le Pirate Forum
    Plainte pour empoisonnement par les pesticides en Martinique

Bonjour,

voilà un sujet de société qui me paraît important.
Je n'ai pas su convertir le fichier Acrobat, autrement qu'en format texte, de manière à le rendre plus lisible, mais il m'a paru réellement intéressant et il m'a semblé important de vous le soumettre en l'état afin que nous puissions en discuter. Ce n'est pas que du droit, c'est un sujet de société récurrent : sang contaminé, amiante et abestose, pyralène, pollution par les hydrocarbures, peinture au plomb, canalisations en plomb ...
Vous connaissez sans doute cette affaire mais peut être pas le détail de la plainte avec constitution de partie civile. Ce dossier est très éclairant selon moi. ( Désolé si ce texte vous paraît trop long et si les méchants modérateurs voulaient le couper... :bla: )
Amitiés.



"
PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE

A

Monsieur le Doyen des Juges d.Instruction

L.ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
MARTINIQUAIS dite ASSAUPAMAR association régie par la loi du de
1901 ayant son siège au LAMENTIN (Martinique) Place d.Armes
Immeuble Canavélia 97232 représentée par son Président en Exercice
Monsieur Henri LOUIS REGIS

Ayant pour Avocat Maître Claudette DUHAMEL
Avocat au Barreau de Fort de France
Y demeurant 48, rue Schoelcher 97200

Maître Maryse DUHAMEL
Avocat au Barreau de Fort de France
Y demeurant 48, rue Schoelcher 97200

Maître Dominique MONOTUKA
Avocat au Barreau de Fort de France
Y demeurant 48, rue Schoelcher 97200

A L.HONNEUR DE VOUS EXPOSER

Les pesticides sont des substances et produits utilisés en agriculture pour assurer la
destruction ou prévenir l.action d.organismes animaux, végétaux, micro-organismes ou
virus nuisibles.

Il existe différentes sortes de pesticides en fonction de leur composition et de leurs
substances actives qui peuvent être soit minérales, soit fabriquées à partir de substances
organiques de synthèse.

Les organochlorés sont des molécules les plus rémanentes (après les organophosphorés)
les plus dangereuses et les plus toxiques. Ils sont difficilement dégradables par les
processus tels que l.hydrolyse ou l.oxydation. Ils sont généralement hydrophobes.
Ils ne se dissolvent pas dans l.eau et s.accumulent dans le sol et les sédiments des
rivières. On peut alors les retrouver dans le milieu naturel des dizaines d.années
après leur épandage.


Le chlordécone fait partie des organochlorés.

La production du chlordécone commencée aux Etats-Unis en l952 a été interdite depuis
l976 en raison d.une pollution grave de l.environnement immédiat de l.usine de
production et de ses travailleurs.

Dès 1977 la nocivité environnementale du Chlordécone est établie suite à deux rapports
scientifiques qui mettent en évidence la pollution des rivières et des sols ainsi que la
rémanence de ce pesticide

Ainsi le rapport SNEGAROFF en l977 établissait l.existence d.une pollution des sols
des bananeraies et des milieux aquatiques environnants par les insecticides
organochlorés. Des taux de deux à quatre fois supérieurs aux normes étaient déjà
relevés dans les eaux des rivières testées.

En l979 le chloredéconne est classé comme substance cancérogène probable par le
centre international de recherche sur le cancer.

Le rapport KERMARREC (1979-1980), souligne l.accumulation dans
l.environnement de substances organochlorées utilisées alors comme pesticides en
Guadeloupe. Est notamment pointé du doigt, le perchlordécone, (matière active du
Mirex 450 employé contre la fourmi manioc) substance utilisée dans la culture du
manioc, ignames, patates douces et fruitières (orangers, citronniers, ananas). Les
poissons vivant dans une eau contenant du perchlordécone concentraient ce pesticide

82.000 fois (0,82mg/kg), des crabes le concentraient 60.000 fois (0,60 mg/kg), des
crevettes 130.000 fois (1,30 mg/kg). Ces doses énormes provoquaient des symptômes
d’empoisonnement de ces espèces.
Le perchlordécone étant très voisin du Chlordécone utilisé sur les bananes, le
rapport soulignait déjà le risque de contamination en Guadeloupe et Martinique. On
attendra encore 20 ans avant de s’en inquiéter réellement, 20 ans de contamination
massive pour les travailleurs agricoles et la population.

Nonobstant tous ces éléments qui auraient du inviter à une très grande prudence, en
1981, sous la pression des gros planteurs békés, et au prétexte d.une prolifération dans
les bananeraies en Martinique et en Guadeloupe du charançon, le ministère chargé de
l.agriculture accorde une autorisation de mise sur le marché de ce pesticide dangereux.

C.est la société Laurent de LAGUARIGUE qui est aussi un gros planteur béké qui a
racheté le brevet de la molécule et la met en vente sous le nom de curlone.

En l989 une commission d.étude de la toxicité des phytosanitaire placée sous la tutelle
du ministère de l.agriculture de l.alimentation de la pêche et de la ruralité, préconise
l.interdiction du chloredécone jugé persistant et relativement toxique.

Au vu de cette étude le ministre de l.agriculture prend un arrêté pour interdire le
chloredéconne le 1er février 1990.

Pourtant là encore sous la pression des gros planteurs békés les représentants de l.Etat
français vont permettre l.utilisation officielle du produit en Martinique et en
Guadeloupe jusqu.en fin 1993.


- Le sous directeur de la protection des végétaux sur autorisation du ministre de
l.agriculture accorde à titre dérogatoire un délai supplémentaire d.utilisation du curlone
pour lutter contre le charançon du bananier jusqu.au 28 février 1993 ;
- Le 25 février l993 le sous directeur de la protection des végétaux alors que Mr
jean pierre Soisson est Ministre de l.agriculture, autorise l.ensemble des producteur de
banane à utiliser le reliquat de curlone à base de chloredéconne et ce jusqu.au 30
septembre 1993 mais précise que toute publicité est interdite.
A partir de 1998 des rapports vont être remis aux ministères de l.agriculture et de
l.environnement sur la question.

* le rapport Banan- Mestres - Fagot établi en l998 à l.issue d.une mission
d.inspection demandée par les ministères de l.environnement et de l.agriculture et
menée en Martinique et Guadeloupe dans le but de faire la synthèse des résultats
connus et de proposer les actions à entreprendre, préconise de mettre en oeuvre des
actions urgentes et vigoureuses dans le but de préservation de la ressource par la
réduction de toute émission de pollutions.
* le rapport BONAN PRIME établi en 2001 a été remis à Madame Dominique
Voynet ministre de l.environnement et à Dominique Gillot secrétaire d.état à la santé
qui mettait en avant de graves dysfonctionnements et, notamment, que certaines
matières actives utilisées ne sont pas homologuées ou encore que pour environ 75% des
tonnages importés, 2100 tonnes par an, la famille chimique des produits est inconnue.
C.est la découverte, en Octobre 2002, sur le port de Dunkerque d.une cargaison d.une
tonne et demie de patates douces en provenance de la Martinique et contenant des
quantités importantes de chlordécone, par la Direction Générale de la Concurrence et de
la Répression des Fraudes (DGCCRF) qui a véritablement attiré l.attention de la
population martiniquaise et guadeloupéenne sur cet empoisonnement en cours en
Martinique et en Guadeloupe depuis des années.

Le 20 mars 2003 est enfin pris le premier arrêté préfectoral imposant l.analyse
obligatoire des sols avant toute mise en culture de légume racine et interdisant la vente
de denrée contenant du chlordécone.

Cependant de manière fort curieuse, les représentants de l.Etat ne mettent en .uvre
aucune campagne d.information et de sensibilisation quant à la dangerosité du
chlordécone et ce, en dépit de tous les rapports sus indiqués et de la très haute
probabilité d.un empoisonnement de la population martiniquaise et guadeloupéenne.

Un rapport intitulé . Insecticides organochlorés aux Antilles identification
des dangers et valeurs toxicologiques de référence état des connaissances »
établi en juin 2004 par l.institut de Veille sanitaire mettait en évidence la

dangerosité du chlordécone.


La catastrophe sanitaire annoncée par ces différents rapports va amener les pouvoirs
publics à faire mine de s.intéresser à ce grave problème de santé publique et c.est ainsi
que le 19 octobre 2004 l.Assemblée Nationale française crée une mission
d.information relative au chlordécone et autre pesticide dans l.agriculture martiniquaise
et guadeloupéenne.

Ainsi, alors que des populations entières courent un danger avéré d.empoisonnement,
la représentation nationale française ne daigne même pas constituer une commission
parlementaire que l.ampleur du phénomène et l.urgence exigeaient mais une simple
mission parlementaire
.

Cette mission parlementaire s.est rendue sur les lieux au début de l.année 2005 et a
remis son rapport en Juillet.

Comme il fallait s.y attendre son contenu est assez décevant.

Les résultats des travaux de cette mission montre bien le comportement équivoque des
pouvoirs publics français quant à la prise en compte réel de cet empoisonnement des
populations Guadeloupéenne et Martiniquaise.

En effet, Ce rapport n.apporte aucun élément nouveau sur la réalité de la pollution des
sols et de l.empoisonnement des populations guadeloupéenne et martiniquaise mais
cherche avant tout à atténuer la responsabilité de l.etat français en justifiant ses choix et
sa lenteur dans les prises de décisions :

«l’agriculture (avait) un objectif d’autosuffisance alimentaire qui impliquait la
fourniture d’une production abondante. Les produits phytosanitaires étaient donc
largement employés afin de satisfaire cet objectif, sans que cela soulève
d’objections fondamentales.
En outre, les risques liés aux pesticides étaient encore mal connus, et de ce fait,
relativement peu pris en compte parmi les critères de décision au regard des
considérations d’ordre économique et social (volumes de production et maintien
de l’emploi agricole) »

« A ce problème de champ des molécules recherchées, s’ajoutaient des difficultés
relatives au transport des supports d’analyse vers l’Institut Pasteur de Lille, qui
effectuait ces recherches.
En effet, l’analyse des résidus de pesticides revêt un haut degré de technicité et
requiert des équipements spécialisés, dont les laboratoires antillais n’étaient pas
pourvus.
Ces délais étaient longs et de nature à fausser les résultats des tests ; en outre,
bien souvent les échantillons arrivaient brisés et impropres à tout usage au
laboratoire en question. Ainsi, on découvre avec étonnement que tout un lot
d’échantillons prélevés dans le cadre de l’étude sur la rémanence des pesticides
dans l’estuaire du Grand Carbet n’a pu être analysé, car « brisés pendant le
transport ». (Annexe 2)


Ce rapport comporte de nombreuses contre vérités et tend avant tout à justifier les
manquements de l.Etat quant à sa mission de protection de la santé publique.

Contrairement à ce qu.indique ce rapport les risques liés aux pesticides étaient connus
dans le monde et en France depuis la fin des années l970 et rien ne pouvait justifier que
les pouvoirs publics français autorisent comme ils l.ont fait la commercialisation et
l.utilisation sur les sols martiniquais et guadeloupéen de ces produits toxiques
dangereux interdit sur son territoire hexagonal.

Mais surtout l.ASSAUPAMAR dès les années l980 n.a cessé de multiplier les
interventions écrites et en radio pour dénoncer les risques que les pesticides faisaient
courir à la population martiniquaise.

Cette association a d.ailleurs pratiqué une véritable croisade contre la pollution des
terres agricoles, des milieux aquatiques et des eaux de consommation courante par les
pesticides, provoquant d.ailleurs l.ire des représentants de l.état français et de certains
élus locaux qui accusaient les dirigeants de l.ASSAUPAMAR de faire peur inutilement
à la population.

Dans le journal KOUBARI N° 7 paru en l987 cette association indiquait dans un article
intitulé « Un développement efficace et une santé parfaite ne peuvent se concevoir
que dans un environnement sain » l.ASSAUPAMAR rappelait « la Martinique n.est
pas exempte de ce drame qui affecte aussi bien l.environnement que la santé de
l.Homme. Il suffit de se rappeler les intoxications par l.utilisation de pesticides qui ont
eu lieu dans une habitation à Saint Esprit et qui ont causé l.hospitalisation rapide de
trois ouvriers agricoleS. Sans compter l.intoxication lente qui affecte les organes de bon
nombre de travailleurs des champs leur causant ainsi des incapacités durables de
travail. . des pesticides comme le MOCAP utilisé dans le traitement de la banane sont
ingérés par les consommateurs de maraîchers à des doses plus ou moins toxiques selon
la période à laquelle ont été effectué » les récoltes par rapport au traitement des
bananeraies. »

Les représentants de l.état français aidés par une majorité d.élus locaux de l.époque
n.ont cessé de démentir l.ASSAUPAMAR faisant passer ses dirigeants pour des
perturbateurs incendiaires qui voulaient créer la panique au sein de la population.

De fait ces mises en garde qui pourtant s.appuyaient sur des éléments scientifiques
sérieux n.ont jamais été prises en compte dans la population martiniquaise qui rassurée
par les pouvoirs publics a continué à se laisser empoisonner par les pouvoirs publics et
les gros planteurs békés.

II . LES INFRACTIONS PENALES

Il résulte de l.ensemble des faits ci dessus exposés que les représentants de
l.Etat français ont commis le crime d.empoisonnement et de complicité
d.empoisonnement prévu et réprimé par l.article 222-15 du code pénal et le
délit de mise en danger de la vie d.autrui et de complicité de ce délit prévu
et réprimé par les disposition s de l.article 223-1 du code pénal


A-SUR LE CRIME L.EMPOISONNEMENT

L.article 222 -15 du code pénal dispose :

« L.administration de substances nuisibles ayant porté atteinte à l.intégrité
« physique d.autrui est punie des peines mentionnées aux articles 222-7
« 222-14 suivant les distinctions prévues par ces articles.

Les éléments constitutifs de cette infraction sont:

- le caractère nuisible à la santé de la substance administrée ;
- la connaissance que le prévenu avait de ce caractère : l.intention criminelle réside,
chez l.agent, dans la connaissance ou la conscience d.accomplir un acte illicite ;
- le lien de causalité ayant existé entre le fait poursuivi et la maladie ou l’incapacité de
travail subie par la personne à laquelle cette substance a été administrée
(Cf : G. Stéfani, G. Levasseur, B. Bouloc, Droit pénal général, 18ème éd., Dalloz,
2003, p. 229, n° 257).

Il est incontestable que les éléments constitutifs du crime d.empoisonnement sont
réunis.

a) le caractère nuisible à la santé de la substance administrée

Depuis l.année 1977 Le rapport SNEGAROFF (1977) a mis en évidence la
grave pollution des sols des bananerais et des milieux aquatiques par les insecticides
organochlorés

En 1980 Le rapport KERMARREC (1979-1980), cité ci-dessus a démontré
également la dangerosité de l.utilisation du perchlordécone utilisé dans la banane.

Dans ce rapport KERMARREC .(1980) il était relevé que les poissons vivant dans une
eau contenant du perchlordécone concentraient ce pesticide 82.000 fois (0,82mg/kg),
des crabes le concentraient 60.000 fois (0,60 mg/kg), des crevettes 130.000 fois (1,30
mg/kg). Ces doses énormes provoquaient des symptômes d’empoisonnement de ces
espèces.

Ce rapport soulignait déjà le risque de contamination en Guadeloupe et Martinique. Et
le caractère nuisible de ce pesticide était établi dès l977.

Des études plus récentes de l.institut de Veille Sanitaire de 2004, et 2005 viennent
confirmer et donner de nouvelles précisions quant à la évidence la grande toxicité et
dangerosité du chlordécone.


b) L.intention criminelle : la connaissance que l.agent criminel avait du
caractère nuisible de la substance administrée.

Quand en l981 les pouvoirs publics français prennent la décision d.autoriser
l.utilisation des pesticides contenant du chlordécone dans l.agriculture martiniquaise et
guadeloupéenne le danger d.empoisonnement est largement connu.

Il est incontestable que les pouvoirs publics avaient donc une
parfaite connaissance de la nocivité du chlordécone, laquelle a
été confirmée par de nombreux rapports scientifiques depuis au
moins l.année l977.

Cette connaissance du caractère nuisible du chlordéconne résulte de ce que
les représentants français ont interdit ce pesticide sur leur territoire, tout en
l.autorisant en Martinique et en Guadeloupe.

En effet, en 1990 les pouvoirs publics français prennent un arrêté d.interdiction du
chlordécone de la liste des pesticides autorisés en France bien que ce pesticide est
utilisé en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon de la banane.

Cet arrêté d.interdiction du « juillet 1990 faisait suite à une étude dressée par
une commission d.étude de la toxicité de phytosanitaire placée sous la tutelle du
ministère de l.agriculture de l.alimentation et de la pêche

Or, les représentants de l.Etat français prennent des décisions administratives pour
permettre aux planteurs de continuer à commercialiser et à utiliser jusqu.en l993
des pesticides contenant le chloredécone en Martinique.

Ce faisant les représentants de l.Etat français savaient que ces produits toxiques et
dangereux pour la santé humaine allaient provoquer un empoisonnement des ouvriers
agricoles en contact direct avec le produit puis de la population qui allait consommer
des fruits et légumes contenant du poison.

c) .Le lien de causalité entre le fait poursuivi et la maladie de ceux qui ont
consommé la substance

.

L.absorption d.aliments contaminés durant des années ne pouvait qu.avoir des
conséquences néfastes pour la population martiniquaise.

La toxicité du chlordécone déjà reconnu dans les rapports SNEGAROF et
KERMADEC a été nettement démontrée dans différents rapports récent dont celui
intitulé . Insecticides organochlorés aux Antilles identification des dangers et valeurs


toxicologiques de référence Etat des connaissances établi en juin 2004 par l.institut de
Veille sanitaire qui indique :

« ..: qu.il existe une Toxicité aiguë
Les insecticides organochlorés produisent chez l.homme une stimulation du
système nerveux central (SNC), entraînant des agitations, angoisses,
désorientations, ataxie et parfois des convulsions. Cette neurotoxicité est souvent
responsable de la mort lors d.intoxications massives. A fortes doses et par
absorption orale, ils produisent également des nausées et une diarrhée. La période
de latence entre la prise du toxique et l.apparition des symptômes varie de quelques
minutes à plusieurs heures. Des intoxications au lindane ont provoqué une
rabdomyolyse qui peut être la conséquence de convulsions, ou, très rarement, de
troubles sanguins (anémies ou leucopénies d.origine centrale).
Chez l.animal, la toxicité aiguë, après une exposition unique, s.illustre, comme chez
l.homme, par une stimulation du système nerveux central, entraînant des agitations et
des convulsions pouvant évoluer en coma et à la mort. Sont également recensés, pour
des expositions aiguës uniques ou réitérées (jusqu.à 14 jours), des effets hépatiques
ainsi que des effets sur le développement embryofoetal, pour des doses relativement
fortes (de 15 mg/kg pour la dieldrine à 25-30 mg/kg pour les HCH et 125 mg/kg pour
le chlordécone). Les études toxicologiques sur le chlordécone mettent également en
évidence des effets immunologiques et rénaux (également mis en évidence avec la
dieldrine).
Ces différents effets (sur le développement embryofoetal, immunologiques ou rénaux)
n.ont pas été mis en évidence chez l.homme. Toutefois, chez l.homme, des expositions
de cette importance, illustrées généralement par les cas d.intoxications massives, sont
rares et ne se produisent pas forcément sur des populations sensibles ou particulières
(comme par exemple la femme enceinte). Certains de ces effets, et particulièrement
les effets sur le développement, ne peuvent donc pas être écartés au regard de
l.absence de données.

S.agissant de la . Toxicité chronique(.)

- Chlordécone
Peu d.études épidémiologiques ont investigué les effets du chlordécone sur la santé
humaine. L.ensemble des observations a été fait en milieu professionnel (fabrication
du chlordécone) chez des travailleurs exposés principalement par voie respiratoire et
cutanée, sans pouvoir écarter la voie orale en raison d.un contexte d.hygiène
défavorable. Les effets neurotoxiques qui ont été rapportés (tremblements, anxiété,
nervosité) font penser que les expositions étaient plutôt élevées (effets similaires aux
cas d.intoxications aiguës), mais aucune de ces expositions externes n.a été
caractérisée. Les mesures d.indicateurs biologiques montrent que des tremblements
ont été observés pour des travailleurs présentant une concentration sanguine de
chlordécone supérieure à 2 mg/L. Ont également été mis en évidence des effets
hépatotoxiques (hépatomégalie, augmentation de l.activité enzymatique des
microsomes, prolifération du réticulum endoplasmique lisse) sans que ces effets
soient reliés à une quelconque concentration, ainsi que des effets sur la
spermatogenèse pour des concentrations sanguines de chlordécone supérieure à 1
mg/L (oligospermie et diminution de la mobilité des spermatozoïdes).
Chez les rongeurs (rat et souris), les LOAEL (doses minimales pour lesquelles un
effet est observé dans les expérimentations animales, « lowest observed adverse effect
level » en anglais) varient de 0,05 à environ 10 mg/kg/j. Le chlordécone entraîne chez


les animaux exposés certains changements au niveau du foie, pouvant être considérés
comme adaptatifs. Ils ont été mis en évidence histologiquement (gonflement des
cytoplasmes) pour les doses les plus faibles, à 0,05 mg/kg/j et certains d.entre eux
sont également retrouvés chez l.homme (modification de certaines enzymes
hépatiques). Une toxicité sur les organes reproducteurs mâles et femelles a été mise
en évidence entre 0,83 et 1,3 mg/kg/j, et notamment une diminution de la mobilité et
de la viabilité
des spermatozoïdes chez le mâle. Pour des doses du même ordre de grandeur, le
chlordécone est neurotoxique et néphrotoxique chez le rongeur (tremblements de 0,4
à1,25 mg/kg/j et protéinurie à 0,25 mg/kg/j). Toutefois, si les effets neurologiques ont
été mis en évidence dans une cohorte de travailleurs, aucun effet rénal n.a été
rapporté. Il semblerait que le chien soit moins sensible que le rongeur à une
éventuelle néphrotoxicité (pas d.effet pour une dose de 0,625 mg/kg/j).
Concernant les effets cancérogènes, aucune étude n’a été concluante chez l.homme
[ATSDR, 1995].
Chez le rongeur (rat et souris), le chlordécone est cancérogène, par induction de
carcinomes hépatiques.
L.IARC a classé (puis réévalué) cette substance en 1979 (puis en 1987) dans le
groupe 2B (cancérogène possible chez l.homme).
Bien que les effets liés à une exposition aiguë soient de même nature chez le rongeur
et chez l.homme, la cohérence des effets n.est pas entièrement retrouvée pour des
expositions chroniques puisque l.effet sur le rein retrouvé chez le rongeur n.a pas été
identifié chez l.homme. Toutefois, certains effets sur le foie (légers) et sur la
reproduction (altération de la production des spermatozoïdes chez l.homme) sont
identifiés pour les deux espèces. (.)

.... Le chlordécone

Le chlordécone se distribue largement dans l.organisme. Les études in vitro et in vivo
montrent qu.il se lie préférentiellement à l.albumine et aux lipoprotéines de haut
poids moléculaire (HDL), chez l.animal comme chez l.homme. Cette distribution
particulière est responsable de son accumulation privilégiée dans le foie (ratio
concentration hépatique/ sanguine =15). (.) La présence de chlordécol dans la bile,
mais pas dans le plasma, suggère que ce composé est formé et conjugué dans le foie
et directement excrété dans la bile.

(.)
... Effets sur la reproduction


La question d.une éventuelle altération des fonctions endocriniennes par les
molécules organochlorées est actuellement soulevée. La mise en évidence de
propriétés estrogéniques ou anti-estrogéniques pour le chlordécone, le lindane ou la
dieldrine, rend possible leur implication dans différents effets sanitaires liés à une
perturbation de l.équilibre hormonal chez l.homme ou chez la femme.
(.) Certains effets sur la reproduction seraient dus à des mécanismes indirects (pas
de liaison aux récepteurs hormonaux). Par exemple, l.activation des enzymes
hépatiques par le mirex et le chlordécone chez le rongeur peut entraîner une
augmentation du métabolisme de l.oestradiol (hydroxylation) (...)

... Effets cancérogènes
Peu de tests de génotoxicité ont été réalisés sur la dieldrine, le chlordécone et le
mirex. Pour le chlordécone et la dieldrine, les tests de mutation génique ne sont pas
concluants. Aucun test de génotoxicité n.a été réalisé avec le mirex. Il semblerait


cependant que ces substances aient un mécanisme d.action épigénétique, agissant
comme promoteurs. L.action promotrice sur le développement de tumeurs hépatiques
pourrait être liée à

L.induction de la protéine kinase C qui joue un rôle majeur dans la transduction des
signaux cellulaires. En effet, les perturbations de la régulation, facilitées par les
altérations tissulaires et cellulaires hépatiques, peuvent altérer la communication
cellulaire, ce qui se traduit par une perturbation du transfert des médiateurs
contrôlant le cycle de vie des cellules initiées. (.)

4. Conclusion
L.analyse toxicologique menée ici montre toute la difficulté d.opérer des choix
tant la transposition des données animales à l.espèce humaine repose sur des
hypothèses fragiles. Cependant, les critères d.analyse, sur la cohérence des
données et ceux utilisés pour le choix des VTR, ont permis de dégager les
conclusions suivantes pour chacun des organochlorés concernés :
pour le chlordécone, les données toxicologiques sont incomplètes et une
caractérisation des risques encourus est envisageable seulement pour la survenue
des effets non cancérigènes (..)

5. Recommandations
L’analyse toxicologique développée dans ce document révèle l.existence d.un
certain nombre de lacunes dans les connaissances et donc de difficultés
d’utilisation et d’interprétation des données
disponibles. Plus concrètement, aujourd.hui, l.utilisation de données animales pour
établir des VTR est une solution incontournable. Il ne faut cependant pas occulter
l.importance des incertitudes qui entourent ces VTR et donc les résultats
quantifiés des risques encourus par les populations concernées.
C.est pourquoi la caractérisation des dangers consiste à analyser les transpositions
animales à humaines en s’appuyant notamment sur l’étude de la cohérence des
données disponibles dans les diverses espèces (sur les effets, la toxicocinétique et
les mécanismes d.action). (.) Les multiples facteurs d.incertitude appliqués aux
indices de toxicité expérimentaux sont généralement élevés (valeurs maximales de
10 régulièrement appliquées engendrant un facteur global pouvant atteindre 1000),
ce qui traduit les limites des connaissances de toxicodynamie et de toxicocinétique
relatives aux substances étudiées, ainsi que la pauvreté ou la mauvaise qualité des
données toxicologiques disponibles. L.application de tels facteurs accroît de façon
significative l.incertitude qui entoure les VTR tout en augmentant leur caractère
conservateur. »

(Voir les Rapports sur les pesticides INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE, de
2004 et 2005 ; le Programme des Nations Unies pour l.environnement)
(Annexe 16 : Fiche toxico ecotoxico chimique du chlordécone)

De plus, le rapport d’information sur l’utilisation du chlordécone et des autres
pesticides dans l’agriculture martiniquaise et guadeloupéenne indique lui-même
que :

«b) Risque cancérogène


L’essentiel des connaissances repose à l’heure actuelle sur des expériences menées
sur des rats, et les études épidémiologiques manquent (.)

A ce sujet, il faut préciser que la Guadeloupe ne dispose pas d’un registre des
cancers. Il s’agit d’une lacune qu’il faut rapidement combler.
Par ailleurs, on sait que la Guadeloupe présente le taux d’incidence du cancer de la
prostate le plus élevé au monde, la Martinique présentant un taux du même ordre
de grandeur. Or malgré de nombreuses recherches, les scientifiques n’ont pas
réussi à établir de manière certaine quels facteurs étaient responsables de la
survenance de cette maladie. Toutefois, on sait que le cancer de la prostate est
hormono-dépendant ; il n’est donc pas absurde d’imaginer que les organochlorés,
qui sont précisément des perturbateurs endocriniens, peuvent avoir une part de
responsabilité. »

«c) Risque non cancérogène
Il existe en Guadeloupe une incidence d’issues de grossesses défavorables (retard
de croissance intra-utérin, mortalité périnatale) bien plus importante qu’en
métropole.
Dans ce contexte, l’INSERM a lancé l’étude TIMOUN, qui vise à évaluer l’impact
des organochlorés sur les issues de grossesses et le développement neurologique
post-natal.
1200 femmes résidant en Guadeloupe sont suivies depuis le 3ème trimestre de
grossesse jusqu’à l’accouchement. 300 nouveau-nés seront examinés à trois et sept
mois. Des prélèvements de sang maternel, de lait et de sang du cordon permettront
le dosage des organochlorés ; un questionnaire alimentaire et professionnel
détaillé permettra de préciser les déterminants des niveaux de contamination ; un
recueil exhaustif des données de santé permettra d’étudier l’existence d’associations
entre les expositions au chlordécone et les événements de santé. Cette étude
s’achèvera en 2006 .

d) La santé des agriculteurs
Une étude menée par l’INSERM en 2004 a cherché à évaluer les éventuelles
répercussions de l’exposition professionnelle aux pesticides sur la fertilité des
ouvriers agricoles.
Les résultats ont montré qu’il n’existait pas de différences significatives entre la
fertilité des ouvriers et celle d’une population témoin.

Néanmoins, des études complémentaires sont en cours afin d’affiner ces
résultats. »

On peut en conclure que certains effets du chlordécone sont d.ores et déjà connus, alors
que d.autres restent à déterminer.

Les représentants de l.Etat français savaient sans aucun doute possible qu.ils étaient en
train de provoquer en Martinique non seulement une catastrophe économique mais
surtout une catastrophe humanitaire de grande ampleur.

Le résultat est là actuellement :

-plus de 80 % des sols agricoles et des milieux aquatiques de la Martinique sont
contaminés par le chlordécone qui est un poison pour l.homme.


-la population entière de la Martinique a été empoisonnée par la consommation
durant des années des produits de la terre ( ignam, dachine, patates douces ...)
comportant des taux élevés de chlordécone et aussi des produits carnés (poulets,
poissons etc..)

Il s.agit d.une catastrophe humanitaire sans précédent pour la population qui a été
exposée dans sa quasi totalité.

Il n.y eut au niveau des représentants de l.Etat français aucun responsable pour
s.opposer de manière claire et nette et par des actions positives à cet empoisonnement
lent qui continue à ce jour puisqu.il n.y a aucune mesure stricte pour contrôler les
produits de la terre.

La démarche des pouvoirs publics français a été facilitée en Martinique par le fait qu.il
n.existe pas de Mutuelle Sociale Agricole (MSA) chargée de la surveillance médicale
des travailleurs agricoles comme il en existe en France. De ce fait la fréquence des
intoxications aigues par le chloredécone demeure inconnue.

Tout est fait pour que l.empoisonnement se déroule dans le silence et la désinformation
la plus totale.

De même, alors qu.il a été relevé en Martinique un taux record de cancer de la prostate
et une forme atypique de la maladie de parkinson, (on a trouvé une proportion plus forte
de chlordécone dans le cerveau des personnes décédées) rien n.est fait pour cerner cette
épidémie liée à l.utilisation du chlordécone puisque ces maladies sont souvent liées à
leur ingestion.

C.est dans le domaine des troubles de reproduction, et plus précisément de l.infécondité
masculine qu.il existe le plus de signes du rôle néfaste des pesticides.

Dans le rapport d.information sur l.utilisation du chlordécone et des autres pesticides
dans l.agriculture martiniquaise et guadeloupéenne cité ci-dessus il est relevé que
certains cancers sont particulièrement élevés en Martinique et en Guadeloupe qui
présente le taux de cancer de la prostate le plus élevé du monde. Des études sont en
cours afin de constater l.effet du chlordécone sur les grossesses et la fertilité des
agriculteurs.

Les cancers du sein ont connu une évolution sans précédent.

Les malformations de foetus sont de plus en plus nombreuses.

Les travailleurs agricoles font état de troubles de la reproduction.

Il résulte d.ailleurs de ces différents rapports que c.est dans le domaine des troubles de
la reproduction et plus précisément de l.infécondité masculine qu.il existe le plus de
signes du rôle néfaste des pesticides.

Les martiniquais ont tous été à des degrés divers empoisonnés par les produits de la
terre polluée par le chlordécone et peuvent tous désormais développés les maladies liées


à cette consommation massive de chlordécone (cancers de la prostate, cancer du sein,
cancer de l.estomac et du colon, infertilité, mise au monde d.enfants mal formés etc..)

Il y a donc un lien de causalité entre le fait criminel commis par les représentants de
l.Etat français qui ont autorisé les gros planteurs békés à utiliser dans l.agriculture un
poisson éminemment nocif et les troubles qui se font de plus en plus jour actuellement
et qui sont consignés dans des études scientifiques très sérieuses.

C.est pourquoi tous ceux qui ont sciemment autorisé la commercialisation et l.épandage
sur les sols agricoles des produits dangereux classés toxiques et interdits en France
parce qu.ils nuisent à la santé d.autrui, et singulièrement tous les représentants de l.Etat
se sont rendus coupables du crime d.empoisonnement puisqu.ils savaient que
l.ingestion du chlordécone dont ils autorisaient l.utilisation allait nuire à la santé des
consommateurs martiniquais.

Tous les importateurs et fabricants de ces pesticides dangereux et interdits en France
dont les dirigeants de la société Laurent de LAGUARRIGUE qui a racheté le brevet de
la molécule et la mise en vente sous le nom de curlone sont également pénalement
responsables de cet empoisonnement.

De même tous les planteurs qui ont agi en connaissance de cause et singulièrement les
grandes coopératives agricoles qui ont imposé l.utilisation de ces produits toxiques aux
petits agriculteurs martiniquais avec l.aval des représentants de l.état français.

B-LE DELIT DE MISE EN DANGER DE LA VIE D.AUTRUI

L.article 223-1 du code pénal dispose :

. Le fait d.exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de
« nature à entraîner une mutilation, ou une infirmité permanente par la violation
« manifestement délibérée d.une obligation particulière de sécurité ou de prudence
« imposée par la loi ou le règlement est puni d.un an d.emprisonnement et de 15 000
« euros d.amende.
Les éléments constitutifs de cette infraction sont réunis.

1°) l.exposition à un risque immédiat de mort ou de blessure

Il a été largement démontré que les représentants de l.Etat connaissaient de manière
précise les risques encourus par la population du fait de l.utilisation du chloredéconne
dans l.agriculture.

Le danger en l.espèce n.était nullement hypothétique mais bien réel et les
représentants de l.Etat y ont exposé la population martiniquaise sciemment.

Dès lors que Les pouvoirs publics de France avaient interdit l.utilisation du
chlordécone considéré comme particulièrement toxique et donc dangereux pour


l.Homme ils n.ignoraient pas qu.ils faisaient courir un risque certain à la population
martiniquaise.

L.exposition à un risque ne fait pas de doute.

2°) la violation d.une obligation particulière de sécurité ou de prudence
imposée par la loi.

En l.espèce la violation de l.obligation de sécurité te de prudence est surabondamment
établie.

En effet, les représentants de l.Etat ont violé tant la Constitution que les principes
édictés par les dispositions du droit positif.

a) L.Etat a une mission générale de santé publique résultant des
dispositions de l.article 11 du préambule de la constitution qui édicte que la Nation
garantit à tous les citoyens la protection de la santé.

Les représentants de l.Etat, ministres, préfet et autres autorités administratives doivent
tout mettre en oeuvre pour accomplir cette mission.

Dans l.exercice de cette mission les représentants de l.Etat doivent appliquer et faire
appliquer les textes mais respecter le principe de précaution édicté par l.article L 110-1
du code de l.environnement

Les représentants de l.Etat auraient donc du conformément à la mission assignée par
l.article 11 de la constitution tout mettre en .uvre pour protéger la sécurité des
citoyens ;

Or, ils ont fait tout le contraire puisqu.il apparaît que les décisions qui ont été prises par
les représentants de l.Etat ont tendu à nuire à la santé de cette population l.exposant à
un risque certain d.empoisonnement.

Les représentants de l.Etat français qui se sont succédés ont mené des actions en
opposition avec leur mission de protection de la santé publique et avec le principe de
précaution qu.ils sont tenus d.appliquer.

La population martiniquaise au lieu d.être protégée a été donc délibérément
empoisonnée sans qu.aucun décideur politique français ne rompe avec cette politique
criminelle.

La population guadeloupéenne a subi le même sort.


b) la violation du principe de précaution

L. 110-1 du code de l’environnement qui prévoit que :
« I. -Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l’air, les
espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent
font partie du patrimoine commun de la nation.
II. -Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état et leur gestion
sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable qui vise à satisfaire
les besoins de développement et la santé des générations présentes sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs. Elles s’inspirent, dans le cadre des lois
qui en définissent la portée, des principes suivants :
1º Le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et
proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à
un coût économiquement acceptable ;

2º Le principe d’action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à
l’environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement
acceptable ;

3º Le principe pollueur payeur, selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de
réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur ;

4º Le principe de participation, selon lequel chacun a accès aux informations relatives à
l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est
associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement ou
l’aménagement du territoire. »

Toute la démarche des pouvoirs publics français a été à l.inverse de ces principes.

* Loin de prendre des mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un
risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement
acceptable, les pouvoirs publics français ont pris des mesures qui ne pouvaient avoir pour
effet que de détruire durablement l.environnement et à empoisonner la population
* Loin de mettre en .uvre des actions préventives et de correction contre les pesticides
dangereux, les pouvoirs publics ont permis qu.ils se répandent dans tous les sols agricoles et
les milieux aquatiques de la martinique.

loin de permettre au martiniquais d.accéder aux informations relatives à
l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, de
l.associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur
l’environnement ou l’aménagement du territoire, les pouvoirs publics français ont non
seulement instaurer le silence autour de cet empoisonnement mais mis en place une
véritable politique de désinformation consistant à faire passer pour fantaisiste et
farfelue toute velléité de dénonciation de la part d.association écologiques. C.est ainsi
15



que les dénonciations et mise en garde de l.ASSAUPAMAR dès le début des années
l980 ont été ridiculisées avec l.aide de la presse officielle qui n.hésitait pas à faire
passer les militants de l.ASSAUPAMAR pour des sortes de fous.

Ce n.est qu.à partir de 2003 après plus de 20 ans d.empoisonnement dans le silence et la
désinformation, quand finalement des explications sont demandées non seulement par les écologistes
qui ne cessaient de dénoncer cette pollution mais aussi par certains élus locaux qui se trouvent face à
un empoisonnement avéré suite à l.incident survenu dans un port français de Dunkerque, que le
représentant de l.Etat français de l.époque tente de faire croire qu.il va régler le problème.

Il n.hésite pas à se fonder sur le principe de précaution dans le fameux arrêté préfectoral du 20
Octobre 2003, où il est imposé à tout producteur de légumes à risque (légumes racines et bulbes
divers) un autocontrôle de sa récolte avant commercialisation.

Ce principe de précaution que lui et ces prédécesseurs avaient bafoué depuis plusieurs années devait
ainsi être brandi par le préfet de la Martinique en 2003 pour imposer un contrôle des légumes à risque
alors que ces légumes empoisonnés avaient déjà été vendus pendant au moins 20 ans sur les marchés
de la martinique.

Or,le principe de précaution était déjà évoqué par des textes internationaux relatifs à la protection de
l’environnement parmi lesquels figurent notamment la Convention de Vienne de 1985 sur la protection
de la couche d.ozone et la Convention cadre de New York, du 9 mai 1992, concernant le changement
climatique.

Les 3 et 4 juin 1992, ce principe a été consacré par la déclaration de Rio (principe15 ):

« Pour protéger l.environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées
par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles,
l.absence de certitudes scientifiques absolues ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus
tard l.adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l.environnement ».

Le traité de Maastricht de 1992 a intégré dans le texte instituant la communauté européenne, un titre
XVI « Environnement » (devenu titre XIX depuis le traité d.Amsterdam),comprenant l.ex-article 130
R, devenu 174, lequel stipule dans un point 2 :

« La politique de la Communauté dans le domaine de l.environnement vise un niveau de
protection élevé en tenant compte de la diversité des situations dans les différentes régions de la
communauté. Elle est fondée sur les principes de précaution et d.action préventive, sur le
principe de la correction par priorité à la source, des atteintes à l.environnement et sur le
principe du pollueur payeur».

En outre, sur le plan national français la loi n°98-535 du 1er juillet 1998 relative à la veille sanitaire et
au contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l.homme, a implicitement mentionné le
principe de précaution en l’étendant au domaine de la santé.

Notons que la Charte de l.environnement, texte adopté le 28 février 2005, par le Parlement réuni en
Congrès et promulgué le 1er mars 2005, par Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République,
dispose que

«Le peuple français,

16



Considérant que « la diversité biologique, l.épanouissement de la personne et le progrès des
sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production
et par l.exploitation excessive des ressources naturelles »

Proclame que « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et
respectueux de la santé . »

«Article 5 : Lorsque la réalisation d.un dommage, bien qu.incertaine en l.état des
connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible
l.environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de
précaution et dans leurs domaines d.attributions, à la mise en oeuvre de procédures
d.évaluation des risques et à l.adoption de mesures provisoires et proportionnées afin
de parer à la réalisation du dommage. »

La loi n°2001-396 du 9 mai 2001 créant une Agence française de sécurité sanitaire environnementale
a, quant à elle, matérialisé le lien qui doit être fait entre l’environnement et la santé. Elle fait, en effet,
référence au principe de précaution en prévoyant que l.Agence « propose en tant que de besoin, aux
autorités compétentes toutes mesures de précaution ou de prévention d.un risque sanitaire lié à l.état
de l.environnement » (nouvel article L1335.3,2,4° du Code de la Santé Publique).

L.invocation de ce principe s.explique par la défaillance de la prévention et par l.émergence de
nouveaux risques potentiels.

En effet, les Professeurs Kourilsky et Viney, dans leur rapport du 15 octobre 1999 remis au Premier
Ministre sur le principe de précaution précisent à cet égard (page 1): « La précaution vise, à limiter les
risques encore hypothétiques ou potentiels tandis que la prévention s.attache à contrôler les risques
avérés. Précaution et prévention sont deux facettes de la prudence qui s.impose dans toutes les
situations susceptibles de créer des dommages ».

Mais cet arrêté préfectoral qui n.a été accompagné d.aucune mesure de contrôle devait être suivi
d.autres arrêtés démontrant au contraire la constance des pouvoirs publics français dans leur volonté
de nuire à la population martiniquaise.

En effet en dépit de ce principe et de nombreux rapports stigmatisant la dangerosité du chloredéconne
pour l.homme des arrêtés ont été pris autorisant, la consommation et la commercialisation des
produits (carottes, dachines, ignames, melons, patates douces tomates) contenant une certaine quantité
de chlordécone!!! (voir Arrêté en date du 10 octobre 2005)

l.Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a été saisie, le 7 septembre 2005, par la
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et par la
Direction générale de l’alimentation, d.une demande d.avis concernant deux projets d’arrêtés relatifs à
la teneur maximale en chlordécone que doivent présenter certaines denrées d’origine animale pour être
reconnues propres à la consommation humaine, en distinguant les produits les plus consommés
(carottes, concombres, dachines ou madères, ignames, melons, patates douces, tomates et viande de
volaille) des autres denrées.

Selon avis en date du 9 septembre 2005, AFSSA a estimé que :

17



« Des teneurs maximales en chlordécone dans certaines denrées d’origine végétale et animale
figurant dans les deux projets d’arrêtés, de 50 µg/kg de poids frais pour la liste d.aliments les
plus contributeurs et 200 µg/kg de poids frais pour les autres aliments répondent aux
recommandations formulées par l.agence et émet, en conséquence un avis favorable sur ces
deux projets d.arrêtés »

Alors que la loi, en l.occurrence l.arrêté du 5 août 1992 relatif aux teneurs maximales en résidus de
pesticides admissibles sur ou dans certains produits d’origine végétale, interdit clairement toute
trace de pesticides non autorisés dans les végétaux, l.AFSSA instaure une LMR (limite maximale
de résidus) pour le chlordécone et écarte par la même le principe de précaution.

Il est certain que l.objectif étant de permettre la poursuite de la culture et de la vente des
tubercules contaminés en dépit des effets d.une intoxication aiguë par les organochlorés
qui ont été mis en évidence scientifiquement : tremblements, contractures
musculaires, troubles du rythme cardiaque, hypertension, troubles visuels,
troubles de la coordination, atteinte des fonctions sexuelles. Des convulsions
sévères pouvant même entraîner la mort sont décrites.

Il existe donc en l.espèce une volonté constante et actuelle de nuire et d.exposer
sciemment la population martiniquaise à un risque de mort

L.obligation de particulière sécurité et de prudence imposée par la loi aux différents
représentants de l.Etat chargé d.assurer la santé et la salubrité publique est sans cesse
violée puisqu.ils persistent à refuser d.appliquer leurs propres lois et principes qui leur
interdisent d.autoriser la consommation d.un produit classé toxique.

En choisissant de violer délibérément leurs propres lois, sous la pressions de lobbys
financiers qui continuent leurs démarches d.empoisonnement, les représentants de
l.Etat ont de manière délibérée exposée la population à un risque de mort par
empoisonnement.

Il résulte de la jurisprudence constante de la Cour de cassation que le délit est
caractérisé par la seule violation manifestement délibérée d.une obligation de prudence
ou de sécurité imposée par la loi ou l règlement et que le texte n.exige pas que l.auteur
ait eu connaissance de la nature du risque particulier effectivement causé par son
manquement.

C.est ainsi qu.un arrêt du 9 mars 1999 est venu confirmer que l’élément moral de
l’infraction résidait exclusivement dans le caractère manifestement délibéré de la
violation de l’obligation particulière imposée par la loi ou le règlement.

(Cass. crim., 9 mars 1999 : Juris-Data n° 1999-001402 ; Bull. crim. 1999, n° 34 ;
Rev. sc. crim. 1999, p. 581, note Y. Mayaud ; D. 2000, jurispr. p. 81, note M.-C.
Sordino et A. Ponseille ; JCP G 1999, II, 10188, note J.-M. Do Carmo Silva)

Dès lors, l.infraction est constituée en l.espèce.

18



Le délit de mise en danger de la vie d.autrui est caractérisé.

La volonté d.exposer la population martiniquaise est tellement évidente que la mission
parlementaire française qui s.est rendue en Martinique en début 2005 a rendu un rapport
qui tente de justifier le comportement des pouvoirs publics face à une telle catastrophe
par des contre vérités manifestes en affirmant notamment que ....les risques liés aux
pesticides étaient encore mal connus et de ce fait relativement peu pris en compte parmi
les critères de décision au regard des considérations d.ordre économiques et social...

C) SUR LES RESPONSABLES DE CES INFRACTIONS

Les différents ministres de l.Etat français (ministres de l.Outre mer et de la santé
publique de l.environnement) ainsi que les représentants de l.Etat français qui ont
exercé en Martinique se sont rendus coupables de ce crime d.empoisonnement et du
délit de mise en danger de la vie d.autrui tous les responsables qui se sont succédés au
sein du gouvernement français depuis l981 de même que leurs complices constitué des
entreprises qui ont commercialisé, et utilisé les pesticides contenant du chlordécone
ainsi que toute autre molécule dangereuse pour la santé de l.Homme devront être
déclaré responsable pénalement de ces crime et délit.

En effet les représentants de l.Etat français qui se sont succédés ont mis en .uvre la
même démarche.

Aucun ministre, aucun préfet n.a rompu l.empoisonnement en cours. Ceux qui
n.avaient pas autorisé expressément l.utilisation des pesticides toxiques, ont pratiqué le
silence et la désinformation ainsi qu. une politique laxiste pour permettre la
continuation par les planteurs également vendeurs de pesticides de l.empoisonnement
en cours.

Aucun représentant de l.Etat français n.a tenté quoique ce soit pour arrêter le processus
d.empoisonnement enclenché depuis plus de 20 ans.

Tous ont fait en sorte de cacher le danger encouru par la population.

Tous ont pratiqué le mensonge et la désinformation.

La collusion constante et délibérée des pouvoirs publics et des békés importateurs,
producteurs et vendeurs de ces pesticides nuisibles aux populations martiniquaise et
guadeloupéenne apparaît à travers :

-des dérogations accordées malgré une interdiction de ces pesticides sur le sol

français aux planteurs békés ;

-le laxisme des pouvoirs publics qui ont fermer les yeux et permis l.entrée sur le

territoire martiniquais des produits toxiques après la fin des dérogations ;

-le silence des autorités voir leur refus d.informer la population sur la dangerosité

de ce pesticide, sans compter les campagnes de désinformation pour « rassurer »

la population.


En effet, un pesticide éminemment toxique et dangereux pour l.homme a donc été
sciemment commercialisé et utilisé dans l.agriculture sur autorisation expresse des
pouvoirs publics qui ont délibérément caché à la population martiniquaise toutes les
informations sur les dangers encourus par les populations concernées.

* A aucun moment, les services de l.Etat concernés par l.homologation, le
contrôle, l.utilisation, la prévention et les risques n.ont informé la populations de
Martinique et de Guadeloupe des dangers auxquels ils étaient exposés en dépit
des nombreuses études et rapports dénonçant les méfaits des pesticide
organochlorés.
Au contraire ils ont manifesté une volonté persistante de ne pas informer la

population sur ces risques.

* Après l.expiration des décisions de dérogations en 1993 donnant les mains
libres aux planteurs békés pour commercialiser et utiliser le chlordécone les
pouvoirs publics français ont sciemment laissé entrer sur le territoire de la
Martinique et de la Guadeloupe des tonnes de chlordéconne.
Indéniablement eu égard à la dangerosité d.un tel produit dès l993, les représentants de
l.état français auraient du s.assurer qu.ils ne pouvaient plus entrer sur le territoire ni
être utilisés.

Le fait que 12 tonnes de ces pesticides ont été saisies en 2003 soit plus de 10 années
après les dérogations, prouve l.existence d.une importation massive de ce produit après
1993 et une absence totale de contrôle de la part des services des représentants de l.Etat
qui ont fermé les yeux sur cette contrebande des pesticides organisée par les gros
planteurs békés.

De même, les représentants de l.Etat ne pouvaient ignorer que les gros planteurs békés à
la fois utilisateurs et vendeurs de ces pesticides continuaient à les utiliser dans leurs
plantations de bananes et les imposaient même au travers les coopératives qu.ils
dirigeaient aux petits planteurs martiniquais qui s.approvisionner en pesticide chez
eux.

Quand l.affaire du sang contaminé a été révélé, les pouvoirs publics prirent des mesures
pour endiguer la catastrophe.

En Martinique alors qu.il existe moult rapports soulignant le risque de contamination,
alors que le nombre de cancers de la prostate en liaison avec le chlordécone a augmenté
de manière spectaculaire, les pouvoirs publics opposent un refus persistant et
éminemment criminel de prendre la plus petite mesure pour limiter et circonscrire cet
empoisonnement.

Aucune suite n.a été donnée au rapport Bolland Metrès Fagot et qui préconisait dès
1998 des mesures urgentes draconiennes en vue de limiter la catastrophe humanitaire
qui aujourd.hui est en train de se produire


Pire, les représentants de l.Etat français persistent et signent dans leur agissements
criminels en estimant que les martiniquais peuvent continuer à consommer des produits
contenant une certaine quantité de chlordécone.

C.est pourquoi l.ASSAUPAMAR, dont l.objet est «de défendre et de protéger: les
droits de l.homme,la santé et la sécurité des hommes, des femmes et des enfants contre
les risques naturels et technologiques majeurs, le cadre de vie et l.environnement est
particulièrement fondée à déposer plainte entre vos mains pour le crime
d.empoisonnement et de complicité d.empoisonnement ainsi que pour délit de mise en
danger de la vie d.autrui et de complicité de ce délit prévus et réprimés respectivement
par les dispositions des articles 222-15 et 223-1 du code pénal

Fort-de-France le 2 mai 2007

C.DUHAMEL

PIECES JOINTES

1) Statuts de l.ASSAUPAMAR + agrément

2) BASAG Bulletin d.Alertes et de Surveillance Antilles Guyane Année
2005, n°8 Numéro thématique Juin 2005

3) Rapport Insecticides organochlorés aux Antilles :identification des
dangers et valeurs toxicologiques de référence (VTR) Etat des
connaissances, INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE Juin 2004

4) 2 Rapports du Comité d.étude des polluants organiques persistant
UNEP/POP (programme des Nations Unis pour l.Environnement) de Juillet et de
novembre 2006

5) Proposition de résolution tendant à la création d.une commission
d.enquête sur le chlordécone et autre pesticides dans l.agriculture martiniquaise
n° 1288(rectifié) Assemblée Nationale

6) Rapport d.enquête sur « l.évaluation des actions menées en rapport
avec la présence de chlordécone et d.autres pesticides organochlorés en
Guadeloupe et en Martinique » de la mission parlementaire d.avril 2005

7) Avis de l.AFSSA en date du 9 septembre 2005

8) Arrêté ministériel en date du 10 octobre 2005

9) Rapport de l.AFSSA d.octobre 2005


10) Fiche toxico ecotoxico chimique du chlordécone
11) Arrêté préfectoral du 20 mars 2003 visant à réglementer les analyses

préventives de sols pour la recherche d.organochlorés avant mise en culture
12) Arrêté en date du 5 octobre2005 ;
13) Point sur la contamination par les organochlorés en Martinique
14) Recherches menées sur le chlordécone en Martinique ;



"

Merci. Très belles conclusions bien argumentées sur un fort grave sujet d'ordre général.

  
danyves
un fort grave sujet d'ordre général.

Un pirate ne devrait-il pas dire "un grave fort sujet d'ordre général" ?
:wink:

  
ou "un sujet fort : grave général d'ordre" ?

  
C'est pourtant simple :mrgreen:

C'est un ordre fort général au sujet du grave
(comme le tabac, les pesticides nuisent grave).

  
coignet
comme le tabac, les pesticides nuisent grave.

Il semblerait que cela ne dissuade pas certains :D: de s'en griller une, voire grave plus :mrgreen2:
:pyrhlov: j'ai bien fait non ?
:cool:

  
Tromer
coignet
comme le tabac, les pesticides nuisent grave.

Il semblerait que cela ne dissuade pas certains :D: de s'en griller une, voire grave plus :mrgreen2:
:pyrhlov: j'ai bien fait non ?
:cool:

Ben oui, chacun fait, fait, fait, c'qu'il lui plait, plait, plait
Mais bon... ce n'est pas faute de vous avoir prévenus :
:bla: :pyrh: :twisted: :shock2: :mrgreen: :pyrhlov: :-x

:bla:
  • Message par Garp, mercredi 12 décembre 2007 à 0h45
    citer

Huit personnes sur dix meurent dans leur lit.


IL FAUT INTERDIR LE LIT :oops:
  • Message par Tromer, mercredi 12 décembre 2007 à 8h48
    citer

  
Cher Garp,

NON, IL FAUT INTERDIR QUE HUIT PERSONNES SE COUCHENT SUR DIX AUTRES PERSONNES.
C'EST PAS BIEN

:bla: :mrgreen2:

  
Absolument, pour que la morale soit sauve, 8 personnes sur 8 personnes seulement, c'est bien ça, non ?

  
Quelques remarques à ces participations intéressantes :
Les personnes qui ont la vie sauve ainsi, margré les efforts de celles qui sont sur elles :
1) ne meurent pas d'étouffement
2) manquent peut-être quand même quelque chose :rollr:
3) finiront par mourir un jour

Alors autant profiter de la vie, surtout dans un lit :pyrhlov:

OK, je :arrow: :arrow2: :arrow2: :arrow2:
  • Message par Tromer, mercredi 12 décembre 2007 à 15h51
    citer

  
coignet
Absolument, pour que la morale soit sauve, 8 personnes sur 8 personnes seulement, c'est bien ça, non ?

Effectivement, il y a un certain nombre de fondamentaux à respecter pour rester dans la correction. 8/8 me semble convenable en ce sens, alors que 8/10 devient vite insupportable, surtout pour les 2 qui, au mieux, tiennent la chandelle. :rollv:

Marielle, quant à elle, avec le bon sens qui la caractérise, nous parle sans doute du margré de canard qui, lui, n'est pas nocif. Sauf bien entendu à en abuser, à savoir plus de deux paquets par jour. :bla:
Pardon à nos amis de La Martinique pour ce léger dérapage :oops:
:cool:
  • Message par nel, jeudi 13 décembre 2007 à 8h01
    citer

oui,
mais alors si il y a du magret :
que fait-on des pommes de terre en robe de chambre ?
et des canapés de saumon ?

Je comprends rien !

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