Il s'agit d'une technique nouvelle, réalisée à l'heure qu'il est chez une vingtaine de personnes à travers le monde .
Réalisée une fois à Paris.
Hier pour la première fois à Lyon.
Elle consiste à implanter, par voie percutanée (c'est-à-dire par une insertion par une veine, fémorale, en l'occurrence), une valve cardiaque en position tricuspide (c'est-à-dire entre l'oreillette droite et le ventricule droit).
De nombreux cas ont déjà été réalisés pour la valve aortique (auquel cas la voie d'abord est plus simple, artérielle, ou par mini-abord chirurgical thoracique) et pour la valve pulmonaire.
Ces cas sont plus simples, car les valves aortique ou pulmonaires ont un calibre plus accessible à cette technique, avec un anneau solide sur lequel s'amarrer.
A ma connaissance, il n'y a pas encore eu d'implantation percutanée de valve mitrale.
Il s'agissait chez cette patiente d'implanter une valve tricuspide (entre l'oreillette droite et le ventricule droit) pour remplacer une prothèse biologique implantée il y a plus de 40 ans (par voie chirurgicale, déjà héroïque à l'époque) pour une malformation congénitale sévère, valve qui était devenue totalement incompétente.
Ce matin, la patiente était debout, déjà améliorée, resplendissante. Ce qui est bien plus satisfaisant qu'une chirurgie cardiaque à cœur ouvert chez une patiente fragile chez qui une chirurgie aurait été à haut risque.
Comme il s'agit de cas rares et difficiles, le petit monde du congénital cardiologique concentre ses compétences, et les spécialistes viennent aux patients par delà les frontières. Hier, en salle d'opération, on parlait esperanto.
Non juste un ou deux appareils et ou objectifs, et quelques rouleaux de film dans le sac.
Dans le cas présent, je n'ai eu le temps que pour un seul rouleau d'Acros100 en 120
Je viens de le développer à mon retour dimanche soir, scanné dans la foulée lundi soir.