le Pirate Forum

  
Je ne comptabilise pas le nombre de photos prises au cours des années écoulées.

Pour l'année 2010, je garderai trois photos:




Pour avoir réussi une photographie qui permet d'identifier indirectement mais facilement le lieu où elle a été prise




Pour ce couple se promenant seul sur cette plage




Pour l'énergie qui émane du visage de cette femme dont le quotidien doit être souvent difficile
  • Message par insoL, jeudi 30 décembre 2010 à 20h47
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Salut Philippe.
La photographique, c'est un peu mon truc et je pense que les tiennes sont bonnes, mais pas assez (mais j'aime quand même beaucoup l'ombredufauteuil et les traînéesd'avions)
Par contre, même si je m'y connais un peu moins, je pense que tes photosderue sont les meilleures : le chiencoincoin mais surtout la composition du chiensurl'angledubassin et même le vélomuraldeLLN.
Enfin, j'accorde une mention spéciale pour la jeune femmequifaitl'angleàl'angle.

Bonne année à toi et à tous ! :wink:
Rien ne peut être pensé sans son contraire.
Héraclite

Merci d'avoir donné ton avis "insoL".

Pour la petite histoire, les deux photos avec des chiens sont des instantanés.
Il n'y a aucune mise en scène. Je cherchais à faire des photos de "coins" et les animaux sont venus interférer. A cet instant, il faut être très rapide et je comprends la notion de "tir photographique".
Ces interférences sont passionnantes car ce qu'on appelle le hasard vient ajouter de l'intérêt à la recherche.

Pour l'ombre de la chaise sur le mur, c'est un "travail" de patience: il a fallu que le soleil se mette en place. Là c'est plutôt de la "pêche à la ligne".
:-)

  
Védédé, tu fais allusion au prix summilux.net.
Certains ont choisi d'être discrets, d'autres de faire beaucoup de publicité autour de leur participation.
Tu fais partie de la seconde catégorie.
:cool:

Personnellement, j'ai fait aussi de nombreux concours cette année, mais pas photographiques. Certains ont été des échecs, d'autres m'ont permis de gagner ma vie. Jamais le jury ne s'explique.

Revenons au concours summilux.net. Tu remarques qu'il n'y a pas eu de commentaires après la proclamation des résultats. C'est vrai, et étonnant.
Mais peut-être n'ose-t-on rien dire car le résultat semble évident, et, après avoir applaudi le lauréat, l'exercice qui consiste à critiquer les autres dossiers proposés peut paraître un peu périlleux.

Si je devais faire ce jeu avec les travaux de deux membres éminents et actifs de notre Pirate, j'ai nommé Marielle et Védédé, voici ce que je pourrais en dire.

Le dossier de Marielle est intéressant, émouvant, et porte en germe un futur livre que l'on imagine aisément au regard de ce qu'elle a déjà fait par ailleurs avec ses premières séries en noir et blanc, et ce qu'elle a fait depuis, publié ici même.
Mais une nécessaire sélection sévère, appuyée par un discours construit, n'est pas encore faite, et en conséquence, on peut considérer qu'elle a présenté une œuvre en devenir, qui n'est pas satisfaisante dans la forme proposée pour le concours.
Ainsi, en raison également d'une forme photographique plus proche du reportage que de la belle photographie, sans reportage écrit, son dossier proposé ne pouvait objectivement pas l'emporter.

Le dossier de Védédé souffre de quelques faiblesses de même nature que celui de Marielle : il n'est pas abouti, la qualité photographique est insuffisante, et hétérogène.
L'autre faiblesse, supplémentaire me semble-t-il, est le thème absolument dérisoire.
Je n'ai rien contre le dérisoire, mais je crois qu'il faut, lorsqu'on se frotte à ce type de jeux, être d'une rigueur et d'une perfection absolues.
Les références qui me viennent à l'esprit concernant ce genre d'exercice se situent du côté des Oulipiens et de leurs camarades, et tout particulièrement de Raymond Queneau (Exercices de style, Gallimard, 1947), ou Georges Perec (Avec Barandard, La cathédrale de Chartres dans tous ses états, Denoël, 1982, (montages photographiques), ou Tentatives d'épuisement d'un lieu parisien, Christian Bourgois, 1975). On peut aussi penser aux Cronopes et fameux de Julio Cortazar (Gallimard, 1962).
Certes, ces références sont essentiellement littéraires, mais je les choisis parce que leurs auteurs créent des développements ludiques et formels sur la base d'une idée d'origine ténue, minuscule, et qu'en l'exploitant avec talent et beaucoup de travail, ces écrivains amusants donnent à leur jeu une épaisseur supplémentaire, poétique.

Ainsi, le fait que coin puisse signifier plusieurs choses différentes, et se mettre en images, ne se suffit pas. Il faut non seulement que ce jeu de mots prenne un peu plus de densité, mais aussi que les photos ne puissent souffrir la critique, qu'elles s'imposent comme évidentes.
La seule que je retiendrai personnellement est celle des chiens qui arrivent de chaque côté du coin, très dynamique et amusante.
Elle gagnerait malgré tout, à mon avis, à ne pas avoir été faite au si grand angle.
Cela m'amène à mon avant-dernier commentaire à ce sujet : l'usage trop systématique du très grand angle, des plongées et contre-plongées trop évidentes produisent une dramatisation facile qui dessert les photos qui s'en trouvent soit un peu bancales, soit maniérées.
Mon dernier commentaire concerne le noir et blanc issu de couleur désaturée, qui manque de naturel et de dynamique.
  • Message par HB, vendredi 31 décembre 2010 à 15h22
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" Heureux les simples d'esprit " disait je ne sais qui :lol: Passez une bonne fin d'année, je vais chercher du gui :bise:

Merci Laurent, d'avoir rédigé cette analyse, qui est pour moi (et certainement aussi pour Marielle) un éclairage très utile et qui va certainement contribuer au parcours futur.

Je ne comprends cependant pas pourquoi tu entres en matière en faisant une catégorisation à propos de la discrétion.
Dans mon esprit, la photographie n'existe que lorsqu'elle s'expose à un regard.
Il m'a semblé utile de faire en sorte que le travail soit vu par le plus grand nombre, en disposant ça et là des liens vers le "Prix".

L'avis du public est beaucoup plus enrichissant qu'un prix (sauf si c'est le "Prix du Public" :wink: ).
Pour des apprentis, le silence est une rude sanction.

Nous sommes chacun dans un parcours et les échanges qui sont réalisés dans les forums qui nous relient, qui nous ont permis de nous rencontrer, ce sont des guides précieux.

Mais peut-être suis-je seul à accorder de l'importance à ça?

Pour en revenir à ton analyse à propos de mon travail "plastique", ta remarque à propos de la dynamique et du noir et blanc issu de capteurs couleurs m'intéresse particulièrement.

Je m'interroge sur ce qu'il faudrait faire pour améliorer cette réputation qu'on fait au numérique.

Mon nouvel écran et certaines impressions que j'ai pu réaliser sur des papiers très blancs ont tendance à me rassurer à propos de la dynamique.

Certains traitements sur des portions d'image permettent en outre de rattraper des défauts.

Pour certaines photos la dynamique n'est pas utile et pas toujours nécessaire.

Des images réalisées avec une technique HDR m'irritent et je leur trouve très peu d'intérêt.

Bref, voilà un sujet qui va certainement m'intéresser ici et là au fil des lectures.

Bons préparatifs pour le passage à 2011. Et bonnes photos à toutes et à tous!
  • Message par HB, vendredi 31 décembre 2010 à 16h54
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VDD a dit : " Mais peut-être suis-je seul à accorder de l'importance à ça? " Tu n'es pas tout seul, je te rassure car je ne voudrai pas que tu finisse l'année sans le savoir :wink: On a beau montrer son travail, difficile d'y trouver un public :-x
On est toujours tout seul, tu l'auras remarqué et l'on est souvent ignoré, ici ou ailleurs :gaga2: :bise:
  • Message par insoL, vendredi 31 décembre 2010 à 17h16
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Ah … je me régale quand Coignet fait la critique !
Mais, en décrochage chronique, j'ai tout raté à propos de ce « Prix summillux.net » ! :(
Rien ne peut être pensé sans son contraire.
Héraclite

  
A tout le monde : salutations !

A HB : je vois tout ce que tu montres !
Critiquer tout ce qu'on voit est difficile, voir plus bas.

A Védédé :

Concernant la publicité, je me borne à faire un constat.
Quoi que cela puisse paraître peu crédible, et bien qu'exposé de manière visible sur deux forums que nous connaissons tous deux, je m'applique à ne dévoiler que peu de choses me concernant. De mes relations, de mes amis, je ne laisse rien paraître, et j'y veille tout particulièrement.
Et concernant mes photos, bien qu'ayant parfois bien envie que tous voient ce que je crois avoir réussi, je ne mets pas non plus de liens ni d'appels.
Ainsi, je remarque évidemment ceux qui font exactement l'inverse.
Et comme tout le monde, lorsque personne n'a rien écrit à la suite de la publication de mes productions, je le regrette, car j'aimerais savoir ce que les autres en pensent.
Bien sûr, moins vous critiquerez ce que je fais, moins je critiquerai ce que vous faites, non par fâcherie, mais en raison de ce que je vais évoquer plus bas : de la difficulté d'être acteur et critique.

Concernant la participation au prix, ni HB, ni Marielle, n'en ont fait mention en quelque lieu que ce soit, ici ou là-bas.
Concernant les relations via forum, si au début, il y a quelques années, j'ai rencontré tous ceux qui se manifestaient, à la suite de mails, MP, aujourd'hui, je me garde jalousement à l'écart.
Peut-être est-ce que parce que je suis trop visible par mes bavardages incessants ?
Probablement pas que pour cela, car je remarque que l'ensemble des pirates adopte semble-t-il cette attitude de discrétion.

Tu évoques ensuite mon jugement à propos des coins. J'y ai déjà pensé, et j'ai évidemment une opinion sur chaque dossier présenté. Mais je n'ai pas osé écrire à ce sujet, car personne ne le faisait d'une part, mais aussi parce que cela peut sembler un peu présomptueux de juger ainsi, en attitude critique, ce que font les autres, sans qu'ils aient sollicité cet avis.
Je crois qu'il est d'autant plus difficile d'être critique sur nos forums, que nous sommes aussi acteurs. Il est plus facile d'être seulement critique.
D'ailleurs, tu ne critiques toi-même généralement pas, ni ne commente, les productions des autres.

A propos du noir et blanc, le numérique n'est pas en cause. Ce qui provoque cet équilibre des densités de gris fort différent de ce que produit un film noir et blanc est dû au fait qu'il s'agit à l'origine d'une photo en couleur.
Si tu as fait du labo traditionnel, et que tu as tenté, jeune, à cet âge où on essaie tout, de tirer des négatifs couleur à l'agrandisseur sur papier noir et blanc, tu as dû constater ce même décalage de rendu, qu'on n'arrive que difficilement à estomper, même en utilisant du grade dur.
En numérique, on y arrive, en tâtonnant empiriquement, ou en se documentant sur les sensibilités des films noir et blanc.
Une donnée de base est le fait que les films noir et blanc ont une sensibilité dont la courbe décrit un "S", linéaire dans les zones médianes d'illumination, et "aplatie" dans les zones de haute lumière et de basses lumières. La photo couleur obtenue sur capteur n'a pas du tout ces caractéristiques. Mais on peut tenter de les approcher en travaillant sur les courbes et niveaux, dans le logiciel d'ouverture des Raw, et dans un logiciel d'images comme Photoshop.
On observe également que les courbes et densités sont différentes sur les trois couches RVB.
En transférant ces trois couches vers trois calques en niveaux de gris, et en les dosant de manières différentes (transparences les unes par rapport aux autres), travail doublé d'un travail sur les courbes, on peut faire des choses amusantes, et approcher d'assez près le rendu d'un noir et blanc sur film.
Je ne l'ai fait que rarement, parce que je photographie sur film lorsque je fais du noir et blanc.
  • Message par HB, vendredi 31 décembre 2010 à 17h52
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Rien à voir avec les échanges précédents, mais je viens de lire cela sur Libé et je n'ai pu m'empêcher de vous l'indiquer :exas:

" L’Europe sous pression populiste
Le gouvernement du Hongrois Viktor Orbán, qui illustre la montée en puissance des partis à la fois nationalistes et ultralibéraux, prend samedi la tête de l’Union.

L'ACTU Orbán plonge les Vingt-Six dans l’embarras
SUR LE SUJET
BLOG COULISSES DE BRUXELLES, UE

La France refuse de condamner la loi hongroise sur les médias

Le président hongrois, Pal Schmitt, a promulgué aujourd’hui la loi qui tire de facto un trait sur la liberté de la presse dans un pays qui va présider l’Union pour six mois à compter du 1er janvier. "

Le lien

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/co ... lisme.html

Sombre atmosphère. :(
  • Message par Tromer, vendredi 31 décembre 2010 à 19h30
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J'aime bien lire Philippe VDD parce qu'il passe une ligne...

... et cela rend la lecture plus facile !

J'aime bien lire aussi Coignet ...
...mais il passe pas de ligne alors c'est un peu plus fastidieux à lire. :?

Mais c'est bien quand même.
:kl:

  
:shock:

Tu as l'habitude de lire les livres spéciaux avec gros caractères ?

  
:( et avec un an de plus ça risque de ne pas s'arranger...
:mask:

  
coignet
Une donnée de base est le fait que les films noir et blanc ont une sensibilité dont la courbe décrit un "S", linéaire dans les zones médianes d'illumination, et "aplatie" dans les zones de haute lumière et de basses lumières. La photo couleur obtenue sur capteur n'a pas du tout ces caractéristiques.


Bien dit. Je précise que la pente de la partie linéaire (dans une représentation densité vs illumination) est ce que l'on nomme le gamma de l'image N&B, rien à voir avec le gamma en numérique qui n'est qu'une banale densité de point gris.
Le gamma est déterminé par le développement, ce qui fait qu'en jouant sur ce développement, on règle le gamma comme une "bascule" entre les hautes et basses densités. D'où la méthode à Jules, et les discussions que nous eûmes avec notre ami Jacques à ce propos sur Summilux (au temps où les participants de ce forum s'intéressaient vraiment aux autres).

Le tirage applique un nouveau gamma, celui du papier, ce qui rend somptueux et insurpassables les scans de tirages, cf Rainer et Nathalie, là ou le scan d'un négatif rend le plus souvent un résultat médiocre (grain, diffusé sous l'agrandisseur, dynamique, ...).

Pour ce qui est de la dynamique, et pour rebondir sur une discussion démarrée sur un autre fil (portraits), la médiocre performance du numérique est un problème physique basique.
Plus le photosite est petit, plus vite il sature car il ne contient pas assez d'électrons, en quelque sorte (en simplifiant à outrance). Il est alors essentiel d'exposer à droite, car les hautes lumières explosent si l'on règle la lumière sur le point gris classique.
La course à la résolution, à taille de capteur constante, s'accompagne donc d'une perte de dynamique. Ce qui explique la bonne qualité du Nikon D700, 12 Mpx pour 24x36 (donc de grands photosites).

Aucun traitement numérique ne compensera jamais ce problème, pas plus qu'il ne pourra être techniquement résolu au niveau du capteur, un semi-conducteur étant un semi-conducteur. La seule solution est d'éviter de prendre des photos présentant un fort écart d'éclairement. C'est ce que nous faisons déjà avec la diapo, mais pour une raison inverse : les basses lumières bouchées.

L'idée que le résultat, une fois passé sur un PC, serait indépendant de la technique utilisée, est une chimère. Si l'on aime le N&B, alors il faut s'en donner les moyens et se plonger les doigts dans la chimie...
Quelqu'un qui fait des images ne peut pas être rassurant
Raymond Depardon, Errance

Flickr

  
Jacques, pote
L'idée que le résultat, une fois passé sur un PC, serait indépendant de la technique utilisée, est une chimère. Si l'on aime le N&B, alors il faut s'en donner les moyens et se plonger les doigts dans la chimie...

C'est aussi ma conviction. Mais, et c'est l'un de nos petits désaccords :wink: je pense qu'on peut obtenir des résultats très intéressants en numérisant un film, malgré le décalage technique considérable : il ne s'agit évidemment pas de tirage à sec, mais d'une approche technique complètement différente.

Ainsi, je ne crois pas que lorsque nous numérisons un film, nous fassions la même chose qu'en faisant un tirage à l'agrandisseur, mais je suis persuadé qu'en y consacrant du temps et exerçant l'œil, nous pouvons arriver à produire du noir et blanc intéressant hors sol. Je reste persuadé que c'est parce que c'est dans le film, -développé le mieux possible à la maison de manière rationnelle en fonction des prises de vue et du film choisi, qu'est inscrite la personnalité de la photo.
La difficulté d'obtention d'un bon rendu lors d'une numérisation comparativement à un tirage à l'agrandisseur est dû en effet à la courbe de réponse du papier, mais aussi à l'optique de projection, et aux imperfections du procédé.

Pour simplifier, la numérisation la plus fidèle n'est que la copie du négatif, et en aucun cas un tirage, copie de surcroît bien trop parfaite, le tirage à l'agrandisseur apportant les défauts de l'optique, et les caractéristiques du papier.

J'irais jusqu'à dire qu'une mauvaise optique permet un meilleur tirage à l'agrandisseur qu'un excellent scanner.

La calamité de la numérisation d'un négatif est que le négatif n'est pas perçu et transféré comme comportant des aplats texturés (le sujet et le grain), mais des grains plus ou moins gros et plus ou moins foncés. Si l'on songe une seconde que de plus le grain est réparti aléatoirement, et sera transféré sur une trame orthogonale, on comprend tout le problème de la numérisation, y compris de dynamique : essayez de jouer sur le contraste d'une succession de points noirs...
Ajoutez le fait que le changement d'échelle de l'image (le ré-échantillonnage) est alors (c'est une obsession chez moi il est vrai) particulièrement destructeur, car au lieu de fondre la matière dans le sujet ainsi que le fait n'importe quelle projection, il crée un grain artificiel qui remplace le sujet.
Les forums de photographie regorgent de photos ainsi martyrisées.

Tout le problème du tireur numérique depuis un film argentique est de réinterpréter proprement tout cela, aussi bien en dynamique, qu'en texture.

(Depuis un bon scanner comme le Nikon Coolscan, c'est moins difficile : l'une des qualité de l'image produite par un scanneur de type Nikon Coolscan est qu'elle est issue de la projection de l'image sur le capteur au moyen d'une optique : c'est une photo du négatif, et non seulement une décomposition par balayage comme avec un scanner à plat. Elle en comporte d'ailleurs même quelques uns des défauts : un peu flou dans les angles...
Je me demande si je ne vais pas me mettre à photographier mes négatifs avec une optique macro sur ban de reproduction, si ce n'est pas là l'une des clefs possibles d'un rendu plus fidèle, et plus photographique.)


Concernant le noir et blanc issu de couleur, je crois vraiment qu'il faut le voir comme un dépannage.
Plus le temps passe, plus j'y suis opposé, en application d'un principe de vérité.
Je crois beaucoup à l'importance d'un rapport de vérité entre les techniques employées et le résultat souhaité.
Évidemment en architecture, (non à la fausse pierre, aux fausses briques, au faux bois, etc.), mais aussi en photographie.
Une photo en noir et blanc se conçoit en noir et blanc, et elle est définitivement en noir et blanc sans retour possible, parce que j'ai mis volontairement un tel film dans mon appareil, et non pas parce que je me demande, a posteriori, si ma photo en couleur ne serait pas plus jolie avec une dé-saturation ou un joli effet de logiciel qui fait ci ou ça.

Ainsi, ma conclusion du soir sera que peu m'importe -relativement- la technique, je cherche surtout à l'utiliser de manière logique.

C'est la raison pour laquelle je n'ai pas utilisé de numérique avant l'existence du D700 (taille des photosites et dynamique d'image), et la raison pour laquelle j'ai toujours, et probablement jusqu'à ma mort photographique, des poudres, flacons, et bobines de films dans mes tiroirs.

Pour comprendre ce que Jacques Pote expose rapidement en début de son message, regardez les documents des fabricants de films, qui donnent toujours des explications détaillées sur les courbes et gamma de leurs films, suivant l'exposition et le développement. Puis, faites vos essais !

Jacques et Laurent, je vous lis avec intérêt mais j'ai des difficultés à relier tout ça à la pratique numérique.

Ma chaîne de traitement photographique aboutit sur les 9 cartouches d'encre de l'Epson 3880 et sur un choix de papiers "Fine arts".

Les photos du travail sur le "coin" ont fait l'objet de traitements dans Lightroom 3 et elles ont été imprimées en qualité "musée".

Parmi les traitements il y a bien évidemment cette courbe en "S", niveaux de noir, saturation, échelle de gris. Plus un travail de caches et de tampons.

Ce processus que j'ai suivi était destiné à ce que le travail soit viable pour une exposition avec des photos au format A2.

Le résultat me semble très bon. Je n'ai bien sûr aucun moyen de déterminer par comparaison, si ce serait plus fin via une filière "argentique".

Il m'arrive de travailler au M9 en basculant la balance de blancs en "Noir et Blanc" et de visionner de temps en temps des JPEG sur l'écran arrière en noir et blanc.

Dans ce cas je monte des filtres (jaune, rouge, vert tels qu'on les utilise en N&B "argentique"), sur l'objectif.

Les fichiers DNG sont donc irrémédiablement condamnés à rester destinés à un traitement noir et blanc.

C'est absurde mais ça rejoint un peu ce qu'exprime Laurent quand il dit qu'il charge une pellicule couleurs ou noir et blanc dans son appareil.

Je suis tout à fait d'accord avec lui aussi pour dire qu'on passe difficilement d'un négatif couleurs à un tirage noir et blanc.

On dérive par rapport au "Bilan" mais c'est très intéressant.

A voir si on ne devrait pas faire glisser des interventions dans un fil plus approprié?

:-)

  
Il est vrai qu'en réponse au Pote je me suis éloigné de la question d'origine.
C'est l'une des caractéristiques de ce type d'espace de discussion de voir des sujets en entraîner d'autres, au gré des idées.

Sérendipidité :wink:

  
C'est d'ailleurs une des ressources et qualités primaires de cet espace de partage. :bise:
PeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicOPeppinOMeccanicO



Un joli coup de projecteur, "Danyves"!
Merci.
J'ai grâce à toi étudié ce mot et ses sens plus en détail.
:-)

Oui, mais alors, gare à ne pas tomber dans la zemblanité :shock:
(que ferions-nous sans google ni wikipedia :-) )

Car La Loi de Murphy peut alors n'être pas loin. :-)
  • Message par HB, lundi 3 janvier 2011 à 16h51
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Vous vous cassez bien le ciboulot pour pas grand chose, dans ce début d'année que je vous souhaite bonne et heureuse :lol: :bise:

  
Philippe VDD
j'ai réalisé un travail pour le prix "Summilux".
Je regrette que ce travail n'ait donné lieu à quasiment aucun commentaire de la part des "spectateurs"

Et de ton côté, as-tu des commentaires à faire sur les travaux des autres ? (uniquement des membres du pirate bien sûr, par correction pour les autres ne lisant pas forcément nos pages).

Parmi les traitements il y a bien évidemment cette courbe en "S", niveaux de noir, saturation, échelle de gris. Plus un travail de caches et de tampons.

:!:
Je ne parlais pas de cette courbe là...
mais de la courbe sensitométrique du film, dont j'écrivais qu'elle n'a pas les mêmes caractéristiques que celle d'un capteur.

Voici par exemple celle du film Kodak Plus-X révélé dans le D-76 :




En abscisse, la valeur de lumination : en lux/seconde (luminance/temps d'exposition)
En ordonnée, la densité.

La pente (soulignée par moi en rouge) exprime le contraste, plus elle est forte, plus le contraste est élevé, plus elle est faible, moins il est élevé.

Ce graphique concernant la Plus-X Kodak nous donne ces caractéristiques avec le D-76 à 20° non dilué pour trois temps différents : temps plus court, densité plus faible et contraste plus faible.
Il nous montre également la chute dans les basses lumières et dans les hautes lumières (matérialisées par moi sur fond gris).
C'est cela que j'ai appelé plus haut une courbe en "S".
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