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Y-a-t-il quelqu'un, parmi les visiteurs, qui soit capable d'expliquer ce que sont les arts plastiques.
Pour moi, c'est par exemple ce qui a remplacé, dans certaines écoles d'architecture, le savoir faire : savoir dessiner, savoir la perspective, la géométrie dans l'espace (pers' et des' disions-nous). C'est aussi ces discours étranges qu'on tient dans les collèges, et qu'on matérialise par quelque photomontage un peu cochonné, toujours bien noté, même s'il est présenté avec un brin de cynisme rigolard. C'est aussi une sorte d'étron rose géant qui trône devant le musée d'art moderne de Toulouse. Bref, ce n'est pas grand chose. Pourtant, il y a même une agrégation d'arts plastiques. Savez-vous ce que sont les arts plastiques ? |
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On verra plus tard pour le débat, pour le moment : http://fr.wikipedia.org/wiki/Arts_plastiques | |
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C'est malin ! 
Après une rapide lecture, passé le paragraphe concernant Emmanuel Kant, ainsi que l'origine du monde : arts plastiques = arts reconnus et encouragés par l'État ce qui explique pas mal de choses. Sacré Pote, tu ne désamorceras pas toutes tentatives de provocation ! |
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Édifiant, l'article de wiki. ! (merci)
Quant au "savoir faire", pourquoi faire ? Quand le "faire savoir" suffit ! |
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Trois choses m'ont intéressé particulièrement dans l'article de Wikipedia (en dehors des fautes d'accord).
L'origine kantienne, liée à l'idée d'arts de la forme (je l'ignorais totalement). L'origine institutionnelle, apparue après une crise des dites institutions (mai 1968), et ce uniquement en France. La filiation avec des mouvements tels le dadaisme, par nature non institutionnels. Ça demanderait une réflexion poussée pour définir ma propre gêne devant à la fois l'appellation et ce qui en est fait, ainsi certainement qu'une meilleure connaissance de ce que l'université française, en particulier, met derrière cette appellation. Je retiens néanmoins une chose, qui paraît fondamentale : c'est bien par réaction devant une esthétique et une pratique Beaux-Arts que se sont distingués des artistes, des architectes, pour utiliser le terme de recherche plastique à opposer à une déclinaison des canons de l'esthétique officielle. Mais quid, dès lors que le terme est à son tour officiel ? Et quel contenu, derrière une appellation devenue me semble-t-il largement fourre-tout ? |
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Tout cela (« arts plastiques ») ce sont des mots et je ne crois pas qu’en dehors des arts textuels, les mots soient d’une grande utilité dans l’art.
Apparemment le terme Arts Plastiques semble avoir été réactivé après mai 68, les mots à cette époque avaient certes leur importance. Je suppose qu’il est censé intégrer les démarches artistiques conceptuelles, au delà des « beaux Arts » classiques. Il se trouve que je suis un fervent défenseur de l’art conceptuel. Bien entendu, cette forme d’expression inclut des escrocs, des rapaces mercantiles, des ringards, mais à l’instar des autres disciplines artistiques, ni plus ni moins. Etron rose ou croûte néo-classique, faites votre choix… Mais dans ses formes abouties, travaillées, cette forme est une forme de convergence et d’étonnement. J’ai souvent observé la grande attirance des enfants pour l’art conceptuel, bien plus que pour Géricaut ou autres statues du commandeur. Et dans sa pratique, à l’école par exemple, l’art conceptuel me semble riche dans la mesure où il doit être précédé d’une étape où l’on forme un projet créatif, ce qui n’et pas le cas quand on doit dessiner le vase posé sur une sellette. Vieil habitué de la fondation Cartier à son époque de Jouy en Josas, je suis très friand de musées d’art moderne, sans tout apprécier pour autant : l’art conceptuel offre la particularité de laisser le public particulièrement libre de sa critique et de ses sentiments à l’égard de l’œuvre. Mais j’aime les questions qu’il pose là où le classique donne des réponses parfois sans intérêt, et il est un grand inspirateur de ma pratique photographique. Et je ne suis pas le seul car il me semble, sur les vignettes, avoir aperçu des choses du genre dans un certain ouvrage, du reste controversé, consacré à une commune du sud-ouest profond… |
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Tu as bien évidemment raison, Pote, et j'ai fait (un tout petit peu) de la provocation.
Mais tu utilises les mots art moderne, et art conceptuel. Moderne est lié à une époque, par opposition à une plus ancienne. Conceptuel est lié à une pratique qui s'appuie sur un projet, une réflexion. La désignation arts plastiques me semble extrêmement fourre-tout, et l'enseignement qu'on en fait dans les collèges me laisse rêveur. C'est d'ailleurs bien de là que vient mon interrogation. La plupart des cours sont plutôt faits de manière sérieuse (même si généralement tendancieuse), mais vraiment pas les arts plastiques, au point que les élèves eux-mêmes saisissent les limites de ce qui leur est demandé, le contournent, et s'en amusent —attention, je dis qu'ils saisissent… mais ce qui est bien triste, c'est qu'il ne saisissent pas vraiment, car ils n'ont pas de culture en la matière. De manière plus ou moins habile, ils se jouent du discours qui leur est tenu, et se vantent d'avoir satisfait en ayant plus ou moins conscience d'avoir fait n'importe quoi. Vous me direz qu'en agissant ainsi, ils apprennent toujours justement à agir, ce qui est forcément formateur. Il est également vrai qu'on pourrait dire la même chose, au collège, des cours de musique, de physique, d'informatique. Tous, avec nos appareils photos, sommes alimentés, abreuvés, de démarches plus ou moins conceptuelles. Tous, nous sommes des hommes et femmes de notre temps. Ce qui m'interpelle (comme on disait il y a quelques années), c'est le côté fourre-tout de cette appellation, au nom de laquelle sont dispensés des enseignements d'une légèreté bien étrange. C'est aussi la manière dont l'État subventionne certains actes d'art conceptuels. Mais je reconnais aisément que l'État, autrefois, entretenait les arts pompiers. Tout ceci n'est pas très clair, c'est bien pour cela aussi que je pose la question. Dans mon métier, qui suppose une bonne dose de recherche plastique, je dois dire que j'ai une certaine retenue devant l'utilisation de ce terme, certainement en raison de ce que j'ai perçu d'enseignants qui utilisaient cette terminologie. Je souhaite savoir ce que pensent ceux qui se reconnaissent dans cette terminologie, qui la revendiquent. |
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 Le plastique c'est çà, l'art personne ne sait ce que sait. Cette installation de F Hybert, je crois, figurait dans le parcours d'art contemporain en vallée du Lot en 2004. Des fois il suffit d'ajouter une vidéo à n'importe quoi pour transcender un acte ordinaire en oeuvre. C'est tout ce que je peux faire pour alimenter cet infini débat... |
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Ce que Coignet laisse entendre, de la pratique artistique "plastique" dans l'enseignement, me désespère.
Pour moi, quelle que soit la discipline envisagée, tout ENSEIGNEMENT "artistique" devrait se fonder sur des EXERCICES conçus pour appréhender les lois (physiques, perceptives) et règles propres au domaine envisagé et non sur la prétendue créativité spontanée (innée ?) qui ne peut, à leur âge, n'être, au mieux, qu'un jeu. Á fortiori quand il s'agit de jeunes, à l'équipement perceptif encore peu développé, et dépourvus d'expérience, donc de maturité. Mais, que proposer comme "pédagogie" à partir de démarches trop souvent fondées sur l'imposture médiatisée et, finalement, que dire et que faire après Marcel Duchamp ? Sinon, peut-être, préférer les arts qui ont comme préalable, l'acquisition d'une "technique", instrumentale, corporelle, constructive, représentative, visuelle, etc. ? (Comme nel, j'ignore ce que c'est que l'Art, mais j'espère que ce n'est pas qu'un jeu ou la recherche de "l'effet" facile. (belle photo)) |
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