|
||
|
coignet
l'image noir et blanc (...) comme une empreinte, une gravure, une mise en mémoire Oui! 1999-2000, boîtiers remisés? |
|
|
||
|
Une petite vingtaine de films négatifs-couleurs de 24 vues soit moins de 480 clichés.
Des "documents" et des souvenirs mais pas de "Photo" cette année. Faut, faudra, faudrait … Il aurait fallu. |
|
|
||
|
De passage, Nathalie
1999-2000, boîtiers remisés? Je ne sais comment exprimer de manière pas trop ridicule la joie de te trouver ici, alors, pour éviter, je ne dirai rien… Ta remarque donne envie de faire un peu comme Jacques, Pote ; après avoir dérobé sa mise en forme de la pratique photographique, il ne restait plus que ça à faire. J'ai commencé la photo vers 11 ans, fasciné par le labo. Mon père pensait que développer lui-même serait bien pour son activité professionnelle, et finalement, ne l'a jamais fait. Le petit Durst et les cuves Paterson qu'il avait achetées sont devenus mes plus grands et chers jouets, pour développer les photos de mon Kodak Instamatic. Les mois passant, je me suis lassé de la qualité très faible des résultats, et ai commencé à lui emprunter son Foca et son Nikkormat. Et c'est la spirale infernale… 1978 : Nikkormat avec sous d'un travail agricole 1982 : Nikon F 1986, premier salaire, Nikon F2AS 1988 : Leica R4 1989 : Leica M3, vite remplacé par un M2 (viseur plus large) 1991, vente du Leica M et achat Nikon F3 1995 : vente du F3, plus de matériel en dehors du R4 et d'un Super-Angulon utilisés pour le travail uniquement. 1999 : je cesse même de faire de la photo pour le travail. Je pense alors que la photo est une activité totalement vaine, trop facile, et que l'usage de la photo dans la démarche de projet d'architecture et d'urbanisme est un leurre pour les décideurs destinataires des discours et projets que je prépare : je ne travaille plus qu'avec des dessins et croquis. 2000 : projet de publication d'un premier livre. Je convainc l'éditeur qu'il faut tout faire avec des dessins, et pas de photos. 2001 : pour un travail d'analyse urbaine d'ampleur, mon client (une ville et une SEM SCET) demande instamment et sans refus possible de ma part une illustration du rapport d'étude par de la photo en couleur. 2002 : l'éditeur du livre m'annonce qu'il veut des photos, et ce, sans discussion possible de ma part : si je ne le fais pas, il prendra des photos dans des banques d'images, à mes frais. Pour faire face, j'achète un petit Nikon FM2 et un 50mm doublé d'un 105. Et là, c'est la spirale infernale : en moins d'un an, j'utilise tour à tour, achetant et revendant, deux Nikon FM2, deux FE2, deux F2, un F3-Press, je crois que la rechute a été brutale. 2003 : Revente de tous le matériel Nikon et achat d'optiques complémentaires pour le R4, et je tombe sur un tout nouveau petit site avec une dizaine d'inscrits : summilux.net. Tu connais à peu près la suite. |
|
|
||
|
Oh, dis oncle Coignet, pourquoi tu t'arrêtes en 2003 ?
Et puis c'est qui ton "tu" ? A part qu'elle porte un joli nom...on sait pas grand chose, nous les Pirates lambda de base |
|
|
||
|
Qui es "tu" ? 7 aile, ça se voit.
La suite après 2003 ? La découverte du plaisir de publier, tant en vrai livre que sur internet. La découverte d'une autre pratique de la photo en me nourrissant de celles des autres sur internet : les vôtres. Un nouveau Leica M, le retour à Nikon lié au désir de connaître le numérique avec un boîtier acheté à deux. Découverte également, avec un autre appareil en copropriété, du moyen format. Rencontre avec vous tous (pour la plupart nous ne nous sommes jamais rencontrés autrement que sur internet et par courrier, mais ce sont bien pour moi des rencontres). Expérience de développement d'un site internet à l'amicale invitation de Gautier, fondateur-créateur de summilux.net, puis création de celui-ci, plus discret et plus à mon échelle. Le résumé te convient-il, cher Tromer ? |
|
|
||
|
Mouais...
peut être lorsque Nathalie aura davantage ouvert ses elles... Mais laissons-la faire... |
|
|
||
|
||
|
||
|
coignet
Tu connais à peu près la suite 2010 : revente du F2 pour financer l'achat d'un M4... |
|
|
||
|
J'ai mieux : à la suite d'une chute dans un pierrier, le capot de mon superbe M6 est griffé d'une manière pas grave mais qui me chagrine.
Le capot sera remplacé par un autre flambant neuf d'ici quelques semaines. Que demander de plus ? |
|
|
||
|
coignet
Que demander de plus ? Un déambulateur ? |
|
|
||
|
Nathalie
2010 : revente du F2 ... Interdit ! |
|
|
||
|
Tromer
Un déambulateur ? Tu es bien gentil, mais ce n'est pas moi qui ai chuté, seulement le M6… |
|
|
||
|
J'aime mieux cela...
|
|
|
||
|
Pourquoi, Laurent habite à l'étage | |
|
||
|
Oui, j'habite à l'étage :
Mais c'est en montagne que le pauvre M6 a fait sa chute. À l'époque (il y a deux ans et demi) il était orné d'un autre 50mm moins rigolo. |
|
|
||
|
J'aime beaucoup ce trompe l'oeil façon fenêtre ouverte vers l'extérieur, on dirait vraiment une photo...
Quant à cette nouvelle façon de camoufler l'horrible pastille rouge sur un M6 amoché, faut avouer que le "nougat de Montélimar et de Noël", personne n'y avait encore pensé. A moins que ce ne soit un pansement du docteur marielle C'est vrai qu'ici, tout est Pirate... |
|
|
||
|
T'as mordu dans le M6 Montélimar | |
|
||
|
Gaffer sur les grifures | |
|
||
|
Je suis très content d'avoir lancé ce fil où tout le monde se découvre (je parle de découvrir au sens figuré...).
C'est vrai que je regrette le N&B, j'ai en particulier un fantasme qui a toujours été de pratiquer le moyen ou grand format. Quoique les images au Blad en négatif couleur sont assez bluffantes. Mais il est vrai que j'aurais aussi voulu jouer de la guitare comme Wes Montgomery, écrire comme Buzzati, ... En tout cas, c'est avec des contributions comme celles que l'on voit ici que l'on se sent en bonne compagnie. Merci à vous. |
|
|
||
|
Merci, à toi. Coin. |
|
|
||
|
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos bilans tant quantitatifs que qualitatifs ainsi que vos "parcours" photographiques
merci |
|
|
||
|
Faire un vrai bilan serait plus complexe que cela, néanmoins, il me semble qu'au travers de quelques tentatives descriptives abruptes, comme les schémas quantitatifs à la Jacquespote, et les brefs descriptifs de nos pratiques curieuses, parsemés de blagues diverses et de quelques pensées qui se perdent ça et là au hasard des idées échouées, percolent quelques réponses.
La vraie question, qu'elle concerne la photographie ou d'autres passions, est : qu'est-ce qui nous fait marcher ? Transmettons-nous quelque chose, arrivons-nous à le partager, acceptons-nous la confrontation, le jugement ? Trouvons-nous parfois ce que nous cherchons ? À titre personnel, je crois être parfois sur le point de trouver ce que je cherche. En architecture : pas encore. Autrefois, travaillant la musique, ça m'est arrivé. Lorsque j'écris pour transmettre (publications déjà faites, et travaux en cours), j'espère. En photo… j'ai le sentiment que cette année, pour la première fois, en partie oui. J'ai aujourd'hui l'impression d'arriver à produire quelque chose qui possède une certaine homogénéité, à laisser une trace qui pourrait avoir un petit peu de sens (quelle prétention…) Curieusement, alors que j'aime photographier depuis l'enfance, j'ai mis fort longtemps à comprendre l'intérêt de l'acte photographique, en dehors de la constitution de documentation. Depuis seulement quelques années je comprends et apprécie les grands photographes ; lorsque je dis quelques années, ce n'est pas une image, car il y a peu encore les photographes m'ennuyaient. Je crois que la première fois ces dernières années que j'ai eu le sentiment d'avoir réussi une vraie photo, c'est ce jour là : Arles été 2008 L'effet était cependant facile. Ce que je poste sur le site est une sélection de ce que je produis au jour le jour, au hasard des envies, ou résultats d'un projet : aller photographier telle chose, tel événement, tel site, et tenter d'en rapporter un peu de matière. La sélection que je vous ai proposée comme bilan a été faite en quelques minutes, en faisant défiler rapidement dans les albums l'ensemble de mes photos de l'année. Je n'ai retenu que ce qui arrêtait mon regard comme si les photos avaient été faites par quelqu'un d'autre. L'ordre dans lequel elles sont présentées est le résultat du hasard, en import automatique dans photoshop en utilisant la fonction planche contact. Je suis heureux d'avoir réussi un ensemble de photos dont la caractéristique principale est la simplicité formelle. Lorsque j'arriverais plus souvent à saisir des moments comme celui-ci, je commencerais à être content de moi. Venise, janvier 2009 |
|
|
||
|
Bonjour, je bien d'accord avec toi pour crier haut et fort la qualité de ces deux images, un plus pour la première. Ces performances restent toutefois épisodiques, même Doisneau aimait à dire qu'il avait réussi environ cinq bonnes photos dans sa vie... Alors avec ça, difficile de faire le coq, en tout cas en ce qui me concerne. Cependant, il y en quelques unes dont je suis juste content, pour le reste... Mais le plus important est de suivre un chemin photographique assez ouvert pour ne pas être bloqué au premier virage, garder des portes de sorties, se créer un style, chose plus difficile encore, car avoir des images à la même hauteur sur un projet reste très difficile, un projet " exposable " j'entends | |
|
||
|
La "production" annuelle est modeste et non quantifiée.
Mon intérêt pour la photographie est récent par rapport à la majorité d'entre vous. Mon arrivée sur le site de summilux en 2005 a totalement changé mon approche de la photo. Pour moi, ce fut une révélation et cela m'a permis de rencontrer des gens formidables tant sur le plan humain que sur leur qualité de photographes. Je reste très critique avec mes photos et j'en suis rarement satisfait. Si je devais garder une seule photo en 2009, ce serait celle-ci. Je m'explique. Elle a été prise à Bali cet été. Je me suis trouvé par hasard dans un temple où se déroulait une cérémonie religieuse en rapport avec une crémation, la présentation des cendres dans une urne au lac. Un mouvement de foule a fait que je suis trouvé très proche des participants. Je voulais réaliser une photographie qui montrait une cérémonie non destinée à des touristes tout en respectant leur intimité et leur ferveur religieuse. Je trouve que j'ai atteint ce but mais peut-être est-ce présomptueux. |
|
|
||
|
Je suis un peu comme Proteus : ma production annuelle n'est pas vraiment quantifiable. Je pourrais bien sûr compter les films réalisés, qui (contrairement au reste de mes affaires) sont très bien rangés par ordre chronologique dans mes classeurs, et ce depuis le premier film fait avec mon Leica MP .
Quelques films, ou plutôt bouts de films sténopé (boîte d'allumette, boîte de film...) non rangés. Il y a aussi tous les fichiers numériques faits avec les différents appareils (du téléphone portable berlinois au D700 en passant par un Canon D30, un Canon G3, un Nikon S200, un Leica M8... j'en oublie) dont je me suis servie depuis ces années : impossibilité de compter. Ou alors, les déclenchements, et encore... Je préfère me souvenir que je suis tombée dans la photo assez tardivement, même si j'aimais depuis longtemps (toujours ?) rapporter des souvenirs des endroits et des personnes aimées. Le passage par le numérique balbutiant en 1999-2003 m'a permis de faire mes gammes photographiques. Essais multiples, apprentissage de la notion de profondeur de champ, cadrages divers, avec résultat immédiat me permettant de progresser en autodidacte. Le vrai changement a été l'achat de mon Leica MP (Noël 2003) : revente de tout ce que j'avais précédemment (boîtier Canon reflex numérique, optiques - zooms multiples) et achat d'une optique (35/2) et d'un boîtier mécanique (avec cellule). Puis ce fut Summilux (juin 2004). Comme Proteus, cette rencontre a été un tournant majeur dans mon approche de la photo : partage, rencontre de personnalités que je ne côtoyais pas au quotidien, richesse de l'échange, envie de progresser. L'émulation a été un moteur fantastique. J'ai eu ma période d'achats effrénés. En moins de 2 ans, j'ai bien dû acheter et revendre un Leica IC noir, un leica I chromé, un M3, un R6, 2 R7, un RE, un R8, des objectifs neufs et d'occasion (M 21/2.8, 35/2, 90/4, 90/2.8, 50/2.8, tri-elmar I, tri-elmar II ; R 60 macro, 80/1.4, 50/1.4, 50/2, 180/2.8 - et je dois en oublier). J'ai tenté de rationaliser mon "parc" photographique... mais la rechute est souvent imparable (en 18 mois : Hasselblad 500, D700 et Mamiya 67 + 4 optiques - en co-achat - un F3, une flopée d'optiques - toutes magnifiques...). Tout ça pour finalement ne retenir qu'une vingtaine de photos / an... Est-ce bien raisonnable ?? Avec du recul, je m'aperçois que mes meilleures "productions" sont liées à une contrainte imposée plus grande : un boîtier, une optique, un type de film. Ainsi je ne suis pas mécontente de certaines de mes photos de Venise (M7 + 1.4/50), de Londres (F3 + 2/35) et de Rome (Hasselblad ou F3 au format carré), tandis que je n'en retiens quasiment aucune faite sans contrainte... Ceci me pousse à envisager l'année 2010 différemment : quelques voyages sont prévus Sans doute seront-ils N&B, un boîtier argentique (F3 ??) et une optique (ou 2...). Mais ce ne sont là, peut-être, que des bonnes résolutions de début d'année. Les tiendrai-je ?? |
|