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    Vincenzo Capezzuto chanteur et danseur

Vincenzo Capezzuto chanteur et danseur :


    Claire Désert joue Schumann

  
Ce n'est pas exactement ma dernière découverte artistique, mais c'est celle qui m'occupe le plus les oreilles depuis plusieurs semaines.

Claire Désert joue le Bünte Blatter, puis les variations sur un thème de Schumann, de Clara Schumann-Wieck et de Brahms.



C'est chez Mirare.
    Menahem Pressler joue Schubert

  
Hier soir, Menahem Pressler jouait salle Pleyel.

Je le connaissais comme pianiste du merveilleux Beaux-Arts trio, et ne l'avais pas entendu en salle depuis les années 1980.
Les deux concerts auxquels j'ai assisté autrefois sont parmi mes plus beaux souvenirs.

À près de 90 ans, après presque cinquante ans de trio, il a décidé de faire une carrière de soliste.

Hier soir, il jouait deux grandes sonates de Schubert, dont la sublime D960.
En voici le second mouvement.

International Keyboard Institute & Festival 2008

Si vous en avez l'occasion, ne manquez pas les prochains concerts de ce musicien d'exception.

Le voici interrogé à l'occasion d'un concert à Toulouse en septembre dernier.

Capitole de Toulouse, septembre 2012

je ne cherche pas à me sublimer mais à représenter le compositeur dit-il notamment.

Bien, mais je préfère l'interprétation de Maurizio Pollini : sublime coffret DG contenant les sonates D958, D959 et D960, ainsi que les 3 pièces pour piano D946 (dont tu nous a parlé il y a quelques temps) et l'allegretto D915. Je reconnais davantage l'âme sensible de Schubert, mélancolique et tendre, dans l'interprétation de ce dernier. Elle me parait être aussi d'une plus grande clarté, plus équilibrée, avec une mélodie davantage présente.

  
L'enregistrement, déjà ancien, de Pollini reste en effet une référence.
Je le connais évidemment par cœur. Tous ses enregistrements sont des références, même les plus vieux, comme les études de Chopin.

Mais j'aime entendre d'autres voix, et, à mon avis, Pollini reste la référence surtout parce qu'il est l'un des rares à donner des œuvres dans leur état de pure lecture, sans affèterie ni artifices, ce qui est déjà beaucoup, et somme toute relativement rare.

Le jeu de Pressler lundi était plus riche et plus émouvant que celui de Pollini. C'est un récital, et non du studio.

La vidéo ci-dessus est plus sèche que ce que j'ai entendu en salle. Peut-être la prise de son en est-elle aussi très pauvre, comme l'image (saccadée).
La voix de Pressler, lundi soir, était proche du sublime, magie du direct.
A-t-il muri sa lecture de l'œuvre depuis cet enregistrement de 2008 ? Une communion s'est-elle installée ce soir là plus propice à donner le meilleur ?

Cette vidéo est meilleure, mais les pièces sont tronquées de manière un peu sauvage…

Cité de la musique, 23 mars 2011, extraits en pot-pourri

J'attends de voir si le site citedelamusiquelive va mettre le récital de lundi en ligne.
    Cap au pire

  
« Encore. Dire encore. Soit dit encore. Tant mal que pis encore. Jusqu’à plus mèche encore. Soit dit plus mèche encore.
Dire pour soi dit. Mal dit. Dire désormais pour soit mal dit.
 »

Samuel Becket, Cap au pire


C'est ma "dernière découverte artistique".
Je ne connaissais pas du tout ce texte, dont Sami Frey faisait une lecture ce mois de décembre, au théâtre de l'Atelier.
Je suis tout d'abord allé voir Premier amour que je connaissais déjà, et dont j'espérais beaucoup avec Sami Frey, depuis que je l'avais vu, il y a plus de vingt ans, jouer Je me souviens de Perec.
Proprement ébloui par ce spectacle, j'ai voulu revoir rapidement Sami Frey, et ce fut avec Cap au pire.

Un personnage allant vers le pire tente de raconter ce qu'il voit ou ressent avec un verbe en cours d'épuisement, les contours de ce qui est exprimé devenant, au cours du récit, de plus en plus déstructurés autant qu’incompréhensibles. Et pourtant, c'est avec fascination que l'on assiste à ce désastre.

  
Hier soir, encore et toujours Menahem Pressler, lors d'un extraordinaire concert anniversaire. On y a retrouvé le merveilleux musicien pilier du Beaux-Arts-trio, qui jouait ce soir avec le quatuor Ébène, et Christoph Prégardien.
Le quatuor Ébène est pour moi une découverte, et c'est à n'en pas douter l'une des grandes formations d'aujourd'hui.

Rarement concert aura été aussi riche et émouvant que celui d'hier soir.

Ne ratez pas le prochain, les 29 et 30 janvier 2014.

Le concert d'hier sera diffusé le 16 décembre 2013 à 14h00 sur France Musique.

    Cedric Pescia joue l'Art de la Fugue
  • Message par Piga, vendredi 8 novembre 2013 à 9h15
    citer

  
Bonjour,

Hier par curiosité je suis allé à l'enregistrement public, au studio 106 de la maison de la radio, de l'émission du "Matin des Musiciens" consacrée à l'Art de la Fugue dans l'interprétation de Cedric Pescia. L'Art de la Fugue n'est pas une découverte pour moi et dans ma discothèque j'ai des versions anciennes (Walcha, Scherchen) et plus récentes (Musica Antiqua Köln et Reinhard Goebel, Andrei Vieru). Mais hier, je dois dire que j'ai été conquis par l'interprétation de Cedric Pescia (sur Steinway moderne). A elle seule, la lecture qu'il donne du 13ème contrepoint vaut le voyage ! Quant à l'émission elle-même, elle permet une meilleure compréhension de ce monument de la musique. Philippe Cassard pose les bonnes questions, Cedric Pescia donne une vision de l’œuvre aussi claire que se peut - notamment en jouant séparément, puis ensemble, les différentes voix de certaines fugues. Et les quelques interprétations données à titre d'exemple permettent d'éclairer encore mieux la complexité de l'écriture de Bach.

Ne boudez pas votre plaisir ! L'émission sera diffusée le 29 janvier (11h) et bien sûr podcastée pour ceux qui ne pourront l'écouter en direct. Et le jour même sortira le CD que Cedric Pescia vient d'enregistrer (sur son propre Steinway, de 1901). Miam !

Quel rapport avec la photo ? Parmi les liens fournis sur son site, Cedric Pescia indique le photographe Uwe Neumann, dont les photos de musiciens sont remarquables et me donnent envie d'en savoir plus (et, oui, il photographie avec un appareil au point rouge...).
Plog

  
J'écouterai l'émission lorsqu'elle sera diffusée ou disponible en podcast, car cela m'intéresse beaucoup.
J'ai, autrefois, joué tout le clavier bien tempéré, et je possède encore quelques fugues dans le fond de la mémoire de mes doigts.
La musique de Bach, pour moi, constitue l'un des sommets insurpassables, et, au premier plan, la Passion selon Saint-Matthieu et l'Art de la fugue.
J'y vois un point d'équilibre majestueux et sensuel entre la période précédente qui a produit essentiellement de la musique religieuse ou de la musique d'ameublement, et la suivante, qui verra l'avènement des grandes voix intimes faisant battre leur cœur sur la scène.

Ce sommet nous gouverne tous, même ceux qui pensent ne pas aimer Bach.

L'autre grand point d'équilibre après lequel rien ne sera jamais plus comme avant est, me semble-t-il, celui que bâtissent des auteurs comme Liszt et Wagner, car avec une puissance lyrique et d'évocation unique, ils inventent les sonorités de l'orchestre moderne et annoncent le XXe siècle de Strauss comme de Prokofiev ou Bartok.

Pour en revenir à l'Art de la fugue, je ne l'ai jamais entendu joué par un clavier, seulement par des formations orchestrales ou à l'orgue. Je découvrirai cela avec intérêt.
Je me permets de vous conseiller la version enregistrée en 1965 par Karl Munchinger avec l'orchestre de chambre de Stuttgart, à mon goût une pure merveille.
C'est ici, chez Decca.
    Duras - Riva - Consigny - Savannah Bay au théâtre de l'Atelier

  
Si vous avez un peu de temps et la possibilité d'être à Paris avant le 9 mars, allez voir Savannah Bay !

Sublime, (forcément sublime ?) au théâtre de l'Atelier.


Rarement actrices ont été autant en harmonie, rarement le théâtre rend-il une telle profondeur.
C'est un moment de grâce infinie, comme de la musique avec des mots.
    Célimène Daudet joue aussi fort bien l'Art de la Fugue
  • Message par Piga, mercredi 21 mai 2014 à 15h22
    citer

  
Bonjour,

Vous le savez si vous avez lu mon message un peu plus haut : l'Art de la Fugue est pour moi un des sommets de la musique, peut-être LE sommet. J'en ai récemment trouvé un nouvel enregistrement, par Célimène Daudet, toute jeune pianiste. Avant de l'écouter j'avais quelques craintes, se lancer si jeune dans l'enregistrement de ce monument n'était-il pas présomptueux ?

Dès les premières notes du premier Contrepoint j'ai été emballé, je dirai même totalement émerveillé - et ce, jusqu'à la fin et les dernières notes du Contrepoint 14 qu'elle joue sans emphase ni pathos inutiles. En passant par le Contrepoint 13 (Rectus et Inversus) qui est un rare moment de bonheur. Dans ma discothèque j'en ai pas mal de versions, y compris la toute récente de Cedric Pescia. Célimène Daudet en donne une lecture magistrale, digne des plus grands ! A écouter sans modération !

En plus la photo de la pochette est (de mon point de vue) très réussie...
Plog

Il y a -1915 jours payés jusqu'au 31/12/2018
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