Je préfère la 1ère série, l'ancienne, en particulier le travail sur les différences de textures, de matière des pierres.
Il est vrai qu'il est difficile parfois de retourner dans un même lieu déjà bien photographié, et de faire à nouveau des images.
Les précédentes sont parfois tellement présente à l'esprit que l'idée d'une autre photographie chemine difficilement.
Sur cette série 2010, j'aime particulièrement ces visions "dedans-dehors" (le jardin à travers les panneaux de bois, le cerisier en fleur derrière le pilier, la lumière qui filtre à travers le panneau de papier sur la dernière), et le rendu magnifique du bois, qui est tel que Laurent nous le montre ici : doux et presque soyeux.
Dans un endroit pareil, il est vraiment difficile de s'extraire du déjà vu. Pour ma part, je n'y suis pas arrivée.
Il est vrai qu'en journée, en particulier l'après-midi, il y a une foule impressionnante au Ryoan-ji. J'y suis allé la première fois il y a presque 25 ans, et c'était tout à fait différent, et en cela, le Japon suit la même courbe que la France : la fréquentation touristique des grands sites augmente.
En 2010, pour profiter de la délicieuse quiétude des lieux propices à un recueillement même lorsque l'on est étranger à toute idée religieuse, nous y sommes allés à 5h30 le matin. On peut faire cela un peu partout à Kyoto.
A mon tour, d'apporter mon regard sur le Ryoan-ji. J'y suis allé en milieu de matinée. Il y avait du monde mais cela restait supportable. Toutefois, j'ai apprécié ensuite le calme et la sérénité du monastère Daikotu-ji.