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Tromer a demandé quelques données supplémentaires à propos de la maison du Fada.
Je réunis ici, de manière pour l'instant informelle, les photos déjà postées, en attente de construire un sujet mieux agencé et plus instructif ! rue intérieure commerçante (niveau 3) sur le toit depuis l'escalier menant à un petit atelier collectif, le gymnase jeux d'enfant et solarium, depuis l'espace sous le petit atelier, et ses pilotis |
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Édité 2 fois, dernière édition par coignet mardi 29 mars 2011 à 15h33 | ||||||
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Je suis assez fasciné par la maison du Fada et je me demande s'il serait possible de la voir, avec du recul, dans son environnement ?
Est-ce que par exemple l'environnement proche a "respecté" la construction ou pas ? |
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Son environnement est un quartier sud de Marseille, résidentiel, dont le tissu mixte est formé de quelques immeubles de grande hauteur, et de maisons individuelles, à quelques centaines de mètres au sud du célèbre Stade Vélodrome.
On peut dire que l'environnement est peu ou prou tel qu'il était lors de la construction de l'immeuble du Corbu, en dehors du fait que celui-ci n'est plus un cas isolé dans ses volumes : d'autres immeubles hauts ont été construits depuis. Il reste un cas isolé du point de vue architectural, plastique, et du point de vue de son programme, mise en œuvre de l'utopie de la ville verticale, comprenant habitations et équipements : un bureau de poste, une école, un gymnase, des commerces, un restaurant, et des activités privées dans des locaux prévus à cet effet, et non des logements transformés (galeries, médecins, diverses professions libérales, etc.). Il reste aujourd'hui encore inséré dans un cadre aéré et planté, tel que cela a été voulu à l'époque. |
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C'est assez fascinant en effet, je ne connaissais point... en tout cas Coignet tu maitrises parfaitement la photo architecturale | |||||
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Les photos sont très parlantes
Je n'y connais rien en architecture mais je suis séduit par les idées utopiques de Le Corbusier. Mais il semble que le résultat ne soit pas à la hauteur des espérances pour les habitants de ces ensembles. Dans notre région, Le Corbusier a bâti une Cité radieuse à Briey en Meurthe et Moselle. La Cité de Briey depuis le site de la ville |
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La Cité Radieuse est une utopie. J'y reviendrai plus longuement, peut-être même carrément longuement.
À Marseille, le projet est presque à la hauteur de l'utopie. Ensuite, à chaque nouvelle Cité construite, elle a été de moins en moins radieuse... des éléments de programme étant supprimés, les appartements réduits en surface, les équipements ne suivant pas. Celle de Briey fût une véritable catastrophe, renforcée par le fait que l'ensemble était construit loin de tout. |
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coignet
Celle de Briey fût une véritable catastrophe, renforcée par le fait que l'ensemble était construit loin de tout. Je ne peux m'empêcher de souligner cette phrase, qui traduit très bien a contrario le lien à mon sens naturel et indispensable entre architecture et urbanisme. Les 2 sont trop souvent dissociés dans la pratique (ou du moins dans la pratique que j'ai pu connaître). Coin. |
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d'après Exoflux tu maitrises parfaitement la photo architecturale Merci pour le compliment C'est amusant, c'est ce que disaient aussi mes professeurs à l'école… Ils appréciaient mes photos d'architecture (et ma technique de dessin) ; ils aimaient moins mes projets… Souriceau lurkant souligne
le lien à [son] sens naturel et indispensable entre architecture et urbanisme Oui, mille fois oui ! C'est d'ailleurs l'essentiel de mon activité professionnelle : tenter de déterminer les besoins tant en terme de programme que d'espace, les impératifs de financement, les procédures, le cadre social, avant d'envisager tout projet d'architecture. Quoi que l'on pense des essais du Corbu, les échecs sont liés avant tout à l'absence d'adéquation entre les besoins et la réponse fournie. La Maison du Fada vit bien sa vie, dans un quartier de Marseille bien lié au centre, prise en charge par ses habitants passionnés. Les autres cités radieuses sont des échecs plus ou moins prononcés, un modèle plus ou moins déshabillé ayant été inséré en force en des lieux où ils ne constituaient pas la bonne réponse, au même titre qu'une grande partie des ZUP. L'urbanisme sert aussi à déterminer les besoins et à les quantifier. Si l'on ne pouvait financer l'utopie corbusienne dans les autres lieux, plutôt que des avatars incomplets, c'est probablement un tout autre programme qu'il aurait fallu imposer. Ces avatars sont incomplets non seulement du point de vue du programme (disparition de la rue, de tout ou partie des équipements, réduction des surfaces), non seulement du point de vue de la qualité d'exécution(1), mais aussi du point de vue de la prévision : de quoi a-t-on besoin, où, pour qui ? ___________________ (1) : concernant la qualité d'exécution, voir le sujet récent de Robert sur summilux.net. La cité de Rezé est d'une qualité d'exécution largement inférieure à celle de Marseille. Celles de Firminy et de Briey sont pires. En dehors de la qualité plastique et de la signature du Corbu, ces cités rejoignent dans leurs insuffisances les grands programmes des années qui ont suivi. |
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Non seulement la qualité de fabrication de l'immeuble de Rezé (banlieue de Nantes) est inférieure à celle de la cité radieuse de Marseille, mais l'environnement y est également bien moins agréable. | |||||
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À la suite des questions posées sur l'environnement de la Maison du Fada à Marseille, nous avons fait une petite visite supplémentaire ce samedi, pour vous préciser les choses de manière photographique.
La Cité Radieuse a été construite dans un quartier de petites maisons des années 1930, dans le sud de Marseille. Depuis, le caractère du quartier a relativement peu évolué, mais d'autres immeubles de grande hauteur ont vu le jour, le Corbu n'étant en conséquence plus seul dans le paysage. Voici ma façon de voir les choses. 1 2 3 4 5 Les constructions hautes récentes du quartier, si elles sont plutôt de bonne qualité, sont tout de même loin d'avoir l'esprit du Fada, chez qui l'aventure continue sur le toit. 6 |
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Par esprit de contradiction, mais aussi car parfois mon sens artistique est exacerbé, j'ai préféré avoir recours au bon vieux noir et blanc.
Oui, le quartier a évolué en douceur depuis l'installation de la Cité Radieuse ; il semble que pour la supérette voisine, on ne se soit pas adressé au même concepteur… 1 2 3 4 5 6 7 8 |
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Bonjour.
C'est toujours avec plaisir que je lis vos explications qui éclairent avec pertinence vos délicieuses photos. Concernant l'environnement de la "maison du fada", il me semble que, pour être complets, vous auriez dû aussi la photographier du boulevard Michelet, d'autant que l'une des façades de l'immeuble donne sur cette avenue (avec un angle d'une trentaine de degrés, de mémoire). C'est aussi sous cet angle que l'on découvre le bâtiment, soit en venant du centre de Marseille (via l'avenue du Prado), soit en venant de Cassis (col de la Gineste). Cela étant, je suis passé moult fois devant cette œuvre du Corbusier sans jamais avoir l'idée de la contourner. Merci donc de nous avoir fait partager vos points de vue qui me donnent envie d'y faire un tour, lors d'une prochaine virée à Marseille. Naturellement, j'y cadrerai quelques photos... |
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Outre l'intérêt architectural de ce sujet, les cadrages choisis sont
Marielle, ta n°2 et ta n°7, notamment. Coin. |
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J'aime aussi le traitement tout en nuances de gris. | |||||
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Bonjour !
Hé bien voilà qui fait plaisir, et sera certainement plaisant à lire pour la photographe qui a opté pour le noir et blanc. Nous n'avons pas retenu nos photos depuis le boulevard Michelet, malgré notre démarche partiellement pédagogique, car la lumière n'était pas à notre avantage. Nous y étions à partir de 14h00, soit exactement midi au soleil, ce qui, pour ce bâtiment volontairement orienté strictement nord-sud pour que ses logements traversants bénéficient d'une orientation est-ouest, n'était pas une situation favorable. Au fur et à mesure que le temps passait, le soleil se trouvait exactement là où on peut le souhaiter pour la façade ouest. Mais depuis le boulevard Michelet, cela donnait ceci : 14h00 depuis le nord 14h10 depuis l'est C'est pourquoi nous ne les avons pas retenues, le noir et blanc n'ayant rien donné de meilleur. |
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coignet
d'après Exoflux tu maitrises parfaitement la photo architecturale Merci pour le compliment C'est amusant, c'est ce que disaient aussi mes professeurs à l'école… Ils appréciaient mes photos d'architecture (et ma technique de dessin) ; ils aimaient moins mes projets… On ne peut plaire à tout le monde Le choix du n&b est peut être plus percutant avec ce soleil et ces courbes mais c'est perdre toute une des particularités du site: sa couleur. |
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Merci Laurent, pour ces précisions. En fait, on remarque sur Google Earth que le bâtiment est orienté pile-poil nord-sud. Je me demandais pourquoi Le Corbusier ne l'avait pas disposé parallèlement à l'avenue Michelet. En fait, c'est tout simplement pour une question d'orientation . | |||||
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En effet, l'orientation est rigoureusement nord-sud, le souhait de Le Corbusier et des membres de son équipe de conception étant de s'affranchir de la structure de la ville traditionnelle, pour ce projet qui se veut alors la réponse pour créer les villes nouvelles de l'après-guerre. L'immeuble est un quartier de ville, intégrant tous les besoins sociaux d'un quartier développé en structure verticale, pour libérer un sol dédié aux accès et aux jardins, et offrir aux logements la meilleure organisation possible. Les logements sont traversants, comportant deux niveaux sur l'un des côtés de l'immeuble, et un seul de l'autre côté, permettant leur imbrication autour d'un couloir-rue central, présent tous les deux ou trois étages seulement suivant les types. (schéma d'étude des appartements - non daté) Une équipe travaillait à la définition de ce système de logement, et à ce que Le Corbusier appelait l'Unité d'Habitation de mesure conforme dès 1944, et le ministère de la Reconstruction passe commande de l'Unité de Marseille en 1945. De futurs grands noms travaillent alors à l'Atelier Corbu, comme Thurnauer, Riboulet, Wogenscky, Aujame, Candilis, qui deviendront tous des acteurs importants des décennies suivantes. C'est un vivier, et un lieu d'effervescence. On y trouve aussi Gérald Hanning, chargé, au début des études, de la définition détaillée des logements, qui se déclinent au nombre d'un vingtaine de types, suivant leur position dans l'immeuble. Lorsque Hanning quitte Le Corbusier, il développe une réflexion personnelle originale, en particulier avec la théorisation de la Trame Foncière, dont les principes sont "inventés" et étudiés avec Jean Coignet et Bertrand Warnier pour le SDAU de la Région Parisienne de 1965. La trame foncière amène à gérer et planifier les villes exactement à l'opposé de ce que Le Corbusier et son équipe pensaient dans les années 40 et 50. Je pense qu'on peut considérer que cela n'enlève rien à la qualité exceptionnelle de ces moments de grands projets où les meilleures volontés se retrouvent pour imaginer de nouveaux cadres de vie. Le chantier de la Cité de Marseille a eu un retentissement extraordinaire, et a été visité par les plus grands. (photo Fondation Le Corbusier / ADAGP) Picasso visite le chantier de Marseille en 1949 Un architecte comme Kenzo Tange se réclame directement de l'influence de Le Corbusier et de ses principes, dont le mémorial de Hiroshima est une déclinaison. Malheureusement, comme il a été évoqué plus haut dans ce fil, les Unités d'Habitation suivantes ne seront pas à la hauteur des études d'origine (Rézé, Firminy, Briey). Pour créer des lieux de vie, il ne faut pas les implanter n'importe où, et ne pas négliger les services d'accompagnement. Formule lapidaire, certes, mais qui résume l'origine de beaucoup des problèmes de nos cités et quartiers construits entre 1950 et 1970. |
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D'une certaine manière, les romains avaient déjà inventé la "trame foncière" articulée autour de deux grands axes : le decumanus maximus et le cardo maximus. Et comme les nouvelles villes romaines étaient généralement implantées sur des terrains plats (la pax romana intérieure à l'empire ne nécessitant pas de privilégier les sites perchés), la maille était rectangulaire.
Les fondateurs d'Alexandrie ont fait de même, avec un autre modèle que les camps militaires qui étaient celui des nouvelles implantations romaines. Et sans doute d'autres civilisations se sont-elles appuyées sur un schéma d'urbanisme de principe avant de développer leurs implantations en s'adaptant au terrain avec pragmatisme, et en prenant en compte les contraintes de vie et de défense. Cela étant, il n'y avait pas de théorisation générale et je suis surpris qu'il ait fallu attendre le XX siècle pour que celle-ci soit formulée. Merci à Laurent pour le lien. Question subsidiaire : le Jean Coignet dont il est question était-il de la famille ? |
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Oui, les fondateurs de nouvelles implantations humaines mettent au point des découpages fonciers. Les cadastrations romaines ont la particularité d'être des découpages orthogonaux, comme tu le précises, en terrain plat. Ils évitent tous reliefs, qui ne sont donc pas découpés en propriétés foncières.
Ils n'ont pas pour autant inventé la trame foncière, qui est un outil d'analyse : ils ont inventé le cadastre. Si les implantations des grandes villes antiques se font sur des tracés orthogonaux, ainsi que les tracés des colonies romaines de l'empire romain (les bases cadastrales de toute l'Afrique du nord sont pour cette raison semblables à celles que l'on trouve en France), les implantations humaines en dehors des grands pouvoirs centraux se font suivant les traces des cheminements les plus anciens, qui sont ceux des routes remontant parfois à la préhistoire, et les découpages les plus anciens, qui sont ceux des mises en culture des premiers établissements humains sédentaires. Pendant tout le Moyen-Âge, les découpages fonciers se font majoritairement, en ville, suivant des principes la plupart du temps radio-concentriques, et en milieu rural, suivant les logiques topographiques : suivant les cours d'eau, les lignes de plus grandes pentes, les lignes de thalweg et les crêtes. J'ai, sur ce forum, esquissé quelques petites choses à ce sujet dans ces deux messages. L'étude de la trame foncière se donne pour but de mettre en évidence les origines des tracés, les permanences à travers l'histoire, et, éventuellement, d'utiliser cette compréhension de la trame pour l'utiliser comme base de projet.
Le Corbusier, dans ses publications à propos d'urbanisme, oppose le chemin des ânes, qui est le tracé issu de l'histoire, et le chemin des hommes : le tracé rectiligne de la ville de demain (lire dans Urbanisme, 1925, Arthaud éditeur). Lorsqu'il implante sa Cité suivant un axe parfaitement nord-sud, indépendamment de toute référence au foncier et aux tracés pré-existants, Le Corbusier fait un acte militant. Le Jean Coignet était bien de la famille : il était mon père. Né en 27, il était tout jeune homme en 1945 lorsqu'il a choisi d'être étudiant en architecture, et, parmi les ateliers des grands contemporains dans lesquels il a fait ses armes, il y a eu celui qui étudiait alors la Cité Radieuse de Marseille (Atelier Corbu rue de Sèvres à Paris). C'est là qu'il a rencontré Hanning, plus âgé que lui, qui a été l'un de ses grands amis. J'ai baigné dans ce milieu, enfant, et, après avoir voulu être pianiste, cinéaste… , cela n'est certainement pas pour rien dans le choix de mon activité actuelle. Pythéas
il n'y avait pas de théorisation générale et je suis surpris qu'il ait fallu attendre le XX siècle pour que celle-ci soit formulée. Ce n'est pas surprenant, c'est lié à l'apparition de nouveaux métiers, et de nouvelles préoccupations. L'idée d'urbanisme est nouvelle au XXe siècle, car pour la première fois, on anticipe les besoins et on les modélise. Auparavant, on fait des projets de ville, de quartiers, et des projets d'embellissement, comme on ferait de l'architecture en grand format sur de grandes étendues. De plus, dans ces mêmes années du milieu du siècle dernier, de nouveaux courants de pensée apparaissent : pour la première fois, la notion de patrimoine englobe d'autres témoins du passé que ceux légués par les grands noms, et l'Histoire s'intéresse à de nouveaux domaines : ceux des traditions populaires, des savoirs, des modes de vie. En simplifiant un peu trop, on peut considérer que des courants de pensée frères animent le courant historique des Annales de Lucien Fèbvre et Marc Bloch, et l'intérêt nouveau pour les arts et traditions populaires, incarné par Georges-Henri Rivière. C'est ainsi que les courants de pensée dans le domaine de l'urbanisme voient dans ces années d'après-guerre se dessiner deux grandes tendances, celle qui prône la tabula rasa, et celle qui cherche dans la compréhension des territoires que l'histoire nous a légués les traces à exploiter pour bâtir l'avenir. L'étude de la Trame Foncière est l'un des outils des seconds. |
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Merci à Laurent pour ces éclairages.
Une remarque "collatérale" : je ne suis pas persuadé que les plans d'urbanisme soient bien partagés entre les différentes administrations et occupants du domaine public. Je ne veux pas dire qu'ils sont ignorés. Je dis qu'ils ne sont probablement pas suffisamment pris en compte en profondeur dans l'établissement des schémas d'implantation des services publics et de développement des réseaux (implantation et dimensionnement). En fait, ils manquent généralement d'informations quantifiées qui permettent par exemple de connaitre aisément par zone le nombre de logements, la superficie des commerces, celle des services publics envisagés (crèches, écoles, etc.). Je comprends que de telles indications ne puissent pas être gravées dans le marbre et que quelquefois, on ne puisse trop s'engager sur leur nature (ex : zones industrielles) et encore moins sur les échéances, mais laisser chacun "faire sa petite cuisine sur son petit réchaud" sur la base d'un POS ou d'un PLU, ne va pas dans le sens d'une planification efficiente. Peut-être n'est-ce pas la mission des urbanistes, ou peut-être ne leur est-il pas passé commande pour cela, mais il manque un niveau plus quantitatif, avec une mise à jour annuelle. |
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Pour avoir en ce moment à (faire) compter le nombre de logements dans le cadre du déploiement d'un réseau, je ne peux qu'abonder dans le sens de Pythéas.
Et, outre la surface, le sous-sol est également très mal connu : qu'est-ce qui s'y trouve, et où précisément, sont des questions dont on n'a souvent la réponse qu'en creusant. Oups, une conduite de gaz... Coin. |
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Ce n'est en effet pas l'objet des PLU, qui sont des règlements destinés à orienter l'urbanisation.
La mission de connaissance détaillée des réseaux appartient aux services techniques des villes. Elle est plus ou moins bien remplie suivant les lieux. La connaissance détaillée des programmes telle qu'évoquée par Pythéas existe en certains secteurs, lorsqu'il y a un projet urbain. La portée du PLU est plus générale. Ces deux aspects évoqués par Pythéas et Souriceau existent plus ou moins selon les communes, et dépend de leur capacité à le faire, ainsi que de la volonté politique locale pour que cela existe. |
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A propos de Chandigarh | |||||
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Les causes n'apparaissent pas clairement dans cet article de Rue89 : les administrations qui possèdent ce vieux mobilier le remplacent. Elles ont compris l'intérêt de le vendre aux enchères.
Et des éléments mis au rebut sont récupérés par de petits malins qui ont compris qu'il ont une valeur (les plaques d'égout !) À propos de Chandigarh, je vous propose cet article de Connaissance des Arts, moins polémique. voir en particulier ce passage de l'article :
Question : Depuis une dizaine d'années, l'administration de Chandigarh organise des ventes aux enchères de ce mobilier déclassé et en mauvais état, où les antiquaires étrangers viennent s'approvisionner. Pourquoi l'administration indienne ne fait-elle rien pour protéger son patrimoine ? Rémi Papillault : Le drame tient dans la méconnaissance, comme nous l'avons fait nous même voici quelques années au Pavillon du Brésil de la Cité universitaire à Paris construits par Le Corbusier, où les meubles ont été jetés. A Chandigarh, si la haute administration est au courant des prix auxquels se sont vendus les meubles de Jeanneret dans les salles de ventes, en revanche les directeurs des équipements, écoles ou crèches eux le sont moins. Dans une école du secteur 23, j'ai vu récemment une montagne de meubles de Jeanneret au rebut. Note : Le Corbusier s'appelait Charles Jeanneret, et son associé permanent était son cousin, Pierre Jeanneret : c'est ce dernier qui est l'auteur du mobilier de Chandigarh. Personnellement, j'ai l'idée que Chandigarh doit être une sorte de petit cauchemar... Et vous ? |
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