le Pirate Forum
    Aimerais développer mon premier film : conseils

Bonjour à tous,

Je vous écris ce petit mot car j'aimerais développer mon premier film à la maison. Je ne maîtrise pas très bien les étapes et vous demande conseil.
J'aimerais développer un film neopan 120 en 400 iso. Etant un néophyte complet, je sais qu'il me faut un révélateur dans la cuve, un bain de nettoyage et un fixateur + nettoyer encore.

1) Le révélateur : beaucoup de gens disent qu'ils utilisent de l'ID-11. Par contre pour les proportions, certains disent qu'ils fonctionnent à 1+..., comment savoir les proportions à utiliser ? Avez-vous un tutorial ?
Etant donné que c'est un neopan 400, je suis allé voir dans votre grille : donc si j'ai bien compris la charte ---> ID-11 à 20° = 7 minutes au révélateur ?

2) D'après mes lectures, je dois retourner le film toutes les 30 secondes deux fois par tranche de 30 sec. Ne pas trop agiter car cela augmente le contraste et la plage de tonalité des gris. Suis-je dans le bon ?

3) Pour le nettoyant comment dois-je procéder ?

4) Le fixateur, qu dois-je utiliser car la grille du neopan fuji mise en ligne ne dit pas grand chose ---> je n'ai pas un très bon anglais non plus.

5) Il y a une cinquième étape de lavement. Avez-vous les durées ?

Je sais que mes questions peuvent vous sembler naïves. J'ai essayé de faire un effort de recherche mais plus je cherche plus cela est complexe car chacun à sa recette et s'enfonce souvent dans des subtilités que je ne maîtrise pas.
Pouvez-vous m'éclairer dans cette recette et dans la lecture de la charte du neopan 400 par exemple ?

A la fin il y a des graphique, à quoi servent-ils ?

Bien à vous et merci d'avance de partager votre expérience !

Philippe
Lecteur et voyageur de l'image, passionné de photo, rédacteur pour Focale Alternative Magazine.
http://www.focale-alternative.be/

  
Voici quelques réponses en suivant l'ordre de ton message :

1) le révélateur :
L'ID-11 est tout simplement, avec le D-76 quasiment identique de Kodak, le révélateur le plus répandu, permettant d'obtenir des résultats de bonne qualité avec tous les films.
On le prépare comme indiqué sur les boîtes : mélange des poudres dans de l'eau chaude en volume inférieur à un litre ; on agite, et après dissolution totale, on complète avec de l'eau froide jusqu'à obtenir exactement un litre.
Cette solution de base, dite généralement dans les notices "stock", peut s'employer telle quelle, ou diluée. Si on l'emploie telle quelle, il faut, après chaque film, augmenter le temps de développement de 10%, puis cesser de l'utiliser après 10 films. Le détail est expliqué dans les notices.
Si on la dilue, on n'utilise la dilution qu'une seule fois, puis on la jette. La solution stock doit être stockée à l'abri de la lumière et de l'air. Utiliser des bouteilles souples et les écraser pour chasser l'air avant de les fermer.
La dilution du révélateur, qui demande alors un temps de développement plus long, accroît la netteté, réduit les contrastes, augmente le grain.

Concernant le temps ID-11/Neopan-400, en effet, Fuji conseille 7 mn de dévelopement en solution stock à 20° en format 120.

1) agitation au développement :
En régle générale, on agite la cuve pendant 30 secondes, puis 5 secondes toutes les 30 secondes. On peut aussi faire 60 secondes, puis 10 secondes toutes les 60 secondes. Il sera difficile de voir la différence. Si on agite en permanence, il faut réduire le temps, et le contraste sera plus fort, car on surdéveloppera un peu les zones les plus exposées, et sous-développera légèrement les zones les moins exposées. En agitant peu, diluant, et allongeant le temps de développement, on fait l'inverse.
Le plus simple est de faire exactement ce qui est indiqué dans la notice, pour apprendre à obtenir des résultats standards constants. Ensuite, au cas où on saurait qu'on a un besoin spécifique, ou pour faire des essais, on peut varier et observer…
L'agitation intermittente décrite en début de ce paragraphe (30 secondes, puis 5 secondes toutes les 30 secondes) est le standard, et doit se faire en douceur. Dans le cas d'une cuve utilisée avec un bouchon, on peut la retourner de bas en haut puis de haut en bas au rythme de un basculement par deux secondes, en faisant des gestes non brutaux ; dans le cas d'une cuve de type Paterson avec un agitateur permettant de faire tourner les spires à l'horizontal, on peut ainsi tourner l'axe, au rythme tempéré d'une rotation douce par seconde.

3) rinçage :
La règle voudrait qu'on utilise un bain d'arrêt. C'est une très légère dilution d'acide acétique avec un PH de 4 environ.
Si on utilise un bain d'arrêt, il ne faut pas le faire à la légère, car un taux trop élevé peut détériorer le négatif.
Le bain d'arrêt sert à stopper l'action du révélateur, et à épuiser moins vite le fixateur.
Personnellement, je n'en utilise jamais. Je rince la cuve en la remplissant et vidant trois fois de suite au robinet, avant de fixer.
Le rinçage est indispensable car il ne faut pas contaminer le fixateur avec du révélateur.
Il faut rincer immédiatement, pour éviter que le révélateur continue à agir pendant une pause entre révélation et rinçage, mal réparti sur le film après vidage de la cuve.

4) fixage :
La durée de fixage dépend du fixateur employé. Lire le mode d'emploi qui détermine la dilution à employer pour film, et le temps d'action.
Généralement 4 mn. Procéder comme pour le révélateur : agitation continue, puis discontinue.
Une à deux minutes de plus dans le fixateur ne produira rien de nocif pour le film ; l'inverse, si !

5) rinçage final :
C'est une opération simplissime. Les sels d'argent non révélés et le fixateur doivent être intégralement évacués pour la bonne conservation du film.
Avec du courage, on peut remplir, retourner deux fois sur elle-même puis vider sa cuve une vingtaine de fois, l'ensemble devant durer environ 15 minutes.
Avec moins de courage, utiliser un tuyau souple qui se raccorde au robinet et à la cuve, et laisser rincer à l'eau courante pendant une demi-heure.

6) agent mouillant :
Le séchage du film risque de produire des taches de dépôts de sels calcaires. Pour éviter cela, on utilise un agent mouillant (vendu chez les photographes), qui s'utilise généralement avec seulement quelques gouttes par litres (voir la doc de l'agent mouillant que tu auras acheté).
Voici comme je procède : 2 mn dans un bain d'eau du robinet avec agent mouillant ;
je vide et remplis avec de l'eau distillée (bidons de 5 litres en droguerie ou supermarché), bain d'une minute.
Puis je suspends les films.

7) séchage :
Cette étape est cruciale pour ne pas avoir de poussières collées sur les films.
En n'étant pas équipés d'un séchoir à film, utiliser une pièce comme la salle de bain ou de douche, propre, fenêtre et porte fermées, et ne pas y mettre les pieds pendant deux heures après avoir suspendu le film. Le simple fait d'ouvrir et fermer la porte fait s'envoler quelques poussières qui se colleront définitivement sur l'émulsion collante. Avant de quitter la pièce, s'y déplacer avec précaution, et manipuler la porte d'entrée en douceur.

8) les températures :
Tous les produits et eaux de rinçages doivent être utilisés à des températures proches, car un choc thermique sur l'émulsion peut la réticuler. De plus, l'eau froide rince moins bien. Régler donc son robinet à 20° en mélangeant eau froide et eau chaude, et en vérifiant avec un thermomètre avant de l'utiliser dans la cuve.

9) conclusion :
Développer demande seulement d'être propre et soigneux, il n'y a rien de mystérieux.
Si tes produits sont toujours bien propres, bien stockés, tu n'auras aucune mauvaise surprise, à part de constater que souvent tes fims seront de meilleure qualité que dans bien des labos qui travaillent trop souvent avec des solutions un peu fatiguées.

10) les graphiques :
Ils sont présents dans les documentations techniques de chaque film : ils sont généralement de deux familles, la première renseignant sur les courbes de réponses des films à la lumière (certains sont plus sensibles dans les zones sombres, d'autres dans les zones médianes), ces caractéristiques étant un peu modifiées par certains révélateurs ; les deuxièmes donnent des renseignement sur les densités des films suivant les temps de développement, les dilution, et les températures. Certaines documentations donnent aussi des informations à propos de l'effet Schwarzshild : la réponse des émulsions est moins bonne lorsque les temps de pause s'allongent, et ainsi, pour certains, si la cellule dit qu'il faudrait exposer une seconde, ce sera 1,5 seconde, ou 2 secondes.

Tout d'abord un très grand merci pour ta réponse complète ci-dessus. Cela demande du temps à écrire et je t'en remercie sincèrement.

Mes questions viendront dans l'ordre de tes réponses et utiliseront ta notation chiffrée.

1) Si je comprends bien : le stock est la matière que j'ai préparée avec la poudre et l'eau ? Donc ensuite j'ai le choix : je l'utilise tel quel avec une réutilisation de 10x ou bien je dois encore la diluer avec de l'eau. Mais il vaut mieux le diluer pour la netteté ou si j'aime le grain. Par contre, si je l'utilise non dilué : le temps de développement est moins long, il y aura plus de contrastes.
Ce qui me posait problème était la notion de stock car comme je l'ai déjà dilué avec de l'eau en le fabriquant, cela signifie que "le stock dilué" demande de rajouter encore de l'eau.
Suis-je dans le bon ?

Avec le neopan, je prends le stock non dilué à 7 minutes. Mais si je dilue le stock, le temps augmente ? Et si oui de combien ? Comment le savoir ?

2) Agitation : je mets le produit dans la cuve. Ensuite j'agite en suivant tes conseils durant 7 minutes.

3) Rinçage est obligatoire mais pas le bain d'arrêt.

4) Le temps du fixateur dépend du fixateur. Vais-je trouver le temps dans le mode d'emploi avec du neopan ? ou bien le fixateur n'a pas la même répercussion que le révélateur et qu'un fixateur ne fait rien que juste fixer ? Qu'utilises-tu comme fixateur avec ton expérience ?

5) Ici je peux ouvrir la cuve j'image car le film est fixé. 30 minutes sous l'eau et bien c'est long et cher quand même. Eau de pluie cela irait à ton avis ?

6) Utilisation d'un agent mouillant : tu me conseilles quoi comme agent mouillant ?

7) Pour le séchage, j'ai déjà vu des gens qui prenaient une peau spécial et qui frottaient les films pour ne pas qu'il y ait des traces de gouttes. Est-ce utile ou bien je laisse juste goûter le film dans la baignoire ?

8) Pas de choc entre les produits. 20° est une bonne moyenne dès que j'utilise de l'eau.

Voilà j'ai essayé de résumer et de poser des questions à la fois. Suis-je dans le bon au niveau théorique ? J'ai commandé ce livre-ci en librairie : "Noir & Blanc : De la prise de vue au tirage de Philippe Bachelier"
Certains forums disaient qu'il était incontournable. Tu me le confirmes ?

Je te remercie pour ton investissement. Cela me fait très plaisir. J'espère que mes questions ne te dérangeront pas trop. Si d'autres utilisateurs se sentent l'envie de donner des conseils, ils sont les bienvenues :)
Lecteur et voyageur de l'image, passionné de photo, rédacteur pour Focale Alternative Magazine.
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Tu peux aussi trouver beaucoup d'informations sur ce lien :
http://www.pirate-photo.fr/tablesdev/documents.htm
Trouver rapidement une signature drôle et intelligente...

  
Oui, lapaju a raison. Les documentations des fabricants fournissent l'essentiel de ce qu'on a besoin de savoir.
Par exemple, la réponse à la question "Mais si je dilue le stock, le temps augmente ? Et si oui de combien ? Comment le savoir ?" est dans notre table de dévelopement, qui n'est qu'une simple compilation des données fournies par les fabricants de films et de chimies.

Pour répondre à tes questions et commentaires :

Oui, on appelle solution stock le litre de solution initial. Donc, pour développer un film 120 en 1+1, on regarde quel volume il faut (500 ml pour un film 120 dans une cuve Paterson par exemple), et on dilue en rapport 1+1, soit pour un film 120, 250 ml de solution stock et 250 ml d'eau.

J'utilise les fixateurs que je trouve en boutique photo, sans me poser de question particulière. Je trouve le plus couramment de l'Hypam (erreur… n'existe plus) Rapid Fixer d'Ilford ou du Superfix de Tenenal. Autrefois on trouvait aussi l'Agefix d'Agfa. Les temps et dilutions donnés par les fabricants sur les bouteilles sont identiques quel que soit le film. Il n'y a pas de raison de choisir tel ou tel fixateur en fonction de tel ou tel film.
La seule règle est de ne pas risquer un fixage insuffisant. Le fixateur élimine les sels d'argent non révélés, et c'est leur complète élimination qui garantit la bonne conservation du film.

Si on veut ne pas utiliser trop d'eau, le système par remplissage et vidage actif, sans eau courante continue, permet de moins perdre d'eau. Mais le rinçage en eau courante ne se fait pas à plein débit du robinet, et on est loin de la quantité d'eau utilisée pour une douche ou un bain.
Je n'ai jamais pensé à l'eau de pluie. Je me méfierais, sans savoir, car il ne serait pas bon par exemple qu'elle ait un taux d'acidité élevé.
Question à poser à des spécialistes.

Concernant l'agent mouillant, même chose que pour le fixateur : il suffit d'un agent mouillant conçu pour cela. L'agent mouillant est de même nature qu'un savon de vaisselle comme le Mir par exemple, mais avec la garantie qu'il est pur, sans additif qui pourrait abîmer le film à long terme. Ce n'est pas cher, et vu la faible quantité qu'on utilise, on garde le flacon plusieurs années. J'utilise ce qu'on trouve le plus couramment : Tetenal Mirasol 2000 ; n'importe quel agent mouillant spécialisé pour la photo venant d'un fabricant connu fera le même office.

Enfin le séchage.
La pratique de l'essorage manuel du film est semble-t-il répandue. C'est le meilleur moyen de rayer l'émulsion qui est très fragile, pour gagner quelques minutes de temps de séchage. Je déconseille formellement, et je ne suis pas le seul.
Les gouttes ne laissent pas de traces si elles ne comportent plus de calcaire.

On peut aussi secouer les spires pour évacuer l'eau. Le faire en ambiance d'air pas forcément très propre est encore un moyen de risquer d'empoussiérer l'émulsion. J'ai fait ceci, à une époque : disposer les spires sur la tranche dans un panier à salade rotatif, fermer le couvercle, et tourner la manivelle. Ça marche bien et c'est sans risque.

Je ne le fais plus ; je suspends mes films trempés et dégoulinants, et lorsque je fais bien attention (bon rinçage, eau distillée, ne pas soulever de poussière, etc.), je n'ai pas de poussières. En cas de bêtises, comme d'entrer ensuite dans la pièce où sont suspendus les films alors qu'ils sont encore bien mouillés, la sanction est bien là : les dernières vues les plus proches du sol prennent de la poussière distribuée par l'appel d'air à l'ouverture de la porte. La salle de bain ou de douche est un bon endroit car son atmosphère régulièrement humide, associée à un passage régulier de la serpillière, garantit un taux de poussière beaucoup moins élevé que la proximité de ta bibliothèque !

Enfin, concernant Bachelier : oui, c'est le livre sur la question.
    discontinuée
  • Message par paga, mardi 26 octobre 2010 à 20h52
    citer

hédoniste nihiliste
Autre remarque: ne pas trop s'attacher à la Neopan400 en format 120 :wink:
“Be guided by beauty. Everything I’ve done has had an aesthetic component to me. Building a company trading bonds, what’s aesthetic? ... If you’re the first one to do it right, it’s a terrific feeling and a beautiful thing to do something right, like solving a math problem.” (James Simons)
    Re: discontinuée
  • Message par HB, mercredi 27 octobre 2010 à 10h47
    citer

  
paga
Autre remarque: ne pas trop s'attacher à la Neopan400 en format 120 :wink:

Et l'acros 100 en 120 :?:

Et bien un très grand merci pour vos commentaires. Cela est très concis et très pro. Je ferai mes premiers tests la semaine prochaine et je vous montrerai en exclusivité mes essais pour vous remercier.

Oui pour le neopan 400, il est arrêté. Je l'ai lu dans le Réponses-photos de ce mois. Je ne peux pas dire que je m'y attache car ce n'est que mon second film après tout :-)
Lecteur et voyageur de l'image, passionné de photo, rédacteur pour Focale Alternative Magazine.
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À mon discutable avis, il suffit d'utiliser d'autres émulsions, comme l'HP5 ou la TMAX.
En format 120, l'influence de type de grain du film est très limitée en raison du grand format du négatif.

Tu pourras ainsi, lorsque tu auras terminé tes Neopan-400 et ton ID-11, et que tu auras été conquis par le développement de film à la maison, faire l'expérience du développement de l'HP5 dans du révélateur liquide de type Ilford LC29, peu cher, qui se prépare à base de liquide à diluer, plus rapide à mettre en œuvre que l'ID-11, et très bon avec ce film.
Si tu n'as jamais développé de film, peut-être n'as-tu jamais non plus tiré à l'agrandisseur, ou numérisé un film ?

Pour l'agrandissement, j'ai déjà agrandi des images. Par contre la numérisation est totalement inconnue pour moi. Les éléments essentiels,... Il est vrai que je n'y connais pas grand chose. Tu as des scanners à conseiller par exemple ou des points sur lesquels je dois m'axer lors de l'achat d'un scanner ?
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Le scanner c'est avant tout une question de budget, puis d'apprentissage.
Mais si tu tires à l'agrandisseur, tu n'en as peut-être pas besoin, à part d'un bon scanner à plat pour numériser les tirages.

Pour numériser vraiment bien le film en contrôlant avec finesse son travail, et pour obtenir une qualité équivalente à celle d'un tirage argentique de bon niveau, une seule adresse de matériel accessible aux amateurs pas trop désargentés : Nikon Coolscan 5000 ou V pour 24x36, et Coolscan 9000 pour film 120.
Avec ça, on peut faire un travail de bonne qualité. Exemple sur 24x36 et Coolscan V.

Comme le 9000 pour film 120 est fort cher et rare, si on n'a pas beaucoup de trésorerie, on se rabat sur du matériel de gamme moyenne à basse ; j'utilise personnellement un scanner Canon 8800F. Numériser avec ce type d'outil demande beaucoup de travail, car le scanner n'est pas capable de saisir l'ensemble des données d'un film, depuis les hautes lumières jusqu'aux basses. Il faut souvent numériser en deux fois pour le noir et pour le blanc, et jouer des calques dans un logiciel de type Photoshop.

Pour le film 120, des scanners à plat permettant aussi de numériser le film de manière correcte existent à partir d'un certain niveau de prix, environ 700 à 800 euros. De plus, avec ce type de matériel, on fait vraiment de très bonnes numérisations de tirages.

Les idées, essais, expériences des uns et des autres sont exprimées sur ce fil, où tu trouveras en milieu de l'avant-dernière page d'excellentes numérisations faites par Nel avec un scanner Epson V750.

  
Est ce que quelqu'un a une expérience de numérisation avec appareil photo numérique, en photographiant la diapo ou le négatif sur table à lumière ?
Quand on voit un documentaire d'Arte sur la valise mexicaine (merci danyves) il semble qu'ils aient procédé ainsi.
"Quand tu ne ris pas tu ne vis pas"

  
Je me suis déjà plusieurs fois posé la question.
En effet, je suis insatisfait de mon petit scanner pour le format 120, et je n'aurais pas de quoi acheter le Nikon 8000 ou 9000.
De plus, ce serait d'un coût pas très cohérent avec ma production photographique.
J'aimerais bien savoir si je pourrais obtenir de bons résultats en mettant le Nikon D700 sur une colonne de statif de repro, et les films sur une table à lumière, car je pourrais bien envisager d'acheter statif et table, si tel était le cas.

Juste un petit retour d'expérience au sujet de la reproduction d'un tirage positif datant du début du siècle dernier et d'un format d'environ 13x18. Il y a plusieurs années, j'en avais fait une reproduction en tout argentique (Nikon FM2, 105 - très probalement) et, depuis, le tirage en 18x24 sur un simple papier multigrade est accroché au mur dans mon coin "bouquins". En toute modestie, je trouve le résultat pas mal du tout. A l'époque, j'avais demandé une repro. chez un photographe avec un résultat hyper-décevant.

2ème temps: il y a quelques mois, sans doute pour inaugurer mon V700 j'ai fait une numérisation en haute résolution. A l'écran, le résultat me semble assez bon. Par contre, le tirage original présentant bien évidemment quelques outrages du temps (sépia fortement affaibli avec des altérations de surface), j'ai entrepris une grosse opération de retouche ...toujours en cours! La principale raison étant que le scanner a trop bien scanné et que nombre d'imperfections, invisibles à l'oeil nu, sont là, bien présentes! En particulier une myriade de "trous" microscopiques qui prennent un temps fou à "boucher" sous L.R:


(Je vous présente mon arrière-grand-père et sa fiancée à droite au cours d'un repas de campagne en 1919. Mon trisaïeul au fond, né en ...1864 :wink: Le photographe, qui était donc le 14ème de cette tablée est inconnu. J'aurais bien aimé savoir quel appareil a pu être utilisé.
Le nombre de bouteilles sur la table me laisse perplexe ...et je viens à l'instant d'en découvrir une autre au pied de l'arbre derrière le bisaïeul :shock: )

3ème temps: éprouvant une lassitude certaine à ce travail de retouche, j'envisage de refaire une numérisation via le D700 mais quid du résultat avec une résolution supérieure?
Conclusion: Je suis très dubitative quant aux enseignements que vous pourriez en tirer pour la numérisation de négatifs!
  • Message par HB, vendredi 29 octobre 2010 à 18h31
    citer

  
Solange, en effet, ce n'est pas une mince affaire :wink: Est-ce l'original ou la copie de ton V700 ? Avec Epsonscan, tu as la possibilité de modifier la résolution ( moindre ) et tu peux réduire le grain. Mais de passer de 13x18 à un format supérieur va t'augmenter les défauts, chose au tu sais :wink:
Bises

Ci-dessus, c'est la version V700. Je pense en effet qu'il faut réduire la résolution de numérisation. Il n'y a pas de grain sur l'original mais l'image est très fortement affaiblie. Je vais refaire des essais :cool:
  • Message par HB, vendredi 29 octobre 2010 à 18h43
    citer

  
Il va pleuvoir tout le WE :wink:
Bises

  
Solange
Le nombre de bouteilles sur la table me laisse perplexe ...et je viens à l'instant d'en découvrir une autre au pied de l'arbre derrière le bisaïeul :shock: )


Moi aussi, j'en compte moins que de convives.
"Quand tu ne ris pas tu ne vis pas"

Et bien cela est vraiment intéressant. Donc en résumé es-tu satisfaite de ton scanner v700 ou bien te semble-t-il un peu moyen au bout du compte ?
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Aperturecorp
Et bien cela est vraiment intéressant. Donc en résumé es-tu satisfaite de ton scanner v700 ou bien te semble-t-il un peu moyen au bout du compte ?
Je n'ai aucune expertise en numérisation de films. Mes choix ont été très orientés par les avis des personnes que j'ai estimé être qualifiées et par le budget que j'étais prête à utiliser. J'ai alors choisi le V700/V750 pour scanner mes négatifs 6x6 et quelques vieux tirages positifs. Pour le stock de films 35mm (négatifs N&B, diapositives couleur) que j'aimerais bien numériser j'ai pris un Nikon Coolscan V. Oui, je suis satisfaite de ce choix ...mais je me suis bien vite rendue compte que, comme pour la prise de vue, le matériel ne suffit pas. Loin de là.
A partir d'un équipement "correct", le résultat final va, en effet, être principalement dépendant de toute la chaine de processing utilisée (scanner -> logiciel de numérisation -> post-processing -> édition (impressions, web, écrans, ...). Les informations que l'on peut trouver tant sur ce forum, que sur Summilux ou ailleurs sont bien sûr essentielles. La plus grande difficulté étant d'identifier la pertinence et la fiabilité des données disponibles.
  • Message par HB, samedi 30 octobre 2010 à 11h35
    citer

  
Il est bien évident que l'on toujours mieux servi par soi-même :wink: En clair, comme le rappelle Solange, les infos glanées ici ou ailleurs sont forts intéressantes, et ensuite il faut les traduire afin de caler sa propre chaîne au mieux. Rien ne vaut la pratique qui apporte de l'expérience. Un pratique répétée, car moi-même, dès que je suis un certain temps sans procéder, soit au développement, soit au scan, je perds vite les notions de base :bise:

  
Ce sont les meilleurs matériels disponibles pour un budget normal, quels que soient les reproches qui peuvent leur être faits ici et là.
En comparaison rapide avec l'agrandisseur, je dirais rapidement ceci :
il me semble qu'un débutant obtiendra plus facilement un résultat moyen satisfaisant et plaisant à l'agrandisseur qu'avec un scanner ;
en revanche, une fois maîtrisés les débuts, le travail approfondi d'un tirage (masquage, repique, etc.) demande plus de travail et de virtuosité à l'agrandisseur que sous Photoshop.
Le passage du négatif au tirage à l'agrandisseur est le résultat d'un processus logique et cohérent, aussi bien du point de vue de la texture de l'image (projection optique du grain sur le papier), que de ses densités et contrastes (courbe de réponse des papiers à tirer cohérents avec les densités des négatifs). La numérisation d'un négatif pose toutes sortes de problèmes, dont la numérisation du grain et sa restitution satisfaisante, et la dynamique :
d'une part, le transfert d'un nuage de points aléatoires dans la trame de pixels doit être pris en compte, transfert dont les difficultés matérielles sont amplifiées par les changement de résolution et les ré-échantillonnages de fichiers ; c'est là qu'interviennent les artifices logiciels d'accentuation ou de réduction de la netteté.
D'autre part, la dynamique des scanners est différente de celle des films, et le travail des courbes et niveaux, dans l'interface de saisie numérique du pilote du scanner (plus ou moins bien faite), puis dans Photoshop, doit être fait avec finesse pour ne pas obtenir des résultats aberrants et disgracieux.

Et bien un grand merci pour toutes ces infos utiles. Cela n'est pas toujours facile de s'y retrouver.
Lecteur et voyageur de l'image, passionné de photo, rédacteur pour Focale Alternative Magazine.
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Voilà j'ai acheté ma cuve et tout ce qu'il faut en terme d'objet. J'ai réalisé 2 films : Neopan100. J'ai consulté la fiche de développement que vous proposez ici : Neopan100 lien

1) Maintenant, j'aimerais utiliser pour révéler de l'ilford LC29 car Coignet disait que cela était très pratique. Je regarde dans la grille et..... il n'y a aucune indication. C'est assez embêtant ou alors je n'ai pas très bien compris le système.

2) Idem pour le fixateur. J'utilise du Rapidfixer et il n'y a aucune indication.

Que dois-je faire ?
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Voilà j'ai trouvé une information sur le LC29 via ce site que vous conseillez : dvlper du neopan 100 avec du LC29

Bon sur ce point je suis ok. Dans le livre de Bachelier, il disait que le temps inférieur à 5min sur un développement n'est pas une bonne affaire. Il vaut mieux que cela soit supérieur à 5 minutes. Avez-vous d'autres révélateurs liquides intéressants ou bien je tente avec le LC29 ?

A votre avis ?
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