le Pirate Forum

  
Syngue Sabour (Pierre de patience) film franco-afghan d'Atiq Rahimi avec Golshifteh Farahani.

J'ai beaucoup aimé ce film qui nous plonge dans un quartier de Kaboul où la guerre fait rage.
Une femme veille son mari plongé dans le coma dans sa maison avec ses deux enfants. Nous la suivons au quotidien pour l'approvisionnement de la nourriture, de l'eau et des médicaments.
La vie prend tout sa force dans cette femme qui ne cesse de parler à son mari comateux jusqu'à aller lui dévoiler des secrets. La parole est une élément essentiel du film. L'actrice Golshifteh Farahani (elle avait joué dans A propos d'Elly) est éclatante par sa beauté et son jeu.
Je vous conseille vivement ce film.

J'ai également vu Wadja. Je rejoins vos critiques.

Alceste à bicyclette m'a plu contrairement aux critiques très mauvaises dans l'ensemble.

Dans Passion, Brian de Palma rend hommage avec talent à Hitchcock.

L'homme qui rit m'a donné envie de lire le roman de Victor Hugo.

  
Proteus a écrit :
Syngue Sabour (Pierre de patience) film franco-afghan d'Atiq Rahimi avec Golshifteh Farahani.
J'ai beaucoup aimé ce film qui nous plonge dans un quartier de Kaboul où la guerre fait rage.
Une femme veille son mari plongé dans le coma dans sa maison avec ses deux enfants. Nous la suivons au quotidien pour l'approvisionnement de la nourriture, de l'eau et des médicaments.


Je ne vais pas être politiquement correct mais je fais désormais un rejet des histoires construites sur un tel socle (tout comme Amour, dans un registre voisin).
Idem pour les "films-concepts" Cheval de Turin, Blancanieves, Tabou, Holy motors, ...

De ce point de vue je ne suis pas gâté en ce moment.

En contrepoint nous avons une surproduction cinématographique, en particulier française, dont certaines raisons ont fait l'objet de polémiques dans la presse. Alceste à bicyclette, Au bout du conte, Dans la maison, Camille redouble, ... voilà des divertissements sympathiques et d'une certaine façon réussis mais c'est tout de même un peu fabriqué. Pour provoquer, ne faut-il pas préférer l'efficacité des jeux d'acteurs de Happyness Therapy, même si c'est du pur américain 100% prévisible ? Ou du Prénom ? Ou l'univers un peu foutraque et bricolé de Julie Delpy, aux bandes son parfois excellentes (Le Skylab, par exemple) ?

Cela étant, le cinéma est le domaine artistique le plus subjectif que je connaisse. Même les films qui font l'unanimité la font le plus souvent pour une infinité de raisons toutes dissemblables, mais finalement, n'est-ce pas là la force d'un grand film ?
Quelqu'un qui fait des images ne peut pas être rassurant
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    En réponse à Proteus et Coignet
  • Message par jbz, samedi 23 mars 2013 à 18h41
    citer

  
Je l'ai vu pour la 1ère fois en 51, avec le ciné-club du lycée.
En septembre dernier, je suis allé en Alsace, je ne pouvais pas ne pas visiter le château du Haut-Koenigsbourg.



Je ne pouvais pas non plus ne pas faire cette photo.
A propos, qu'est-ce que c'est ... l'cadastre?
    L'illusion de La grande illusion

  
Lorsque je suis passé dans la région, je n'ai bien sûr pas manqué de visiter le château, et ceci essentiellement à cause de La grande illusion.
Comme beaucoup de choses qui se transmettent en famille, j'avais en quelque sorte hérité de mon père comme une assignation à aimer et classer le film dans le tiroir aux chefs-d’œuvre, d'une part, mais aussi dans celui des œuvres éminemment humanistes. C'est ainsi, dans une certaine classe bourgeoise intellectuelle et amie des arts, on se doit d'aimer Mozart, la Renaissance italienne et La grande illusion et de voir, dans ce dernier un message de paix et une lecture humaniste des classes sociales et de la fraternisation. Bien sûr, cela se prolonge dans La règle du jeu, l'autre film qu'il faut aimer.

Je n'ai eu aucun mal à aimer La grande illusion, cela n'est pas difficile : des acteurs au sommet de leur savoir faire, un scénario parfaitement huilé, une très belle photo très soignée, faisant se succéder morceaux de cinéma et plans purement picturaux, une bande son superbement travaillée, suspense, émotion, tout y est, comme dans une vraie production hollywoodienne, mais avec le son et la saveur à la française.

Mais, petit à petit, au fur et à mesure que je le revoyais (j'ai dû le voir une bonne vingtaine de fois), le doute critique s'est insinué en moi, pour devenir franchement massif. Comment raisonnablement prendre comme message de paix et appel à la fraternité un film traitant de la guerre de 14-18 ignorant superbement quelle boucherie cela a été, ainsi que le traumatisme pour toute la société laissé par ces quatre années de folie (de fer, de feu, d'acier et de sang), et présentant 14-18 comme une aimable sauterie entre aristocrates qui, après avoir abattu l'avion de l'un d'eux, boivent le champagne.
Dans les camps de prisonnier l'on s'amuse beaucoup, regrettant seulement de n'être point libre, ce qui, il est vrai, est bien agaçant.

Mais c'est bien écrit, les comédiens sont géniaux, et voir Gabin chanter frou-frou, Carette faire ses jeux de mots foireux et son spectacle de music-hall, les anglais chanter la Marseillaise déguisés en femme, c'est bon, très très bon.
En revanche, le film me parait incroyablement aveugle, décalé, pour ne pas dire stupide, s'adressant en 1937 pendant que l'Allemagne se réarme à une société qui a pourtant connu dans sa chair la vraie guerre de 14-18, pas celle de Renoir avec son petit avion et ses rêves d'un autre temps.

J'avoue avoir eu plus de mal à aimer La règle du jeu que j'ai toujours trouvé rasoir, et en particulier le jeu de Renoir lui-même pénible.

Il n'en reste pas moins que Renoir est incontestablement l'une de nos grands auteurs de film, et je préfère aujourd'hui grandement, à ces deux monuments décalés, une farce comme Boudu sauvé des eaux, un roman social amusant comme Le crime de monsieur Lange, ou la confrontation de Gabin et Jouvet dans Les bas-fonds, Jouvet y campant pour le cinéma un personnage hautement stylisé, nous donnant un peu à imaginer l'immense comédien qu'il a dû être sur scène...

La grande illusion pourrait aussi symboliser un certain pacifisme des années trente, aveugle et/ou indulgent par rapport à la montée du nazisme, ainsi qu'un certain antisémitisme, s'ignorant comme tel, le film charriant tous les clichés sur le juif.
    le socle

  
Jacques, Pote a écrit à propos de Syngue Sabour
Je ne vais pas être politiquement correct mais je fais désormais un rejet des histoires construites sur un tel socle (tout comme Amour, dans un registre voisin).

Je ne trouve pas que Amour et Syngue Sabour soient construits sur des socles de même nature.
Et pour ma part, c'est justement vers les films comme Syngue Sabour que je me tourne naturellement, plutôt que vers Au bout du conte, qui devra me payer pour m'avoir dans la salle...

Autrefois j'avais aimé Cuisine et dépendances, et beaucoup apprécié smoking/non smoking. Peut-être aurait-elle dû en rester à l'écriture plutôt que de vouloir se penser en Chaplin ou Orson Welles qui écrit, joue, dirige et filme, surtout que même l'écriture semble beaucoup moins travaillée dans les derniers films.
Je vois aujourd'hui dans leurs dernières productions surtout une sorte de machine à brasser les idées reçues du moment. J'ai vu les deux derniers, dans un ennui pesant, et n'en verrai plus.
Mais je suis d'accord avec le Pote pour mettre dans la liste des films français constituant de plaisants divertissements, Camille redouble. La performance de l'actrice n'y est pas pour rien.
Ai trouvé Dans la maison assez vide et vain, sans chute satisfaisante.

J'ai regardé, aujourd'hui, Syngue Sabour, que j'ai trouvé remarquable en tous points. Contrairement à Amour, qui repose surtout sur l'intérêt de voir jouer ensemble, à leur âge canonique, ces deux grands personnages de la scène française que sont Trintignant et Riva, Syngue Sabour est un film ancré dans l'actualité brûlante, mettant en scène à la fois la parole d'une femme dans une de ces sociétés encore nombreuses où elles n'ont d'autre droit que d'appartenir à des hommes, et la guerre, telle qu'elle ne cesse jamais de se jouer à nos portes.
De plus, le film est d'une belle élégance formelle, la comédienne tout simplement magnifique, portant seule un rôle difficile et complexe, en de longs monologues, entre-coupés par l'actualité violente (les chars dans la rue, l’assassinat des voisins, les alertes et le quartier réfugié dans les caves, etc.).
Non, vraiment, rien de commun entre ces deux films !

À ne pas voir... Sous le figuier :-x
    Rep : le socle

  
coignet a écrit :
Je ne trouve pas que Amour et Syngue Sabour soient construits sur des socles de même nature.
Et pour ma part, c'est justement vers les films comme Syngue Sabour que je me tourne naturellement, plutôt que vers Au bout du conte, qui devra me payer pour m'avoir dans la salle...


Ce que je voulais dire, c'est que l'on sait tous que la condition humaine connaît la déchéance, la mort et le malheur absolu.

Je ne souhaite plus voir des oeuvres de fiction construites trop ostensiblement à partir de cette matière première. Une question d'âge, peut-être...
Quelqu'un qui fait des images ne peut pas être rassurant
Raymond Depardon, Errance

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Hélas, Syngue Sabour n'est pas encore visible en Argentine.
Sinon, je suis d'accord avec Jacques, la déchéance, la mort, le malheur...je préfère m'en passer.

Actuellement, je revois des films noirs américains, années 40' et 50'.
Il y avait un metteur en scène français qui excellait dans ce registre, Jean Pierre Melville.
touche pas à mon hamac !
http://barnackla404.blogspot.com/

  
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'aime la déchéance et la mort.
Ces données inévitables de nos vies m'intéressent, ce qui est différent, et savoir ce que d'autres, dont le métier ou l'art ou le savoir est de transmettre et interroger, les artistes donc, ont à en dire, ou ce que cela leur inspire, m'intéresse plus encore.

Plus que la mort et la déchéance, les questionnements concernant la difficulté de vivre, quelle qu'en soit la raison, m'intéressent.
Je vais donc voir avec intérêt tout film qui participe au débat sur les grandes questions de notre actualité, lorsque j'ai l'impression qu'ils sont réalisés par des gens dont la sensibilité va m'apporter quelque chose.

Il est, pour moi aussi, des films à éviter. Par exemple, pourtant contre tous les avis de tous mes proches, j'ai toujours refusé de voir sur la route de Madison :kl: et la plupart des grands films d'amour, surtout s'ils sont américains.

  
coignet a écrit :
Par exemple, pourtant contre tous les avis de tous mes proches, j'ai toujours refusé de voir sur la route de Madison :kl: .

Je ne désespère pas.... :mrgreen:

  
Pour rester dans le genre que vous aimez, j'ai vu, aujourd'hui, aux 7 Parnassiens (mais on peut le voir ailleurs et même ailleurs qu'à Paris), Camille Claudel 1915, de Bruno Dumont.

Pour qui aime un cinéma qui prend son temps, évite tout effet spectaculaire, repose, en dehors du travail d'actrice de Juliette Binoche, uniquement sur le montage et l'écriture : aucune affèterie, aucune gratuité, aucune musique de fond, une photo plus que parfaite.

Evidemment, ce n'est pas drôle.
En repensant à la remarque de Jacques, Pote, qui dit n'avoir plus l'âge de voir des choses pas drôles, je me suis aperçu que pour moi c'est plutôt l'inverse : j'ai enfin l'âge de voir des choses pas drôles. Jeune, je préférais les burlesques (j'aime toujours) et Belmondo (je n'aime plus trop...)

Dans un répertoire proche, bien que beaucoup plus romancé, avec des actrices toutes remarquables et un travail photographique d'une impressionnante beauté, j'ai apprécié et aimé La religieuse, de Guillaume Nicloux. Je n'ai jamais vu celle de Rivette, mais j'ai lu, il y a fort longtemps, le vrai livre. Le film m'a donné envie de le relire.
Je donnerai mon avis concernant l'adaptation après cette relecture, mais du strict point de vue cinématographique, en dehors d'une fin déroutante, c'est un bel ouvrage, très émouvant.

  
Laurent, juste un petit souvenir à propos de ton commentaire sur la Règle du Jeu.

J’ai vu le film au cinéma il y a bien longtemps. Et puis, je l’ai revu en 2009 à la télé.
J’en retiens surtout le personnage d’Octave, gai, bouffon, bohème, un peu déçu de lui-même.
A mon avis, c’est le personnage le plus riche de cette comédie tragique. Il a une lucidité mélancolique…attachante !
Il me semble que ce n’est pas par hasard que Renoir joue, lui-même, le rôle d’Octave.

Bref, c’était plaisant de revoir le film, sans plus.
touche pas à mon hamac !
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Comment dire .....

Aux antipodes (voir plus) du "classicisme", j'ai vu hier "Les Amants passagers", Almodovar semble avoir atteint le degré ultime de la libération intérieure, j'ai aimé très fort.
Gilles

  
Mais Almodovar, lui aussi, est un train de devenir un classique :D:
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Oui en effet, mais sa dernière production m'interpelle, j'ai eu la sensation que justement pour éviter de devenir un classique il a opté pour une "course" en avant qui m'interroge.
Gilles

  
Le film est annoncé pour le mois de juin en Argentine. Des que je le vois, on pourrait en discuter :)
touche pas à mon hamac !
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Ce sera avec grand plaisir :D:

Ce sera d'autant plus intéressant que, à ma connaissance, c'est le premier film d'Almodovar qui reçoit une critique aussi mitigée en France. Intéressant de connaître la perception de l'Amérique du Sud.
Gilles

  
J'ai tellement trop beaucoup fort aimé le livre que je me demande si je vais aller voir "L'écume des jours" .... pour qu'il devienne le dernier film que j'aurai vu :?:
    Rep :

  
Tromer a écrit :
J'ai tellement trop beaucoup fort aimé le livre que je me demande si je vais aller voir "L'écume des jours" .... pour qu'il devienne le dernier film que j'aurai vu :?:


Comme toi, j'hésite à aller le voir. Je préfère rester avec le souvenir du livre, que j'ai lu et relu.
    Rep :

  
Proteus a écrit :
Tromer a écrit :
J'ai tellement trop beaucoup fort aimé le livre que je me demande si je vais aller voir "L'écume des jours" .... pour qu'il devienne le dernier film que j'aurai vu :?:


Comme toi, j'hésite à aller le voir. Je préfère rester avec le souvenir du livre, que j'ai lu et relu.


Si vous aimez le livre, ainsi que l'univers de Gondry, n'hésitez pas, allez y.

Je lui trouve certes quelques faiblesses (un peu long sur la fin, casting pas totalement convaincant, évocation trop appuyée de Brazil - mais peut-être était-ce l'inverse) mais c'est une relecture intéressante de Vian en même temps qu'une adaptation ; la direction d'acteur est très bonne, comme d'habitude chez Gondry, ainsi que la BO.

En un mot, une oeuvre qui ne laisse pas indifférent.
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Je ne pense pas que je verrai ce film, qui concentre un peu tout ce que je n'aime pas au cinéma : fantaisie annoncée et même matraquée (le sourire forcé m'est repoussant), trop d'acteurs que je n'apprécie pas (Duris, Elmaleh, Sy, Chabat :peur: ), un recours à des artifices se voulant merveilleux, ...

C'est bien que les avis piratiens ne soient pas monocolors et monolithes ! :D:

Ce n'est pas une fiction mais un documentaire : je vous conseille très chaleureusement la Maison de la radio de Nicolas Philibert.
Par un montage astucieux et amusant, l'auteur nous fait vivre 24h00 de la vie de la célèbre maison ronde, passant de studios en studios, assistant au travail des uns et des autres.
Si comme moi, vous aimez la radio et que les voix des journalistes vous sont familières, découvrir l'image d'une émission littéraire de France-Culture comme de la réception des brèves à France-Info est non seulement divertissant, mais souvent captivant. Que ce soit dans l'actualité, dans la réalisation de dramatiques radio, de documentaires, la préparation des informations, voir les gens dont nous sommes habituellement auditeurs vivre dans cet univers si particulier et construire en direct, est réconfortant (oui), émouvant, amusant, et même passionnant. Leur enthousiasme est communicatif.
Quel que soit le domaine, ils sont excellents ...
sauf en musique classique :gaga2: la séance des chœurs de Radio-France est un cauchemar, comme peut l'être un concert de l'orchestre du même nom ; ces gens là ne sont pas dignes de jouer de la musique :exas:

Le film n'est pas un reportage, en ce sens qu'il ne montre pas tout. Il quête et trouve l'ambiance des lieux, s'attardant sur des visages, des silences dans ce lieu de fabrique du son, des mains, nous rendant par certains moments cet envers du décor comme intime.

  
Jacques, pote a écrit :
Si vous aimez le livre, ainsi que l'univers de Gondry, n'hésitez pas, allez y.


Je suis allé voir L’Écume des jours cet après-midi et j'ai été très déçu.
Je n'ai pas retrouvé la poésie qui se dégageait du livre. Mais je ne l'ai pas relu depuis longtemps donc mon souvenir est peut-être erroné. Toutefois, j'ai été agacé par la succession d'effets spéciaux en cascade dès le début du film. A aucun moment je n'ai été ému ni touché par la maladie de Chloé.
Le jeu des acteurs m'a irrité. Je l'ai trouvé superficiel. Gondry semble se servir du roman pour faire un étalage de son savoir faire en ingéniosité cinématographique jusqu'à indigestion. Le roman de Vian me semble mériter mieux.

  
Ah, j'avais prévenu : il faut aimer Gondry !
Cela étant, relis un peu le bouquin : les références "bricolos" y sont incessantes également, il fallait donc bien leur donner une réalité, puisqu'il s'agit de montrer au lieu de faire imaginer. Et le film est une adaptation plus fidèle qu'il n'y paraît.
La véritable faiblesse, de mon point de vue, est le casting, sans que je puisse pointer du doigt tel ou telle. C'est l'équipe qui n'embraye pas bien. Force est de constater que l'émotion d'"Eternel Sunshine... " n'apparaît pas dans l'Ecume des jours. J'ai trouvé les personnages secondaires les plus convaincants, ainsi qu'Elmaleh.

Ce que j'apprécie chez Gondry, c'est le parti pris qu'il revendique : il y a donc forcément du contre. Mais à mon avis, un artiste doit déranger. Et s'attaquer à ce "roman" ne pouvait que produire de la controverse.
Quelqu'un qui fait des images ne peut pas être rassurant
Raymond Depardon, Errance

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    En l'air avec Sandra et Georges

  
Bien entendu il doit être davantage valorisant de dire sur un forum qu’on est allé voir « Le râle » le dernier film de Vladimir Takatouniké qui a obtenu le maximum de smiley dans Télédrama … mais comme je vais rarement au cinéma, que si j’y vais ce n’est pas pour m’y endormir et que, par fidélité à mes grands-parents qui l’utilisaient jusque dans la cabane en bois au fond du jardin, je continue d’acheter Télé Poche, je suis allé voir Gravity.

Je fais donc partie de ces plus de un million de personnes qui, depuis mercredi dernier, sont allées s’envoyer en l’air avec Sandra Bullock (totalement méconnaissable je le précise pour ceux qui aiment la dame) , et Georges Clooney. L’occasion d’une petite soirée lyonnaise me permettant en plus de découvrir La Cité Internationale (c’est à voir) et, une grande première pour moi, un film en 3D.

Ben vous savez quoi, j’ai bien aimé. Je ne me suis pas ennuyé durant toute la projection et, quoique m’ayant fait la promesse de ne pas me faire avoir par les effets spéciaux (très très forts) j’ai quand même failli me prendre un boulon en pleine tête. Ma voisine de gauche n’arrêtait pas d’esquiver, qui un coup à droite, qui un coup à gauche. Celle de droite baissait régulièrement la tête tout en s’enfonçant de plus en plus dans son fauteuil (au demeurant fort confortable).

D’accord le scénario est assez inconsistant et les dialogues plutôt succincts (mais en VO c’est encore plus drôle – you copy me ?) mais ça se laisse franchement déguster comme une bonne grosse friandise (voire une tartine de Nutella pour ceux et celles qui font régime mais décident de se lâcher au moins une fois …). De belles métaphores (sauce USA) qu’il ne faut pas louper (ce qui est très difficile justement à moins de s’être endormi) et un message d’espoir final qui voit un bel élan (pas l’animal) en direction de nos amis chinois ….

Bref, un film à voir sans trop se poser de questions, ce qui, par les temps qui courent, n’est finalement pas une si mauvaise idée.


En redescendant sur terre ...
    Gravity

  
Comme Tromer, j'ai rejoint Sandra Bullock et Georges Clooney dans l'espace.
La réalisation est stupéfiante notamment dans la première partie du film. On a vraiment l'impression d'être dans l'espace. Comme l'ami Tromer, j'ai réussi à esquiver le boulon!
Je l'ai également vu en VO.
Le scénario est certes succinct mais j'ai trouvé les dialogues plutôt réussis entre Sandra Bullock et Georges Clooney.
En y allant, je craignais d'assister à un blockbuster indigeste à la sauce américaine. Ce n'était pas le cas. Je regretterai juste la musique trop présente à la fin du film.
Bref, j'ai aimé ce film et ne m'y suis pas ennuyé une seconde.
  • Message par paga, mardi 29 octobre 2013 à 22h02
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hédoniste nihiliste
ten four (10 4) :kl:
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