
Bonjour cher journal.
Je viens de passer une semaine horrible. L'éditeur a refusé de monter le premier tirage à 400 000 exemplaires, comme je le lui avais demandé. Le voilà maintenant bien embêté, à se retrouver déjà en rupture de stock au bout d'une journée.
Je suis une professionnelle, il aurait pu le comprendre.
Tout comme mon regard sur la vie au château est un regard éminemment professionnel. C'est plus fort que moi : partout où je me trouve, quoi que je fasse, mon esprit d'enquêtrice s'enclenche. Et je note. François sur l'oreiller, François le soir avec son verre à dent, tout, je vous dis : je note tout.
Et l'avenir se dessine en moi : mon nom en haut de l'affiche, et quelle affiche.
Le moment fût grand, immense. Je suis devenue quelqu'un. Mais à quel prix : moi qui aimais tant flâner discrètement en ville, faire mon marché sans être reconnue. Moi, si simple et si modeste, qui me contente de si peu.
Alors, c'est décidé : je vais faire don de mes droits d'auteur à l'association des dentistes nécessiteux.
Puis je vais écrire ici mon journal intime, chaque fois que j'aurais besoin, en toute pudeur, de me retrouver seule face à moi, et ceci totalement gratuitement.
Je viens de passer une semaine horrible. L'éditeur a refusé de monter le premier tirage à 400 000 exemplaires, comme je le lui avais demandé. Le voilà maintenant bien embêté, à se retrouver déjà en rupture de stock au bout d'une journée.
Je suis une professionnelle, il aurait pu le comprendre.
Tout comme mon regard sur la vie au château est un regard éminemment professionnel. C'est plus fort que moi : partout où je me trouve, quoi que je fasse, mon esprit d'enquêtrice s'enclenche. Et je note. François sur l'oreiller, François le soir avec son verre à dent, tout, je vous dis : je note tout.
Et l'avenir se dessine en moi : mon nom en haut de l'affiche, et quelle affiche.
Le moment fût grand, immense. Je suis devenue quelqu'un. Mais à quel prix : moi qui aimais tant flâner discrètement en ville, faire mon marché sans être reconnue. Moi, si simple et si modeste, qui me contente de si peu.
Alors, c'est décidé : je vais faire don de mes droits d'auteur à l'association des dentistes nécessiteux.
Puis je vais écrire ici mon journal intime, chaque fois que j'aurais besoin, en toute pudeur, de me retrouver seule face à moi, et ceci totalement gratuitement.
Vive le Pirate, vive moi, vive la France.
