le Pirate Forum

  
Communiqué de Pêcheur d'icônes :
En raison d'un mouvement social de grande ampleur hier, une certaine catégorie du personnel ayant cessé le travail, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer notre numéro de ce jour qui ne sera disponible en kiosque que vendredi.
Nous vous prions de nous excuser pour ce contre-temps.
  • Message par Tromer, mercredi 8 septembre 2010 à 17h01
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Il est certain qu'il n'est guère facile de taper sur des bidons, sur le Président, de faire cuire des choses qui puent en chantant de vieilles chansons révolutionnaires et faire tourner les rotatives :mrgreen:
    Gypsy-Nude's

  
Pêcheur d'icônes :
C'est avec une grande joie que nous publions aujourd'hui un reportage exceptionnel de Pic et Delle.
Nous avons choisi de leur laisser la parole.

Delle :
C'est une projection dans une autre dimension que nous vous proposons : celle du mauvais goût le plus absolu.
En effet, en notre époque de confusion des valeurs, il nous a semblé plus honnête, et pour tout dire, plus frais, de ne pas en avoir.

Picque :
Je ne serais pas aussi catégorique pour présenter notre travail.
Il s'agit d'une exploration d'un secteur mouvant : au spectateur de saisir l'instant du regard…

Pêcheur d'icônes :
Pardonnez-moi l'expression, mais n'est-ce pas un peu racoleur, (on pense même à des qualificatifs moins nobles), d'appeler à la conscience en exploitant un tel thème ?

Delle :
Pas du tout : c'est une parabole sur l'état de notre société.

Picque :
Tout est sexe, et tout est décomposition. En montrant ces lieux hostiles et vides, à la fois vides de sens, mais aussi vides de toute présence humaine, quel autre moyen de les donner à ressentir qu'en exprimant la peur ?


















Nous remercions Nikonne, Mamma Mia, Île Ford, Kotkot pour leur aimable prêt de matériel, en tout désintéressement.

Quelle force ! :)
  • Message par nel, vendredi 10 septembre 2010 à 6h27
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Enfin la postérité de Lucien (Clergue) est assurée, après nus dans la vague à Lulu, voici nus au chantier.
Mais ce qui me retient c'est surtout l'extrême modernité et la pertinence du propos.
Le projet est ambitieux et social à la fois.
L'art contemporain ne sera jamais plus pareil.
"En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement...", Thomas d'Aquin
  • Message par Tromer, vendredi 10 septembre 2010 à 7h37
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Belle approche riche en seins bols...
Je me demande si le four solaire dont on devine une partie sur la photo montrant Picque (s'il s'agit bien de lui et non d'un sosie) serait éventuellement transportable dans le nord. Je pense en particulier à certaines régions basses de la Normandie où il est devenu de bon thon de se faire griller les saucisses. L'ensoleillement y étant hâlé à touare l'idée me semble exploitable. Sans parler des créations d'emplois induites et enduies également.
Sur un plan purement photogyénique il me semble, sur la dernière, que la paire de lunettes est un peu décalée par rapport à la pose qui laisse entendre un abandon total aux rayons d'Hélios.
On pourrait également pinailler (en tout bien tout honneur) en trouvant le blanc un peu crâmé...mais je laisse les spécialistes Titonésiens se prononcer sur le sujet.
NB. Est-il possible, avec participation financière, d'obtenir de beaux tirages sur beau papier ?

C'est une serie pour le futur calendrier du Picdel "les dieux du chantier" ou pour une pub du calendrier caterpillar .
ou l'on voit la fragilité de :pic face au monstre d'acier (au moins un D10T vu la taille de la lame) :bise:
  • Message par Garp, vendredi 10 septembre 2010 à 9h10
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J'admire l'audace, peut-être un peu trop intellectuel. Avez vous pensé à le proposer à "Télérama". :bise:
L'idée d'un univers infini me rend fou

Entre Post Hypermodernisme et Hard Art :bise:
  • Message par insoL, vendredi 10 septembre 2010 à 12h56
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Merci d'avoir introduit un peu de présence, ho combien, humaine dans ces lieux hostiles. :hin:
Rien ne peut être pensé sans son contraire.
Héraclite
  • Message par HB, vendredi 10 septembre 2010 à 13h01
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Avez-vous bronzé, au moins :wink: :bise:

  
Je suis admiratif devant cette performance photographique :D:
  • Message par paga, vendredi 10 septembre 2010 à 15h09
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hédoniste nihiliste
Attention aux coups de soleil ! :pyrh:
“Be guided by beauty. Everything I’ve done has had an aesthetic component to me. Building a company trading bonds, what’s aesthetic? ... If you’re the first one to do it right, it’s a terrific feeling and a beautiful thing to do something right, like solving a math problem.” (James Simons)

  
Delpik :
Nel a raison de citer Clergue. Nous le dépassons en chantant les corps inanimés face aux machines, ou jetés dans un monde hostile dû à la folie des hommes.
Ce forum est magnifique et ses membres d'une grande culture. Quelle chance de pouvoir échanger ainsi ; nous découvrons tout juste ce monde interactif, issus que nous sommes du livre et du papier.
Les remarques de Tromer sont particulièrement enrichissantes.
Elles nous inspirent le commentaire suivant :
« moi » est un autre « vous », et « je » se trouve sur la ligne de mire de l'objectif. Tout le sel est dans la sein thèse.
Nous ne comprenons pas très bien le mot "cramé". Précisons que l'esthétique est directement issue de latex nique : l'aisselle dard gens ont été révélés dans le Kotkot D-96, sous haut contrôle, afin de jouer de ce soleil cuivré de fin d'été. User la technique pour mieux l'épuiser, telle est notre ligne de conduite.
Il n'y a guère que le Mamma-Mia de Piq qui peut ainsi faire chanter l'Isle-Ford. Cantadelle, son Niquonne est un véritable violon, son regard tenant lieu d'archet. Nous craignons l'âge et l'arrivée inévitable des lunettes.

Aucun modèle n'a été violenté sur le tournage.

  
Le titre du fil " Les grands reportages" n'est pas usurpé. Il est même en dessous de la réalité.

les pirates
Delpik :

Aucun modèle n'a été violenté sur le tournage.


Je suppose aussi que l'impact écologique a été un souci constant.
J'ose espérer que la dernière image, vue du ciel, n'a pas été prise depuis un hélicoptère.
"Quand tu ne ris pas tu ne vis pas"

  
Je reste sans voix, quelle maitrise de la lumière, des formes et des matières!

Nous assistons, bouches bées, à la naissance d'un nouveau mouvement pictural de pointe, entre le post-avant-gardisme et le neo-pop-classique.

Oui j'ose! Le picdelisme est né, à vous la gloire et les millions de roupies!

Ne nous oubliez pas, nous les fans de la première heure.

On en a pour ses deniers! :D:

  
zznortz
(…) où l'on voit la fragilité de :pic face au monstre d'acier (au moins un D10T vu la taille de la lame) :bise:


Ton expertise nous a fait chercher des renseignements.
Il s'agirait d'un D8L.



note 1 : le modèle est élevé dans une perspective de développement durable ;
note 2 : suite à la remarque d'Antochine, nous précisons que nos fans ne seront pas oubliés : vous pouvez d'ores et déjà poser votre candidature pour être modèles humains nus pour notre prochain acte d'art.

  
Oui, je pense que, vue la taille de l'engin, ce ne pouvait être un D10T. Déjà D8 me semble un peu exagéré...mais bon, sans doute un effet dope tique.
  • Message par HB, samedi 11 septembre 2010 à 17h29
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De quel engin vous parlez :lol: :pique:

  
En ce qui me concerne je parle du gentil monstre d'acier que l'on devine si l'on fait bien attention derrière la stature musclée de Picque qui, dans un magnifique élan musculeux, semble dire : "Ahrg, Hélios vois comme je l'ai dompté ton petit Cater Pilar. N'as-tu point autre chose à m'envoyer afin de défier ma superbe ?". Et si l'on tend bien l'oreille, il est possible d'entendre, non loin de là, le doux chant de Delle s'élever en écho pour dire à ce même dieu crameur :"Oui, Hélios, essaye avec plus gros !".
Enfin c'est ce que je pense...

Je suis, encore une fois, admirative devant le traitement des N&B. Ce ciel est vraiment sublime et l'engin est rendu de façon superbe. Même au repos on perçoit, magnifié par ces lumières quasi titanesques toute la puissance qui est, là, prête à se déchainer. Après, D10T, D8T, voir même une version plus modeste, ce qui compte, au final, c'est bien le travail effectué.

  
HB
De quel engin vous parlez :lol: :pique:


je savais bien qu'il y aurait un picdelien pour poser cette question :lol: :lol: :wink:

Henri était au rendez-vous :bise:

  
Les photos publiées dans Questeur d'icônes sont le résultat d'un travail de très longue haleine, à deux titres : une patiente et complète exploration d'un site d'exception, et une approche entêtée des grands organes de presse photographiques ainsi que des diverses institutions pouvant être intéressées par notre démarche.

La première commande que nous avons reçue émanait de la revue prestigieuse Departemental Geographik, qui souhaitait, par une publication co-financée par les plâtres Lafforge, illustrer l'intervention de l'homme sur le grand paysage, et l'étroite imbrication entre exploitation et écologie.

Nous avons travaillé à divers niveaux : rendre hommage à l'industrie française, magnifier le paysage comtadin, et exprimer la fusion entre la pulsion de mort et la pulsion de vie. Ce dernier aspect de notre travail n'a pas été retenu par Departemental Geographik, mais nous avons trouvé une issue heureuse avec la publication de nos plus beaux clichés par Quêteur d'icônes.


Departemental Geographik - 12 septembre 2010 - une publication du Konseille Générale

Quand la main de l'homme rejoint celle du créateur

Quelle est cette énigmatique colline aux formes semblant directement issues d'un mariage improbable entre une pyramide pastèque et le doigt du Grand Architecte ?



L'arrière-plan du tranquille village de Malemort s'en trouve magnifié,



et depuis les lieux les plus pittoresques, elle se propose au regard



imposant ses rythmes élégants au paisible vignoble



et se mariant intimement à l'architecture locale.



Mais que se passe-t-il derrière l'écran masquant l'écrin ?

    Gypsy-Pic's

  

Photo du Dimanche :
Merci d'avoir accepté de nous recevoir, et surtout de publier quelques photos dans notre nouvelle revue.
Nous sommes heureux de pouvoir présenter votre travail à nos lecteurs amateurs.
Pouvez-vous, en quelques mots, expliquer votre démarche ?

Pick :
Tout d'abord, félicitations pour votre nouvelle revue.
Nous sommes convaincus qu'elle comble un trou dans le monde éditorial de la photographie.
Enfin un journal mensuel de photographie qui s'intéresse exclusivement au noir et blanc argentique, cela mérite d'être souligné.

Notre démarche est simple : nous cherchons à vendre le plus possible et à tirer d'un site le maximum.
Pour cela, un premier secret : arpenter le terrain, revenir jour après jour, s'inspirer des lieux, trouver des jeux et calages.
Un deuxième secret : s'introduire partout par effraction, et photographier sans idée préconçue.

D'aile :
L'effraction est un atout.
En effet, elle nous permet de nous imprégner des lieux avec d'autant plus d'acuité que l'inquiétude est toujours là, palpable : quel est ce mouvement que nous avons perçu du côté des gardiens ? Va-t-on venir détruire notre travail en cours ?
Ainsi, en état d'urgence, nous percevons plus que ce que le sujet a simplement à nous dire, comme dans un état de conscience second.

Ici, nous aurions pu glorifier le travail de l'homme, mettre en valeur le patient travail de fourmis mené décennies après décennies.
Non ! Simplement, nous avons fait des images, comme cela nous venait, sans fil conducteur, sans y penser.
Je crois que c'est là le secret : ne pas penser !

Pik :
Oui, il faut avoir conscience que la conscience tue la spontanéité !


Photo du Dimanche :
Merci, et maintenant, place aux photos !


Gypsy-Pic's

À l'aplomb de l'usine de plâtres, le point le plus ancien de l'exploitation est constitué d'une falaise artificielle, donnant directement au point le plus profond de l'exploitation.






C'est là que le gypse extrait est monté à l'usine, où il sera cuit et réduit en poudre pour fabriquer le plâtre.






De l'autre côté, le terrain est découpé suivant de gigantesques terrassements, qui évoquent un paysage agricole, curieusement aride.






Au fur et à mesure que le secteur sur lequel les matériaux inutilisés sont rejetés se déplace, les collines artificielles ainsi créées sont plantées.



Au fond de l'excavation, un lac s'installe, alimenté par les nappes phréatiques interrompues par la carrière.



De la végétation arrive à se développer dans les zones humides, dans la poudre de gypse qui forme une boue blanche.



Sans eau, c'est une éblouissante poussière.


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