Voici un mail reçu ce jour de l'Université Claude Bernard Lyon 1 qui prend soin de ses personnels et étudiants
Madame, Monsieur,
Face aux événements qui frappent le Japon, l'Université Claude Bernard Lyon 1 souhaite informer le personnel et les étudiants concernant l'évaluation et l'évolution des risques nucléaires et les actions envisagées au sein de l'Université.
Le Président a donc missionné :
- Géraldine Pina-Jomir, référente Risques Nucléaires et Radiologiques aux Hospices Civils de Lyon;
- Philippe Pernelle, fonctionnaire sécurité -défense, de l'Université Lyon 1;
- Jean-Jacques Léhot référence défense pour l'Université Lyon 1.
Voici le point de situation au 28 mars 2011 sur le territoire national français qu'ils nous ont transmis :
Les simulations de déplacement des masses d'air contaminées qui résultent des rejets des réacteurs accidentés de la centrale de Fukushima prévoyaient l'arrivée de ces masses d'air sur le territoire français à partir du 21 mars et en France métropolitaine à partir du 23 mars.
Au 28 mars 2011, la dilution atmosphérique est telle qu'aucune élévation de radioactivité n'est détectable par les balises du réseau de surveillance qui permettent une surveillance en temps réel (Téléray, 170 balises en France métropolitaine et en Outremer). Ces résultats sont consultables sur le site de l'IRSN :
www.irsn.fr)
La pluie augmente les dépôts consécutifs au passage des masses d'air. Toutefois même en présence de pluies, ces retombées resteraient extrêmement faibles et sans danger pour la santé ou l'environnement. Aucune contamination des nappes phréatiques n'est attendue en France.
La surveillance de la radioactivité sur le territoire français est complétée par des mesures plus spécifiques et adaptées aux faibles concentrations attendues. Ces mesures permettront de suivre le devenir dans l'environnement des éléments radioactifs retrouvés et leur impact éventuel sur la chaine alimentaire. Des prélèvements spécifiques d'air mais également d'échantillons végétaux (herbes, légumes, mousses), d'eau de pluie et de lait sont ainsi réalisés. Les modalités de prélèvement et de mesure sont adaptés aux très faibles concentrations attendues : ainsi certains prélèvements (en particulier d'air) sont effectués une durée de plusieurs jours, les temps de mesure sont longs et ces données ne sont pas accessibles en temps réel.
Sur l'ensemble des résultats disponibles au 27 mars 2011 (prélèvements d'air, de végétaux, de lait..) :
. des traces d'iode 131 ont été retrouvées dans plusieurs prélèvements d'air réalisés au Puy-de-Dôme entre le 21 et le 24 mars, à Cherbourg-Octeville entre le 24 et le 25 mars et à Orsay entre le 25 et le 26 mars 2011. Ces mesures reflètent l'arrivée des masses d'air en métropole entre le 23 et le 24 mars 2011 et confirment une concentration extrêmement faible en éléments radioactifs.
. La recherche d'iode 131 sous forme gazeuse dans l'air est en cours d'exploitation
. Aucune contamination en iode 131 n'est mesurable sur les prélèvements d'eau de pluie, de végétaux et de lait au 27/03/2011
. du césium 137 à l'état de trace a été détecté sur des végétaux et dans du lait, sur des prélèvements antérieurs au 23 mars, attribué à la persistance du césium issu des essais nucléaires atmosphériques et de l'accident de Tchernobyl.
. Aucun autre radioélément n'est détectable sur l'ensemble des prélèvements (air, végétaux, mousses, lait, eau de pluie)
Ces résultats confirment les prévisions établies par l'IRSN et météo France tant pour le délai d'arrivée sur le territoire des masses d'air que pour l'ordre de grandeur des concentrations (extrêmement faibles) d'éléments radioactifs. Ces résultats sont consultables sur le site de l'IRSN :
www.irsn.fr)
Ces traces d'éléments radioactifs ne présentent aucun risque pour la santé des habitants ou pour l'environnement.
En conséquence, le public (y compris les femmes enceintes et les enfants) n'a pas d'actions de protection particulières à entreprendre, tant en France métropolitaine que dans les régions départements et territoires d'outre-mer.
Aucune précaution vis-à-vis des denrées alimentaires provenant des cultures maraîchères ou des jardins potagers n'est nécessaire. A la date d'aujourd'hui, la France ne reçoit aucune denrée alimentaire en provenance du Japon. Néanmoins, l'ensemble des denrées alimentaires est contrôlé. En cas de contamination, elles seraient exclues du circuit de distribution. Il n'y a donc aucun risque.
Il n'y a pas lieu de prescrire ou de délivrer de l'iode ou des compléments alimentaires contenant de l'iode. La prise d'iode stable à titre de précaution est inutile et déconseillée.
Pour des informations plus complètes sur l'évolution de la situation en France et au Japon, consulter :
www.risques.gouv.fr,
www.sante.gouv.fr et
www.irsn.frPour des informations plus spécifiques :
- Le site du ministère chargé de la santé
http://www.sante.gouv.fr/questions-repo ... aires.html- Le site du ministère des affaires étrangères
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/consei ... index.html- Le portail interministériel des risques majeurs
http://www.risques.gouv.fr/page-d-accue ... i-au-japon- Le site de l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse ... ce.aspx/l1- Le site de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN)
http://www.asn.fr/L'ASN ouvre un centre d'information du public joignable par téléphone au 08 05 33 34 35 (appel non surtaxé depuis une ligne fixe).
L'Université reste mobilisée pour assurer la vigilance et l'information nécessaire concernant les risques nucléaires pour son personnel et ses étudiants.
Le Président
Alain BONMARTIN