Cela vous étonnera, mais ce que dit
Solange trouve pas mal d'échos en moi.
J'ai, moi aussi, des milliers de négatifs qui n'ont abouti qu'à très peu de tirages. Pendant quelques années, même jamais : uniquement des planches contact.
Cette idée du plaisir à la prise de vue (chercher à saisir l'instant, chercher à cadrer "juste"), suivie d'un désintérêt pour le résultat (juste vérifier en regardant le négatif si l'on retrouve l'essai, le vécu de l'instant du déclenchement) m'a accompagné pendant longtemps.
C'est en fréquentant le web d'une part, et, contraint, à la suite d'une commande, de faire des photos pour les publier d'autre part, que j'ai été saisi par ce plaisir du partage.
En effet, même si l'intersection des sphères de sensibilité est souvent infime, elle existe néanmoins.
Il est probable que tu es ici justement car c'est arrivé avec une ou deux photos postées ici par l'une ou l'un d'entre nous.
J'ajouterai une chose : lorsqu'on commence à montrer ses photos et à y prendre goût, on change de rapport à la photographie.
Aujourd'hui, je me demande en permanence si je pourrais faire quelque chose qui soit transmissible, qui puisse intéresser.
Je m'aperçois que je sais maintenant voir, et transmettre, infiniment plus qu'il y a trois ou quatre ans : on apprend, tous les jours, à chaque découverte des résultats, lorsqu'on se donne pour but d'avoir quelque chose à raconter, même dérisoire, même ténu, même juste amusant, ou simplement joli.
Concernant la numérisation, nous avons tous eu nos débuts pénibles !
Avant de quitter, je voudrais ajouter que j'aime bien la comparaison de
Tromer avec la boîte à chaussures.