Jacques, pote
...C'est à mon avis le vrai problème du numérique : il nous oblige à éliminer les fortes différences de luminosité à la prise de vue : en un sens, ça n'est plus de la "photo-graphie).
Malgré tous les "raisonnements" employés pour tenter de définir une réalité qui serait conforme à des conclusions satisfaisantes et prédéfinies (recette contemporaine universelle), il faut bien, quand même, reconnaitre cette grosse limitation actuelle du numérique.
En constatant la multiplicité des techniques employées depuis le début de la photo, j'ai bien essayé de me convaincre qu'à chaque changement technologique, les photographes concernés ont peut-être réagi comme beaucoup aujourd'hui en se disant que la "vraie" photo était bien morte. Chaque technologie a donné un résultat spécifique, a réglé des problèmes et a apporté de nouvelles contraintes.
Alors, j'ignore si, aujourd'hui, nous sommes devant un problème analogue qui permet d'avoir un produit, certes différent de ce que nous connaissions, mais qui présente, par ailleurs un potentiel créatif (et productif - oui, le mot est obcène) pouvant, quand même, être qualifié de progrès.
Je me souviens de longs articles très argumentés dans les revues photo du début du numérique où les "experts" de l'époque nous expliquaient que le la photo numérique ne pourrait jamais égaler un tirage argentique (pour des questions de résolution, en particulier) et serait, au mieux, réservée à des pros qui accepteraient de mettre une fortune pour s'équiper avec des appareils très lourds et très encombrants qui seraient réservés à des pratiques très spécifiques (reportages, par ex.).
Ne peut-on pas dire que les capteurs - et l'ensemble du process - vont encore (bien sûr) profondément évoluer, ne serait-ce que pour résoudre ce pb. actuel de pauvre dynamique?
Et, après tout, le charme de tout ça, n'est-il pas de constater qu'aujourd'hui, il existe encore des "poètes" qui font du sténopé, de la photo au collodion ou à la fécule de patates (bio, si possible) ?