Lectures de vacances :
Après avoir consacré plusieurs soirs à la lecture de
Michel Onfray « Freud le crépuscule d'une idole » :exas : dont nous avons déjà parlé ici, qui même si certains de ses propos me sont sympathiques, est globalement un ouvrage de mauvaise qualité (références absentes, propos outrancier, procédé assez malhonnête dans son approche), j'ai choisi des ouvrages plus légers.
Deux romans du finlandais
Arto Paasilinna , ses deux dernières traductions dont une a un an environ et dont l'autre vient de sortir :
Les dix femmes de l'industriel Rauno Ramekorpi
Rabelaisien, du meilleur Paasilinna : L'histoire d'un industriel finlandais devenu conseiller à l'industrie et qui va fêter sa distinction avec ses 10 maitresses qui plus tard lui prépareront une sale surprise
Sang chaud Nerfs d'acier
Un raccourci de l'histoire récente de la Finlande à travers l'histoire d'un personnage haut en couleurs comme tous les héros de Paasilinana, né en 1918.
Paasilinna est un de mes auteurs « légers » préférés, j'ai lu à ce jour toutes ses traductions françaises (Denoel et Folio) 13 opus à ce jour et n'ai absolument jamais été déçu par ces histoires de personnages extraordinaires.
Le dernier livre de
Chris Abani « Le corps rebelle d'Abigail Tansi » Albin Michel
Le grand écrivain nigérian dont c'est la deuxième traduction en Français nous raconte l'histoire tragique d'une adolescente nigériane envoyée en Europe par sa famille et sa souffrance liée à la mort de ses parents. C'est très beau, parfois dur mais toujours poétique .
J'avais été époustouflé par son précédent livre « Graceland » qui décrit la vie d'un jeune garçon qui essaye de survivre dans la mégalopole de Lagos . Abani est un des très grands écrivains africains actuels.
Raoul Vaneigem « Journal imaginaire » - Le cherche Midi
Une série d'aphorismes organisés par thème philosophique
J'ai commencé par le lire dans l'ordre, certaines phrases sont très belles, les idées de Vaneigem sont somme toute assez éloignées des miennes et j'ai fini par survoler la fin en piquant ici et là une phrase sans finir le livre – Une philosophie que je trouve un peu béate à mon gout.
Gunter Grass « L'Agfa Box » - Seuil
La dernière livraison de Gunter Grass dont j'ai déjà parlé ici, de mon point de vue un des meilleurs ouvrages de cet été, une imagination et une poésie extraordinaire malgré un style littéraire assez difficile (transcription de conversations enregistrées) qui peut dérouter le lecteur.
Jean Christophe Rufin « Katiba » - Flammarion
Un thriller basé sur les actions d'un groupe islamique d'Al Qaida au maghreb, une histoire d'agents doubles, de trahison ... Rufin connait bien ces milieux et a participé en tant qu'ambassadeur de France au Sénégal à une opération similaire, ça ne suffit pas pour faire un bon livre, c'est bien ecrit, ça se lit facilement mais c'est quelconque à l'image de ces nombreux thriller publiés l'été pour occuper les gens sur la plage.
J'avais aimé certain des livres de Rufin « Rouge Brésil » « Globalia » mais celui ci ne m'a décidement pas plu.
Dominique Fernandez « Avec Tolstoi » - Grasset
D'un autre académicien, un essai sur la littérature et la vie de Tolstoi comme Fernandez sait si bien les faire. Comme j'adore sa façon de raconter, que ce soit dans ses romans ou dans ces essais, j'étais acquis d'avance a ce livre, d'autant que Tolstoi fut un de mes auteurs préférés au début de mon adolescence.
Je retrouve dans ce livre l'idée que je me faisais de l'oeuvre de Tolstoi (enfin de ce que j'en avais lu ) « Guerre et paix » « Anna Karénine » et il m'a donné l'envie de lire, si je les trouve ce qui semble très difficile « résurrection » et « Qu'est ce que l'art » dont certaines citations faites par Fernandez renvoient au débat « creux » d'après Coignet que j'avais tenté d'initier dans mon fil « Limites » et qui a ensuite dérivé sur la psychanalyse sans que le fil initial n'ai provoqué de débat.
Tolstoi :
« Quelque soit l'insanité nouvelle qui paraisse en art, à peine les classes superieures de notre société l'ont elle admise, qu'aussitot on invente une théorie pour l'expliquer et le justifier » 1898