Le Pirate

Note du 21 septembre 2011 à 20h25 :

Au cours de ce fil fort instructif comme en comporte notre forum, un autre sujet s'est fait jour, ainsi que le fait remarquer Solange, dont l'esprit acéré s'exerce au classement. C'est la raison de la création de ce fil pinardier.
Tout est parti d'un jeu de mot plein d'esprit, alors que les autorités de ce site remarquable tentaient de faire régner l'ordre :


Attention

Le forum ne doit pas être utilisé pour faire de la publicité ; donnez la référence de la molécule active, ou, à défaut, du générique.

maalox-corton c'est permis ?

La référence à un AOC est plus que permise, elle est immodérément encouragée.

Pour répondre aux vœux du tôlier :

Ces vénérables récipients et leurs contenus font-ils partie de ton musée personnel ?

Collection privée.

Il faudra nous "conter" la 1976

(ce qui ne veut pas dire que je ne m'intéresse pas au Corton Charlemagne )

Les deux crus m'ont l'air TRES intéressants!

Finalement j'en ai ouvert une.



Divin.
Le 1976 qui avait été présenté à l'époque comme l'année du siècle m'a souvent déçu.
Il est resté très longtemps fermé. Enfin à boire maintenant.

C'est pas humain de lire ça derrière l'écran

Surtout que ça ne m'a coûté que 50 francs la bouteille.

7,60€ à ce prix là j'arrive juste à avoir un bon Luberon bio ,

On échange

Alors, là les garçons, vous fantasmez très fort et vos facultés gustatives sont sérieusement inhibées par l'activation d'un conditionnement vino-folklorique qui vous transporte à l'acmé d'une jouissance attendue à la seule vue d'une étiquette. Un test en aveugle où ce "nectar", à la couleur suspecte et à l'aspect brumeux, serait présenté dans un contenant moins flatteur vous permettrait sans doute de comprendre votre emportement.
Tous les experts consultés à qui je posais la question: "Un Corton de 1976, qu'en pensez-vous?" ne sont toujours pas sortis de l'immense crise de rire provoquée par cette question pas très innocente. Il semblerait bien qu'au delà d'une quinzaine d'années, l'absorption d'un Corton peut être assimilée à une tentative de suicide.

Aucun fantasme, il était excellent.
Pas de conditionnement vino-folklorique ; j'ai par exemple le souvenir d'un Romanée-Conti qui n'était pas extraordinaire.

Tes experts connaissent-ils cet excellent ouvrage ?





Dans l'édition de 1996 on peut lire ceci :




1996 + 15/20 ans, on est en plein dedans.
Cela dit, en 1976 il y en a eu plus de mauvais que de bons.

La discussion (qui irait bien dans la section "bistro") va être difficile à raccrocher au thème "Musée" et j'imagine déjà le en train d'aiguiser son "copié/collé". Néanmoins, je me demande parfois si mes "experts" ne sont pas un peu du genre auto-proclamés parfois, ce qui se manifeste particulièrement en cette saison de foires des vins que j'arpente, par ailleurs, munie de quelque guide Hachette ou Bethane et repoussant les "sommeliers" de service qui tentent d'atteindre leurs objectifs du jour
En fait, si je connais un peu les Bordeaux, je ne suis pas très Bourgogne dont j'ai peu eu l'occasion d'en boire d'excellents et pour lesquels le choix me semble un peu plus difficile. J'ai tenté quelques incursions qui doivent maintenant attendre un peu.

Il y a toutes sortes de musées

Proche :


http://www.thewinedoctor.com/bordeaux/r ... neau.shtml

http://www.thewinedoctor.com/bordeaux/rieussec.shtml

J'avais bien noté que notre ami Danyves semble avoir quelque tropisme positif au Rieussec...

Tsstt tsstt,

Non Solange, ni suicide ni fantasme juste des papilles en éveil et une mémoire de vieilles bouteilles données comme "à balancer" qui se sont révélées de pures merveilles. Quant aux spécialistes qui rigolent avant d'avoir goûté ....

Je me souviens encore d'un Moulis 77 (vin tout en finesse, donc sans puissance et d'une année dite exécrable), bu alors qu'il avait 18 ans (comme ma fille à l'époque) et qui s'est révélé être un petit bijoux. Depuis, je suis particulièrement réservé sur les jugements hâtifs dans ce domaine.
Pour la couleur suspecte, en fait c'est une "belle robe rubis".

C'est très compliqué la Bourgogne car la propriété est très morcelée.
Par exemple, pour le célèbre Clos Vougeot : environ 50 hectares pour, je crois, 80 propriétaires. Donc pour un millésime donné, 80 vins différents qui peuvent aller du sublime au à peine bon, pour une même appellation.

Et oui, c'est bien le problème: une vraie jungle où il vaut mieux s'aventurer avec un bon pisteur.
Jusqu'à maintenant j'ai toujours éprouvé infiniment plus de plaisir avec les Bordeaux que, d'ailleurs, je préfère assez jeunes (3 à 5 ans). A titre d'exemple, mes dernières acquisitions:
Saint-Estèphe Chateau Meynet 2009
Saint-Estèphe Chateau Lafon-Rochet 2009
Saint-Julien Gruaud-Larose 2004
Margaux Chateau Malescot St Exupery 2007
Pauillac Chateau d'Armailhac 2009
Medoc Chateau Cantemerle 2009
Il est clair que le Saint-Julien ne va pas passer l'année. Quant aux 2009, ils vont quand même attendre (c'est curieux le nombre de gens qui se proposent pour les garder dans leur cave).

Nous avons le souvenir d'un Chateau-Margaux 1976 bu il y a dix ans, pris en 1977, et resté dans notre cave à Paris.

Un grand souvenir.

Ne se renouvellera pas, hélas.

Il n'est vraisemblablement pas encore à maturité, en goûter une chaque année à la période des vendanges (surtout pas en période de floraison de la vigne), oui, pour le reste il lui faut avoir une dizaine d'année à mon humble avis.

Tu n'as certainement pas complètement tort mais, dès maintenant, ce ne serait sans doute pas une déception

Allez, déguste une bouteille en relativisant les tanins encore trop puissants et garde les autres pour plus tard. (et raconte nous comment c'était )

PS: ouvrir deux heures avant la dégustation, il va "s'ouvrir" un peu.