Edouard H
L'expression "Devoir de mémoire" me gonfle et m'emmerde.
Sans attendre l'exégèse de la pensée Jonassienne, je remarque que "devoir de mémoire" est un néologisme idiot, post-moderne, sans doute.
Le "devoir" implique le "faire", c'est à dire une fin qui s'impose à l'action en tant que valeur en soi (revoir Kant). A la différence du "pouvoir".
Le "devoir" de mémoire est donc une expression idiote. On pourrait dire "devoir de commémoration", mais pas " de mémoire".
Ensuite, où l'on fait du Jonas "à l'envers", un individu ne peut conserver la mémoire de ce qu'il n'a pas connu. Or comment peut-on concevoir une mémoire collective de faits non connus des individus, surtout quand les faits sont idéalisés ? Comment opérer le passage de la singularité disparue à la singularité vivante ? (les murs de noms sont un moyen)