Le Pirate

J'ai suivi en détail l'impression du calendrier annuel du site summilux.net chez Cottet, imprimeur à Carpentras.

Après flashage depuis les fichiers générés par l'ordinateur, les quatre films vont être utilisés pour créer quatre plaques par insolation.
Le calage géométrique de chaque plaque doit être extrêmement rigoureux.



Après exposition (insolation), elles sont révélées et dégagées de la surface sensible,



puis installées dans les rotatives





une par couleur (cyan, magenta, jaune, noir)





Une première petite série est lancée, pour vérifier la densité de l'encrage et sa régularité





puis ensuite, au compte-fil, le calage parfait de chaque plaque l'une par rapport à l'autre







Une fois cette opération effectuée, c'est la chasse aux petits défauts, de petites taches pouvant exister sur certaines plaques





Elles sont corrigées à la main, au moyen d'un stylo spécial (Kodak).





La série peut maintenant être lancée.





_________________
Leica M6 - 1,4/50 - Fuji Press-800
Nikon D700 - 2,8/24 Ais

Fort intéressant .

Les Heidelbergs sont plus modernes que celle de l'imprimerie nationale ivoirienne dont j'avais pu suivre les réglages en 1970.

Et je ne retrouve plus le calendrier 2008; égaré entre Caveirac et la Normandie

En tout cas déposé hors case.

Bravo !! Très chouette reportage qui donne à voir un type d'endroit que je ne connais pas, n'ayant jamais mis les pieds dans une imprimerie.
Belle utilisation du 24 mm !

J'admire la minutie avec laquelle l'imprimeur travaille, attentif à chaque étape, pour que l'objet final soit parfait (j'adore les deux photos de la mire de "calage", à travers la loupe, floue à gauche, parfaite à droite).

Bravo, et surtout merci

Une question bête : y a-t-il un ordre de passage des couleurs pour l'impression, ou l'important est-il seulement d'avoir les 4 couches ??

Très intéressant, merci !

Vraiment très intéressant et bien réalisé

Je sais qu'on passe d'abord le noir, car on considère qu'il comprend des composantes de chaque couleur et nuance (les gris). Cette manière de faire permet d'éviter le métamérisme.
Je ne sais pas s'il y a une raison particulière pour l'ordre des autres couleurs (de la plus dense à la moins dense, le jaune passant ainsi en dernier ?)
Je poserai la question vendredi lorsque j'irai chercher les calendriers terminés (ils les laissent sécher deux jours avant de les manipuler et de faire les assemblages).

Oui une belle visite en cet endroit qui paraît fort moderne et efficace dans les résultats.
Les photos qui montrent l'imprimeur qui est penché dans les rouleaux pour aller corriger les imperfections sont très fortes.
Et puis c'est sympathique d'avoir, pour cette occasion, ressorti le boitier au point gris

Bravo Laurent pour ces chouettes images, reportage bien construit et chapeau pour tout ce temps passé pour la bonne marche de ce calendrier

Il suffit pas d'avoir une imprimante pour être imprimeur
Reportage remarquable, un vrai métier ou l'on ressent de ta part du respect, et l'odeur des encres qui embaume tout l'espace. (j'adore)

Oui, en effet, et cela m'a demandé pas mal de travail d'harmonisation des couleurs et densités, entre les photos sur film (Fuji Press-800) et les photos sur capteur (D700), travail imparfait et délicat en raison des contrejours inévitables et de la lumière électrique.
Il aurait été plus simple d'utiliser le couple 24mm/50mm sur le même boîtier, mais ce reportage était destiné avant tout à summilux.net, et là est la condition sine qua non pour pouvoir y proposer un petit travail photographique, et aussi une politesse élémentaire.


Oui, absolument, j'admire le travail bien fait par des passionnés, et c'est là le cas.
Je les remercie aussi pour m'avoir permis de suivre ainsi pas à pas le travail de préparation et de calage.
Après avoir vu l'énergie et la minutie que demande une belle impression, on comprend le prix de certains livres d'art !

L'imprimeur procède en détail à trois types de réglages lors de ces opérations de calage : la parfaite superposition des quatre couleurs, et il est impressionnant de voir avec quelle précision est menée cette opération, et de voir l'image imprimée prendre petit à petit sa densité et sa précision idéales, la répartition des encres, vérifiée sur toute la largeur du papier au densitomètre, (j'ajouterai peut-être, si je n'oublie pas, une photo ce soir), et le dosage, qui est lui apprécié à la fois à l'œil, mais aussi en retournant voir, épreuves à la main, sur l'écran calibré les photos telles qu'elles ont été préparées avant impression.

Tip-top le reportage, vraiment !
Surtout, je ressens à travers ce reportage ce que tu dis à propos de l'imprimeur;
"J'admire le travail bien fait par des passionnés, et c'est là le cas."

J'y suis passé ce matin, et ils ont beaucoup aimé le reportage.
Ils m'ont demandé l'autorisation d'utiliser les photos pour faire leur propre publicité, et en particulier, le calendrier qu'ils distribuent à leurs clients.

J'ai voulu rendre hommage à leur travail et à leur savoir faire, il semble que ce soit réussi !

Voici les photos retenues en première sélection.

Après un rendez-vous avec Cottet ce matin, voici ce qu'ils préfèrent :

Ça :



mais aussi ça :

……

Du coup, on va les refaire, avec un cadrage identique, et pour les quatre couleurs.
La suite bientôt !

Ah oui, très bon, très graphique.
Sur trépied avec, simplement, la palette qui change de place et des coulures différentes.
(J'en connais qui auraient simplement changé la couleur)

Voici les photos refaites aujourd'hui, sur pied (aucun recadrage… ) pour répondre à leur demande :


………

………




et

Beau reportage, Coignet, vraiment du beau travail. Je me réjouis d'autant plus de recevoir le produit fini! Je trouve que ta dernière image est somptueuse.

Merci pour ton commentaire, d'Jeb.

Certains ont préféré celle-ci :



pour les flous de la machine en mouvement.
Pour l'usage que veux en faire l'imprimeur, la dernière, qui a été refaite exprès, devrait mieux convenir.

Le sujet est moins noble… Il s'agit d'une pub pour quelque chose comme le Nescafé qui aurait des bons de réduction !