Jacques, pote a écrit :
C'est étrange de voir comment une marque de luxe accroche son image au passé, plutôt qu'au futur.
[...]
Ils ont trop étudié Duchamp chez Leica...
Tout cela est vrai.
Néanmoins, il reste des photographes, non seulement amateurs mais aussi professionnels, qui conservent leurs boîtiers mécaniques argentiques et les utilisent, les derniers en dehors des travaux liés à des commandes courantes demandant l'utilisation du numérique.
Soit ils conservent un ou deux boîtiers anciens (souvent de leurs débuts), soit ils peuvent encore acheter un Leica M neuf. Je trouve cela plutôt pas mal, et, bien sûr, cela ne peut être qu'une production complètement à la marge.
Je n'achèterai pas le M-A, car ce n'est pas mon télémétrique préféré d'une part, et, comme Jacques, Pote, mes finances non extensibles ne doivent normalement pas être destinées à cela.
Pourtant, s'il s'agissait de mon argentique mécanique préféré, le Nikon F2 sans viseur à cellule, je me débrouillerais pour en acheter un (économies patientes, ce n'est pas le bout du monde).
Je regrette que les gens de Nikon n'aient pas fait de même avec leur plus beau boîtier (ils l'ont fait avec le FM3A, et ils vendent même encore leur dernier argentique, le F6).
C'est pourquoi je salue cette idée de produire un Leica M-A, qui ne doit pas être bien complexe à réaliser puisqu'il suffit d'avoir conservé le matériel de fabrication.
Lorsque les nouveaux appareils photographiques étaient, à chaque génération, un perfectionnement de l'ancien, il était logique que le précédent soit discontinué.
Aujourd'hui, alors qu'il s'agit de gammes complètement différentes puisque le support de l'image a changé, il ne me paraît pas ridicule de pouvoir encore trouver les quelques boîtiers qui ont été les meilleurs argentiques.
Dans le cas de ce Leica M-A, le prix est resté cohérent avec ce qu'était le prix d'un très bon argentique lorsqu'ils constituaient la production normale. Il est même possible que les bénéfices sur chaque vente ne soient pas énormes, et qu'il s'agisse seulement d'une fidélité à une technologie passée au second plan.