En effet, nous ne savons pas.
Il est possible que l'exposition (commande gain) soit réellement physiquement paramétrable.
Je ne vois pas très bien en quoi le reste pourrait l'être, si l'on part de l'idée exprimée par Solange que la machine charge en mémoire une sorte de raw après saisie servant à la prévisualisation et aux réglages.
Il se pourrait bien que le reste ne le soit pas.
Voici mes raisonnements :
raisonnement 1 :
si l'on considère que le premier enregistrement est celui d'une gamme de nuances et de couleurs pouvant être codées sur une largeur d'enregistrement de données s'étendant de 0 à 255, si l'on choisit, par une absence de travail approfondi dans NikonScan, de prendre des marges de sécurité et d'enregistrer sur une largeur restreinte de 15 à 240, il me semble évident que l'enregistrement ne va pas permettre de coder aussi finement que sur une largeur de 0 à 255, et que toute modification du codage intervenant après va demander le calcul d'une sorte de redistribution des valeurs par nature destructive, comme peut l'être un ré-échantillonnage.
Si les trois canaux rouge, vert et bleu ne sont pas correctement calés, du noir au blanc, on va nécessairement enregistrer sur une largeur de données restreinte, et lorsqu'on va "élargir" ensuite dans un autre logiciel, on ne recréera pas les données compressées, on en créera une extrapolation.
raisonnement 2 :
la commande de courbes et niveaux de NikonScan fonctionne en effet de manière identique à celle de Photoshop, mais, de manière plus ergonomique par la matérialisation dans une même fenêtre des niveaux et des courbes, et par la possibilité d'afficher cette palette de réglage sur une surface beaucoup plus large, permettant des réglages d'une grande finesse.
constat :
en effet, comme le note Solange, lorsqu'on ouvre ensuite le fichier résultat de la numérisation dans Photoshop, on constate une légère différence avec la prévisualisation, particulièrement une baisse du contraste, les valeurs que l'on avait vues à 0 dans NikonScan se retrouvant vers 4 ou 5, et celle que l'on avait vues à 255 vers 250. Cela signifierait que la prévisualisation est plus grossière que la numérisation finale.
Ainsi, il n'y a pas de risque à être très serré dans l'estimation des valeurs lors du travail dans NikonScan.
à propos de ses remarques concernant une dominante bleue :
NikonScan permet de régler le gain de manière différenciée pour les trois couleurs rouge, vert et bleu, afin de les caler correctement, comme on ferait une balance des blancs. Le défaut est que c'est long, car il faut estimer à l'œil et à la pipette, mais on peut obtenir un résultat presque parfait, qui ne demandera que très peu de retouches ensuite dans Photoshop.
Comme considéré dans mes raisonnements 1 et 2, on a tout intérêt à faire que cela soit le plus proche possible du souhait avant enregistrement, NikonScan étant très précis, et un enregistrement compressant les valeurs étant forcément moins riche de nuances saisies qu'un enregistrement codant toute la largeur du spectre de couleur et de luminosité.
On peut ajouter que cette lenteur du calage des couleurs prévisualisation après prévisualisation n'est pas pire que celle des essais multiples de filtrage lors d'un tirage à l'agrandisseur.
Enfin, tout ceci montre les lacunes de NikonScan, et on aimerait :
- pouvoir faire une prévisualisation sur une seule petite zone de la photo, qui serait plus rapide ;
- vu le temps que prend la prévisualisation, qu'elle soit à pleine résolution et qu'on puisse zoomer à l'écran ;
- et enfin, que cette prévisualisation soit plus fidèle à la saisie finale.
J'ai cru comprendre que Nikon ne ferait rien de mieux ; espérons qu'à l'avenir de meilleurs outils seront proposés par d'autres ?