le Pirate Forum
  • Message par sanglier, lundi 1 avril 2013 à 8h37

  
Cathédrale de Bayeux : la crypte.

    Vierge à l'enfant
  • Message par Tromer, jeudi 4 avril 2013 à 9h49

  
    Saint Bertrand de Comminges
  • Message par orville, dimanche 14 avril 2013 à 18h24

  


(Avec des ballons de Philippe Berry)
"Quand tu ne ris pas tu ne vis pas"
  • Message par coignet, dimanche 14 avril 2013 à 19h14

  
Il y avait à Saint-Bertrand de Comminges, autrefois, une très bonne crêperie :D:
    Clocher de l'église de Foucarmont
  • Message par Philippe H, samedi 13 juillet 2013 à 13h27

  


Seine-Maritime
  • Message par coignet, samedi 13 juillet 2013 à 14h55

  
À titre tout à fait personnel, que penses-tu de la chose ?
  • Message par Philippe H, dimanche 14 juillet 2013 à 15h47

  
Je trouve que c'est une architecture (façon blockhaus) un peu spéciale pour une église, mais cela ne me dérange pas :!:

Philippe
  • Message par coignet, lundi 15 juillet 2013 à 9h17

  
Je ne voulais pas me dire dérangé.
J'ai le sentiment lorsque je vois ce genre d'architecture religieuse que ces gestes formels d'architecte ou de sculpteur, transcris dans ce matériaux aride qu'est le béton armé par des entreprises de bâtiment, sont incapables de transmettre de l'émotion.
Émotion présente dans les bâtiments religieux médiévaux, addition des gestes multiples des tailleurs de pierre comme d'autant de gestes de foi, de gestes de vie.
Je n'ai jamais vu un bâtiment contemporain capable de transmettre une émotion.
  • Message par insoL, lundi 15 juillet 2013 à 11h46

Le béton vieillit mal et, dans ce cas ci, la « voûte » est antinomique avec sa mise en œuvre (coulée sur place).
Quant à l'émotion, je trouve quand même qu'il y a eu Ronchamp (même si c'est une architecture plus « baroque » que contemporaine).
Faut, faudra, faudrait … Il aurait fallu.
  • Message par coignet, lundi 15 juillet 2013 à 12h54

  
Plus qu'une voûte (qui serait en effet structurellement aberrante) je une grande épingle à nourrice.

J'ai toujours trouvé Ronchamp un peu culcul, peut-être un peu Blanche-Neige et les sept nains.
Mais je ne connais qu'en photo, peut-être faut-il y aller.
  • Message par jbz, lundi 15 juillet 2013 à 13h00

  
Première réaction: une guillotine à plusieurs places.
    fontaine miraculeuse au Mont Ste Odile 67
  • Message par nitrees, lundi 15 juillet 2013 à 13h30

  


C’est là que, selon la Tradition, Sainte Odile revenant de sa visite aux malades, rencontra un aveugle ;
frappant le rocher, elle fit jaillir une source, dont l’eau miraculeuse guérit l’infirme.
Les pèlerins, à leur passage, s’y lavent les yeux.

  


Hué, Vietnam
    Art chrétien
  • Message par Pythéas, lundi 15 juillet 2013 à 22h48

L'architecture moderne ne m'incite pas au recueillement, au contraire des églises romanes qui sont d'une architecture équilibrée, rythmée et sobre. Dans une telle église, j'ai l'impression d'être isolé du monde, voire d'être dans un autre monde. Cette sensation ne m'est jamais arrivée dans une église moderne.
  • Message par coignet, mercredi 17 juillet 2013 à 8h48

  
C'est parce qu'il s'agit réellement d'un autre monde.
Ce sont des œuvres d'art collectives dans lesquelles chacun a mis son âme et sa passion.
Elles ont été réalisées en une période de maturité artistique totale.
  • Message par paga, mercredi 17 juillet 2013 à 11h31

hédoniste nihiliste
Artistique et artisanale... et aussi tout simplement le passage du temps? Il y a en effet un aspect transcendantal a voir la perfection d'une église Romane remplie d'imperfections humaines, de deviner les coups de marteaux du ferronnier sur un portail patiné, les pierres taillées parfaitement mais d'aucune a l'identique, des plâtres ou ciments qui ont été solidifiés ou creusés par les pluies, du passage du temps et surtout du passage des pèlerins dont les pieds on creusé petit a petit un passage visible dans la dalle, de cette perfection de loin pleine de défauts quand on s'en approche de tout près : c'est vivant, c'est humain, de loin une personne nous parait très belle et "parfaite", et de près on observe les imperfections, les défauts de la nature et le passage du temps, les effets de la gravitation. Bref on ressentirait donc plus "la Passion" quand on est entraîné dans une combinaison visible de labeur manuel, de sueurs et du temps passé a tailler des pierres, l'humain qui s'est dépassé par génie et par pure force mais qui restant faible et faillible devant la nature, l'univers et son créateur(s), et surtout les effets du temps et des éléments sur la matière, collectivement, petit a petit - comparativement a du neuf, taillé au laser, mis a niveau par GPS, avec des matériaux indestructibles (apparemment)? Pour des raisons similaires, des gens font pipi dans leur slip quand ils voient un vieux Leica et en fait ne sont pas autant excités par le dernier super duper compact avec wi-fi en plastique.
  • Message par Pythéas, mercredi 17 juillet 2013 à 12h28

paga a écrit :
Pour des raisons similaires, des gens font pipi dans leur slip quand ils voient un vieux Leica.

Es-tu sûr d'avoir mis le bon lien ? Cela étant, je ne comprends pas le japonais :-x
  • Message par coignet, mercredi 17 juillet 2013 à 13h45

  
Je ne mettrais pas le vieux Leica sur le même plan, car la dimension sacrée a une importance. Je le comparerais plutôt à une vieille voiture comme par exemple une Delahaye d'avant-guerre.
Il me semble vrai qu'à certains moments s'exprime une adéquation parfaite entre une esthétique, un savoir-faire technique et un besoin.
Le vieux Leica porte cela en lui, sa parodie d'aujourd'hui (i.e. le MP), non.
  • Message par paga, mercredi 17 juillet 2013 à 14h34

hédoniste nihiliste
La dimension sacrée est importante pour les croyants, et certes elle l'a probablement été pour les bâtisseurs, c'est largement vrai.
Mais pour un agnostique ou un athée, l'émotion est ailleurs : elle provient de l'admiration du génie humain, éprouvé par le temps.

AMHA

:cool:
  • Message par Pythéas, mercredi 17 juillet 2013 à 14h49

coignet a écrit :
la dimension sacrée a une importance.


Je suis bien d'accord là-dessus, mais je ne comprends pas en quoi une Delahaye d'avant-guerre présente une dimension sacrée et non un vieux Leica. En fait, je ne comprends pas en quoi une Delahaye d'avant-guerre et un vieux Leica présentent une telle dimension. Il leur manque la présence d'un mythe, d'une croyance ou des forces de l'esprit (au choix).

A titre professionnel, j'ai eu l'occasion de parcourir à pied les forêts de l'île isolée de Espiritu Santo, au Vanuatu, avec des guides kanaks. En passant au pied des banians et en évitant les zones tabous, j'ai eu comme jamais la sensation d'être dans un autre monde, dans un monde éminemment sacré, qui recèle bien des secrets pour nos esprits rationnels.

Quoique différemment, j'ai eu cette même sensation en parcourant des expositions sur l'art aborigène, art toujours incroyablement vivant. Les dessins racontent des histoires transmises depuis des générations et des générations. Un chercheur du CNRS m'a expliqué que l'un des mythes aborigènes renvoyait à l'occupation de l'Australie par les premières peuplades, alors que ce continent était encore relié à l'Asie. Ceci remonte à des milliers d'années !

Sans aller aussi loin géographiquement, le déluge renverrait à la rupture d'un barrage naturel situé au niveau du Bosphore. La Méditerranée se serait alors déversée brutalement dans la mer noire. Il existe des preuves géologiques et archéologiques de cet épisode.

Pour terminer mon propos, un ami a participé - il y a peu d'années - à une expédition pour retrouver les restes de l’Astrolabe et de La Boussole, les bâtiments de Monsieur de La Pérouse. Comme cet ami a vécu 17 ans au Vanuatu, il a pu obtenir le positionnement de plusieurs sites tabous. Et bien, ce sont sur ces zones qu'ont été découverts des restes de camps "européens". La prochaine expédition devrait se concentrer sur ces zones.

Tout ceci pour dire que l'existence de mythes révèle des histoires anciennes qu'il ne faut pas rejeter. Ce sont eux qui donnent la dimension sacrée à un site, à un monument ou à un objet.

Une Delahaye et un vieux Leica n'ont pas cette dimension.
  • Message par Pythéas, mercredi 17 juillet 2013 à 14h52

paga a écrit :
La dimension sacrée est importante pour les croyants, et certes elle l'a probablement été pour les bâtisseurs, c'est largement vrai.
Mais pour un agnostique ou un athée, l'émotion est ailleurs : elle provient de l'admiration du génie humain, éprouvé par le temps.

AMHA

:cool:

Nos réponses se sont croisées.
Je ne suis pas d'accord avec toi ou du moins, nos approches sont différentes. Pour ce qui me concerne, je ne pense pas qu'il faille être croyant pour croire au sacré et se sentir interpellé par lui, au plus profond de notre esprit.
  • Message par coignet, mercredi 17 juillet 2013 à 15h22

  
Je voulais évidemment dire que je mets sur le même plan vieil appareil photo et vieille bagnole : on est sensible en les regardant à la rencontre entre savoir-faire, besoin et technique. Rien de plus, ce ne sont que (jolies) ferrailles.

En revanche l'art sacré roman lorsqu'il s'exprime à son plus haut niveau laisse percevoir plus que cela : l'élan de l'âme.
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être croyant pour comprendre, percevoir, ressentir ce que ces hommes ont laissé dans la matière, ce qui les portait pour ainsi arracher au sol ces volumes, que ces œuvres soient chrétiennes ou guatémaltèques, japonaises ou européennes.
Ceci est particulièrement sensible dans l'architecture romane de l'an 900 au XIIIe siècle, qu'elle soit religieuse ou non : on y lit que l'homme fait corps et cœur avec son environnement et ses ressources, et cela me semble particulièrement touchant.

Cela n'empêche aucunement d'aimer et apprécier l'ère des architectes et artistes qui suivra (renaissance, classicisme), ou celle des ingénieurs (l'appareil photo, la voiture, le Bauhaus), ou même l'ère actuelle.

Je n'ai jamais été croyant. Ce que j'ai perçu de plus émouvant dans ma vie est avant tout la musique, surtout lorsqu'elle n'est pas sacrée. Vient ensuite, lorsque j'étais enfant, la découverte des objets paysans traditionnels tels qu'on les voyait alors au musée des arts et traditions populaires de la porte Maillot à Paris, les outils, objets et bijoux préhistoriques, et l'abbaye de Senanque.
  • Message par paga, mercredi 17 juillet 2013 à 20h43

hédoniste nihiliste
Pythéas a écrit :
...
Nos réponses se sont croisées.
Je ne suis pas d'accord avec toi ou du moins, nos approches sont différentes.


oui et oui (presqu'un cas de "let's agree to disagree") :D:

Pythéas a écrit :
Pour ce qui me concerne, je ne pense pas qu'il faille être croyant pour croire au sacré et se sentir interpellé par lui, au plus profond de notre esprit.


Je ne voudrais pas faire de sémantique, ni polémiquer ou fâcher, mais croire au sacré n'est-ce pas, au moins un peu, "être croyant"? D'être ému par la foi des autres, par ce que la foi a fait accomplir (ému ou parfois choqué, la foi n'a pas fait faire que de belles églises Romanes) c'est je pense la ou nous pourrions nous retrouver. Je comprends tout a fait le désir de séparer l'architecture sacrée ancienne des exploits d'ingénieries plus récents, mais pour moi ils proviennent tous du même génie humain, seules les intentions étaient différentes. Les pharaons construisaient eux des pyramides, dont la taille des pierres était parfaite et leurs poids inexplicablement élevés étant données les techniques de l'époque... Est-ce émouvant de voir les pyramides, oui, et pourtant bien que ça ne semble pas comparable a l'abbaye de Sénanque, en tout cas pas dans la même catégorie "sacrée", moi ça me titille de la même façon pourtant.

:cool:
    Une autre

  


Ile de Phu Quoc, Vietnam
    Art chrétien du XXéme - XXIéme siècle.
  • Message par orville, mercredi 7 août 2013 à 15h30

  


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