serait-il préférable de laisser à ce fil sa vocation première ... et de se retrouver pour poursuivre au bistrot
L'ensemble du site et un grand bistro, non ?
En tant que détenteur de la machine à couper les fils, je préfère l'utiliser le moins possible, même s'il m'arrive, lorsque cela est suggéré par l'un d'entre vous, de l'utiliser.
Pour suivre cet intéressant débat, il est plus aisée d'en avoir l'origine, qui est le post de photos d'actualités, et d'une émission d'une célèbre chaîne de télévision à péage, dont l'une des activités principales est paraît-il de faire rire.
J'ai parlé du "coincé de service" car, parfois, cette famille de qualificatif suit certaines de mes interventions sur certains sites alors que j'ai exprimé un désaccord devant des attitudes me semblant trop stéréotypées. Ce fût encore récemment le cas, lorsque je me permettai d'avancer un doute concernant le caractère universel de l'érotisme soft.
Ce sujet de société est au moins aussi casse-gueule que celui de la norme érotico-soft, et je suppose que je vais une nouvelle fois agacer, alors je prends les devants.
Il se trouve qu'à défaut d'un consensus général une solide majorité existe au sujet du mariage "pour tous", d'après ce qu'en racontent les sondages, et, surtout, d'après la manière dont le même type de loi a été accepté et adopté récemment dans de très nombreux pays. Ce consensus permet à une chaîne de grande écoute de mettre les rieurs de son côté à peu de frais en ridiculisant les discours discordants. Pourtant, ces discours ont du sens, et correspondent à ce que ressentent profondément des citoyens comme vous et moi.
Je les crois instrumentalisés, et cela mériterait débat, car la référence à l'état
naturel du couple me semble particulièrement biaisée (voir ce très intéressant
article de Danièle Hervieu-Léger,
directrice d'étude à l'EHESS et non novice dans ce type de réflexion — auteur de "Vers un nouveau christianisme" (éd. Cerf, 2008), "Le Retour à la nature" (éd. de l'Aube, 2005) et "Catholicisme, la fin d'un monde" (Bayard, 2003)), mais tout de même, plusieurs centaines de milliers de personnes dans la rue, cela ne peut être traité comme une couillonnade.
Concernant l'attitude générale des animateurs de ce type d'émissions, dont l'audience semble tenir surtout de leur capacité à ridiculiser l'interlocuteur, non seulement cela me dérange, mais il me semble aussi que c'est malsain, d'autant plus que leur force de frappe est encore plus élevée que celle de la simple bien-pensance à l'ancienne qui consiste tout bonnement à asséner ce qui est bon : ils vont plus loin en présentant comme idiot ce qui ne serait pas bon.
Proteus précise qu'il est
… toujours étonné de voir tous ces hommes politiques qui semblent se précipiter dans ces émissions en admettant le principe de la dérision.
Moi aussi, mais je comprends leur ressort : il s'agit de paraître décontracté et avenants, en acceptant d'être traité en public comme je n'accepterai souvent même pas de l'être par mes amis…
Lorsque des groupes d'individus sont ainsi jetés en pâture, tous les soirs, au cours de pesants
zappings, ils ne le sont pas de manière consentante et n'ont pas de possibilité de répondre.
Néanmoins, Proteus a raison de souligner cela, car il s'agit en effet un peu de la même manière de rendre tout dérisoire, et de rejeter tout débat par rapport à une manière imposée de voir le monde.
Quelques questions :- Que veut dire Solange lorsqu'elle écrit : mais ... ensuite ?
- à quoi fait allusion Tromer lorsqu'il parle des nounous médiatiques et de Jean-Paul II ?