|
||
|
@ lucterius picratus : Merci pour l'explication.
Je pense que tout le monde sera d'accord à propos de cela et il me semble que, d'emblée, on peut poser objectivement deux arguments : 1 — Plus il y a de détails, moins on peut réduire le format (ou, comme c'est sans doute le cas pour la photos de nel, plus les détails sont difficiles à distinguer) 2 — La restitution "réaliste" (?) d'un objet ou espace impose que la lecture se fasse à une distance équivalente de la distance focale, compte tenu du grandissement. (La photo de Paul, pote comporte à la fois beaucoup de détails et devrait être vue de très près car prise au grand angle (pour autant que l'on veuille restituer l'espace tel qu'il est malgré la convergence des verticales qui est spécifique à la projection conique) |
|
|
||
|
Ce fil est jouissif ! Il me donne envie de trouver des raisons majeures de scanner mes 2000 photos de retard... argh ! Je parle bien sûr de mes photos "hors missions". Mais encore faut-il faire l'editing... Et c'est peut-être là que la parcimonie explicitée si bien par Paul Pote s'applique une deuxième fois... Surtout pour ceux qui, au départ, ne sont pas économes !
Je crois que l'effort exigé par la photographie est beaucoup plus grand quand, les mains dans les poches, l'appétit vacant et le cul dans sa maison, on n'a pas d'idée d'avance (et qu'on sait seulement qu'on veut photographier). Combien d'autoportraits ou de natures mortes ratés ont-ils étés tirés, comme autant d'éjaculations précoces devant ce désir désincarné ? Le voyage, en revanche, est une occasion obligée de penser et de voir. C'est pour cela que, comme je suis fainéant, j'en extrais mes moissons photoraphiques... "Trois choses me semblent essentielles : l'art, l'amour, la mort." Charles Morgan, Sparkenbroke. |
|
|
||
|
JYR tu introduis 2 points particulièrement importants
1/ l'editing, comment fait on ça chacun face à nous même ou avec nous même ? ça rejoint la question de Paul Pote à laquelle personne n'a répondu, qui décide et selon quels critères qu'un document est aussi une image ? 2/ Le rapport au monde, la difficulté de bien voir ce qui est proche et familier, la stimulation que procure "l'exotisme" (ne vous méprenez pas sur l'usage de ce mot SVP). Au plaisir de vous lire ! Bande de pirates picratesques ! On verra plus tard (Picratus 225 ajc-?) |
|
|
||
|
lucterius picratus
Je pense que par format de restitution Le Pote évoque le fait que pour chaque image il existe un format physique idéal Exact mais il s'agit aussi du rapport physique entre le spectateur et l'image, ainsi que la nature du support de cette image. Exemple avec l'expo de Sylvie Zijlmans au musée de Rotterdam, the Hurricanes. Des tirages géants sur plexi éclairés par derrière. L'approche "optique" d'Insol est effectivement un critère d'approche, mais pas unique. Une image n'est pas qu'optique. Une photo représentant des personnages provoque une lecture sociale chez le spectateur, par exemple, sauf peut-être quand il s'agit de personnages publics et célèbres, connus de tous. ... |
|
|
||
|
Certes, certes, …
Mais mon approche "optique" ne concernait QUE le "FORMAT PHYSIQUE" (Ma tendance est d'aller toujours vers l'amont plutôt que vers l'aval, de considérer le Système plutôt que ses applications. Exemple : prendre en considération ce qui fait qu'une forme en est une, plutôt que d'en évoquer une parmi l'infinité de possibles.) Ceci dit, suite à "the Urricane" je me souviens de la fascination qu'exerçait une œuvre vue au Palais des Beau-Arts de Bruxelles : une "photo" (?) géante qui était en réalité un film représentant de nombreuses personnes alignées frontalement et sensées être immobiles. Retenu par "le format physique", le spectateur finissait par déceler les légers mouvements aléatoires que les sujets photographiés ne pouvaient éviter au cours d'une interminable "pose". Malheureusement, je n'ai pas retenu le titre de l'œuvre ni le nom de son auteur(e). (La réalisation était remarquable, car rien ne permettait de déceler qu'il s'agissait d'un "film" et non d'une "photo".) ("comme d'hab.", tout cela nous éloigne du sujet initial.) |
|
|
||
|
Peut-être Gillian Wearing ? http://en.wikipedia.org/wiki/Gillian_Wearing
Elle a réalisé en 1996 un plan fixe intitulé "soixante minutes de silence". |
|
|
||
|
Merci, mais non, c'est Gary Hill
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Hill (suite à votre suggestion, je me suis mis à chercher sur le www (c'est fou ce que l'on peut y trouver) et j'ai trouvé ! ( http://jamespinson.chez-alice.fr/downloads/pastoral.pdf ) "dix-sept travailleurs immigrés nous font face, muets, dans une projection vidéo de Gary Hill. Ils regardent le spectateur silencieusement" Exposition intitulée "Voici, 100 ans d'art contemporain" 23 novembre au 28 janvier 2000 Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, Thierry de Duve commissaire pour se faire une "idée" voir le livre : http://phomul.canalblog.com/archives/hi ... index.html C'était — vraiment — étonnant ! Remarque : avec le www, plus besoin d'avoir de la mémoire |
|
|
||
|
J'aime pas les bilans...
Je préfère les voeux, surtout quand ils sont pieux Mon bilan 2007 c'est d'avoir réussi à trouver ici une justification à continuer de faire des photos qui depuis des années s'entassent dans des boites et les boites dans des cartons et les cartons dans le grenier. Sauf qu'aujourd'hui j'ose faire partager un peu de cette folie qui consiste à vouloir imprimer sur du papier ou simplement reproduire sur un écran un petit instant de vie qui a traversé mon regard. Longtemps j'ai pensé qu'utiliser un superbe boitier de rouge au front marqué me rendrait meilleur. J'ai surtout fait, ailleurs qu'ici, plus ample connaissance avec de vrais fondus et quelques talents. Mais foin de pépettes suffisantes assez, point de rond rouge encore n'ai acquis Me suis donc contenté de ce que j'avais pour laisser libre cours à une certaine fantaisie que me procure en plus la facilité du numérique. Ce fameux "bloc note" (comme disent les pros) qui permet de se faire plaisir à moindre prix tout en ayant la possibilité d'en faire profiter un plus grand nombre. Et si en plus, comme je m'y suis autorisé, un petit logiciel permet d'atteindre quelque sommet un peu coquin (mais toujours respectueux - surtout de la femme ) alors que demande le peuple ? Je formule donc le souhait que Le Pirate continue de rester dans cette franche convivialité où, sans parler d'ami(e)s, je me contente très largement de vrais copains et copines, il nous est permis de nous fréquenter en bonne compagnie en exerçant, chacun à notre façon, nos divers "talents". (J'espère que ce mot ne sera pas considéré comme un gros mot). Voilà, j'ai en tout cas beaucoup plus parlé ici que d'habitude, mais qui dit bilan dit...bilan. J'ai encore plein d'idées dans les poches et ne manquerai pas de vous les proposer ça et là. Puisqu'il s'agit de poster au moins une photo, je sortirai celle-ci. En deux mots elle n'a pas grand intérêt mais elle me permet d'imaginer plein de choses ; un peu comme la couverture d'un livre sans titre, et dont il faudrait à présent écrire le contenu. Un peu comme le rêve de la veille que j'aimerai reprendre... .... et qui sait, le terminer Si tu es brune et que tu joues aussi de l'accordéon, tu m'intéresses. |
|
|
||
|
Je reprends le cours de ce fil pour faire un bilan à mi-parcours de 2008.
Pour moi 2008 est l’année du « passage au numérique », déjà commenté par ailleurs. Depuis janvier, mon Canon tout frais a déclenché environ 1200-1300 fois, et j’ai archivé un peu moins de 1000 images, soit un incrément colossal depuis le temps de l’argentique. Le « réservoir de film » infini et la sensibilité et Tc variables m’apparaissent comme les premiers facteurs d’inflation. Notamment en permettant de réaliser de grands nombres d’images « souvenir », familiales ou visites. Cependant, la dialectique matériel-pratique photographique a fonctionné à plein et ces images sont très différentes de celles que m’a donné mon leica M. Tout d’abord par le jeu des focales et format différents, obligeant à reconsidérer cadrage et profondeur de champ, les deux variables esthétiques clés. Ensuite par le retour au reflex autofocus, décidément radicalement différent du télémétrique manuel, ne serait-ce que par son encombrement – je jugerai plus définitivement sur ce point à l’occasion d’un prochain voyage en Roumanie. Si c’était à refaire ? Je ne changerais rien. Les 14 bits du 40D sont parfaits, la dynamique excellente, le 5D en est dépourvu. Les EOS1 sont hors de ma portée, le M8 aussi, d’autant plus que ce boîtier est un anachronisme, de plus inabouti techniquement, dommage, il est plus discret qu’un reflex… En attendant voilà une petite sélection de cadrages horizontaux. Des photos sans prétention, de petites tranches de temps. On reconnaît la Défense avec Igor Mitoraj, Orsay, le cimetière Montparnasse, les bords de Seine à Boulogne, le Luxembourg, le jardin de sculptures de la Dhuys, … Et puis ce beau miroir, la Tour Areva (ex-Fiat), à la Défense |
|
|
||
|
Merci Paul, pote. C'est toujours agréable de voir remonter un fil à la surface...
Je ne suis toujours pas fan des bilans, mais en cette fin de mois de mai, ça me rappelle mon époque "éducation nationale" et les bilans de juin Tes réflexions sont sans doute partagées par beaucoup qui passent ici ; visibles ou "invisibles" ce qui montre bien en tout cas que la photo dans son exploitation numérique tellement facilitée attire autant qu'elle repousse. En ce qui me concerne je continue de beaucoup m'amuser avec un petit boitier fort sympathique et pourtant il m'arrive de temps en temps de ressortir mon presquetoutneuf et mis en vente ailleurs (non y a pas de lien, il se reconnaissent bien, y a du rouge) Contax G2 pour "éprouver" autrement la façon de "faire des photos". Ici, sur Le Pirate on parle assez peu matériel (sauf depuis quelques temps et une poussée anticyclonique venue de Suède) mais à en croire tous les forums que je visite, le cercle n'a pas encore trouvé sa quadrature Je lorgne sur le 40 D mais je me dis que le 5 D a pour lui de nous replacer dans nos vieilles habitudes...avec la modernité du numérique. Oui le M8 est très très très cher et pourtant on en rêve tous plus ou moins... et le 300D peut faire baver. Mais je m'égare (du Nord, Quada ). Quand tu dis "Si c’était à refaire ? Je ne changerais rien. Les 14 bits du 40D sont parfaits, la dynamique excellente, le 5D en est dépourvu." sans ouvrir un fil pour cela (quoique...) j'avoue ne pas saisir. Une remarque appelle une question...une photo un commentaire...qui lui même fera germer une idée. Voilà en guise de "ptit bilan" (c'est pas du chti ). Quand j'ai du temps je passe ici. Y a des choses à voir, à dire. Ma foi (j'ai pas dit mon Dieu) c'est pas pire qu'autre chose ou qu'ailleurs... Et puis ça faisait partie du cahier des charges, non ? Pour finir Paul, pote j'aime beaucoup ta Tour Areva. Fin de bilan. Je vais bosser... |
|
|
||
|
Paul pote, je ne comprend pas pourquoi tu dis que le M8 est un anachronisme et qu'il n'est pas abouti, son usage ne me laisse pas cette impression.
Quand je l'utilise je suis simplement propulsée dans une autre dimension, mon corps, ma manière de voir et d'être au monde se modifie. Je n'ai jamais ce type de sensation avec mes autres appareils. Mais ça me plait bien l'idée d'être anachronique et in-aboutie quand je photographioe avec... "En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement...", Thomas d'Aquin |
|
|
||
|
nel
Quand je l'utilise je suis simplement propulsée dans une autre dimension, mon corps, ma manière de voir et d'être au monde se modifie. Je n'ai jamais ce type de sensation avec mes autres appareils. Ben dit donc il te fait de l'effet le beau matériel à la pastille rouge ! Quand je pense qu'avec tout ça, tu ne nous gratifies même pas d'un petit avatar C'est vrai, c'est balo... |
|
|
||
|
nel
Paul pote, je ne comprend pas pourquoi tu dis que le M8 est un anachronisme et qu'il n'est pas abouti, son usage ne me laisse pas cette impression. J'en ai parlé avec un photographe d'ici, très sérieux, qui dit que non seulement ce M8 n'a rien à envier aux grands vaisseaux de type Canon professionnel, mais que de plus, il pense qu'il est mieux en finesse dans les lumières difficiles. Il pense que ce qu'on voit sur les forums est dû à l'incompétence des utilisateurs. Les travaux faits au M8 qu'il m'a montrés à cette occasion sont d'une qualité confondante : aucune pellicule photo n'a jamais donné cette richesse de nuances et cette finesse. Cet appareil n'est pas fait pour générer des JPEG. Les RAW sont d'une qualité superlative, et il faut bien entendu les travailler en profondeur pour en tirer le meilleur : ceci n'est pas nécessairement facile pour un amateur non averti, et demande une formation et un travail sérieux. |
|
|
||
|
Le M8 : après m'avoir rendue allergique au forum dédié à la marque, ce M8 me titille... Ce que je vois çà et là, ce que j'entends et lis, les images de certain(e)s, des photos prises avec, et tirées sur papier photo par des professionnels, et maintenant ce que Nel nous en dit, tout cela me pousse de plus en plus vers l'acquisition d'un M8 (oh, rassurez-vous, pas tout de suite. Ce sera peut-être pour le bilan de fin d'année, pas celui à mi-parcours)
A mi-parcours, ce que je retiendrais de ma pratique photographique : - essai fructueux de mener à bien une série en couleurs qui se tient (c'était en 2007, la série de Berlin, mais le bilan est tardif), mais avec un téléphone portable, rendant la série quasi inexploitable autrement que sur un écran - déception de la qualité des images avec un petit appareil numérique (Nikon S200, limité trop rapidement pour être autre chose qu'un bloc-note visuel) - retour au N&B, quasi arrêté pendant 6 mois, à cause de la facilité du numérique, et bonheur de replonger dans les cuves et les films argentiques - envie d'essayer d'autres approches : amusantes, sans risque (Holga), ou plus sérieuses avec l'aventure du moyen format (Hasselblad - toujours en révision ) - peu envie de me lancer dans l'apprentissage du scannage couleur : la couleur sera numérique ou ne sera pas (ou pas souvent) Donc : - N&B : M7 (et MP qui dort depuis quelques mois... mais pour des raisons affectives, je ne le vendrai que contrainte et forcée), du R et Hasselblad - Couleur : petit numérique bloc-notes et sans doute d'ici quelques mois, une tentation du M8 Après, l'oeil, le regard, les photos obtenues, etc seront-ils à la hauteur de ce que j'aimerais réaliser ? C'est un autre débat ! |
|
|
||
|
Précisions pour Tromer
Pourquoi je ne regrette rien ? Pourquoi pas un 5D ? Pourquoi 14 bits ? Ce que je ne regrette pas : les heures de scan, les post-traitements fastidieux, les résultats jamais satisfaisants, ombres bouchées, manque de piqué (le piqué reste limité par celui du scanner), le prix des films (950 photos j'en aurai eu pour presque 400 euros)... Ce que regrette : la compacité du M, son silence, son "toucher" Pourquoi pas un 5D ? Pourquoi 14 bits ? Le 5D n'a effectivement pas de traitement 14 bits, hors l'excellente récupération des lumières extrêmes du 40D ainsi que le rendu des couleurs après traitement lui doivent certainement beaucoup (la "finesse" du M8 est probablement dans le 16 bit). Il n'a pas non plus de flash d'appoint, toujours utile en cas d'urgence. Ni de nettoyage auto du capteur. Ni de Digic III. Et un "petit" écran 2.5". Il est pourtant plus de deux fois plus cher que le 40D. Et les optiques Canon ne sont pas, en 24x36, un modèle de correction sur les bords. Quand au M8, ce n'est qu'un dos numérique pour baïonnette M. Pas un appareil numérique abouti. Le concept est séduisant, mais les résultats présentés ici et là ne me bluffent guère (moiré couleurs, filtrage IR nécessaire, HL toujours brûlées), et son ergonomie parait discutable (tout doit être réglé à partir du lcd). Je conçois que son usage puisse être flatteur (surtout après le chèque), que beaucoup d'utilisateurs ne sachent pas traiter leurs fichiers, mais le numérique, optiques mises à part, ça n'est que de la technologie que je connais un peu et cette technologie ne vaut pas le prix que leica la vend - je rappelle tout de même que l'on parle de 5000 euros, ce qui n'est pas rien, pour vous je ne sais pas, pour moi c'est extraterrestre. De ce fait je n'ai jamais utilisé cet appareil, ce qui est une pierre dans mon jardin que j'admets bien volontiers, et je ne pourrai jamais me le payer ce qui justifie que j'en dise du mal ! J'ai bien noté les commentaires flatteurs à son propos, mais le stupide cartésien que je suis note toutefois qu'ils restent relativement subjectifs. (ils m'évoquent un peu les envolées lyriques de possesseurs de berlines allemandes ) Evidemment c'est ballot de se (me) voir avec un M sur les bras, sans emploi, en plus je l'aimais bien... J'en avais tellement rêvé, je n'aurai jamais le coeur de le revendre... |
|
|
||
|
Sais-tu, Paul mon pote, je ne risque pas non plus d'aller acheter un appareil à 5000 euros.
Les pires folies que j'ai faites sont celles de mon R4 bradé car le R5 était sorti et que la FNAC l'avait sur les bras, et de mon M6 bradé itou (prix occasion). Les berlines allemandes, ça me fait ni chaud ni froid. Je constate simplement que de nombreux professionnels utilisent la chose allemande numérique à télémètre, et que les lumières ne sont pas brûlées du tout. J'en arrive simplement à me demander si la réputation de mauvais appareil n'est pas colportée par ceux qui ne savent pas s'en servir. Quant à l'ergonomie, tu te souviens peut-être de ce que j'en pense, j'en avais parlé ailleurs : je trouve aberrant de conserver une forme issue du déroulement de la pellicule pour un engin renfermant un capteur ! Mais nous ne sommes pas maîtres de ce que nous proposent les constructeurs. Ceci n'empêche pas que ton bilan est intéressant, comme toujours avec toi, exprimé avec réflexion. Nous en sommes tous un peu là, entre argentique et numérique : aujourd'hui le numérique nous donne accès à une maîtrise de la couleur inenvisageable pour des amateurs autrefois, en raison de la barrière lourde que constitue pour un hobbie l'installation et l'utilisation d'un laboratoire couleur. Je reste, par goût pur, parce que j'aime cela presque physiquement, grand utilisateur du noir et blanc argentique, que j'aime développer, et travailler. J'essaie de faire des progrès, et il me semble que j'y arrive : j'en tire de grandes satisfactions. J'aime arriver à produire des clichés comme ceux-ci sur un chantier récemment. Je prépare en ce moment un beau sujet en noir et blanc sur le bâtiment du Bauhaus. Vrai fantasme pour un architecte qui aime la photo... R4 + 2/90 + Agfa APX-100 et Rodinal |
|
|
||
|
Comme d'habitude tes photos d'architecture en N&B sont bluffantes.
Il en est, comme ça, où la couleur ne manque pas, bien au contraire. Comme je l'ai dit, cette dialectique entre technique et esthétique, évidente en peinture, est un peu mystérieuse en photo (en tout cas pour moi) Pour le M8 nous nous sommes compris Laurent, si Leica avait jeté sa baïonnette et son passéisme aux orties ils nous aurait peut-être fait le M du 21ème siècle, et au moins j'en aurais rêvé... |
|
|
||
|
Evidemment l'argument du prix est indiscutable, j'ai la chance en tant que professionnelle de récupérer la TVA et d'amortir le matériel (pour le numérique 3 ans), ce qui fait qu'il ne me coute rien au final.
Mais pour la conception du M, je ne suis pas choquée par son ergonomie elle correspond à ce que j'attendais d'un M numérique, retrouver les sensations, la prise en main, la maniabilité d'un M. Bien sûr qu'il y des trucs qui m'agacent (correction d'expo pas assez accessible), mais il y en a tout autant, voir plus sur le 1DSmark3 (autofocus, optiques décevantes pour des haut de gamme, profusion de boutons et commandes, viseur un peu insuffisant encore). J'avais gardé mes optiques M (les meilleures que j'ai jamais eu parmi tous les parcs que j'ai utilisé) quand je suis passée au tout numérique, j'étais persuadée que Leica sortirait quelque chose, j'attendais bien un dos numérique pour mes optiques. Donc je suis satisfaite de la solution proposée. J'attends quand même un full frame d'au moins 16MO après j'arrête. Le M et le blad sont les seuls appareils qui me soient tombés pile dans les mains, les canon me perturbent toujours beaucoup les doigts et le cerveau à l'usage, je trouve que ce n'est pas un outil fait pour la main et l'oeil comme les sont les M et les Blad. "En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement...", Thomas d'Aquin |
|
|
||
|
Bien sûr les optiques M sont fabuleuses et je les regrette amèrement, mais elles n'ont pas été conçues pour le numérique, d'où la chimère M8 (et avec ces conceptions optiques, ça m'étonnerait que le FF fonctionne)... Et il manque toujours un appareil numérique compact et silencieux de très haute qualité.
Quant aux petits boutons et molettes, j'ai eu un EOS1 dès 92 (mis au rancart à l'achat de mon M en 2003), j'ai eu le temps de m'habituer et même d'apprécier. La correction d'expo par la grosse molette arrière est un sacré plus sur un numérique. Tout ça plus la bonne dynamique du CMOS... Enfin bref, pour parler d'autre chose que de chiffons, j'ai été, avec ce nouvel appareil, le spectateur étonné de la mutation de ma pratique photographique, sans que je puisse en donner de raison. D'abord je fait beaucoup plus d'images-souvenirs, musées, vie de famille, ... Quelques photos de nuit. Ensuite des cadrages concentrés, la plupart au 50 soit le champ d'un 80mm en 135, sortes de haïkus photographiques. Je retrouve ainsi, assez curieusement les sujets de mes débuts photographiques, voilà presque 30 ans... Ma mère cueillait ses tomates, puis les laissait sur la fenêtre où elles finissaient de mûrir... Août 79, avec mon fujica ST701 vissant... |
|
|
||
|
Voilà venu le temps du bilan photographique annuel.
J'ai inclus les diverses images numériques compactes et les photos téléphone. Un gros bond dû au numérique, un bond colossal même ! En abscisse les années, en ordonnées le nombre de photos (non compté les numériques jetées, bracketting et autres) |
|
|
||
|
Amusant, je reprends le fil à un an d'intervalle... Une année, c'est vraiment vite passé.
Evidemment, après l'enthousiasme initial du numérique en 2008, le soufflé est retombé. L'argentique est tombé pratiquement à zéro. Que sera 2010 ? mystère ! |
|
|
||
|
le bilan 2009 c'est 2 scanners bien exposés 2 radiographies bien cadrées et ....un reportage sur la solitude des fumeurs de fonds...à venir après édition
bises méditant |
|
|
||
|
Pour moi, 2009 restera l'année du "plongeon" dans le numérique avec l'achat d'un canon 50D. J'ai été surpris, agréablement, par la qualité des images produites, même si souvent je ne suis pas satisfait par mon post-traitement (mais en travaillant cela pourra s'arranger.....). Je ne regrette pas cet achat. Toutefois, je regrette le plaisir de tenir en main et de manipuler mon M6, que je ne compte pas abandonner même si ces derniers mois il a tendance à rester sur les étagères.
Début 2010 va cependant débuter sous l'enseigne Leica. Je viens qu'acquérir un summicron 35/2 R pour mettre sur le 50D. J'ai commandé un bague semi-automatique que je n'ai pas encore reçu. Je m'habitue mal au zoom préférant la focale fixe qui oblige à faire des choix photographiques et à se déplacer. Je vous tiendrai au courant de mes "expériences" |
|
Édité 1 fois par Proteus samedi 2 janvier 2010 à 15h25 | ||
|
||
|
Numérique ou argentique, je reste en effet convaincu qu'une bonne focale fixe sur laquelle nous calons le mieux possible notre œil est le meilleur choix.
Nous attendons avec un réel intérêt la solitude du fumeur de fond de Sauteur. Je préfère exprimer le bilan 2009 par quelques photos dont je ne suis pas mécontent plutôt que par des chiffres, qui sont relativement stables depuis quelques années. Le numérique n'a rien changé à ma pratique, et je l'utilise peu ; à titre d'illustration, il n'y a ci-dessous que deux photos faites avec un appareil numérique (très pratique, mais plus lourd et moins rigolo, ne me demandez pas pourquoi, je l'ignore). |
|
Édité 1 fois par coignet samedi 2 janvier 2010 à 19h09 | ||
|
||
|
A mon tour de proposer mon bilan 2009.
J'ai la surprise d'avoir une majorité de photos en N&B, et une grande proportion de photos au format carré. Est-ce lié à la découverte de ce nouveau format ? Et à ma piètre gestion des couleurs ? Dans ma sélection, une seule photo numérique également Sauteur
un reportage sur la solitude des fumeurs de fonds...à venir après édition |
|
en visite : Boson et 1 invité |