Oui, Garotinho, c'est tout à fait ça.
C'est un peu bébête comme question, je le reconnais.
À l'origine, je voulais voir si je trouvais ce que certains disent, à savoir que les fichiers d'un Nikon D700-D3 seraient moins "propres", moins fins, qu'un fichier de Leica M8.
Je ne suis pas assez au point techniquement pour voir cette différence là. Je trouve que les fichiers issus des deux appareils se travaillent de manière tout à fait équivalente, surtout lorsqu'on les ouvre avec Capture One tous les deux. J'ai d'ailleurs l'impression que les couleurs sont plus "propres" et plus limpides en utilisant ce logiciel d'ouverture de raw qu'en utilisant le logiciel Nikon (Capture NX2).
Or donc, ce qui m'a frappé, ce n'est pas que les fichiers du Nikon seraient moins fins ou moins jolis, mais que le 2/35 asph Leica si vanté et si cher possède de véritables défauts, que je ne m'attendais pas à lui trouver. En revanche, le 1,4/50 Nikon Ais est magnifique.
Noter à ce sujet qu'il ne s'agit pas de celui qui a été utilisé pour
ce long test qui avait été fait de manière très sérieuse en deux temps (un 50 Ai de 1980, formule optique de 1977 —qui m'appartient) mais avec un Ais dont la formule optique a été recalculée et modifiée en 1984, de qualité très supérieure —qui appartient à Marielle, qui a toujours ce qu'il se fait de mieux

.
Bref, les défauts constatés avec le 2/35 asph Leica M sont les suivants :
à pleine ouverture de f:2 à f:2,8 : flous dans les angles et diffraction ;
à f:4, f:5,6 et f:8 : défaut de planéité de la projection de l'image, celle-ci étant mal définie au centre (suivant la mise au point au télémètre) et nette en périphérie.
Pour vérifier s'il n'y avait pas eu défaut de manipulation dans l'essai présenté ci-dessus, j'ai refait ensuite des photos, pour constater exactement les mêmes défauts.
À la suite, j'ai essayé dans les mêmes conditions le 2/35 Ais de Marielle sur le D700, et à pleine ouverture, l'image est bien meilleure (plus belle et plus fine) que celle du 2/35 asph Leica M.
En revanche, de près, il a pas mal de distorsion en barillet ; de loin, il en a très peu, tout à fait négligeable.
Je ferai donc des essais pour mesurer ça de manière moins empirique.
En tous cas, on vérifie ce qu'on sait déjà à propos des grands angles : lorsque la planéité de champ de l'image projetée est bonne, généralement, la distorsion géométrique est plus forte ; lorsque la distorsion géométrique est bien corrigée, la planéité est moins bonne.