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Je me permets de t'envoyer par l'intermédiaire de la toile un gros bisou, merci d'être là L'idée d'un univers infini me rend fou |
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En ce moment sur TLM, une émission pour l'association "Mécénat Chirurgie Cardiaque" avec les médecins et chirurgiens de mon service, qui opère des enfants cardiaques du Tiers Monde. | |
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Hello Marielle, as-tu des projets humanitaires à venir ?
je t'envoie pleins de bisous en ce moment, certes, mais tu le vaux bien L'idée d'un univers infini me rend fou |
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Oui, plusieurs projets. Mais vont-ils se concrétiser ?
- un projet certain à 99 % : une nouvelle mission en Algérie, très certainement courant janvier ou février. En ce moment même, une autre équipe est sur place (un chirurgien et un médecin de notre équipe) pour la 1ère mission depuis septembre. Au programme, 3 jours de consultations échographiques pour confirmer ou redresser les diagnostics, poser les indications ou contre-indications opératoires, 3 jours d'opération, une dizaine d'enfants opérés. - un projet vraisemblable - car les institutions sont déjà en place : une mission purement d'orientation diagnostique en Afrique noire (Congo-Brazzaville, sans doute) ou en Asie du Sud-Est (Cambodge, Laos ?) avec l'association "Mécénat chirurgie cardiaque" : le but étant de diagnostiquer sur place les cardiopathies opérables, et, par l'intermédiaire de l'association, faire venir les enfants en France pour les opérer (prise en charge par des familles d'accueil avant l'intervention et le temps de la convalescence, durée d'hospitalisation réduite au minimum, chirurgien, médecin et personnel paramédical s'en occupant bénévolement). - un projet à mettre en place : faire le même genre de mission diagnostique et d'orientation dans le Grand Sud algérien : nous avons été frappés, le chirurgien et moi-même, par ces familles venant du fin fond du désert, au delà de Tamanrasset, traversant l'Algérie du Sud au Nord pour montrer leurs enfants malades, sans certitude que l'on puisse faire quelque chose pour eux. On s'est dit que ce serait mieux que nous allions nous-mêmes à leur rencontre, sur place (pourquoi pas un pied-à-terre à Tamanrasset ?) pour dépister et orienter les cardiopathies opérables et à opérer rapidement, et donner des conseils pour tous ceux pour lesquels soit l'opération est inutile ou impossible, soit qu'elle peut attendre. Tout reste à faire, mais nous souhaitons vivement l'organiser à plus ou moins court terme. Le chef de service d'Alger était enthousiaste. A voir... |
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Difficile de trouver un adjectif Grand bravo | |
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Femme de coeur (!), femme volontaire, femme amoureuse et .......... ouah ! Quelle femme ! L'idée d'un univers infini me rend fou |
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de belles réalisations en perspectives...
Nous avons été, en son temps, une famille d'accueil pour ce type d'intervention à Toulouse... "le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas" Mais comment leur apprendre à soigner par eux-mêmes, suivant le proverbe qui dit : "Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie." Y-a-t-il des initiatives de ce genre? Y a t-il des associations / organisations à aider en ce sens... Bon courage! |
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Merci à vous. Mais comme je l'ai écrit, ce ne sont que des projets, dont un seulement se réalisera très certainement. Les 2 autres ne sont encore que des possibilités, mais qu'il me tient à cœur de réaliser.
Pour répondre à la question de BrunoM
Mais comment leur apprendre à soigner par eux-mêmes Les missions que nous faisons en Algérie ont ce but aussi. A Alger, ils ont les structures, les moyens techniques (salles d'opération, appareils d'échographie, salles de réanimation, matériel, médicaments, etc), mais les médecins et les chirurgiens ne sont pas encore autonomes pour soigner et opérer les enfants cardiaques seuls. Notre rôle est de les former sur place, à chaque mission, en faisant (pour ma part) des consultations multiples, échographies par dizaines, en essayant de leur apprendre à reconnaître certaines anomalies, savoir déjouer les pièges de la nature, savoir poser un diagnostic plus précis, etc. Le chirurgien, quant à lui, opère avec les chirurgiens locaux, leur montre les gestes opératoires, leur enseigne tout ce qu'il peut. Certains chirurgiens et anesthésistes d'Alger viennent en formation dans notre hôpital, en coopération, pour y apprendre pendant 6 mois avant de retourner à Alger, forts de ce qu'ils auront appris à la fois de nos missions à Alger que de leur apprentissage à Lyon. On peut raisonnablement imaginer que d'ici quelques années, ils n'auront plus besoin de nous... Pour les pays d'Afrique noire, les problèmes sont différents, au moins pour quelques années encore : ils n'ont pas encore les structures, les salles d'opération, les moyens techniques (impossibilité de faire une chirurgie sous circulation extra-corporelle, car pas le matériel). En revanche, les médecins se forment, la plupart en venant en France comme "faisant fonction d'interne" pendant quelques années. Notre rôle, lors des missions de diagnostic, est de leur enseigner la spécificité des cardiopathies congénitales (qui sont tellement multiples qu'il faut des années pour acquérir un diagnostic sûr) pour qu'ils s'améliorent. Mais une fois diagnostiqués, les enfants ne peuvent donc pas être opérés sur place, et doivent être envoyés dans des pays disposant du savoir-faire et du plateau technique. C'est là qu'interviennent les associations comme "Mécénat - Chirurgie cardiaque" (fondée par le Pr Francine Leca à Paris, et qui a désormais plusieurs antennes en France, dont une à Lyon), ou "L'Auvergne pour un enfant" (Une association équivalente à la précédente, basée à Clermont-Ferrand, avec des familles d'accueil, qui prend en charge des petits africains à Clermont-Ferrand pour la période pré et post-opératoire, et qui viennent à Lyon juste le temps de l'opération). Merci à BrunoM d'avoir été famille d'accueil pour ce genre d'intervention. Car outre la nécessité d'avoir des médecins et chirurgiens compétents, d'avoir de l'argent pour payer l'hôpital, d'avoir des aides auprès des compagnies aériennes pour des vols bon marchés, voire gratuits pour que les enfants puissent venir en France, rien ne pourrait avoir lieu sans le dévouement de ces familles qui donnent plusieurs semaines de leur vie familiale et personnelle pour qu'un enfant puisse être soigné, et choyé dans sa famille d'adoption. Il y a bien sûr plein de moyens pour aider ces associations. Leurs sites internet sont des bons relais : Mécénat - Chirurgie Cardiaque L'Auvergne pour un enfant |
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Merci Marielle pour ces réponses complètes et les liens.
Bonnes lumières en 6x6 (le cadrage oblige à voir autrement!), en 24x36, ... en pixel, en grains d'argent.... |
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Cette année encore, il est venu !!
Pour rien au monde, je n'aurais voulu manquer ces regards d'enfants émerveillés Nikon D700 - 2/35 AIS |
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Je réactive ce fil avec un article paru aujourd'hui dans Le Progrès de Lyon :
Cet article a été écrit à l'occasion d'une action de l'association ADOT (pour les dons d'organes et de moelle osseuse) dans le hall de l'hôpital cardiologique de Lyon : sensibiliser les dons d'organes auprès du public avec l'aide des parents du petit Titouan que vous avez pu voir ici. Une exposition de photos (jusqu'au 24 juin), faites par le papa tout au long de l'hospitalisation, accompagnées de l'histoire de Titouan. Les soins, vus par le regard des parents. Un complément très émouvant du regard du côté des soignants, tel que j'ai pu vous le montrer. J'en ai d'ailleurs parlé avec les parents : ils étaient venus voir, après le décès de leur petit garçon, les photos sur le Pirate, et m'en ont dit le plus grand bien, heureux de voir comment la vie se passait, les soins prodigués, la douceur des infirmiers, pour le bien-être de leurs petits, même quand eux, les parents, n'étaient pas là. Leurs paroles m'ont redonné l'envie de faire quelque chose de ce reportage... |
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Hello, n'y aurait-il pas moyen, sous le parrainage de PICDEL, de sortir un livre réunissant tes photos de Lyon et traitant plus particulièrement du don d'organes?
Personnellement, je trouve ce travail dans la durée réellement intéressant et offrant une lecture de ce sujet bien plus frappante que les autres méthodes. En s'associant aux parents de Titouan par exemple. Et nous, ici, en participant, d'une manière ou d'une autre (j'ai la possibilité de mettre en contact avec une photographe pro qui gère des expos sur paname) Mais j'dis ça à chaud, sans y avoir vraiment réfléchi! |
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Belle façon de vous remercier, Marielle et tes collègues | |
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bonsoir
je ne connaissais pas ces images, et je dois dire qu'elles m'ont beaucoup touché. De très belles images. Merci Philippe |
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Merci pour vos remarques.
Naufrageur : même si le don d'organes (et surtout sa pénurie) est un problème fondamental dans le devenir de certains des enfants que nous soignons (Titouan et Esteban en sont malheureusement la preuve), ce n'est pas le centre de notre travail, et pas le centre du reportage que je souhaite faire. Certes, le don d'organes, surtout pour des enfants, serait un thème porteur, mais trop réducteur à mon sens par rapport à tout ce que nous faisons auprès d'eux. Moins médiatisé, ce sera bien sûr moins facile à diffuser. Mais j'y pense, et j'y travaille... Sinon, toutes les idées, tous les contacts éventuels, sont les bienvenus ! Le thème central que j'aimerais mettre en images, c'est cette coopération de chacun, cette tension, cette union de tous, à chaque instant, pour l'enfant malade, telle qu'on la voit sur cette photo : iPhone |
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Cette photographie montre bien la collaboration entre les différents intervenants et la technicité pointue de la réanimation. Le fait qu'il s'agisse d'un nourrisson concentre toutes ces énergies. Peut-être devrais-tu expliciter pour les membres du forum les gestes techniques vus sur cette photo, notamment l'intubation du nouveau-né (s'il s'agit bien de ce geste) | |
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marielle
Le thème central que j'aimerais mettre en images Mais c'est ce que tu fais déjà, et de quelle manière ! Bien sûr, certaines photos s'en rapprochent plus, mais d'autres, comme celles avec les parents, sont toutes autant dans ce thème. La technique précise, les outils, les gestes, les regards, les mains, l'humanité, le lien entre tous, l'hôpital... Bravo ! "Le Leica 50mm Summilux est la preuve vivante que Dieu nous aime et veut que nous soyons heureux" |
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Une photo très évocatrice en effet, ça ferait presque peur on pourrait penser qu'il est en train de se faire robotiser!!
Comment ça se passe pour les photos dans les hôpitaux, il n'y a pas de restrictions? (à part en bloc opératoire j'imagine) |
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Le mois de décembre a été très éprouvant pour tout le monde à l'hôpital. La période de Noël est souvent douloureuse lorsque se vivent des malheurs.
Heureusement, Il est encore venu (un peu en avance, il est vrai), permettant à chacun d'oublier un peu que la vie est parfois bien injuste. D'abord, un spectacle pour petits et grands auxquels participent les enfants hospitalisés et leurs parents Puis il arrive et vide sa hotte. Personne n'est oublié. |
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T'as un beau métier, Marielle | |
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C'est bien vrai ça. | |
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Parfois je suis fier d'être humain Merci Marielle L'idée d'un univers infini me rend fou |
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Bonsoir!
dans la photo illustrant la phrase "cette coopération de chacun, cette tension, cette union de tous, à chaque instant, pour l'enfant malade, telle qu'on la voit sur cette photo : ", je ne comprends pas pourquoi toutes les personnes n'ont pas un masque!? De plus j'espère que le père Noël est bien passé à la décontamination ??? A tous JOYEUX NOEL!!!!! Bruno. |
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N'ont des masques que les médecins, pour pouvoir les reconnaître des infirmières (comme à l'armée, les galons des officiers) !
Non, bien évidemment Ne mettent de masques que ceux qui vont faire un geste au cours duquel ils seront possiblement contaminants/contaminés par le patient. Ici, il s'agit d'une intubation, donc celui qui regarde dans la glotte de l'enfant est très très près de lui, et pourrait le contaminer de ses microbes ORL éventuels (et se faire contaminer aussi, c'est dans les deux sens). Ils sont 2 à porter le masque : l'interne (qui essaie) et le chef de clinique (qui est là au cas où l'interne n'y arriverait pas). Les autres ne sont là que pour tenir l'enfant ou passer les médicaments, et se tiennent suffisamment loin de l'enfant. Il ne faut pas croire que tout ce qui est réanimation doit se faire de manière stérile ! Quand il s'agit de faire un geste invasif (poser un cathéter, une sonde urinaire, un drain, etc), on s'habille en stérile comme au bloc opératoire (gants, masque calot, blouse stérile, etc) Mais quand il s'agit de soins simples, le lavage des mains suivi d'une désinfection avec une solution hydro-alcoolique suffit. On ne met pas de masque quand on donne un biberon à un bébé, ou quand on lui change sa couche ! Le Père-Noël a fait comme tous les visiteurs du service : lavage de mains, et assurance qu'il n'est pas lui-même malade possiblement contagieux (grippe, rhume, gastro, etc), sinon, il aurait dû mettre un masque, et tout le monde aurait cru que c'était un médecin HB
T'as un beau métier, Marielle Pas tous les jours. Et je ne m'y ferai jamais. |
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Édité 1 fois par marielle lundi 20 décembre 2010 à 22h49 | ||
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hédoniste nihiliste |
Les deux dernières photos, de cette jolie série, sont précieuses... quelle émotion! “Be guided by beauty. Everything I’ve done has had an aesthetic component to me. Building a company trading bonds, what’s aesthetic? ... If you’re the first one to do it right, it’s a terrific feeling and a beautiful thing to do something right, like solving a math problem.” (James Simons) |
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