Je n'ai jamais eu l'audace de photographier les gens ainsi.
En effet, ce village mériterait un travail photographique sérieux.
En préparant, et en discutant, ça doit être possible.
Ce sont des modes de vie qui disparaissent, les villages sont habités aussi par des vacanciers, les jeunes ne sont plus isolés du reste du monde comme l'ont été leurs parents. Leur travail reste dur, comme celui des "anciens", mais leur cadre de vie n'est plus aussi éloigné de celui d'un homme ou d'une femme de la ville.
L'un de mes grand-pères était enfant de paysan savoyard. Il a été berger à 7 ans, puis bûcheron.
L'âge venant, il s'est relativement embourgeoisé en devenant artisan ferronnier.
Voici Louis, lorsque j'étais adolescent, déjà toujours un appareil photo en main.
Nikkormat, 2/50, scannage à plat d'un tirage (mon scanner à plat, vieil Agfa, est fatigué)
Il faisait partie de ces paysans des Alpes amoureux de la montagne. Devenu aussi grand skieur et très grand alpiniste, il a partagé cet amour avec quelques bourgeois urbains : parfois des échanges passionnés et respectueux entre gens d'origines contrastées.