coignet a écrit :
Je te suis jusqu'à
relativisme social et
pragmatisme, mais je ne comprends pas ce que tu entends avec la psychanalyse.
Il se peut que je n'ai jamais compris ce qu'est exactement la psychanalyse.
En lisant Freud, j'y vois une tentative d'explication de l'essence de l'humanité (Totems et tabous), mais je n'ai jamais vraiment saisi le lien avec la pratique de la psychanalyse, sauf peut-être comme une tentative de chercher au fond de chacun le général dans le particulier. Je ne comprends pas comment s'opère le glissement vers l'idée de thérapie individuelle ; car n'est-ce pas la place qu'a rapidement prise la théorie freudienne dans nos sociétés ?
Et ne comprends pas où tu veux en venir, à quoi tu fais allusion.
Je n'ai sur la psychanalyse qu'un avis personnel et externe, incertain, j'ai écrit "peut-être".
Je pense qu'elle a flairé un chemin important, à savoir que des fondamentaux spécifiques (au sens propre) nous conditionnent en nous dépassant. Ces fondamentaux concernent la mort, donc la reproduction, donc la procréation, donc le sexe, et la stabilité sociale, donc le relationnel, la hiérarchie, le conditionnement. Et les relations entre les deux, la finalité de la nature étant l'eugénisme, ne pas oublier !
Mais comme un chien flaire une piste, elle a habillé cela d'un langage et d'une finalité anachroniques : on ne peut reprendre le contrôle de nos caractéristiques d'espèce ; en d'autres termes la condition humaine n'est pas contrôlable, d'une part, le langage en est un produit dégradé ainsi les mots ne peuvent décrire notre réalité (un peu comme dans l'allégorie de la caverne), d'autre part.
Donc évidemment, la tentative thérapeutique de la psychanalyse nous fait tourner autour de la lumière comme des papillons, sans jamais pouvoir l'atteindre. Mais si certains y trouvent une satisfaction, un mieux-être, pourquoi pas ?