coignet a écrit :
Je n'ai rien contre Agnès V que je trouve même très sympathique, mais j'ai généralement la sensation d'une certaine vacuité lorsque je regarde ses films. Je ne sais peut-être pas y voir ce qui y serait visible.
J'ai beaucoup aimé une vieille chose,
Cléo de 5 à 7, mais pas tellement le reste...
Ce qui m'intéresse dans le cinéma, c'est précisément ce qui n'est pas visible.
Forcément, la construction d'un long métrage fini de plus de 1h30 suppose une montagne de choses dont il ne reste que cette trace, infime quand on y pense.
C'est la même chose dans la plupart des arts, quand les artistes sont de vrais artistes, pas des marchands.
Cléo de 5 à 7 (le seul film que j'ai vu de ta liste, sur un autre fil !) en dit ainsi beaucoup plus qu'il n'en montre. Après tout, cela suffit, un grand film.
Quand Tiziano a peint l'Assomption des Frari, à Venise, il aurait aussi bien pu s'arrêter après.
Dans son autobiographie, Agnès Varda parle beaucoup de Jacques Demy, lui aussi produisit peu, mais de l'essentiel.
C'est peut-être la dilution qui fait que je n'ai jamais pu lire Balzac, et que je trouve Zola rasoir...