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Bizarre bizarre ! Nous sommes quatre à l'avoir visionné sur Arte et nous n'avons rien remarqué sinon une amélioration générale et du son en particulier. Rien ne peut être pensé sans son contraire. Héraclite |
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Je pense qu'à la télévision, ce n'est pas comparable.
Le support est ainsi parfaitement adapté au petit écran vidéo, et, aussi bien en diffusion télévisée, qu'en disques DVD, ce doit être très bien. Au cinéma sur grand écran, l'impression de regarder la télévision en grand, un transfert et non l'original, est déplaisante, d'autant plus que nos yeux lorsqu'ils sont exercés, y retrouvent les défauts que l'on cherche tant à éviter, sans toujours y parvenir, lorsque nous numérisons nos films de photo. J'ai déjà eu cette déception en revoyant au cinéma, en juillet, Jules et Jim de Truffaut. C'était néanmoins moins gênant que pour Les enfants du paradis, peut-être parce que l'original est plus récent ? |
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Capito
;¬) Rien ne peut être pensé sans son contraire. Héraclite |
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Les entretiens dont j'ai donné le lien plus haut sont intéressants car ils donnent une idée de l'état de l'original, dont le support est détérioré (perforations cassées, portions abimées par les manipulations).
On comprend ainsi bien que le report sur un autre support était nécessaire, et, peut-être, la numérisation permet-elle un meilleur report qu'un contretype. Il existe donc désormais un original bis, sur pellicule. Concernant le résultat visible sur la version numérique actuellement en exploitation commerciale, mes réserves sont immenses, ainsi que je les ai exprimées ici. Mais on peut penser que si la numérisation a été faite avec soin, ce qui doit être le cas, l'original-bis devrait permettre de faire de bonnes copies argentiques. Ma propre expérience de la numérisation des films (qui ne sont que celle de photos fixes, faites par moi-même), m'a montré que c'est lorsque le grain est important, et/ou lorsque l'image comporte beaucoup de zones sombres, et/ou lorsqu'il y a peu de contrastes et beaucoup de demi-teintes, que la numérisation pose problème pour restituer ce qui devrait être le caractère de l'image argentique. Or, en dehors de quelques courtes sections du film dans lesquelles ont été utilisées de vieilles copies car l'original était plus abîmé que celles-ci (et dans ce cas, on se souvient d'avoir déjà connu des faiblesses dans la dernière copie des années quatre-vingts), c'est bien lorsque la photo possède ces caractéristiques que le résultat est mauvais dans la projection à laquelle j'ai assisté récemment. Le transfert dans la trame des pixels d'un grain important, ou de zones sombres, ou d'images peu contrastées, génère une sorte de faux grain et du bruit numérique qui tantôt exagère le grain original, et tantôt crée des artefacts et du bruit inexistants dans l'original. La projection numérique, comme la vue à l'écran de nos photos passées dans photoshop, rend ce phénomène d'autant plus criant qu'il y a eu ré-échantillonnage, ce qui est probablement là le cas. Si l'on ajoute à cela le fait que la projection traditionnelle d'une image argentique gomme le grain aléatoire du film dans l'enchaînement des 24 images/sec, ainsi qu'une certaine diffraction optique, alors que la projection numérique envoie pixel par pixel le moindre défaut à l'écran, défauts ici en partie générés par la numérisation, on peut imaginer que la projection traditionnelle du nouvel original sur film 35mm devrait donner un excellent résultat. En conclusion, on peut imaginer qu'ainsi le film a été sauvegardé dans les meilleure conditions possibles, et que, de surcroît, le vrai original a été nettoyé et qu'il est toujours conservé, au cas où on saurait faire mieux —et plus fidèle— dans quelques années. Question subsidiaire : en salle, est-ce vraiment l'original de la numérisation qui est projeté, ou une version compressée, et dans ce cas, une partie de la mauvaise qualité constatée viendrait du support d'exploitation, et non du travail de restauration ? Jusqu'à preuve du contraire, je reste convaincu que la numérisation d'un film ancien en noir et blanc ne peut pas donner de bons résultats, au moins en projection numérique. J'ai assisté, plusieurs fois, à des projections de transferts numériques de films à l'institut Lumières de Lyon, et le résultat était toujours mauvais… |
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Suis-je le seul à aimer le vieux cinéma, et à me rendre en salle pour en jouir ?
Suis-je le seul à être désolé par ce qu'on appelle restauration de films, ie numérisation-massacre semble-t-il généralisé ? Aujourd'hui, j'ai eu l'idée stupide d'aller voir un vieux Chaplin, ce que je fais depuis mon adolescence, chaque fois qu'un cinéma les joue. En ce moment à Paris, c'est le MK2-Grand-Palais. La projection est donc numérique là aussi, et c'est au spectacle d'une véritable bouille de pixel que le spectateur est convié, pire que pour Les enfants du paradis. On sait pourtant avec quel soin Chaplin filmait, et comme l'image de ses films est belle et léchée. La publicité parle évidemment de restauration... Demain, j'irai voir un vrai film en vrai 35mm, rue Champollion, mais là aussi ce n'est plus la règle... Sommes-nous condamnés à voir disparaître le cinéma au profit de projections de type télés géantes, plutôt moins bonnes que le vieux tube Sony qui est chez moi ? pub... et en effet |
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Je partage l'idée.
Sinon, même un film tourné en numérique + projection numérique, le résultat semble être moins bon que le tout argentique. J'ai lu, il y à peu près un an, sur un magazine, Cahiers du Cinéma, que la plupart de critiques trouvaient l'image numérique plus lisse et qu'elle manquait du relief. Pour en revenir à Chaplin, il m'est arrivé de voir dans une petite salle (où j'ai fait la photo) une version de Chaplin DVD touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/ |
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Je ne pense pas qu'il s'agisse, pour les films récents tournés et projetés en numérique, d'image lisse ou non. Les techniques évoluant, nous devons certainement adapter aussi notre regard.
Si j'ai vu essentiellement récemment des films plastiquement laids, j'en ai aussi vu de superbes. Je crois que c'est plus grave : le matériel et les opérateurs sont mauvais… Concernant ces films récents, on voit le pire et le meilleur, pour deux raisons ; en salle, l'équipement est souvent très médiocre, parfois excellent, et cette disparité est beaucoup plus prononcée avec le numérique qu'avec le matériel traditionnel pour lequel la qualité dépend essentiellement de l'optique du projecteur, alors que le numérique demande aussi un excellent décodage du signal ; et lors du tournage, certainement aussi pour des raisons matérielles, mais aussi je crois en raison d'un manque de savoir faire. Sur les tournages des films les plus médiocres, le niveau technique nécessaire pour filmer sur pellicule est tel que même avec un réalisateur inexpérimenté, les équipes techniques (étalonneur, cadreurs, etc.) palient aux insuffisances. En revanche, on constate un stupéfiant déficit de savoir technique sur la plupart des tournages numériques récents, et les hautes lumières brûlées, les couleurs approximatives, les raccords pourris semblent devenir la norme du cinéma français de production courante. |
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Après quelques mois et pas mal d'autres films vus depuis, ma position concernant la perte de qualité des équipes techniques de prise de vue et de montage en ce début d'ère de cinéma numérique se renforce. Je suis globalement très déçu par les nouveaux films. De nouveaux savoirs-faire doivent, il me semble, se constituer. En revanche, je tempère mon jugement concernant la numérisation des films anciens. Si la projection numérique leur fait perdre une parie de leur élégance et en modifie l'esthétique, j'ai pu récemment constater que le résultat peut néanmoins être de haute qualité, en voyant coup sur coup Hiroshima mon amour et Le goût du saké, récemment numérisés et projetés dans des conditions excellentes au cinéma MK2-Beaubourg. En conséquence, je me demande si la projection désastreuse des Enfants du paradis n'était pas due à un mauvais matériel de projection, ou à une compression abusive du fichier utilisé, de la même manière qu'un JPEG trop compressé vu sur un mauvais moniteur d'ordinateur portable donne d'un fichier d'origine de haute qualité une image de très faible qualité. Si tel était le cas, on constaterait alors aujourd'hui un beaucoup plus grand écart de qualité entre une bonne et une mauvaise projection numérique qu'entre ce que donnent des projecteurs de cinéma classique bas de gamme ou haut de gamme, la perte ne se traduisant alors que par un défaut d'acuité et de contraste, sans destruction en profondeur de l'image. |
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Pour ma part, et sur écran Télé., je suis émerveillé par la restauration de 8 1/2 de Fellini ! Du Noir & Blanc époustouflant avec des blancs éclatants sans être « cramés ». DVD à voir et avoir absolument ! Rien ne peut être pensé sans son contraire. Héraclite |
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