Les photos d'insoL sont intéressantes, car elles tirent parti photographique d'architecture pauvres : elles tirent leur richesse d'une sorte de rien.
En effet, ces architectures alignent et déclinent des procédés faciles, issus de rapides esquisses en plan, jouant de vides, courbes et accidents, amusants sur des maquettes, et bien plus difficiles à appréhender en vraie grandeur. Ce problème d'échelle est celui de bien des concepteurs, et depuis que l'architecture s'est libérée des canons classiques, il est présent comme jamais auparavant.
Les photos d'insoL mentent : elles replacent l'objet dans son statut d'objet d'avant-projet, le privant de son échelle, et ainsi de sa vacuité.
C'est le procédé des photographes de revues d'architecture, qui arrivent à rendre beau, ou intéressant, des constructions parfaitement vides de sens.
C'est aussi le procédé d'une certaine photo, qui arrive, par le cadre, à saisir du sujet ou de la matière là où il n'y en a pas pour l'œil. En tant que création photographique, c'est intéressant ; en tant qu'illustration de création architecturale, ça pose problème.
Mais gageons que notre insoL ne fait pas cela innocemment, car il connaît à la fois le dessin (c'est un redoutable dessinateur), le projet, et la photo !
insoL
Enfin, je ne sais pas ce qui m'incite à le photographier autant
Certainement la qualité parfaite de la réalisation : là où le crayon et la pensée se sont absentés, la technologie a donné de la matière.