Ma picdelle histoire du jour (fil collectif)
Publié : mardi 22 juin 2010 à 13h02
J'aime bien les histoires et certains ici les racontent à merveille en photos....
Mais peut être certains, certaines, aimeraient aussi raconter une belle histoire sans photo, ou pas forcément avec...
Comme c'est mon cas et que mes manuscrits s'entassent dans les tiroirs j'ai eu envie d'ouvrir un fil "à lire", plus qu'à regarder.
C'est donc ici et maintenant, ou demain...
On veillera, si cela vous tente, à ne pas faire trop long...
La photo d'illustration est acceptée.
Quant au style, Picdélien obligé.
Donc, à vos plumes.
Et pour commencer cette j'espère longue série...je commence
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Ma Picdelle histoire du jour dans le métro parisien.
Je ne sais pas comment, mais ce matin je me suis retrouvé à prendre le métro. Porte Dauphine. J’aurais préféré Porte 404, mais il paraît qu’il n’y en a pas…ou plus !
Comme c’est le début d’une ligne j’ai pu, sans problème, m’asseoir ; la rame s’est remplie peu à peu si bien qu’au moment du départ toutes les places étaient occupées. Alors, étant donné que je n’ai pas d’iPod, ni d’iPhone et que je n’aime pas la presse gratuite offerte de force et à lire dans le métro, je me suis contenté de regarder les gens. J’aime bien, regarder les gens. J’en connais d’autres qui eux font des photos à cet endroit. J’ai essayé, mais je n’y arrive pas. Trop pas le courage d’affronter une éventuelle réaction…
Station Charles de Gaulle une dame monte, elle a un sac en toile un peu lourd et la petite cinquantaine joyeuse, je le vois dans ses yeux. Elle tourne la tête, à droite à gauche –ou le contraire, je ne sais plus -. Son regard croise le mien, forcément puisque je regarde les gens, aussi. Alors, sans vraiment réfléchir, je lui fais un petit signe de la tête, accompagné d’un léger mouvement de ma main droite montrant le siège sur lequel je suis assis. Ce qui signifie pour les personnes qui ne se parlent pas en général, (pas à cause qu’elles sont muettes mais à cause que dans le métro, on ne se parle pas, c’est la règle) : « Voulez-vous vous asseoir, madame ? ». Dans un gracieux mouvement de tête souligné par une petite moue polie elle me répond, en langue de métro, « Mais, non, c’est gentil, mais ça va, je peux rester debout ! ». Et moi, toujours dans le même élan silencieux, je me lève, m’écarte d’un pas sur ma droite et de la main du même côté, tout en faisant une légère rotation, je libère mon siège et l’invite à s’asseoir. Avec un joli petit sourire elle accepte et, au moment où nos corps se croisent à se toucher (c’est normal il y a maintenant beaucoup de monde) elle me glisse presque à l’oreille « J’espère que je ne fais pas si vieille que ça ! ». Alors, je l’ai laissée s’asseoir, me suis baissé lentement vers elle jusqu’à atteindre son oreille et lui ai dit : « Non madame, cela s’appelle simplement de la galanterie ! » A nouveau elle a levé la tête vers moi et elle m’a répondu avec plein de picdels dans les yeux : « ça existe donc encore ? »…
Je me suis éloigné, me glissant entre une grande perche qui jouait au Scrabble sur son iPhone, un zonard qui entamait sa énième canette de bière du matin et une maman qui portait son bébé attaché dans son dos…le monde allait, ainsi.
Un peu plus tard la dame s’est levée pour sortir, au passage elle s’est approchée de moi et elle m’a dit « Merci monsieur. » Je lui ai répondu « De rien, bonne journée madame ».
C’était à la station Rome.
Mais peut être certains, certaines, aimeraient aussi raconter une belle histoire sans photo, ou pas forcément avec...
Comme c'est mon cas et que mes manuscrits s'entassent dans les tiroirs j'ai eu envie d'ouvrir un fil "à lire", plus qu'à regarder.
C'est donc ici et maintenant, ou demain...
On veillera, si cela vous tente, à ne pas faire trop long...
La photo d'illustration est acceptée.
Quant au style, Picdélien obligé.
Donc, à vos plumes.
Et pour commencer cette j'espère longue série...je commence
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Ma Picdelle histoire du jour dans le métro parisien.
Je ne sais pas comment, mais ce matin je me suis retrouvé à prendre le métro. Porte Dauphine. J’aurais préféré Porte 404, mais il paraît qu’il n’y en a pas…ou plus !
Comme c’est le début d’une ligne j’ai pu, sans problème, m’asseoir ; la rame s’est remplie peu à peu si bien qu’au moment du départ toutes les places étaient occupées. Alors, étant donné que je n’ai pas d’iPod, ni d’iPhone et que je n’aime pas la presse gratuite offerte de force et à lire dans le métro, je me suis contenté de regarder les gens. J’aime bien, regarder les gens. J’en connais d’autres qui eux font des photos à cet endroit. J’ai essayé, mais je n’y arrive pas. Trop pas le courage d’affronter une éventuelle réaction…
Station Charles de Gaulle une dame monte, elle a un sac en toile un peu lourd et la petite cinquantaine joyeuse, je le vois dans ses yeux. Elle tourne la tête, à droite à gauche –ou le contraire, je ne sais plus -. Son regard croise le mien, forcément puisque je regarde les gens, aussi. Alors, sans vraiment réfléchir, je lui fais un petit signe de la tête, accompagné d’un léger mouvement de ma main droite montrant le siège sur lequel je suis assis. Ce qui signifie pour les personnes qui ne se parlent pas en général, (pas à cause qu’elles sont muettes mais à cause que dans le métro, on ne se parle pas, c’est la règle) : « Voulez-vous vous asseoir, madame ? ». Dans un gracieux mouvement de tête souligné par une petite moue polie elle me répond, en langue de métro, « Mais, non, c’est gentil, mais ça va, je peux rester debout ! ». Et moi, toujours dans le même élan silencieux, je me lève, m’écarte d’un pas sur ma droite et de la main du même côté, tout en faisant une légère rotation, je libère mon siège et l’invite à s’asseoir. Avec un joli petit sourire elle accepte et, au moment où nos corps se croisent à se toucher (c’est normal il y a maintenant beaucoup de monde) elle me glisse presque à l’oreille « J’espère que je ne fais pas si vieille que ça ! ». Alors, je l’ai laissée s’asseoir, me suis baissé lentement vers elle jusqu’à atteindre son oreille et lui ai dit : « Non madame, cela s’appelle simplement de la galanterie ! » A nouveau elle a levé la tête vers moi et elle m’a répondu avec plein de picdels dans les yeux : « ça existe donc encore ? »…
Je me suis éloigné, me glissant entre une grande perche qui jouait au Scrabble sur son iPhone, un zonard qui entamait sa énième canette de bière du matin et une maman qui portait son bébé attaché dans son dos…le monde allait, ainsi.
Un peu plus tard la dame s’est levée pour sortir, au passage elle s’est approchée de moi et elle m’a dit « Merci monsieur. » Je lui ai répondu « De rien, bonne journée madame ».
C’était à la station Rome.