J'écouterai l'émission lorsqu'elle sera diffusée ou disponible en podcast, car cela m'intéresse beaucoup.
J'ai, autrefois, joué tout le clavier bien tempéré, et je possède encore quelques fugues dans le fond de la mémoire de mes doigts.
La musique de Bach, pour moi, constitue l'un des sommets insurpassables, et, au premier plan, la Passion selon Saint-Matthieu et l'Art de la fugue.
J'y vois un point d'équilibre majestueux et sensuel entre la période précédente qui a produit essentiellement de la musique religieuse ou de la musique d'ameublement, et la suivante, qui verra l'avènement des grandes voix intimes faisant battre leur cœur sur la scène.
Ce sommet nous gouverne tous, même ceux qui pensent ne pas aimer Bach.
L'autre grand point d'équilibre après lequel rien ne sera jamais plus comme avant est, me semble-t-il, celui que bâtissent des auteurs comme Liszt et Wagner, car avec une puissance lyrique et d'évocation unique, ils inventent les sonorités de l'orchestre moderne et annoncent le XX
e siècle de Strauss comme de Prokofiev ou Bartok.
Pour en revenir à l'Art de la fugue, je ne l'ai jamais entendu joué par un clavier, seulement par des formations orchestrales ou à l'orgue. Je découvrirai cela avec intérêt.
Je me permets de vous conseiller la version enregistrée en 1965 par Karl Munchinger avec l'orchestre de chambre de Stuttgart, à mon goût une pure merveille.
C'est ici, chez Decca.