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Paris Haussmann

Message Publié : lundi 8 avril 2013 à 12h41
Tranchant le parcellaire antérieur, l'urbanisme a souvent privilégié la façade comme décor au détriment de l'organisation intérieure des îlots.

Dans Paris, comme un peu partout en France, les alignements inachevés en donnent parfois une illustration spectaculaire.



square Delambre vers le boulevard Edgar Quinet
le grand pignon correspond à l'arrière du bâtiment des éditions Albin Michel



angle rue de la Sablière et rue Victor Saché


Message Publié : lundi 8 avril 2013 à 16h02
par insoL
La poésie de l'angle aigu ? :cool:

Message Publié : jeudi 2 mai 2013 à 13h17
par insoL
Dans les cas qui suivent ne s'agirait-il plutôt d'incompatibilités entre des maillages très anciens avec de plus récents ?
En effet, même si cela ne se voit que sur le dernier documents, tous ces édifices sont proches de l'intersection de deux tracés d'époques très différentes :
pour le premier, une ancienne « chaussée » ;
pour le second, une ligne ferroviaire ;
pour le troisième, une rue qui suit le tracé d'une voie moyenâgeuse ;
et pour le quatrième … Probablement la rencontre de maillages datant respectivement du moyen-âge et du 19 ème.
Le tout dans une ville composée de 19 autorités communales.









Un dernier exemple avec un bâtiment récent dit « passif » (Poésie de l'angle aigu ?).





Petite remarque : indépendamment des rendus propres à nos écrans plus ou moins calibrés, je vous pose la question (surtout à Coignet) : que penser de cet effet de flare ? sur les deux derniers clichés ? (haut du bardage)
Je n'ai jamais constaté cela avec cet objectif (PC 28 mm.) que j'utilise fréquemment, même en contre-jour, ou, serait-ce une mauvaise mise au point (mon œil droit attend avec impatience de recevoir une nouvelle lentille.)

Et, enfin, peut-être aurais-je dû photographier les deux façades simultanément ?

Message Publié : samedi 4 mai 2013 à 19h09
C'est bien sûr lorsque le parcellaire antérieur à la création d'une voie n'est pas remanié que l'on assiste à ce genre de phénomène qui paraît aberrant, et ne s'explique que par le coût foncier que peut représenter un remembrement.
C'est l'occasion de voir aujourd'hui, lorsque ces recompositions sont un peu anciennes, des mises en scène très poétiques d'architecture qui cherchaient à ignorer ces contraintes, et ne craignaient pas de créer une façade ordonnancée dont les grandes baies pouvaient donner sur des placards à balais !

Les deux dernières photos comportent une bonne dose de flou, aberration chromatique et vignettage ; je pense que, tout simplement, le décentrement a été fait très au-delà de la zone de qualité de l'optique, ces systèmes permettant toujours d'aller plus loin que recommandé sur le (fucking) manuel... Le mien, qui est un Nikon 3,5/28 PC fait de même, même si ses défauts sont moins prononcés que ceux du Schneider (j'ai testé les deux : le Schneider ouvre plus, est plus contrasté au centre, et, en contrepartie, perd plus en qualité dans les angles, et possède plus de distorsion ; le Nikon est de conception moins ambitieuse, et plus récente).

Passé ce commentaire technique, j'aime beaucoup ces photos, qui mettent bien en valeur les étraves de ces immeubles fendant la ville !
Sur la première, l'effet est parfait : on jurerait qu'il n'y a aucune épaisseur.

Message Publié : dimanche 5 mai 2013 à 10h27
par insoL
Pour ce qui est du parcellaire, et d'une forme de « façadisme »,c'est évident.
Mais j'ai été plus qu'étonné par la « bonne dose de flou, aberration chromatique et vignettage » !
J'utilise fréquemment cet objectif et n'avais rien constaté de semblable jusqu'ici même dans des circonstance difficiles comme celles-ci :



Toujours sur le plan « technique » ou constructif, aux étages, les façades sont isolées par cinquante centimètres ! de polystyrène expansé recouverts par une grille en bois … Il ne sera donc même pas possible de sauter par les fenêtres en cas d'incendie ! Fou ! non ? :marteau:

Message Publié : mercredi 8 mai 2013 à 17h37
par poch

Message Publié : mercredi 8 mai 2013 à 17h57
par paga
J’apprécie ce traitement des couleurs, presque monochromatique.

:salue

Message Publié : dimanche 22 septembre 2013 à 10h29
par insoL
À propos du « flare » dont question plus haut, il était dû … à une belle couche de poussière sur la lentille frontale après une séjour prolongé, sans bouchon, dans une sac … À remplacer ! :exas:

Message Publié : dimanche 20 octobre 2013 à 14h42
par insoL
Je suggère au Pirate en chef de créer un fil intitulé « Ils sont fous ces architectes ».
En effet, je pense que la matière ne manque pas et, pour commencer, je propose ce modeste exemple : Siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
(Qu'en pensent les laveurs de vitres ?)


Message Publié : mardi 22 octobre 2013 à 21h23
Ce qu'en pensent les laveurs de vitres, je ne sais pas, mais les concepteurs / promoteurs de ce genre d'architecture doivent se dire que c'est finalement simple de faire croire à un bâtiment moderne branché avec un vieux bâtiment banal, et à moindre frais...

Message Publié : samedi 14 décembre 2013 à 16h29
par insoL

Message Publié : vendredi 20 décembre 2013 à 18h09
Dans la Zac de la rue Rebière (Paris XVII), un immeuble original qui casse la notion de façade tout en gardant l'alignement :



Et puis l'étonnant paquebot de l'HEGP (Hôpital Européen Georges Pompidou - rue Leblanc, XVème) à deux pas du Paquebot de Patout (boulevard Victor) :


Message Publié : dimanche 22 décembre 2013 à 8h20
Dans ces deux derniers exemples, on s'éloigne de la notion de décor signifiée par le titre du sujet.
Il ne s'agit pas de mettre en scène par une façades plaquées visant à troubler la perception de ce qu'elles masquent, mais de bâtiments mettant en cohérence intérieur et extérieur.

Dans le premier cas, je ne vois pas vraiment comment on peut dire, à notre époque, qu'il casse la notion de façade. Cela fait déjà plusieurs décennies que les architectes se livrent à ce type de jeu formel, basé sur une symétrie et des ruptures d'alignement, et les saillies des balcons reprenant tantôt l'une des directions, tantôt l'autre.

On est loin, en effet, de la façade classique, et de ses avatars déclinés par l'immeuble bourgeois jusque dans les années soixante, mais cela fait déjà quelques décennies, il me semble, que cette manière est devenue un classique.

L'HEGP manie quant à lui des références architecturales appartenant nettement à l'entre-deux-guerres, avec un système constructif mécano... C'est bien fait, mais cela m'attire peu.

Message Publié : dimanche 22 décembre 2013 à 9h26
coignet a écrit :
Dans ces deux derniers exemples, on s'éloigne de la notion de décor signifiée par le titre du sujet.
Il ne s'agit pas de mettre en scène par une façades plaquées visant à troubler la perception de ce qu'elles masquent, mais de bâtiments mettant en cohérence intérieur et extérieur.


Hmmm... Je n'en suis pas si sûr...
La Zac Rebière est un exemple en quelque sorte "à l'envers" car l'alignement de la nouvelle zone construite (tout un côté de cette longue rue rectiligne - cf google map pour les non-parisiens) est au cordeau, la plupart des façades étant d'une grande sobriété. Elles masquent alors "l'intérieur", dans le cas montré (il y en a d'autres) la façade sur cour entre deux blocs est ornementée.
Dans le cas de l'HEGP, je vois presque tout les jours sa "façade" Nord, qui évoque les serres du parc Citroën avec ses verrières, sa rue intérieure, ... Je n'avais jamais vu jusqu'à cet été la façade paquebot côté France Télévision. Un décor plaqué car l'intérieur (donc l'îlot) n'a rien à voir avec ce paquebot que je trouve personnellement exagéré.

Message Publié : dimanche 22 décembre 2013 à 21h48
Dit comme cela, tu as raison concernant le HEGP. Je ne trouve pas que la photo l'explicite bien, et ne suis pas non plus certain de la totale viabilité de l'exemple par rapport à mes sujets d'ouverture qui montrent des façades inutiles. mais je conçois bien que l'on peut élargir le propos, qui, sinon, devient stérile.

À propos de la ZAC Rebière, il faudrait que je la visite pour donner mon avis, mais je perçois ce que tu veux dire. C'est ta proposition parlant de notion de façade cassée qui m'a interpellé, car elle laisse entendre que cette manière de faire serait originale ; or, depuis déjà longtemps, elle est devenue parfaitement courante, et proposer cela, de la part d'un architecte, revient à puiser dans le petit catalogue des trucs tous faits (ce qui nous arrive à tous).

Pour Tromer

Message Publié : mercredi 23 avril 2014 à 18h00
par Piga

Message Publié : jeudi 24 avril 2014 à 6h20
par Tromer
Que dire sinon que je me trouve fort honoré. :rollr:
La municipalité parisienne aurait-elle, à son tour, choisi par ce choix coloré, de rendre hommage à mon modeste et si tellement discret talent ? J'avais décidé de prendre un peu de recul après m'être vu magnifié dans de si beaux draps, et encore tout et bout riffé par autant d'empathie ... mais poussé par tant d'encouragements je crois bien que continuer ne soit mon unique destinée ...

Boulevard de la Bastille

Message Publié : samedi 21 mars 2015 à 0h03

Message Publié : samedi 21 mars 2015 à 1h14
Très bien ! Cet exemple là est fantastique. L'immeuble des années 60 plus loin s'est affranchi de ces vieilles contraintes parcellaires.

Celui du premier plan s'est débrouillé vaille que vaille, avec des coutures un peu douteuses...

Message Publié : samedi 21 mars 2015 à 11h41
Je me suis toujours demandé si il existe une pièce dans les pointes de ces immeubles, et ce que l'on peut y mettre :?:

Message Publié : samedi 21 mars 2015 à 20h18
Généralement non, ce n'est vraiment qu'un décor. Il peut s'y trouver des placards, wc, ou rien si vraiment trop étroit, le but étant de marquer une façade continue sur le boulevard. Lorsque les voisins n'ont à l'époque pas construit, comme ici, le supercherie est affichée au grand jour !
La règlement d'urbanisme haussmannien imposait un gabarit et des matériaux de façade, quoi qu'il y ait en arrière, à charge pour les opérateurs divers, de savoir faire des regroupement corrects dans l'îlot.
Le plus souvent les grandes percées ont été faites en ne faisant l’acquisition que des parcelles nécessaires à leur réalisation, laissant un parcellaire parfois coupé en diagonale et relativement difficile à lotir.
Suivant le dynamisme du quartier concerné et la capacité financière des opérateurs fonciers et lotisseurs, les recompositions d'emprises foncières nécessaires ont été plus ou moins bien menées.
On se trouve, en ce point du boulevard de la Bastille, en un secteur relativement peu dynamique à l'époque, où l'urbanisation des années 1880-1920 a été menée de manière imparfaite et inaboutie, ce qui explique la présence assez massive de ces immeubles tardifs d'après-guerre.

Boulevard de Magenta (Paris X)

Message Publié : lundi 23 mars 2015 à 12h53

Message Publié : mercredi 15 avril 2015 à 14h38
par Tromer
Rue des Pyrénées


Paris XX

Art et Artchitecture

Message Publié : mercredi 9 septembre 2015 à 11h42
par insoL

Structures éphémères

Message Publié : samedi 17 octobre 2015 à 17h41
par Piga