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Pour rebondir sur une de nos occupations favorites, et en même temps faire un lien avec des images déjà postées, voilà une galerie sur nos flâneries dans les musées et lieux de culture parisiens, ou un peu plus large.
Les musées sont des lieux magiques, de sérénité, d’émerveillement et d’apprentissage. Le public y est transformé. L’art transcende, faut-il croire… Un fameux, le Centre Pompidou, ses tuyaux, son cadre, son esplanade… …… Son public, les enfants en particulier, très sensibles à cet art contemporain … Ensuite le Louvre, cathédrale de la culture… … Le hall des expos, à l’entresol, ici Praxitèle, un lieu magique où je n’ai pas pu m’empêcher de faire ces images un peu surréalistes… …… L'intérieur du musée Nissim de Camondo, ambiance nuit, où je finis par un peu de couleur, quoique j’ai pris le goût de la photo téléphone en N&B… : …… J’en ai d’autres faites au leica, mais je verrai plus tard, selon mon humeur… |
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Édité 3 fois, dernière édition par Jacques, pote dimanche 2 septembre 2007 à 12h48 | ||
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Merci pour le commentaire Philipandre, je donne quelques précisions.
Centre Pompidou : j’ai privilégié des structures monumentales, très accentuées, en minimisant par la perspective l’environnement urbain et le public, minuscules face à ce qui fut ( ?) une incongruité et demeure un objet urbain monumental. Au final, bientôt 40 ans plus tard, tout fait ventre dit le proverbe et ce ventre de Paris a finalement remplacé celui de Doisneau dans le réel et l’imaginaire : exit Baltard. Mais la structure se veut monumentale et écrasante, là où les Halles n’étaient qu’humanité. Ces images sont donc dûment choisies et pensées (déformation professionnelle : je pense et élabore beaucoup, un peu comme Jean-Yves…). Les flous : au téléphone on ne maîtrise que le cadrage. Les paramètres de pdv restent cachés. Les images me conviennent comme ça, mais il faut savoir que j’ai énormément de déchet. Contrairement à l'impression la luminosité était faible. L’accentuation des cadres : là aussi effet voulu, il s’agit de représenter le contraste entre la permanence rigide de cette vaste « cathédrale » et le flou délicat des éphémères visiteurs. Mais sinon, je n’ai pas de « démarche de photographe » lorsque je photographie, pas de référence visuelle (HCB ou autres) : je ne sors jamais une image de son contexte. Je suis comme Coignet, attiré par l’art graphique et plastique beaucoup plus que par la photo, en tant que spectateur. Je trouve que la photo est un monde un peu étriqué sur le plan artistique, j’entretiens donc avec elle un rapport ambigu. Je vois peu d’expos, j’ai peu de livres et aucune photo accrochée au mur. Je ne vais jamais à la foire de Bièvres alors que c’est à 10 mn de chez moi. Par contre en ce moment je redécouvre Atget et ses errances parisiennes, je prépare une excursion « sur les traces d’Atget » avec même un authentique plan de Paris de 1900 ! |
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Quelques réactions.
Centre Pompidou : en effet, un objet urbain monumental, c'est le moins qu'on en puisse dire. Une incongruité ? Pourquoi ? Rarement grand bâtiment contemporain aura été implanté de manière plus simple, classique, "pompier". Les principes de programmation et d'architecture sont également de grands classiques déjà dans les années 1970 : planchers libres, murs rideaux non porteurs, espaces de circulation verticaux renvoyés en extérieur. MM. Piano et Rogers ont joué de ces thème avec une grande rigueur et une belle inventivité, un étonnant sens plastique : en ce sens, le Centre est une œuvre architecturale comme il en est peu. En effet, cette programmation intervient à un moment où, du côté de l'État, on veut enlever de Paris tout ce qui fait "pauvre", canaille, et le monde du travail manuel. On démolit les Halles, on démolit le plateau Beaubourg, et beaucoup d'autres choses : le front de Seine, une bonne partie du XIIIème arrondissement, etc. On lance à l'assaut du centre la "radiale Vercingétorix", qui devait relier le sud de Paris au Louvre, traversant allègrement Saint-Germain des Près, et la rue Bonaparte. Aujourd'hui, Paris, sauvé des démolisseurs par le choc pétrolier de 1974, et accessoirement par VGE, qui, fraichement élu président, a marqué le coup d'arrêt de cette politique de rénovation urbaine, n'a pas toujours pansé ses plaies des années 1960-70. Mais Beaubourg peut être considéré comme une superbe réussite, monumentale, en effet. les flous et les images : je suis très intéressé de voir comment aujourd'hui, avec un petit matériel de poche, on peut obtenir facilement des images largement au-dessus de ce que permettait le Polaroïd autrefois. En effet, aucune maîtrise de la fabrication de l'image, à part le "post-traitement", ce qui est déjà pas mal, car cela signifie que les fichiers générés sont assez riches pour qu'on les interprête. C'est séduisant. Il est vrai aussi que lorsqu'on a l'habitude de raisonner choix d'ouverture et de vitesse, c'est curieux ; mais attirant, comme outil de capture rapide, peut-être un peu au hasard ? démarche de photographe : tu fais référence à Coignet. En effet, on se rejoindrait sur l'absence de référence de type HCB lorsqu'on agit. La référence à Atget m'interpelle également. La photo telle qu'on la pratique, nous, toi, moi, est étriquée, un peu, en effet. Elle donne du plaisir, sinon nous ne serions pas là (il y a risque qu'on soit considérés comme des intellectuels dégénérés, mais ça ne me dérange pas). En revanche, ccontrairement à toi, je me laisse parfois aller à imaginer que j'ai une démarche de photographe ; c'est un peu présomptueux, mais dans ces moments là, je m'amuse bien. sur les traces d’Atget : l'idée me séduit beaucoup, c'est tout à fait le genre de choses que je serais capable de faire. Feras-tu des photos à la Atget ? |
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Une image qui traînait, déjà ancienne, et que je rajoute. Il s'agit d'une salle sombre, lors de l'exposition consacrée au Goupe Zéro, un mouvement minimaliste, au musée d'art moderne de Saint Etienne.
Des jeux de lumière, j'ai hélas oublié le nom de l'artiste, il faut que je fouille mes archives... … Je trahis la ligne éditoriale, ainsi que les règles que je me suis imposées, avec ce PORTRAIT en couleur d'Ernest Renan en personne, que l'on peut admirer au musée de la vie romantique, rue Chaptal à Paris dans le 9ème. Pour les guitaristes, à deux pas des lieux de perdition de ce quartier. Pour les autres, pas très loin des sex-shop de Pigalle. Pas très loin non plus du Sacré Coeur. En pleine Nouvelle Athène, Garotinho doit s'en souvenir J'aime beaucoup sa palette de couleurs, en particulier le vert tendre de la persienne. … Encore et encore... Nous fréquentons beaucoup les musées... J'enchaîne sur Ernest avec Auguste, Rodin bien entendu. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le nu sculpté trouve grâce à mes yeux. Alors voilà un bel hommage de Rodin à la sensualité : … Cette image a été prise au musée des Beaux-Arts de Lille, sur lequel j'aurai l'occasion de revenir, ainsi que celle qui suit : … Et puis changement de lieu, voilà quelques images du Macval, le musée d'Art Moderne de Vitry sur Seine, magnifique endroit pour les amateurs d'art contemporain, avec des enfants petits et grands perdus dans cet espace (avez-vous noté comment le nouveau réalisme peut nous renvoyer tous dans l'enfance ?) : …… En couleur, dans l'expo temporaire, cette figure intitulée "Merlin Leroy", allez comprendre.... : … En me balladant au Macval, j'ai soudain réalisé que j'ai une conception de la photo qui s'inspirait, sans le savoir, de ce nouveau réalisme conceptuel : l'intention chez moi prend le pas sur l'objet, l'immatériel sur le matériel en quelque sorte. Que mes images montrent ou pas, peu m'importe, qu'elles soient (modestement) virtuoses ou pas, de même. Toute cette série est faire au téléphone, sans recadrage, traitement maison. |
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Édité 4 fois, dernière édition par Jacques, pote dimanche 2 septembre 2007 à 13h07 | ||
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Vraiment, tu es bon en photo téléphonique (ou téléphonée, ou téléphonesque).
Connais-tu l"atelier de Rodin à Meudon, qui se visite ? L'intérêt, pour qui aime cette sculpture, est qu'on y voit certains des moules de ses grands bronzes, des séries d'esquisses en plâtre, et, surtout, ses "croquis en volume", études de mouvements : des centaines de petites statuettes de plâtre, de quelques 7 à 15 cm, qu'il réalisait en quelques secondes, devant des modèles en mouvement, des danseurs et danseuses. Absolument extraordinaire, unique. Et fascinant de retrouver ensuite, dans ses œuvre si achevées, "léchées", parfois trop, les traces de ce travail en liberté, équivalent en volume de ce que sont les carnets de croquis d'un dessinateur étudiant le mouvement. |
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Merci cher Pote.
N'as-tu pas photographié les petites esquisses dont je parle plus haut ? Il faudra que je fasse ça un jour ! A bientôt ! |
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coignet
Merci cher Pote. N'as-tu pas photographié les petites esquisses dont je parle plus haut ? Non, en 100 ISO inversible c'était difficile : elles sont dans des vitrines, (mal) éclairées par de la lumière tungstène, ... j'ai laissé tomber. Passionnant également, les "pièces détachées" anatomiques qu'il assemblait et réutilisait dans ses statues (bras, main,...). Nous avons visité le musée des Beaux-Arts de Lille avec un ami ostéopathe : il était très impressionné par la perfection anatomique des petits marbres, notamment les "brisures" du rachis lombaire, ou encore les attaches des tendons. Résultat : une construction magnifique, de la forme et du fond... |
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Un exemple des esquisses d'Auguste :
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Pour réveiller un fil endormi...
Ce n'est pas un musée mais une visite que je peux conseiller à ceux qui seraient ces jours-ci dans la ville lumière... l'homme est simple et ses peintures réjouissantes. En plus le lieu est sympa ! Jacques Galland à l'Embarcadère 13 bis quai Rambaud 69002 Lyon jusqu'au 30 avril. L'Embarcadère c'est ici |
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Autre visite dans un autre musée : le musée des instruments de musique, à Berlin
Situé au sein de la Philharmonie, il vient d'avoir très chaud Nous l'avons visité à temps... Les allemands, particulièrement mélomanes, ont inventé d'incroyables instruments pour allier musique et promenade : des violons et des flûtes - cannes de marche. Un piano mécanique à air comprimé nous permet d'entendre jouer Camille Saint-Saens lui-même (enregistré sur bande perforée, son phrasé, son rythme, ses erreurs (!!) nous sont donnés à entendre presque 100 ans plus tard) L'orthotonophonium (rien que son nom, improbable, qui fait penser à l'ornithorynque, autre espèce improbable, le rend injouable !) Une autre invention, qui n'a pas non plus séduit les constructeurs, ou les musiciens... On comprend pourquoi ! Comment s'y retrouver dans ces touches ??? M7 + 1.4/50 + APX 400 |
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Trois photos réalisées lors de la dernière Nuit des Musées, à Paris.
Tout d'abord dans l'exposition années 20 du musée Baccarat, des pièces magnifiques immortalisées avec mon téléphone pour cause de photos interdites Ensuite deux installations étonnantes de Christian Boltanski, au musée d'art moderne de la ville de Paris : Réserve, un amoncellement en 3 dimensions de vêtements d'enfants, symbolise la mort : Les abonnés du téléphone, des annuaires du monde entier couvrant les murs d'une pièce, c'est tout le contraire, la vie ! |
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En ce moment, exposition au centre Pompidou à Paris, sur le Futurisme, mouvement parti d'Italie en 1909.
Les futuristes exaltent la force moderne, la vitesse, l'électricité, l'acier et la violence. Plus intéressant, pour ceux qui les suivront, et pour les photographes, ils cherchent à représenter la vitesse. Voici Superman (nageuses, Carlo CARRA, 1910) et un Manga coloré (jeune fille courant sur le balcon, Giacomo BALLA, 1910) Les recherches esthétiques des futuristes italiens vont influencer d'autres mouvements européens, comme les vorticistes anglais. L'homme-machine à la guerre (retour aux tranchées, Nevinson, 1915) Terminator, l'une des statues les plus violentes de l'histoire de l'art (Rock Drill, bronze de Jacob EPSTEIN, 1914) Et les français, toujours plus rigolos, bien entendu, représentés en particulier par Duchamp, à l'époque où il peignait encore. (Nu descendant un escalier, Marcel DUCHAMP, 1912). Remarquez au passage qu'en France on n'a pas adopté l'interdiction du nu… œuvres volées au Nikon F et 1,4/50, film Kodak Portra 400-NC |
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En réponse au premier message de Paul, pote, sur ce fil, voici une autre vision du Centre Pompidou (visite de l'exposition "les futuristes")
Leica M8 + 1,4/50 |
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Du pur surréalisme ! | |
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Musée de Cuzals, vallée du Célé. Et oui c'est un musée, pour cette partie en cours de rénovation il n'y a rien à voir pour le moment si ce n'est l'impressionnante charpente et le nouveau plancher de chêne qu'on vient d'y refaire. Il y aura là bientôt des expositions temporaires et une salle pédagogique. C'est un musée d'ethnologie tout à fait remarquable et particulier sur un site énorme. "En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement...", Thomas d'Aquin |
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Voici une intéressante manière de continuer le fil de Jacques, Pote : après les objets montrés dans les musées, un musée sans objet !
La charpente est superbe. C'est une ancienne grange ? Si la charpente semble d'"époque" (début XIXe ?), la maçonnerie peut-être seulement partiellement : on distingue bien à gauche de la photo au moins une travée reconstruite récemment. |
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Bravo pour ces photos, j'adore les musées, je trouve que c'est un endroit rêvé pour faire des images... (Quand c'est possible)
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Merci à Nel et à Sergio d'avoir réactivé ce fil !
Nel : très bonne idée de nous montrer le musée avant le musée, les préparatifs dans cette superbe salle, bois sur le sol, et bois de la charpente. Quel genre de musée y est installé ? Sergio : cette tête d'un des bourgeois de Calais m'a toujours émue. Le tableau, sur la gauche, cache malheureusement le visage de la femme en train de l'admirer. Dommage. (dans quel musée ?) |
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J'ai oublié de revenir apporter de précieuses précisions. Le musée de Cuzals est un musée d'ethnologie installé sur un domaine édifié au début du XX° siècle par un riche Lyonnais, Mr Permezel, qui voulait en faire une ferme expérimentale moderne où il a élevé, entre autre, des vers à soie. Il y a construit un château et des bâtiments agricoles, et y a vécu jouant au gentleman farmer et puis à la fin de la guerre un mystérieux incendie a détruit le château. Suivirent 40 années d'abandon, puis le rachat du domaine par une association à laquelle j'appartenais à l'époque, pour y créer un éco musée. Le musée et ses collections sont maintenant devenus la propriété du département. Dans la grange était installé le musée du feu, il y aura maintenant une salle pédagogique et des expos temporaires. A gauche la chaumière ancien régime, au centre les ruines du château, à droite la ferme XIX° reconstituée, sur cet image il manque le musée de l'eau, de nombreux bâtiments muséographiques, le matériel agricole, la boulangerie, la saboterie, les cultures la zone d'architectue etc... La grange de la photo précédente se trouve à l'arrière du château elle est masquée par les arbres. Edit pour rajouter la photo et quelques commentaires. "En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement...", Thomas d'Aquin |
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Musée d'Art moderne de la ville de Paris M6 ttl, summicron 50/2, Kodak portra 160 NC |
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Musée d'Art moderne de la ville de Paris M6ttl, summicron 50/2, kodak portra 160 NC |
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Cette dernière est excellente : ombres, densité et géométrie, avec une petite histoire.
Note annexe : tu as eu un problème avec ton labo : des bandes horizontales de densité différente. C'est rageant. J'ai eu la même chose cette semaine et ça m'a agacé : original et après correction laborieuse. |
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J'ai effectivement constaté cet effet de bande
J'ai utilisé le dvd du labo pour poster ces photos. Il faut que je vérifie si ce phénomène de bande existe également sur les négatifs |
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Le développement des labos est de pire en pire, mauvais traitement, poussières, les négas sont enroulés dans une sorte de boite taillée comme le Fort Boyard, bref de la m...e. Comment procèdes tu, Michel, pour envoyer tes images à développer ? Je préfère encore mes développements NB
Bonne journée à tous |
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