant de les voir travailler et cette complicité qui les lie est très belle.


4 (M7)


5 (M7)
Manu, l'assistant réalisateur, est une des personnes sans laquelle rien ne pourrait être fait. Il a organisé le plan de travail et veille à ce que tout soit prêt au moment voulu. C'est un travail essentiel et aussi très ingrat car il faut supporter une énorme pression et parfois secouer (souvent) le plateau.


6 (M8)
Certaines scènes d'intérieur voiture ont été réalisées sur fond vert avec les paysages qui défilent en incrustation... pratique pour la prise de son car il n'y a aucun moteur qui tourne. Confortable pour l'équipe car on est plus ou moins au chaud. Sans grand danger aussi car il y a des comédiens qui n'ont pas le permis...


7 (M8)
Dans ce grand espace la lumière naturelle est renforcée par ce grand ballon gonflé à l'helium dans lequel sont installés des projecteurs qui donnent une lumière diffuse. Les manoeuvres ne sont pas très rapides mais ça permet de contrôler le diaph.


8 (M8)
Elisabeth, la script-girl, vérifie que la continuité du récit soit respectée jusque dans les moindres détails. Elle doit contrôler, tous azimuts.


9 (M8)
Séance de travail sur le plateau entre le réalisateur et ses comédiens.


10 (M8)
Il manque la comédienne: elle avait quitté ses "chaussures de jeu" pour des chaussons plus confortables et surtout plus chauds!

A suivre!

en visite : Gougueule et 1 invité
Il y a -1970 jours payés jusqu'au 31/12/2018
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