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Il est des moments où il faut savoir prendre en compte l’évolution du monde dans lequel nous évoluons, et considérer avec modestie nos outils et nos œuvres.
Nous ne pouvons pas continuer à occulter ce fait qui n’a échappé à personne : Le Picdel s’impose sur la scène médiatique, il est devenu incontournable, et, comme la dernière soirée thématique d’Arte consacrée aux sites internet nous l’a rappelé, on demande son évolution, et sa prise en compte du réel. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’ouvrir une section grand reportage. Pic a été assiégé au téléphone par toutes les rédactions d’Europe, tandis que Delle recevait les journalistes de Question Photo à son bureau. Ce prestigieux magazine nous ayant passé commande, nous avons, à regret, refusé la demande pressante de Pêcheur d’Images. Ce sera pour une autre fois. Il nous faut maintenant sauter le pas : la semaine prochaine, vous découvrirez ici le premier grand reportage de vos envoyés spéciaux au Col du Lautaret. Question Photo nous a autorisé à en faire l’annonce, et à publier un extrait de l’interview qu’ils nous ont consacré. QP : Delle, votre passion du grand reportage semble remonter à votre petite enfance ; pouvez-vous préciser ce point, et, surtout, expliquer votre démarche intérieure et psychique ? Delle : Déjà toute petite, j’aimais la proximité des grands, et en saisir les secrets. J’avais la chance de vivre dans une famille extraordinaire, et, avec mon Kodak Instamatic Pancake Panda, j’étais chargée des reportages pour les grands événements familiaux. Mon premier grand succès a été l’enterrement de ma grand-mère, dont j’ai conservé les négatifs, que j’ai d’ailleurs numérisés récemment avec mon Super-Imacon à tour tournante. Aujourd’hui, je fais tout particulièrement corps avec mon matériel, le numérique m’ayant enfin émancipée. Mon fidèle DéSetSang me suit partout, et ce n’est que munie de mes diverses antennes branchées sur le monde en mouvement, que je peux me représenter moi-même, et par là-même, recevoir et transmettre les ondes que le monde m’envoie. QP : Pic, vos motivations semblent plus obscures, vous n’avez découvert la photo que très récemment, et vous utilisez du matériel ante-diluvien. Comment votre collaboration avec Delle a-t-elle pu se faire ainsi, et d’où vous vient cet intérêt pour la photographie ? Pic : En effet, je n’ai découvert la photo que très récemment. Ayant toujours été avide de pouvoir, j’ai cherché avant tout le moyen de m’imposer. C’est un peu par hasard que j’ai trouvé le moyen d’exercer une certaine dictature sur un site de photographie amateur, et faire ainsi la rencontre de Delle, qui en était l’égérie. Il m’a bien fallu me mettre à la photographie pour tenir ce petit monde. J’ai toujours été rétif devant les techniques modernes. Je n’ai toujours pas le téléphone, ni de machine à laver. Après que j'ai détruit par inadvertance plusieurs Kanon DémarqueV, Delle a eu l’idée de m’acheter un gros truc très robuste, à l’échelle de mes grandes mains, et petit à petit, calquant mon regard sur le sien, j’ai réussi, non seulement à prendre des photos, mais aussi à faire, comme par une sorte d’osmose, et de cataphorèse, celles qu’elle voyait en elle mais n’arrivait pas à prendre. QP : Un duo de grands reporters était né. Ce fut un grand plaisir de rencontrer ces deux photographes enthousiastes, en prise avec le réel, et un bel enseignement pour nos lecteurs. Assurément, un duo à suivre ! Pic charge son boîtier Delle fait son editing |
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Ah! De l'action. Ça va bouillir! "Quand tu ne ris pas tu ne vis pas" |
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de l'action et des gueules | ||
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ils sont au taquet | ||
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Bluffants | ||
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J'ai les poils qui se dressent L'idée d'un univers infini me rend fou |
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Le premier Grand Reportage à peine bouclé, & sont déjà sur le pied de guerre pour le prochain ! |
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Les jambes manquent un poil de bronzage L'idée d'un univers infini me rend fou |
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C'est le bronzage agricole | ||
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Prévoir des porteurs pour le prochain reportage | ||
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Pas de "porteurs" pour les cinq sacs de "matos" … non mais Rien ne peut être pensé sans son contraire. Héraclite |
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Tout ça pour ça ?
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Reste à développer maintenant on attend avec impatience la suite du reportage au journal de 2O heures | ||
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PUB : Mamie ya Herbé67 & Nique on Dés700 |
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Quel talent | ||
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12000 euros Si vous cherchez un tireur mégalo L'idée d'un univers infini me rend fou |
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Parce que nous le valons bien
& on ne sait jamais |
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Édité 1 fois par marielle mercredi 25 août 2010 à 8h46 | |||
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Je voulais dire "tirer les photos" L'idée d'un univers infini me rend fou |
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Sans blague…
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C'est comme ça que l'on devient riche Et comme votre reportage s'est vendu très cher | ||
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En effet Mais… comment le sais-tu |
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Tout le monde sait que "Question Photo" paye bien Rien ne peut être pensé sans son contraire. Héraclite |
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Mais… comment le sais-tu
J'ai mes sources, je pirate |
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Une interview qui restera un must, j'en suis sûr.
Elle sera reprise dans quelques années par les écoles de photo. Elle sera analysée, disséquée et donnée en exemple aux futurs reporters. Quel talent |
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Nous avons décidé de nous vendre au plus offrant : c'est une expérience à tenter dans une vie de grand reporter. Nous voici en entretien avec l'un de nos possibles commanditaires. Le grand reportage paraîtra, si tout va bien, dans le courant de la semaine. Du grand, de la technique, du dur, et du sexe, tous les ingrédients seront là. Comme vous pouvez le voir, nous avons été implacables pendant l'entretien où nous avons montré le meilleur de nous-mêmes. * **Pêcheur d'icônes : Merci d'avoir accepté de nous recevoir. Comme vous le savez, le contexte est de plus en plus difficile, car non seulement, les instances des fondations internationales de photographie sont de plus en plus exigeantes et les agences de photographie ferment leurs portes, mais de plus les auteurs sans scrupule font circuler des images outrageusement torturées, faisant appel à des techniques accessibles aux enfants des maternelles. Dans ce contexte sombre, notre journal, qui souhaite développer des pages de grand reportage irréprochables, se devait de renouveler son approche et les auteurs présentés. C'est pourquoi nous avons lancé cet appel à candidature. Votre réponse est de loin la plus convaincante. Avez-vous quelque chose à apporter au monde du photo-journalisme, et, à votre avis, cet apport est-il présent dans le travail que vous nous présenterez pour notre édition de mercredi ? D'ailes : Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre confiance. En effet, accepter la publication de notre reportage du dimanche sans en connaître ni le sujet, ni les contraintes, est la preuve d'un grand courage éditorial. Nous tenons aussi à souligner votre indépendance, ce point étant très important pour nous. Sans éthique, point de progrès possible. Je tiens aussi à remercier Niquone, qui a mis à disposition du matériel gratuitement, sans autre demande que le nom de la marque soit répété plusieurs fois dans le texte d'accompagnement. Concernant notre apport, je pense que vous aurez tout loisir d'en juger lorsque vos pages seront en cours de composition. Sachez que nous avons surtout voulu mettre en valeur une opposition formelle entre nature et technique, inanimé minéral et fragiles chairs vivantes. Comme media entre nature et culture, la machine sera également à l'honneur. Pik : Merci Pêcheur d'icônes pour votre confiance, et merci Ile Ford pour le matériel mis à disposition, ainsi que Mamma mia. Je répugne à déflorer trop le sujet, et Dell vous en a déjà trop dit. Oui, le vivant sera à l'honneur dans un environnement hostile. Vous verrez l'opposition entre la terre et l'eau, entre la chair et le cher, dans un monde lunaire digne du Hoggar, à seulement quelques jets de pierre d'un pittoresque village vauclusien. Là-bas, pas de bistros, pas de petites terrasses charmantes, pas de platanes. Grâce à la qualité des pellicules employées, à la robustesse du matériel, alliés à un entraînement physique sans faille, nous avons pu vaincre tous les dangers au nez et à la barbe des forces de police. À bientôt donc dans vos pages ! Pêcheur d'icônes : À bientôt, chers auteurs-explorateurs, et que notre chiffre de vente s'en trouve boosté à la hauteur de vos shoots. D'ailes : J'ai le shoot chic. Pik : Et nous sommes le ticket choc. propos recueillis par Gui-Albert Coigné |
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