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Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 14h00
par Garp
Tout passe, tout casse, tout lasse, tout s'efface,
T'aurais pu attendre que ton heure vienne,
Hier soir, t'es parti sans nous dire au revoir,
Je suis sûr que t'as fait ça pour voir
Si ça nous ferait de la peine.
Tout seuls, tout seuls, tu nous laisses tout seuls
Sans une explication,
Un mot griffonné sur une feuille, une raison,
K.O., groggy, tu nous laisses ici
Avec cette foule de questions
Auxquelles, jamais, jamais, je crois, on ne répond

(Refrain)
Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison
Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort.

T'imagines pas le nombre de mots qu'il y a
Pour dire que t'es plus là,
De conjugaisons à l'imparfait, au passé,
Souvenir, souvenir, t'es plus qu'un souvenir,
Une photo dans un tiroir,
Un mal au coeur qui ne veut pas mourir dans ma mémoire

(au Refrain)

Tout passe, tout casse, tout lasse, tout s'efface,
T'aurais pu attendre que ton heure vienne

Louis chedid en hommage à Patrick Deweare :(

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 14h09
Je ne connaissais pas cette chanson, merci garp de nous la faire connaître

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 14h54
par HB
Garp
Hier soir sur le cable, j'ai bien aimé "Le concert" :D:

C'est mon côté midinette :cry:

J'ai commencé à le regarder, j'ai vite changé de chaîne, rien de bien ailleurs alors on a fait l'amour :-)
Connaissez-vous " ton héritage " de Benjamin BIOLAY ?
Ps :je suis en train de regarder un doc sur San Antonio, si vous pouvez regardez la 5 :wink:

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 15h02
par HB
Une citation, au hasard: - Vous avez dû en voir de dures, ma pauvre amie! - - J'en ai vu davantage de molles!

Source : Citations de Frédéric Dard - Dicocitations ™ - citation

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 17h54
HB
... j'ai vite changé de chaîne, rien de bien ailleurs alors on a fait l'amour...
Ne serait-il pas préférable d'inverser les priorités? :wink:
(p.s je n'ai pas "la télé", alors je te laisse imaginer mes soirées :mrgreen: ...mais je lis beaucoup)

Belle chanson, beau poème mais quand on a trop de raisons pour pleurer ceux qui ne sont plus là, il faut alors apprendre à ne pas cultiver sa peine...

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 17h57
par HB
Faut pas tomber dans les habitudes :lol: On peut quand même regarder la télé, de temps en temps :wink: pour le p.s , je vois :lol:

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 18h50
Pour en revenir à Patrick Deweare et Louis Chedid

Les absents ont toujours tort

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 18h53
Vous avez cité Georges Perec, plus haut, à propos d'un film de Corneau.
Je vous conseille de voir un jour Un homme qui dort.
Perec est l'un de mes amours littéraires, le seul probablement dont j'ai tout lu.
Lisez W ou le souvenir d'enfance, un récit à double regard parallèle, autour de l'absence et de la guerre.

Ma dernière rencontre cinématographique a eu lieu ces jours-ci, avec Cabeza de Vaca, du réalisateur mexicain Nicolás Echevarría, film donnant corps, dans une œuvre à la fois dure, très picturale mais sans fioritures, au récit de l'explorateur Álvar Núñez Cabeza de Vaca qui s'est trouvé prisonnier des indiens au début du XVIe siècle, et n'a retrouvé les espagnols que 8 ans plus tard, sa vision des hommes ayant été transformée par son aventure extraordinaire.
Ce film de 1990 n'est distribué en France que cette année, et a reçu des regards critiques opposés, certains y voyant une grande œuvre, et d'autres un film plutôt raté. Je fais partie des premiers, bluffé par un récit qui donne peu de place à l'explication didactique, l'idée d'Echevarría étant que le spectateur se trouve dans le même état d'ignorance que cet homme de l'occident chez des indiens qu'il lui faudra du temps pour comprendre.

La photo, et la mise en scène, usant de moyens simples, mais composées et spectaculaires, m'ont fait penser, dans leur richesse et leur âpreté, au Pasolini de Médée et Œdipe roi.

Message Publié : mercredi 29 décembre 2010 à 19h01
Coignet
Lisez W ou le souvenir d'enfance, un récit à double regard parallèle, autour de l'absence et de la guerre.


De Perec, j'ai lu Les Choses, La vie mode d'emploi et W ou le souvenir d'enfance. Ce dernier est le livre de Perec qui m'a laissé le souvenir le plus fort.

Message Publié : jeudi 3 février 2011 à 22h12
Je sors du cinéma où j'ai passé un agréable moment à regarder Angèle et Tony d'Alix Delaporte. C'est une histoire d'amour entre deux êtres que rien n'était fait pour rapprocher: Tony, un marin-pêcheur normand un peu bourru, et Angèle qui traîne un passé carcéral. Une histoire tendre, des comédiens épatants. Je me suis laissé emporter par l'ambiance de ce premier film d'Alix Delaporte. Une réussite.

Message Publié : vendredi 4 février 2011 à 12h00
par HB
Je vais suivre ton conseil, Michel :wink: Un autre aussi, " le fils à Jo " Les deux peut-être, avec ma compagne :-)

Message Publié : vendredi 4 février 2011 à 13h06
La bande annonce du fils à Jo est assez exactement ce qui me fait fuir...

J'ai vu le dernier film de Peter Weir avec des gens qui fuient le Goulag. On les comprend, mais le film n'est pas très bon, pas très réaliste, à la fois appliqué et manquant de souffle épique.
Si l'on s'était quand-même un peu laissé porter, on est brutalement réveillé par la chute ridicule.

Je n'irai pas voir les deux rigolos en képi !

Bonne journée à tous, et bon appétit.

Revoir le festin de Babette ?

Message Publié : vendredi 4 février 2011 à 13h23
par HB
Revoir le festin de Babette ? ou le " dernier tango à Paris " :kl:

Message Publié : dimanche 6 février 2011 à 22h38
Je suis allé voir Incendies du canadien Denis Villeneuve, un film poignant qui nous plonge au coeur de la guerre du Liban. Deux jumeaux, un garçon et une fille, partent au Liban à la recherche de leur père et d'un frère inconnu sur les volontés de leur mère libanaise morte au Canada.

Message Publié : mardi 8 mars 2011 à 21h49
Le dernier film vu ? Ce soir, We want sex equality, de Nigel Cole.
Un film absolument réjouissant sur un grand sujet, dans une salle presque comble, d'un public à 90% féminin !

Message Publié : mercredi 9 mars 2011 à 18h44
Même proportion de femmes dans mon cinéma lyonnais qui en projetait l'avant-première ce soir pour la Journée de la Femme.

Ce qui signifie peut-être que le combat féministe n'est pas totalement arrivé à son terme...

D'ailleurs...
Ne connaissant pas bien le sujet pour la France des années 2000, j'ai un peu glané des informations sur Internet. Et bien, c'est édifiant !

Observatoire des inégalités

Et données Insee


Mais, c'est vrai que si l'on en croit NS, ce n'est pas essentiel... :shock:
C'est quoi, l'essentiel, si ce qui concerne 50 % de la population ne l'est pas ??

Message Publié : mercredi 9 mars 2011 à 19h23
par HB
Vive les femmes :wink: :lov:

Message Publié : mercredi 6 avril 2011 à 19h48

Message Publié : samedi 20 août 2011 à 22h38
Il y avait longtemps !
Je vous encourage vivement à aller voir La dernière Piste, de Kelly Reichardt (lien vers article dans liberation.fr), si vous n'avez pas peur de suivre un film très lent, parfois presque muet, dont la bande son transmet plus souvent le grincement des charriots que la musique d'ameublement habituelle du cinéma américain.
La photographie extrêmement soignée et maitrisée est merveilleusement cadrée, et le propos à des lieues de tout ce qui a pu être filmé jusqu'à aujourd'hui sur les migrants vers l'ouest dans les années 1845.
On suit les difficultés, inquiétudes et peurs de trois familles perdues dans l'immensité, inquiètes de la présence possible de dangereux indiens, dans une peur entretenue par un guide hâbleur, incapable et sans scrupules.
Les relations avec l'autre (l'indien, mais aussi le groupe des femmes et le groupe des hommes) sont au centre d'un récit qui fait partager la lenteur du temps qui passe et l'incertitude complète de ce que sera l'avenir.

Message Publié : samedi 27 août 2011 à 23h42
Je rentre de voir un film passablement ennuyeux, et je ne dirai pas lequel.
En écho à une discussion s'étant déroulée ailleurs, j'ai eu largement le temps de me demander si certains réalisateurs français ne sont pas sponsorisés par Altadis.

Message Publié : dimanche 28 août 2011 à 7h47
Largo Winch II

Tout y est invraisemblable, sauf le fond de l'histoire. Laurent Terzieff extraordinaire.

Message Publié : dimanche 28 août 2011 à 9h28
En effet, ce film ridiculissime comporte quelques minutes avec un vrai comédien.

Pour le reste, si on a le temps de voir l'écran, chose rendue difficile par la succession très accélérée des plans, cet artifice étant probablement nécessaire soit pour masquer l'impéritie et la vacuité, soit pour faire croire au spectateur que le suspense est haletant ce qui revient au même, on pourra suivre Sharon Stone jouant avec la perception possible ou non de son entrecuisse (quel suspense depuis plus de 20 ans), exploser des villages birmans, plein de méchants tant aux US qu'à Hong-Kong et dans la jungle, des voitures cassées dans des courses poursuites, soit beaucoup de banal et de fatigant.

Y-a-t-il donc encore des salles qui passent ce film ?

Message Publié : dimanche 28 août 2011 à 14h31
Sur ordinateur. :)

Message Publié : dimanche 28 août 2011 à 22h50
Donc en voilà un que je n'irai voir, merci du conseil je me suis épargné une déception :cool:

En revanche, et si il est encore en salle (vieux film sorti le 29 juin :marteau: ), je recommande chaudement "Ni à vendre, ni à louer" de Pascal Rabaté avec Jacques Gamblin.

Tati ne l'aurait pas renié, quasiment sans texte tout est dans le visuel, quel regard :lol:

Message Publié : jeudi 15 septembre 2011 à 22h34
"La guerre est déclarée" de et avec Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm.
A lire ici aussi...

Un film fort et émouvant, qui "donne envie d'être amoureux" (selon les propres souhaits des auteurs). C'est effectivement un des sentiments les plus forts que j'ai ressenti pendant la projection du film.
Un hymne à l'amour et à la vie.
Un hymne à l'hôpital et ses acteurs, à leur dévouement, malgré les drames, la difficulté du médecin face à la vie qui bascule, l'horreur de l'annonce, la solitude des parents, les imperfections du système, les angoisses, les mauvaises nouvelles, l'incertitude permanente, les murs décrépis, les lits qui grincent, la télé du voisin, les sous-sols sales, les chambres exiguës, ...
Si nos décideurs administratifs pouvaient le voir, et s'en inspirer pour soutenir l'hôpital public au lieu de le démantibuler pour en faire une entreprise dont le seul but serait de gagner de l'argent...

Et une réponse à la question, lancinante et inévitable de tous ceux à qui il arrive malheur, "pourquoi est-ce que ça nous arrive à nous ?" :
« Parce que l’on est capable de surmonter ça. » Même si tout le monde n'est pas forcément capable de surmonter le malheur et de rester debout, j'ai trouvé cette réplique d'une force incroyable.