le Pirate Forum

  
Je ne porte jamais de pantoufles.
Concernant les trucs allemands qui ne me serviront plus, je les vends ; c'est vulgaire, je sais.
:exas:

Quant à pourrir ce fil, vous n'y arriverez pas : il est imputrescible.
Cette semaine, une nouvelle récolte fournira certainement de la matière en plus.

  
Voici la suite de la récolte, photos ce matin…

……[13]

……[14]

Leica R4 - 3,5/15 - Fuji Superia 1600
  • Message par Jackf, jeudi 18 décembre 2008 à 8h26
    citer

La 13 est d'une grande beauté, (de la couleur quasi monochrome et très faiblement dosée comme j'aime)
ça me fait penser aux pastels de Sam Szafran avec la volonté de déformation en moins.
http://ap.over-blog.org.over-blog.org/a ... 66416.html
(escaliers en bas)

  


Nikon D700 et Super-Elmar 15mm traité avec Capture One

  


Les mêmes que page précédente, en assemblage de 12 vues au 15mm (Leitz Super-Elmar 3,5/15mm)

  
C'est très étonnant comme résultat ! On dirait une maquette ; manquent plus que les playmobil :D:
Blague à part, c'est bien fait et le rendu décor de cinéma original. Y a du boulot !

  
Ma collecte de ruines urbaines n'est pas terminée.



La photo ci-dessous vous est présentée à titre didactique… :roll:
Flash nécessaire, et absent du sac du photographe (il aurait fallu en recharger les batteries, ce que j'avais oublié de faire).
:arrow: Éclairage au moyen d'un petit feu réalisé avec un vieux torchon trouvé sur place :



Nikon D700 à 6400 ISO - vue 1 avec 2/35 Ais, 1/8e de sec et vue 2 avec 3,5/15 Leitz, 1/2 sec

  
Un autre montage en panoramique, depuis des photos au 15mm Leica R et D700.



Il s'agit là de l'assemblage de trois photos.

  
:lol: ça joue bien sur celle-ci.
Y a plein de choses "par 3" !
ça m'plait bien le pourri quand c'est bien montré :D:
  • Message par Garp, mardi 7 avril 2009 à 21h11
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Laurent, tu tiens quelque chose là. C'est différent de la production actuelle. Cela me fait penser à des choses du genre : cinema, décors, assemblage, intemporel, réclame... Ton montage stimule mon imagination :D:

Faut aller plus loin encore !
L'idée d'un univers infini me rend fou

  
C'est le résultat de quelques années de fréquentation de ces lieux de délaissés urbains, sur lesquels je tente de réfléchir, ainsi que de quelques années de pratique de la photo, initialement dans un but purement pédagogique, puis, après pas mal d'échanges via les forums internet comme celui au point rouge bien connu puis celui-ci, une vision plus personnelle de la photographie s'est petit à petit dessinée en moi. J'arrive ainsi parfois à faire plus que de la photo documentaire avec ces sujets difficiles et déshérités. Je cherche ici à affiner, et à faire partager.
Ta réaction montre que ça commence peut-être à fonctionner un peu.
En tous cas, mes commanditaires apprécient beaucoup ces reportages photographiques qui accompagnent un travail d'étude dont l'abord est en premier lieu plutôt ingrat et austère.

  
Laurent,
je trouve que tes montages panoramiques sont très intéressants. En premier lieu, ils m'évoquent des décors pour le cinéma.

  
Ce matin, il s'agissait de trouver s'il y avait trace de ce que j'imaginais : la façade de cet immeuble vacant d'origine médiévale (XVe siècle), modifiée probablement comme celles de l'ensemble du quartier au XVIIe puis au XIXe, aurait eu des appuis de baies plus bas que les actuels.
Pour cela, une seule méthode possible : un sondage en façade, en piochant l'enduit.

Il faut monter en nacelle, gracieusement mise à disposition par les services techniques de la Ville,




puis décroûter l'enduit au marteau et au burin






Victoire : l'intuition était bonne, car derrière l'enduit de plâtre et chaux actuel, on trouve la surface d'un enduit antérieur, à 2 cm en retrait


mais surtout, on découvre que l'allège a été montée après la réalisation de cet enduit caché, avec un amalgame de plâtre et débris divers (petits cailloux, débris de tuiles, et même morceaux de gravois.




Il y a eu au moins un ancien appui 31 cm plus bas que l'actuel.


Nikon D700, 2/35 Ais et 3,5/15 Leica R

  
coignet encore tout heureux de sa découverte confirme :
Il y a eu au moins un ancien appui 31 cm plus bas que l'actuel.

Oui, certes, c'est bien joli de prendre de tels risques, et après, quelles conséquences sur les futurs travaux ?
:D

Est ce une coïncidence, mais il me semble que les traces d'humidité sur la façade montrent que la structure sous l'enduit n'est pas régulière.

coignet


C'est vrai que sur cette photo on voit bien que les fenêtres du bâtiment sondé ne sont pas du même format que les autres
Ibergekumene tsores iz gut tsu dertseylin
(C'est un plaisir de raconter les ennuis passés)
Proverbe yiddish

  
Oui, Édouard H., et ceci, ainsi que le niveau bizarre de ce plancher par rapport à ceux des immeubles voisins, m'a donné envie de sonder pour vérifier.
Au premier étage, le plancher a été rehaussé, ainsi que l'appui de baie, sans modification du volet !



Je voulais voir si le plancher et l'appui du second étage auraient aussi été rehaussés, hypothèse hautement probable.

Les risques sont tout à fait limités !
Je le fais moi-même car cela évite de chercher une entreprise avec laquelle il faudrait passer un marché juste pour cela : complexe, long, et inutile.
Le but de l'étude en cours sur cet ensemble d'immeubles, dont les étages sont vacants et en semi-ruine depuis 30 à 40 ans, et les commerces depuis 10 ans ou moins…, et de faire une recomposition d'ampleur, permettant de créer des logements neufs, et de nouvelles emprises commerciales, en regroupant l'ensemble autour d'une seule cage d'escalier.

En effet, ce type de maison de ville comporte un commerce au rez-de-chaussée et un logement sur deux ou trois niveaux accessibles seulement par un escalier étroit distribué par le commerce.
Pour les besoins d'un commerce "moderne", les emprises commerciales de ces bâtiments sont beaucoup trop étroites, et aucun commerçant, de nos jours, ne souhaite habiter au-dessus de son commerce. C'est la raison pour laquelle les étages ont été abandonnés avant les rez-de-chaussées, les commerçants dès les années 1950 déménageant en banlieue ou à la campagne, tout en continuant à utiliser le commerce, laissant souvent les étages totalement à l'abandon, sans entretien.
Dans les années 1990, les exploitants de ces petites emprises aux rez-de-chaussées d'immeubles vétustes et insalubres, prennent leur retraite, et ne trouvent pas repreneur : l'ensemble est abandonné et se dégrade.

Ce scénario est courant dans toutes les villes moyennes.

Ici, la Ville rachète tout ce qui a été identifié comme ne pouvant être réhabilité par initiative privée, et organise des opérations de remembrement et regroupement, sur la base d'études à la fois struturelles (est-ce que les immeubles tiennent debout et sont-ils réhabilitables), patrimoniales (y-a-t-il des éléments particulier à protéger), géométrique (peut-on y mettre ce qu'on souhaiterait, soit des logements aux normes, confortables et lumineux, et des commerces correspondant aux besoins d'aujourd'hui), et financières, bien entendu.

Sur cet ensemble de cinq bâtiments, le projet consiste en la création d'une cage d'escalier commune pour distribuer l'ensemble des étages indépendamment des commerces, en la création d'emprises commerciales regroupant deux ou trois des anciennes emprises, le tout dans le respect de la physionomie de la rue.
Pour ce faire, j'aurais souhaité baisser le plancher de l'immeuble sondé ce matin pour qu'il soit à même niveau que celui de ses voisins. Pour celà, dans ce secteur protégé, pour le proposer à l'Architecte des Bâtiments de France, il est mieux qu'il y ait une raison historique. Ce que j'ai vu en faisant ce sondage va nous permettre de le faire.

Voilà ce qu'on peut en dire de manière très très condensée.

  
Ben merci ! J'adore ce genre de projet de réhabilitation et, avec un peu de chance, nous pourrons suivre les différentes étapes...si tu emportes le chantier !
Nb. Est-il toujours d'actualité de dire que les commerçants ne souhaitent plus loger au dessus de leur commerce ? Moi je me verrais bien ouvrir le magasin "Au bon goût" histoire de transporter quelques spécialités normandes (basses et hautes) et loger au dessus.
Par ailleurs, si tu pouvais me transformer le toit en terrasse par exemple ça me conviendrait bien :D:

  
Il s'amorce un retour vers les centres anciens, alors pourquoi pas ? Mais la distribution des appartements indépendante des commerces permet de la souplesse aujourd'hui indispensable, car le schéma classique de la famille de boutiquiers liée à l'échoppe de père en fils a vécu.
Faire le chantier ? J'aimerais bien, mais il y a bien entendu mise en concurrence à chaque étape. L'étape actuelle comprend un état des lieux et un relevé géométrique, un diagnostic structurel, un recensement des éléments d'architecture, une étude de programmation suivie d'une mise en forme architecturale. La maîtrise d'œuvre vient ensuite.
  • Message par insoL, mercredi 8 avril 2009 à 13h27
    citer

Une première étape bien menée qui augure bien des suivantes.
Bravo l'architecte !
Rien ne peut être pensé sans son contraire.
Héraclite

Je suis loin d'avoir compris toutes les explications techniques de Laurent mais je trouve ça passionnant.

Le rappel historico-social est aussi très intéressant.

J'espère que tu continueras à nous tenir informé comme tu l'as fait avec ton fil sur les travaux.

Rien à voir, mais j'avais préparé quelques photos à poster mais ma clé USB qui fonctionnait parfaitement hier refuse de monter sur mon micro du boulot. La clef du bureau monte bien elle.

Si vous avez une solution (XP pro).
Leica R - Nikon F et D
Argentique et numérique

  
Pour ouvrir cette semaine en beauté, comme vous avez trouvé les précédents montages amusants, en voici un nouveau :



Assemblage de 8 photos au 15mm.

Les lois de la perspective doivent en prendre un sacré coup … Mais cela ne se voit pas :cool:
Rien ne peut être pensé sans son contraire.
Héraclite

  
Ho oui, du point de vue de la perspective, c'est "coton" :shock: :lol:



Mais ce type d'images fait partie de l'ensemble que je cherche généralement à produire pour expliquer un lieu, une architecture, un espace, avec des croquis perpectifs à la main levée, des dessins issus de relevés, des schémas thématiques, comme celui-ci, mettant en valeur les rythmes de percements des étages, pour ce projet dont le but est, à la demande de la Ville, de recomposer l'ensemble des vitrines des rez-de-chaussée, les commerces étant réorganisés pour créer de nouvelles emprises commerciales plus vastes et correspondant à la demande d'un commerçant d'aujourd'hui en centre ville : moins de locaux, mais de plus grandes surfaces.


Oui … avec LE problème de l'accès aux étages. :roll:
Rien ne peut être pensé sans son contraire.
Héraclite

  
:D:
Bien sûr : cette opération comporte le réglement de cette question : de nouveaux accès depuis le cœur de l'îlot sont créés, accessibles depuis le porche visible à gauche (voir aussi la photo en lien ci-dessous), et depuis une autre rue non commerçante de l'autre côté de l'îlot.
La Ville réalise elle-même les commerces, et une société publique de bailleurs sociaux (dite OPHLM) réalise les étages, abandonnés depuis quelques décennies pour certains immeubles, comme celui-ci :
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