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L'analyse au spectromètre de la fibre de verre des ces épaves de tables de massage/shampooinage indiquerait en effet une origine asiatique, je dirais même plus, chinoise!
Métier passionnant que le tien, mais il doit parfois être frustrant de voir passer les années de procédures administratives avant de s'attaquer au chantier? |
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En effet, on reconnait bien un type de décor légèrement clinquant tel qu'on les imagine en Chine.
Ici, nous avons aussi notre clinquant bien français, mais il n'est pas tout à fait semblable, faisant souvent appel à des détails néoclassiques et gréco-romains de plastiques divers plus ou moins brillants. Tu fais allusion au temps long nécessaire pour certains projets. Oui, mais pas pour tous ! Ce qui est très amusant dans ce métier, c'est qu'on peut toucher un peu à tout, dans le domaine du dessin et du projet : aussi bien à mettre joliment au point les détails d'une menuiserie, que construire du bâtiment, que réfléchir au devenir d'un quartier, ancien ou nouveau. Dans le cas de ce type de projet, qui suppose toutes sortes de démarches parallèles, en effet, cela peut être très long. Après un étude menée par d'autres architectes et un archéologue en 2005, la Ville a organisé le cadre nécessaire préalable pour pouvoir intervenir : du point de vue budgétaire, et du point de vue foncier : il fallait acquérir les parcelles sur lesquelles intervenir. Maintenant que la maîtrise foncière est bien avancée, et que les études sont budgétées, il est possible de travailler à la mise au point d'un projet. Celui-ci nécessite au préalable une exploration complète et approfondie de l'ensemble : relevés et sondages, et essai de positionnement de tous vestiges intéressants, non seulement par curiosité historique, mais aussi pour orienter le projet futur, qui supposera des restitutions de volumes et espaces disparus, des restaurations et réhabilitations, mais aussi des démolitions et des constructions neuves. De plus, il faut, dans cette étude assortie d'une esquisse architecturale, avoir la maîtrise des coûts : que reste-t-il à acheter, pour quel montant, et quel est le coût des interventions, démolitions et constructions, d'une part, et, d'autre part, mettre en place le cadre budgétaire : qui paie quoi : la Ville, les services divers de l'Etat. Ceci permettra de définir les attributions : du logement en résorption d'habitat insalubre par exemple, donne des financements de la DASS ; une intervention sur du bâti historique, des financements du Ministère de la Culture, un projet urbain, des financements du Ministère du Logement, par l'intermédiaire des DDT (ex DDE, Directions Départementales de l'Equipement), etc. Ainsi, le but est bien entendu de trouver un équilibre budgétaire satisfaisant pour la Ville, démarche nécessaire à tout projet urbain. Certains aspects du projets seront financés par la Ville, d'autres par l'Etat, et enfin, d'autres seront commercialisés : il faut aussi définir la part de logements produits par la réhabilitation qui sera menée par un opérateur social (OPHLM et SAHLM), et celles qui seront menées par des privés : promotion immobilière. Dans ce dernier cas, par l'intermédiaire de son opérateur foncier, la Ville peut financer des projets publics par de la revente. Alors en effet, c'est généralement long. Parfois entre 5 et 10 ans... Il s'agit là du cas particulier d'un montage d'opération complexe. Mais en maîtrise d'œuvre classique, tout peut aller fort vite : l'architecte remporte un concours pour lequel le cadre budgétaire et programmatique est déjà prêt, et il réalise immédiatement à la suite. |
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Bonjour,
Merci de ta réponse, je vois bien que ce n'est pas toujours simple mais travailler avec des pierres du XIeme siècle cela vaut bien quelques années d'attente...! Du neuf sur du vieux, toujours... 
Crdlt. Antonin |
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Que sont ces baignoires géantes ?
Photo-montage des deux niveaux concernés par la grande baie murée, qui a également été coupée par un plancher. 
Et détail de la taille de la pierre. 
(il faudra que je refasse cette photo avec un pied) |
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De quoi s'agit-il? On a du mal à se faire une idée des dimensions... |
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Pour se faire une idée des dimensions, il suffit de savoir que la photo du bas concerne un étage, et celle du haut celui du dessus (le comble).
La hauteur sous plafond de la pièce du bas est à peu près normale, soit environ 2,40 m. Voilà qui donne une idée des proportions de la baie visible. A droite, ce que tu as repéré est l'angle nord-est de la tour visible sur une des photos de la page précédente :  (vue de la façade est de la tour)
Ce corbeau devait soutenir un plancher. Il y en a d'autres dans les autres bâtiments adossés à la tour. Lorsque nous aurons tout relevé, on pourra tenter de comprendre. Pour l'instant, la connaissance est parcellaire. |
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Ce corbeau devait soutenir une poutre sur laquelle vient se poser le plancher, comme dit Laurent  |
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Merci, ma vie prend une toute autre dimension depuis que je connais ce terme et ce corbeau (qui devait donc soutenir la poutre qui soutenait le plancher sur lequel tant de destins à jamais oubliés se sont accomplis pendant plusieurs siècles, peut-être) est très beau |
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On peut imaginer des vies |
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Alors si cela vous intéresse, et vous fait rêver, voici quelques précisions.
Ce corbeau est en position à peu près à 7,5 mètres de hauteur du sol extérieur. 
On le voit ici au troisième niveau de la maison adossée à la tour. La maison mitoyenne est totalement adossée à la tour. A la même hauteur, on y trouve ce bandeau, qui devait également supporter les poutres d'un plancher, ou les chevrons d'une toiture. 
Veuillez excuser la mauvaise qualité technique des photos, faites à main levée, dans une forte pénombre avec des contre-jours, et en terrain un peu miné. |
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Misère ordinaire dans les quartiers longtemps oubliés.
Une vieille dame vit ici. 
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La vieillesse c'est parfois pénible, si en plus...
C'est désolant. touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/ |
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Oui, c'est terrible.
Cette dame vit dans une maison mitoyenne de celles que l'on voit dans les photos récentes précédentes. Je rencontrerai son voisin mercredi. Ces vieilles personnes sont propriétaires de ces maisons dans un état lamentable, et n'ont ni l'énergie, ni les ressources financières pour les entretenir. Cette dame se désole d'avoir dû dépenser 30 euros pour remettre ses toilettes en état de fonctionnement samedi dernier : ce manque dans son budget l'inquiète. Le but de l'opération en cours est aussi de lui acheter sa maison au prix des domaines, et de lui fournir en échange un petit appartement, probablement un studio, dans un état normal. Elle attend cet achat avec espoir. |
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Tu es une bonne personne, Coignet  |
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Ce n'est pas moi qui fait cela, c'est la Ville, donc l'équipe municipale.
Je n'interviens que pour faire un état des lieux, puis imaginer un beau projet sur l'ensemble de l'îlot, avec un double but : résorption de l'habitat insalubre accompagnée du relogement des personnes concernées, et mise en valeur des éléments de patrimoine historiques intéressants. |
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Est-il envisagé la création de maisons dites pour seniors dans ce plan de réaménagement ?
Parce que comme dit l'ami Jacques pour les vieux c'est pas facile tous les jours... Les trois photos (très belles malgré tout) ci-dessus prouvent que la maltraitance est parfois bien plus proche de chez nous qu'on ne peut l'imaginer... 
Celui des deux qui reste se retrouve en enfer... |
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J'ai bien compris, mais c'est quand même bien d'y participer et laisser les "vieux" que nous serons, peut-être, dans des locaux aussi insalubres, est une forme de maltraitance, et tu es quand même une bonne personne |
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Décider de la création de maisons pour seniors n'est pas du tout du ressort de cette étude, qui s'attache à rendre à nouveau habitables des quartiers de centre-ville devenus petit à petit parfaitement insalubres. Cela ne signifie pas que la Ville, par ailleurs, n'agit pas dans ce sens : mais ce n'est pas mon rôle.
Ce qui se passe ici est très commun : des gens aux revenus faibles, et à la retraite minuscule, sont propriétaires de maisons très modestes et fatiguées, dans des quartiers qui ont été petit à petit délaissés, dans un mouvement d'abandon des centres anciens qui débute au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Leurs maisons se dégradent de manière accélérée dès lors que certaines d'entre elles sont définitivement vides, après le décès de leurs propriétaires, personne ne s'en portant acquéreurs : ces maisons vides s'écroulent, laissent entrer l'eau de pluie, rendant les maisons mitoyennes insalubres. À partir d'un certain niveau de décrépitude, rien de tout cela ne peut trouver preneur sur le marché de l'immobilier, et ces vieilles personnes se trouvent quasiment condamnées, sans intervention publique, à vivre dans ces taudis qui ont été, autrefois, leurs petites maisons de jeunes gens modestes ; par exemple, cette dame a acheté cette maison avec son mari il y a cinquante ans. C'était alors une vieille maison normale, dans un quartier pauvre, mais habité. Néanmoins, ces maisons, qui ne peuvent plus en l'état intéresser un particulier, ont une valeur vénale et la collectivité publique peut les acheter pour en faire une opération de réhabilitation d'ampleur : c'est la seule chance pour ces gens d'en sortir : que leurs maisons soient achetées, et que leur soient proposés, pour une valeur équivalente, de petits logements dans un état décent. Car cette dame, par exemple, n'est pas particulièrement demandeuse d'une maison pour seniors, ni son voisin : ils sont tout à fait indépendants. |
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Tromer
Est-il envisagé la création de maisons dites pour seniors dans ce plan de réaménagement ? Parce que comme dit l'ami Jacques pour les vieux c'est pas facile tous les jours... Les trois photos (très belles malgré tout) ci-dessus prouvent que la maltraitance est parfois bien plus proche de chez nous qu'on ne peut l'imaginer... Celui des deux qui reste se retrouve en enfer... Merci pour le lien Tromer. Écouter " Les vieux" en regardant les photos de Coignet ça donne une pêche d'enfer ! "Quand tu ne ris pas tu ne vis pas" |
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Y a pas d'quoi !
Un peu de légèreté ne peut pas faire de mal… |
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Je ne parlerais pas de légèreté après avoir (ré)écouté Les Vieux de J.Brel en regardant les photos de l'intérieur de la maison de cette vieille dame.
Mais dans ce cas précis, tu as raison de souligner cette phrase - qui exprime bien ce que je ressens : "celui des deux qui reste se retrouve en enfer". |
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marielle
Je ne parlerais pas de légèreté après avoir (ré)écouté Les Vieux de J.Brel en regardant les photos de l'intérieur de la maison de cette vieille dame. Mais dans ce cas précis, tu as raison de souligner cette phrase - qui exprime bien ce que je ressens : "celui des deux qui reste se retrouve en enfer". oui ! L'idée d'un univers infini me rend fou |
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J'aurais dû mettre des guillemets...cette légèreté dissimule en fait une vraie et lourde peine trop souvent ressentie...
Et pour se souvenir du temps où ils étaient deux les vieux amants... |
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Excusez-moi d'être un peu sombre ce soir, mais puisque vous évoquez Brel,
ça me vient à la tête; mourir cela n'est rien, mourir la belle affaire, mais... touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/ |
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 hédoniste nihiliste |
Article sur l'architecture pragmatique dans The Economist
Qui fait référence a une expo, prochainement au MOMA (j'irai peut-être y jeter un coup d’œil ce week-end pour la members preview)  “Be guided by beauty. Everything I’ve done has had an aesthetic component to me. Building a company trading bonds, what’s aesthetic? ... If you’re the first one to do it right, it’s a terrific feeling and a beautiful thing to do something right, like solving a math problem.” (James Simons) |
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