le Pirate Forum

  
Quelle chance d'avoir une telle salle à proximité :lol: :rollr:

  
Ce soir, je suis allé voir Le Bel Âge de Laurent Perreau avec Pauline Etienne et Michel Piccoli. Pauline Etienne, formidable dans son rôle, incarne une adolescente rebelle, Claire, qui vit avec son grand-père, Michel Piccoli. Claire a perdu sa mère et de son père on ne sait rien. Elle vit mal son adolescence cherchant à exister. Elle ne semble pas aller à l'école mais pratique la natation en club. Elle semble avoir toujours peur de montrer ses sentiments se cachant derrière une agressivité jaillissant à tout moment, tant avec son grand-père que dans ses relations avec les garçons.
Ce film m'a beaucoup touché. Le réalisateur filme avec beaucoup de sensibilité le mal de vivre de cette adolescente de même que la vieillesse de son grand-père sans jamais tomber dans le pathos.

  
Durant cette longue panne du Pirate, j'ai vu de bons films:
Bright star de Jane Champion qui relate l'histoire d'amour entre le poète romantique anglais John Keates et sa voisine. Bright star est également un film sur la création poétique

Le dernier film de Coppola, Tetro, est l'histoire d'un américain Tetro partit refaire sa vie en Argentine mais qui est rattrapé par son passé familial par l'arrivée inattendue de son jeune frère. Film tourné en noir et blanc et réalisé de main de maître par Coppola.

  
Comme Proteus, j'ai aimé Bright star de Jane Campion. La photographie est splendide, la lumière à travers les voiles, le printemps fleuri, la couleur des intérieurs anglais. Les plans sont magnifiques. La lumière est captée avec justesse et enrichit le propos.
L'histoire est davantage celle d'une femme éprise de liberté (faire ce qu'elle aime - couturière par passion - et le faire bien, aimer comme elle a envie d'aimer malgré sa famille, les moqueries et les conventions, avide d'apprendre, de connaître davantage) que l'histoire du poète John Keats, dont elle tombe éperdument amoureuse (et réciproquement).
Comme je ne suis pas anglophone, j'ai pu, non pas comprendre les textes poétiques, mais profiter de leur musique. C'est beau à entendre, la poésie anglaise ainsi dite !

Du coup, j'ai voulu revoir La leçon de piano. Je m'en souvenais à peine. Et là, nouveau choc. Film puissant, paysages somptueux. Un sens du cadrage (ah ! cet hippocampe sur la plage, et les traces dans le sable de la petite fille qui rejoint sa mère). Encore une histoire de femme éprise de liberté. Et quelle liberté !! La liberté d'aimer !

Jane Campion est une Grande !

  
Marielle a écrit:
Comme je ne suis pas anglophone, j'ai pu, non pas comprendre les textes poétiques, mais profiter de leur musique. C'est beau à entendre, la poésie anglaise ainsi dite !


J'ai trouvé également très joli à entendre cette poésie anglaise:
Bright Star



Bright Star, Would I Were Stedfast as Thou Art

Bright star, would I were stedfast as thou art --
Not in lone splendor hung aloft the night,
And watching, with eternal lids apart,
Like nature's patient, sleepless eremite,
The moving waters at their priestlike task
Of pure ablution round earth's human shores,
Or gazing on the new soft-fallen mask
Of snow upon the mountains and the moors ;
No -- yet still stedfast, still unchangeable,
Pillow'd upon my fair love's ripening breast,
To feel for ever its soft swell and fall,
Awake for ever in a sweet unrest,
Still, still to hear her tender-taken breath,
And so live ever -- or else swoon to death.

1819, dans Life, Letters and Literary Remains of John Keats (1848)

Etoile éclatante, puissais-je comme toi être figé -
non pas dans une solitaire splendeur suspendue au dessus de la nuit,
et guettant, éternellement séparé par des couvercles,
Tel un malade de la nature, un ermite sans sommeil,
Les eaux mouvantes toutes entières à leur prêche
pour purifier par leur pure ablution les rives humaines tout autour de la terre,
ou fixant le masque nouvellement et doucement tombé de la neige
sur les montagnes et les landes;
Non - pas encore totalement figé, encore immuable,
pelotonné sur la poitrine mûre de mon bel amour,
pour ressentir à jamais son suave parfum et son automne,
à jamais éveillé en une douce agitation,
immobile, immobile pour entendre son souffle arraché à la tendresse
et ainsi vivre pour toujours - ou sinon me pâmer dans la mort.


Lors d'un voyage à Rome, j'ai visité par hasard l'appartement où il vécut ses derniers jours à Rome, Place d'Espagne au pied des escaliers qui mènent à l'Eglise de la Trinité des Monts

  
À lire, si vous aimez la SF, le cycle d'Hypérion de Dan Simons, où la poésie de Keats joue un rôle important.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_d%27Hyp%C3%A9rion
Coin.

  
J'ai tellement aimé Bright Star de Jane Campion que j'ai voulu y retourner dimanche, ayant la chance d'avoir un cinéma à quelques pas de chez moi.
Mais la salle était pleine lorsque je suis arrivé.
Comme je ne suis pas très difficile en cinéma, aimant avant tout être dans le noir et me faire raconter une histoire en grand écran, je suis allé dans l'une des salles voisines… et ai vu Une petite zone de turbulences d'Alfred Lot, avec Michel Blanc comme acteur principal et scénariste…

Des noms à retenir : en effet, je me suis rarement autant ennuyé, au point que je me suis même endormi.
Un scénario bricolé comme je ne croyais même pas possible qu'il le soit —les scénarios des films sont-ils lus par les producteurs avant décision de les financer ?—, des dialogues parfaitement creux et surtout extrêmement mal écrits, des acteurs particulièrement poussifs, et, cerise sur le gâteau, une photo totalement minable : cadrages à la va-comme-je-te-pousse, couleurs non calées, mise au point parfois même pas faite, le tout magnifié par un montage qui tient du bricolage absolu.

Voici donc, un film à ne surtout pas voir !

  
De John Keats, une citation qui pourrait servir d'exergue au Pirate :
«La seule façon de renforcer notre intelligence est de n'avoir d'idées arrêtées sur rien, de laisser l'esprit accueillir toutes les pensées.»
Coin.

  
J'ai découvert récemment le cineaste catalan José Luis Guerín.
Son film, Los motivos de Berta, m'a fait penser à un autre film dont on a parlé ici;
Au hasard Balthazar
touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/

  
Depuis un an, nous ne sommes guère allés au cinéma.

Mais la semaine dernière, j'ai vu "La merditude des choses", de Felix van Groeningen. Un film formidable sur la construction de soi, la solidarité familiale, ... Un récit fort et émouvant.

Et puis aujourd'hui même, non plus les Flandres mais les Pays-Bas avec l'exposition consacrée à Charley Toorop, au musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Nous l'avions découverte à la fondation Kröller-Müller, et nous la retrouvons dans une muséographie sobre et efficace. Une artiste à part, un peu comme Hopper.
La semaine dernière nous avions vu Soulages, au Centre Pompidou, en peu de temps deux expos magnifiques.
Quelqu'un qui fait des images ne peut pas être rassurant
Raymond Depardon, Errance

Flickr

Jacques Pote:

Merci de soutenir le cinéma belge!

Félix, le réalisateur de "La merditude...", est le frère de Seppe, un de nos très bons perchmen.

Seppe était mon assistant sur un téléfilm tourné au Cambodge, réalisé par Edouard Molinaro, et dont il y a un reportage photo sur ce site pirate!

Un petit monde!
  • Message par HB, mercredi 24 février 2010 à 20h27
    citer

  
PHIL, j'ai pu admirer " Séraphine " ( Canal ) magnifié par la très grande Yolande MOREAU, superbe interprétation, ( grâce à toi, bravo pour le son ) :wink:

  
Je viens de découvrir The visitor de Thomas MacCarthy sorti en 2008 sur un DVD que l'on m'a prêté
J'ai découvert un film d'une grande sensibilité sur un sujet rarement traité par le cinéma américain, le destin d'un couple d'immigrés sans papier à New York. Walter Vale, 62 ans, professeur à l'université découvre dans son appartement un couple d'immigrés clandestins, elle d'origine africaine, lui du moyen-orient (l'action se passe après le 11 septembre). Le metteur en scène ne tombe jamais dans le pathos ce qui fait toute la réussite de ce film où l'humour reste présent ainsi que la musique qui est un des fils conducteur de ce film.
Si vous en avez la possibilité, regardez ce film.

Merci "HB"... :oops:


Dernier film vu:
"L'enfer d'Henri-Georges Clouzot", de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea.

Je vous le recommande pour de multiples raisons.
Romy Schneider.
Clouzot.
Les techniciens de Clouzot qui s'expriment.
La beauté.
Des recherches, des essais, une folie créative...
Les magnifiques années 60...
Aller jusqu'au bout de ses folies...


Livres en cours:

Jean-Louis Comolli: "Voir et Pouvoir" et "Cinéma contre spectacle : Suivi de Technique et idéologie (1971-1972)"

Je suis toujours en train de préparer mon film documentaire...
Beaucoup de choses que je vis me nourrissent.

Je viens de voir La Rue Rouge de Fritz Lang...une merveille, j'ai encore plus aimé que le dernier vu, Le secret derrière la porte, toujours avec Joan Bennett ( :pyrhlov: )

  
Parmi tous ces films lauréats, je n'en ai vus que 2.
L'un, par hasard (la salle d'à côté était pleine)
L'autre, par mauvais choix

Je ne vous les conseille pas :mrgreen2:

  
Merci pour ce lien qui en ce jour de Sainte Estelle
M'a fait beaucoup de bien...marielle
Cette remise de prix qui de rire m'éclate la rate
A bien sa place, sur Le Pirate.

Bientôt Cannes et son tapis, puis Monaco et ses vroum vroum, Rolland Garros et ses balles jaunes, le Tour de France et ses analyses d'urine...
Puis...
Sur la plage abandonnée
Coquillages et crustacés...


Mais demain il faudra bien se lever :bise:

Ahh les Ailes du Désir, quelle poésie, quelle photographie, quelle musique...

  
Moi, j'ai des goûts bizarres.
Je vous en ferai un peu profiter bientôt peut-être dans le fil vidéo…

En cinéma, j'ai revu récemment pour la quatrième fois La source thermale d'Akitsu, et, bien sûr, j'ai encore pleuré.

Revu cet après midi pour la nieme fois en DVD l'homme à la camera de Dziga Vertov , un pur chef d'oeuvre de 1929 qui doit être absolument vu accompagné de sa musique d'origine

"Je suis le ciné-oeil .
Je suis l'oeil mécanique.
moi, Machine je vous montre le monde comme suel je peux le voir.
C'est la que nous travaillons , nous maîtres de la vue , organisateurs de la vie visible , maîtres des mots et des sons , les virtuoses du montage de la vie"
Dziga Vertov

Dziga Vertov

  
On retrouvera son frère, Michel Kaufman, qui quitte Vertov au cours du montage de ce film, avec Vigo, à partir de à propos de Nice.
Film que tout pirate doit voir aussi absolument : c'est un film de photographe.

coignet
Moi, j'ai des goûts bizarres.
Je vous en ferai un peu profiter bientôt peut-être dans le fil vidéo…

En cinéma, j'ai revu récemment pour la quatrième fois La source thermale d'Akitsu, et, bien sûr, j'ai encore pleuré.


Bizarre je ne sais pas, les Japonais pondent de ces trucs parfois...la dernière fois j'ai vu film auto-produit de l'année dernière, Bare Essence of Life, sur un homme un peu simplet qui tombe amoureux de la nouvelle maitresse du village, mais qui, pour "apaiser" ses démons s'asperge de pesticide car il trouve que ça le calme.
Il finit par mourir cliniquement, son cœur ne battant plus mais lui vit toujours...critique évidemment des techniques modernes de l'agriculture, ce film m'a laissé un goût très bizarre.
Bon dernièrement j'ai aussi vu Tokyo Girl Cop mais ça c'est juste nul :lol:
J'ai eu aussi une grosse période Takashi Miike mais plus trop maintenant. Dans le genre barré lui aussi...

J'en profite pour balancer un liens comme ça, le très bon site Sancho does Asia et ses critiques toujours intéressantes (ou presque) qui me permet de découvrir un tas de films, principalement asiatique.
http://www.sancho-asia.com/

coignet
On retrouvera son frère, Michel Kaufman, qui quitte Vertov au cours du montage de ce film, avec Vigo, à partir de à propos de Nice.
Film que tout pirate doit voir aussi absolument : c'est un film de photographe.


Vigo, le tenant du point de vue documenté

Voir en note sur les liens suivants les adresses de téléchargement The Internet Movie Database et Internet Archive

http://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9ro_de_conduite

http://fr.wikipedia.org/wiki/A_propos_de_Nice

  
Je suis allé voir Femmes du Caire,de Yousri Nasrallah, un film sur la condition des femmes dans la société égyptienne de nos jours. C'est un film militant et critique sur le pouvoir égyptien, intense, politique, très bien interprété et pendant lequel on ne s'ennuie pas un instant. Que demander de plus :?: Un autre visage du monde musulman.

A voir absolument
PrécédentSuivant

en visite : Semrush et 2 invité(s)
Il y a -1945 jours payés jusqu'au 31/12/2018
Le Pirate derniers flux RSS des sujets
forum phpBB - adaptation P I R A T E
nous contacter :
courriel